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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 19:53

- Quand la prière a-t-elle été rendu obligatoire avec ses piliers (« arkâne ») et ses obligations (« wâdjibât ») ?

 

→ La prière a été rendu obligatoire la nuit de l’ascension lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام   est monté au ciel et ceci a eu lieu environ 3 ans avant l’hégire.

Et la prière a été rendu obligatoire au départ 2 rak’ât, et lorsque le prophète  a fait la hidjra vers Médine la prière du voyageur a été confirmé 2 rak’ât, et il a été ajouté à la prière du résident ; ainsi la prière du dhohr est passé à 4 rak’ât, la prière de ‘asr 4 rak’ât, la prière du ‘ichâ 4 rak’ât, et la prière du fadjr est restée 2 rak’ât car la récitation y est longue, et la prière du maghrib est restée 3 rak’ât car c’est le witr du jour (prière impaire).

Et ce qui apparaît c’est qu’elle a été légiférée dès le départ de cette façon avec le qiyâm (position debout), l’inclinaison, la prosternation, la position assise, car le hadith de ‘Âicha (ra) n’évoque que le changement dans le nombre de rak’ât, et donc nous savons que le reste n’a pas changé.

 

 

- Celui qui perd la raison et celui qui s’évanouit, les devoirs religieux sont-ils obligatoires pour eux ?

 

→ Allah a rendu obligatoire à l’humain les adorations s’il fait partie de « ahloul woudjoûb » (les gens qui sont sous l’obligation), c’est-à-dire qu’il ait la raison de façon à comprendre les choses ; quant à celui qui n’a pas la raison, cela ne lui est pas obligatoire. Ainsi elles ne sont pas obligatoires pour le petit qui n’a pas atteint la puberté, et ceci fait partie de la Miséricorde d’Allah.

Entre également dans ce cas celui qui a été touché dans sa raison sans pour autant atteindre le degré de folie, comme la personne âgée qui perd la raison, la prière ne lui est pas obligatoire, ni le jeûne, car elle a perdu la raison et elle est comme l’enfant qui ne fait pas le « tamyîze » (différenciation), et donc il est exempté des devoirs religieux.

Quand aux obligations financières, elles sont obligatoires sur ses biens même s’il a perdu la raison. Ainsi la zakât par exemple est obligatoire sur ses biens, et il est obligatoire pour celui qui en responsable de sortir la zakât pour lui, car l’obligation de la zakât est rattachée au bien comme Allah l’a dit :  مِنْ أَمْوَالِهِمْ صَدَقَةً تُطَهِّرُهُمْ وَتُزَكِّيهِمْ بِهَا   خُذْ   → « Prélève de leurs biens une aumône par laquelle tu les purifies et les bénis ». Donc Il a dit مِنْ أَمْوَالِهِمْ   خُذْ « Prélève de leurs biens » et Il n’a pas dit « Prélève d’eux » « خذ منهم ».

Et donc celui qui perd la raison n’est pas exempté des obligations sur les biens. Quant aux adorations du corps comme la prière, la purification, le jeûne, ce genre de personne en est exempté car elle n’a pas la raison.

 

Quant à celui qui a perdu la raison avec un évanouissement à cause d’une maladie ou autre chose semblable, la prière ne lui est pas obligatoire d’après l’avis de la majorité des savants. Ainsi si un malade perd connaissance pendant un jour ou 2 jours, il n’a pas a rattraper les prières car il n’a pas la raison ; et il n’est pas comme celui qui dort pour lequel le prophète عليه الصلاة والسلام a dit :

 من نام عن صلاة أو نسيها فليصلها إذا ذكرها → "Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient". Car celui qui dort ressent les choses dans le sens où il peut se réveiller si on le réveille. Alors que celui qui est évanoui ne peut se réveiller si on le réveille.

 

Mais ceci c’est si l’évanouissement n’a pas lieu en raison d’une cause venant de lui. Mais si la perte de connaissance a lieu en raison d’une cause venant de lui comme celui qui a subit une anesthésie ou autre, il rattrape les prières durant lesquelles il était inconscient.

Et Allah est plus Savant.

 

 

 - Est-il permis de retarder la prière pour accomplir une des conditions de validité de la prière, comme dans le cas où on est occupé à faire sortir l’eau ?

 

→ Le plus juste c’est qu’il n’est pas permis de retarder la prière en dehors de son temps, et ceci de façon générale. Et si on craint la sortie du temps on prie en fonction de sa situation, même s’il est possible de remplir la condition juste après l’heure de la prière, d’après la parole d’Allah :

إِنَّ الصَّلاةَ كَانَتْ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ كِتَابًا مَوْقُوتًا → « la prière demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés ». De même le prophète عليه الصلاة والسلام a fixé les temps des prières, et ceci a pour conséquence l’obligation de la faire dans son temps. Et s’il était permis d’attendre les conditions alors le tayammoum n’aurait pas été légiféré ; car on pourrait obtenir l’eau après le temps de la prière, et il n’y a pas de différence entre le fait qu’on la retarde après un long moment et le fait qu’on la retarde après un court moment, car les 2 cas sont un retardement de la prière en dehors de son temps, et ceci est l’avis de cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah (ra).

 

 

- Si on ne peut prier, ni avec le cœur, ni avec les membres à cause de la grande peur, est-il permis de retarder la prière en dehors de son temps ?

 

→ Si on ne peut prier d’aucune façon, ni avec le cœur, ni avec les membres à cause de la grande peur, alors l’avis le plus juste c’est qu’il est permis de retarder la prière en dehors de son temps dans cette situation, car si on prie on ne saura pas ce qu’on va dire et ce qu’on va faire, car on repousse la mort ;  et ceci a été rapporté de certains compagnons (ra) comme dans le hadith de Anas (ra) concernant la conquête de « Toustour », ils ont retardé la prière jusqu’au moment du douhâ jusqu’à ce qu’Allah leur donne la victoire.

Et c’est dans ce cas qu’entre la fois où le prophète عليه الصلاة والسلام a retardé la prière en dehors de son temps le jour de la bataille du fossé, lorsqu’il n’a pu prié le ‘asr qu’après le coucher du soleil, comme cela est dit dans le hadith de Djâbir (ra). Et la bataille du fossé a eu lieu durant la 5ème année de l’hégire, alors que la bataille de « dhâtou-riqâ’ » a au lieu durant la 4ème année de l’hégire d’après ce qui est le plus répandu, et le prophète  y a prié la prière de la peur. Et donc le prophète عليه الصلاة والسلام a retardé le ‘asr en dehors de son temps durant la bataille du fossé à cause de la grande peur (car il n’a pas prié la prière de la peur alors qu’elle était déjà légiférée).

 

 

- Quel est le jugement de celui qui dort tard le soir et ne peut se réveiller pour la prière du fadjr si ce n’est après la fin de son temps, est-elle acceptée de sa part ? Et quel est le jugement des autres prières qu’il prie dans le temps ?

 

→ Concernant la prière du fadjr qu’il retarde en dehors de son temps alors qu’il est capable de la prier dans son temps, car il lui est possible de dormir tôt, alors cette prière n’est pas acceptée se sa part d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام من عمل عملا ليس عليه أمرنا فهو رد → « Celui qui pratique une oeuvre (action), [non conforme] à notre Affaire, alors cela est rejeté. » (Rapporté par Mouslim). Et celui qui retarde la prière en dehors de son temps volontairement sans excuse a fait un acte non conforme à l’ordre d’Allah et de Son prophète عليه الصلاة والسلام, et donc il est rejeté sur lui.

Mais il est possible que quelqu’un dise : « je dors » et le prophète  a dit "Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient, elle n’a pas d’autre expiation que cela". Alors nous disons : « S’il lui est possible de dormir tôt pour se réveiller tôt, ou qu’il met à côté de lui réveil, ou qu’il demande à quelqu’un de le réveiller, alors le fait de la retarder en dehors de son temps et ne pas se réveiller revient à la retarder volontairement en dehors de son temps, et donc elle n’est pas acceptée de sa part.

Quant aux autres prières qu’il priait dans leur temps elles sont acceptées.

 

Et j’en profite à cette occasion pour dire une parole : Il est obligatoire pour le musulman de d’adorer Allah de la façon qu’Allah agrée, car dans ce bas monde il n’a été créé que pour l’adoration d’Allah et il ne sait pas quand la mort va le surprendre et il quittera ce monde pour l’au-delà la demeure de la rétribution, dans laquelle il n’y a pas d’acte comme l’a dit le prophète عليه الصلاة والسلام : « lorsque l’être humain meurt ses actions s’arrêtent sauf 3 choses : une aumône continue, ou une science profitable, ou un enfant pieux qui fait des invocations pour lui » (hadith rapporté par Mouslim).

 


- Quel est le devoir envers celui qui prie les prières après leur temps, comme celui qui prie le fadjr  après le lever du soleil ? Et quel est le jugement de son acte ?

 

→ Le devoir envers lui c’est le conseil, le conseiller et lui faire peur d’Allah et lui montrer quelle récompense il y a dans le fait de faire la prière à son heure. S’il est alors guidé c’est pour lui, et s’il n’est pas guidé alors il ne fait du mal qu’à lui-même.

Concernant son agissement, s’il se réveille mais fait preuve de paresse et pose sa tête sur l’oreiller, alors sa prière faite après le lever du soleil n’est pas accepté de sa part et elle ne lui sera utile auprès d’Allah.

Et la preuve de cela est la parole du prophète عليه الصلاة والسلام من عمل عملا ليس عليه أمرنا فهو رد → « Celui qui pratique une oeuvre (action), [non conforme] à notre Affaire, alors cela est rejeté. » (Rapporté par Mouslim).

Et nous savons que celui qui ne prie le fadjr qu’après le lever du soleil volontairement et en étant conscient (pas par oubli), a fait un acte non conforme à l’ordre d’Allah et de Son prophète

 عليه الصلاة والسلام, et donc il est rejeté, et sa prière n’est pas acceptée. Donc si on le réveille mais il fait preuve de paresse et reste dormir, alors sa prière après le lever du soleil n’est pas acceptée de sa part, et il sera interrogé dessus le jour de la résurrection.

 

 

- Est-ce que celui qui retarde la prière du fadjr jusqu’à ce que se lève le soleil est considéré mécréant ?

 

→ Celui-ci ne devient pas mécréant car il n’a pas abandonné la prière, mais il s’est laissé aller la concernant et celui ne lui est pas permis.

S’il a fait ceci alors qu’il est capable de se lever et prier dans le temps, sa prière n’est acceptée de sa part, car la règle c’est que « Toute adoration qui a temps précis, si on la retarde après la fin de son temps sans excuse, elle n’est pas acceptée ».

Par exemple si on ne fait pas la prière jusqu’à la fin de son temps, puis on se lève pour prier, cette prière n’est pas acceptée.

De même le fait de ne pas jeûner un jour de ramadane volontairement sans excuse, puis on veut rattraper ce jour après, nous disons : « elle n’est pas acceptée de sa part ».

Et la preuve c’est la parole prophète عليه الصلاة والسلام من عمل عملا ليس عليه أمرنا فهو رد → « Celui qui pratique une oeuvre (action), [non conforme] à notre Affaire, alors cela est rejeté. » (Rapporté par Mouslim).

 

 

- Les gens disent que le fait que la femme retarde la prière jusqu’à ce que le groupe termine la prière à la mosquée est meilleur. Est-ce que ceci a une origine dans la législation ?

 

→ Ceci n’a pas d’origine dans la législation. Mais plutôt la femme est comme les autres personnes, le mieux est qu’elle fasse la prière au début de son temps, à part pour la prière du ‘ichâ, il est mieux de la retarder jusqu’au 1er tiers de la nuit. Donc nous lui disons : « Tant que tu n’éprouves pas de difficulté retardes le ‘ichâ jusqu’à après le 1er tiers de la nuit, mais ne la retardes pas jusqu’à après le milieu de la nuit.

 

 

- Il est attribué au prophète عليه الصلاة والسلام qu’il a dit : « Celui qui est négligeant concernant la prière Allah va le punir avec 15 punitions, 6 dans la bas monde, 3 au moment de la mort, 3 dans la tombe, et 3 le jour de la résurrection :

            - dans ce bas monde : la barakah sera enlevée de sa durée de vie, ….

            - au moment de la mort : il mourra humilié, affamai …

            - ….

            - …..

Est-ce que ce hadith est authentique ? Et est-il permis de le rependre ?

 

→ Ce hadith est un hadith inventé, mensonger à propos du prophète عليه الصلاة والسلام, et donc il n’est permis à personne de le rependre, si ce n’est en précisant qu’il est inventé, afin que les gens soit courant de cela.

 


- Si quelqu’un qui ne priait pas se repent, doit-il faire le ghousl et prononcer les 2 attestations ?

 

→ Si quelqu’un a abandonné la prière d’une façon telle qu’il est devenu mécréant, puis il se repent à Allah, alors il fait le ghousl car il s’est repenti de la mécréance, et il est bien pour celui qui entre en islam après la mécréance qu’il fasse le ghousl, soit c’est obligatoire soit c’est recommandé avec la divergence qu’il y a entre les savants sur ce point.

Concernant les 2 attestations, cela n’est pas nécessaire qu’il les prononce car il les reconnaît. Et les savants disent que celui dont l’apostasie s’est faite avec une chose précise, alors son entrée en islam se fait en faisant cette chose précise si sa mécréance est dû à l’abandon de cette chose, et en abandonnant cette chose si sa mécréance est dû au fait d’avoir fait cette chose.

 

 

- Quel est le jugement du fait d’être allié à quelqu’un qui ne prie que le jour du vendredi. Et s’il y a dans le fait de couper les liens avec lui un mal pour la famille, est-il permis de couper les liens avec lui ?

 

→ D’abord, si nous disons que l’homme ne devient pas mécréant si ce n’est en abandonnant totalement la prière, alors celui qui ne prie que le jour du vendredi ne devient pas mécréant.

Et si nous disons qu’il devient mécréant avec l’abandon d’une seule prière ou de 2 prières qui se réunissent, alors ceci est une mécréance.

Et dès que nous jugeons avec la mécréance alors il faut obligatoirement couper les liens avec lui, et même on doit lui demander de se repentir, et soit il se repent soit on le tue (dans un état islamique appliquant la charî’ah).

Et si nous ne jugeons pas qu’il est mécréant alors il reste musulman et le fait de couper les liens avec lui (« al mouqâta’ah ») ou pas dépend de la « maslaha » (ce qui comporte le plus d’intérêt). Si nous trouvons un intérêt dans la coupure avec lui nous coupons, et si nous ne trouvons pas d’intérêt alors nous ne coupons pas les liens avec lui.

 

 

- Est-il sounna de faire « al ibrâd bi-dhohr » (le fait de rapprocher le dhohr du ‘asr pour qu’il fasse plus frais) pour celui qui prie seul et pour les femmes ?

 

→ « Al ibrâd bi-dhohr » est général pour tout le monde, cat le prophète عليه الصلاة والسلام dit :

 إِذَا اشْتَدَّ الْحَرُّ فَأَبْرِدُوا بِالصَّلاة « Lorsqu’il qu’il fait très chaud, retardez la prière jusqu’à ce que la chaleur s’atténue ». Et le discours est pour tout le monde, et le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas donné comme cause à cela la difficulté de se rendre à la mosquée, mais il a plutôt dit : « Car la forte chaleur provient de la chaleur et du bouillonnement de la géhenne ». Et ceci a lieu pour celui qui prie en groupe, et pour celui qui prie seul, et entrent dedans les femmes. Et donc il est sounna de faire « al ibrâd bi-dhohr » quand la chaleur est intense.

 

 

- Quelle est la règle concernant les pays pour lesquels se fait tardivement la disparition de la lueur rouge annonçant le début du ‘ichâ, et qu’il est difficile pour eux d’attendre ?

 

→ Si la lueur ne disparaît pas jusqu’à l’arrivée de l’aube, ou quelle disparaît mais sans laisser assez de temps pour prier le ‘ichâ avant l’arrivée de l’aube, alors ceux-ci suivent la même règle que ceux qui n’ont pas de temps de ‘ichâ et donc ils estiment son temps en se basant sur le pays le plus proche d’eux ayant un temps de ‘ichâ valable ; et certains savants disent qu’ils se basent sur son temps à la Mecque car c’est « ommoul qourâ » (la mère des cités).

 

Et si la lueur disparaît avant l’aube d’un temps assez long pour accomplir le ‘ichâ, alors il doivent obligatoirement attendre jusqu’à ce que disparaisse la lueur, sauf s’il est difficile pour eux d’attendre, alors dans ce cas il est permis de réunir le ‘ichâ avec le maghrib d’un « djam’ taqdîm » (réunion avancée, c-a-d dans le temps de la 1ère des 2 prières), et ceci afin de repousser la gêne et la difficulté, d’après la parole d’Allah :  الْيُسْرَ وَلا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ   يُرِيدُ اللَّهُ بِكُمُ  → « Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous », et la parole d’Allah : حَرَجٍ وَمَا جَعَلَ عَلَيْكُمْ فِي الدِّينِ مِنْ

→ « et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion ». Et dans sahih Mouslim il y a le hadith d'Ibni 'Abbas (ra) :

جمع رسول الله صلى الله عليه وسلم بين الظهر والعصر ، والمغرب والعشاء ، بالمدينة في غير خوف ولا مطر ، قيل لابن عباس : ما أراد إلى ذلك ؟ قال : أراد أن لا يُحَرّج أمته

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a réuni entre le dhohr et le 'asr et entre le maghrib et le 'ichâ à Médine, ni à cause de la  peur ni à cause de la pluie ; on demanda à Ibni 'Abbas : " Pourquoi a-t-il fait cela ? " Il répondit " Il a voulu ne pas causer de gêne à sa communauté ".

C’est-à-dire qu’il a voulu qu’elle ne subisse pas de gêne en ne faisait pas le djam’ (réunion des prières).

 

 

- Avec quoi est atteinte la prière ?

 

→ Le plus juste c’est que la prière n’est atteinte qu’en atteignant une rak’a (une unité de prière) d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام : فَقَدْ أَدْرَكَ الصَّلَاةَ رَكْعَةً مِنْ الصَّلَاةِ مَنْ أَدْرَكَ → « Celui qui a atteint une rak’a de la prière a atteint la prière ».

Et ce qu’on déduit (« la mafhoûm ») c’est que celui qui a atteint moins d’une rak’a n’a pas atteint la prière.

Et ceci est l’avis de cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah.

 

 

- Une femme s’est réveillée pour la prière du fadjr après le lever du soleil et elle a vu le sang des menstrues, que doit-elle faire ?

 

→ Elle doit rattraper la prière du fadjr, car la situation d’origine c’est que le sang ne soit pas sorti, et si la situation d’origine c’est que le sang ne soit pas sorti alors la conséquence c’est qu’elle a été dans le temps de la prière avant l’arrivée du sang.

Mais ce qui me désole c’est qu’elle ne se soit réveillée pour la prière du fadjr si ce n’est après le lever du soleil, car on doit obligatoirement prendre ses précautions et utiliser les moyens qui permettent de se réveiller et prier dans le temps.

 

 

- Un imam n’a pas prié le ‘asr par oubli, et il est entré dans la prière du maghrib, et pendant la prière il s’est souvenu qu’il n’a pas prié le ‘asr. Que doit-il faire dans ce cas ?

 

→ Cette imam continue la prière du maghrib, et lorsqu’il la termine il prie la prière du ‘asr, et dans ce cas la prière du maghrib est valable, et il n’a pas besoin de quitter la prière du maghrib, et même il n’a pas le droit de la quitter, car il a commencé une prière obligatoire, et la prière obligatoire si on la commence il faut obligatoirement la terminer sauf à cause d’une raison valable dans la législation.

 

 

- Si quelqu’un a raté la prière du fadjr à cause du sommeil, quand la rattrape-t-il ?

 

→ Il la rattrape dès qu’il se réveille d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام :

من نام عن صلاة أو نسيها فليصلها إذا ذكرها → "Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient". La parole « lorsqu'il s'en souvient » montre qu’on la rattrape dès qu’on s’en souvient et dès qu’on se réveille, car la règle de base concernant l’ordre (« al amr ») c’est l’obligation et sur place.

Et si quelqu’un dit : « Le prophète عليه الصلاة والسلام, lorsqu’il s’est réveillé en retard ainsi que les compagnons, ne leur a-t-il pas ordonné de quitter l’endroit dans lequel ils étaient pour un autre endroit (avant de rattraper le fadjr) ? »

La réponse : Effectivement, mais il en a donné la cause en disant que dans cette endroit il y avait un chaytâne (satan). Et donc il ne convient pas de prier dans des endroits dans lesquels se trouvent les chayâtîne.

 


- Si quelqu’un a prié après la fin de la période d’essuyage (des chaussettes) et il ne s’en souvient qu’à l’arrivée de la prière suivante, de sorte que s’il rattrape la 1ère prière il va rater la 2ème en groupe. Rattrape-t-il la 1ère même s’il rate la 2ème avec le groupe ou prie-t-il la 2ème avec le groupe puis il rattrape la 1ère après?

 

→ Ce qui est répandu du madhab (de l’imam Ahmed (ra)) c’est qu’il doit obligatoirement rattraper la prière passée même s’il rate la prière en groupe. Et l’avis le plus juste c’est qu’il prie la prière présente avec le groupe et il rattrape la précédente après cela ; il s’il veut il prie avec le groupe en mettant l’intention qu’il prie la prière précédente, puis il prie la prière du moment après cela.

 

 

- Est-ce qu’on est exempté de l’ordre entre les prières qu’on rattrape à cause de l’oublie et l’ignorance ?

 

→ Ce point est un point de divergence entre les savants, et le plus juste est qu’on en est exempté, et la preuve de cela est la généralité de la parole d’Allah رَبَّنَا لا تُؤَاخِذْنَا إِنْ نَسِينَا أَوْ أَخْطَأْنَا  « Seigneur, ne nous châties pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur » et la parole du prophète

عليه الصلاة والسلام عَنْ أُمَّتِي الْخَطَأَ وَالنِّسْيَانَ وَمَا اسْتُكْرِهُوا عَلَيْهِ تَجَاوَز ‏ ‏إِنَّ اللَّهَ → « Allah ne punira pas ma communauté pour l’erreur, l’oubli et pour l’acte fait sous la contrainte ».

 

 

- Quelqu’un est entré dans la mosquée pour la prière du ‘ichâ, puis il s’est souvenu qu’il n’a pas prié le maghrib. Que doit-il faire ?

 

→ Si tu entres dans la mosquée et que c’est le moment de l’iqâmah du ‘ichâ puis tu te souviens que tu n’as pas prié le maghrib, tu entres avec le groupe en mettant l’intention de prier le maghrib ; et lorsque l’’imam se lève pour la 4ème rak’a, toi tu t’assois après la 3ème rak’a et tu attends l’imam puis tu fais le salut final avec lui. Et tu peux également faire le salut final après la 3ème rak’a puis tu entres avec l’imam dans ce qui reste de la prière du ‘ichâ. Et la différence d’intention entre l’imam et le ma°moûm (celui qui prie derrière l’imam) n’est pas dommageable d’après l’avis le plus parmi les avis des savants.

Et si tu pries le maghrib seul puis tu pries avec le groupe ce que tu a atteins de la prière du ‘ichâ, alors il n’y a pas de mal.

 

 

- Un malade a subit une opération et il a raté plusieurs prières obligatoires. Les prie-t-il réunies après sa guérison ou prie-t-il chaque prière avec la prière identique comme le dhohr avec le dhohr et ainsi de suite ?

 

→ Il doit les prier toutes ensemble, car lorsque le prophète  a raté la prière du ‘asr lors de la bataille du fossé (il l’a priée après le coucher du soleil) il l’a priée avant de prier le maghrib.

Et si quelqu’un a raté plusieurs prières obligatoires il doit toute les prier ensemble et ne pas les retarder.

 

 

- Si on rate la prière à cause d’une excuse, est-il permis de retarder cette prière une fois que l’excuse a disparu ?

 

→ Il n’est pas permis de retarder la prière une fois que l’excuse a disparu, d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام فليصلها إذا ذكرها  « qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient ». Ainsi il a dit que le moment de son rattrapage c’est le moment où on s’en souvient.

Et donc si on la retarde alors on est dans le péché.

 

 

 - Quel est le jugement du fait de prier la prière avant son heure ?

 

→ La prière faite avant son heure n’est pas valable comme telle, même si elle est faite 1 minute avant le temps. Ainsi si quelqu’un fait le takbîr d’entrée juste     avant l’heure de la prière alors la prière n’est pas valable, car Allah dit : إِنَّ الصَّلاةَ كَانَتْ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ كِتَابًا مَوْقُوتًا → « la prière demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés ». C’est-à-dire prescrite à des temps fixes. Et donc la prière n’est pas valable avant son temps et il faut obligatoirement refaire cette prière qui a été faite avant son temps.

 

 

- Un homme a raté la prière du soubh à cause d’une raison valable et a oublié de la prier, et il a prié le dhohr, le ‘asr, le maghrib et le ‘ichâ, puis il s’en est souvenu. Que fait-il ? Et est-ce que ses prières du dhohr, du ‘asr, du maghrib et du ‘ichâ sont valables ?

 

→ Si quelqu’un a raté la prière du soubh à cause d’une raison valable et a oublié de la prier, et il a prié le dhohr, le ‘asr, le maghrib et le ‘ichâ, puis il s’est souvenu qu’il n’a pas prié le fadjr, il prie le soubh et n’encours rien, et ses prières du dhohr, du ‘asr, du maghrib et du ‘ichâ sont valables, car il n’a pas respecté l’ordre par oubli, et celui qui ne respecte pas l’ordre par oubli sa prière est valable.

 

 

- Quelle est la prière médiane (assalâtoul woustâ) ?

 

→ La prière médiane est la prière du ‘asr, ceci a été confirmé dans le sahih du prophète

عليه الصلاة والسلام. En effet il a dit le jour de la bataille du fossé :

شغلونا عن الصلاة الوسطى صلاة العصر → « Ils nous ont empêché de faire la prière médiane, la prière du ‘asr ». Et donc la prière médiane est la prière du ‘asr sans aucun doute.

Et le sens de « woustâ » ici ce n’est pas médiane au niveau de la position, mais cela veut dire « al foudlâ » (la meilleure), comme Allah a dit : وَكَذَلِكَ جَعَلْنَاكُمْ أُمَّةً وَسَطاً → « Ainsi nous avons fait de vous une communauté du « wasat » (milieu) » c-a-d la meilleure parmi les communautés.

 

 

- Si quelqu’un se réveille en retard pour la prière du fadjr comment la prie-t-on ?

 

→ Dans ce cas on la prie comme elle était d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام

لا كفارة لها إلا ذلك من نام عن صلاة أو نسيها فليصلها إذا ذكرها → "Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient. Elle n’a pas d’autre expiation que cela". Donc on la prie comme on la prie dans son temps, mais il faut obligatoire faire très attention à la prier dans son temps, et à mettre à côté de soi un réveil pour ne pas faire preuve de laxisme.

 

 

- Si quelqu’un entre dans la mosquée et que les gens prie le ‘ichâ alors qu’il n’a pas encore prié le maghrib, prie-t-il avec eux ?

 

→ L’avis le plus juste concernant ce point c’est qu’il entre avec eux en mettant l’intention de prier le maghrib. Si la 1ère rak’a est passée il entre avec eux dans la 2ème et il aura alors prié 3 rak’ât alors que eux aurons prié 4 rak’ât.

Et s’il est entré avec dans la 1ère rak’a, il s’assoit losque l’imam se lève pour la 4ème et il fait le tachahhoud (attahiyât) et le salut final, et se lève et entre avec l’imam dans ce qui reste de la prière du ‘ichâ. Ceci est l’avis le plus juste pour moi.

Et certains ont dit qu’il entre avec eux avec l’intention de la prière du ‘ichâ et donc il la fait avant la prière du maghrib afin d’obtenir la prière en groupe.

Et certains ont dit qu’il prie le maghrib seul puis entre avec l’imam dans ce qu’il reste de la prière du ‘ichâ.

Ce sont 3 avis, et le 1er est le plus juste pour moi.

 


- Si quelqu’un rate une prière qui se fait à voix haute comme le maghrib et qu’il ne s’en souvient que le jour suivant, la rattrape-t-il à voix haute ou à voix basse ?

 

→ Si on rate une prière à voix haute on la rattrape à voix haute même si on la rattrape durant la journée car c’est ce qui est rapporté dans la sounna du prophète عليه الصلاة والسلام. Mais il faut savoir que le fait de réciter à voix haute durant la prière de nuit concerne ceux qui prient en groupe. Mais celui qui prie seul il n’est pas sounna pour lui de prier à voix haute, et il n’est pas sounna pour lui de prier à voix basse, c-a-d que s’il veut il récite à voix haute et s’il veut il récite à voix basse.

Et donc nous ne disons pas à celui qui rattrape tout seul une prière de nuit durant le jour « récites à voix haute », mais nous lui disons « tu as le choix » comme il a le choix s’il la priait durant la nuit (tout seul).

 

 

- Quelqu‘un a commencé la prière à l’âge de 30 ans. Peut-il rattraper les prières passées et comment ?

 

→ Il est obligatoire lorsqu’on a atteint la puberté de prier, même si on n’a que 10 ans, et il n’est pas permis de laisser la prière.

Notre réponse à cet homme est qu’il n’a pas à rattrapé ce qui est passé, mais il doit se repentir à Allah et multiplier les bonnes actions.

Nous avons dit qu’il n’a pas à rattrapé ce qui est passé car si c’est par ignorance parce qu’il vivait dans un endroit éloigné des gens qui priaient alors il est pardonné pour son ignorance, et si c’est volontaire de sorte qu’il vivait avec les musulmans et savait que la prière est obligatoire mais l’a abandonnée volontairement alors c’était un mécréant, et le mécréant n’a pas à rattrapé ce qu’il a raté comme bonnes actions d’après la parole d’Allah : قُلْ لِلَّذِينَ كَفَرُوا إِنْ يَنتَهُوا يُغْفَرْ لَهُمْ مَا قَدْ سَلَفَ → « Dis à ceux qui ne croient pas que, s'ils cessent, on leur pardonnera ce qui s'est passé ».

 

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