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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:38

Hadith 235, 236 :

 

On rapporte de Ibni Bouhaynah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم , lorsqu’il priait, écartait les bras, jusqu’à ce qu’apparaisse la blancheur de ses aisselles.

[Hadith agréé].

 

وَعَنِ ابْنِ بُحَيْنَةَ رضي الله عنه : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ إِذَا صَلَّى فَرَّجَ بَيْنَ يَدَيْهِ , حَتَّى يَبْدُوَ بَيَاضُ إِبِطَيْهِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

On rapporte de Al Barâ Ibni ‘Âzib - رضي اللّه تعالى عنهما - qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Lorsque tu te prosternes, pose les mains, et lève les coudes ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

 

وَعَنِ الْبَرَاءِ بْنِ عَازِبٍ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِذَا سَجَدْتَ فَضَعْ كَفَّيْكَ , وَارْفَعْ مِرْفَقَيْكَ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

 

1. dans le soudjoûd on pose les mains (“ al kaffayn ”) sur le sol, on lève les coudes du sol, on écarte les bras des deux cotés jusqu’à ce qu’apparaisse la blancheur des aisselles.

Et ceci est possible pour celui qui porte le “ ridâ ”, car lorsqu’on écarte les bras et qu’on porte un “ridâ” la blancheur des aisselles apparaît. Quant à nos vêtements actuels les aisselles n’apparaissent pas car elles sont couvertes

 

2. et le fait d’écarter les bras est une sounna et n’est pas obligatoire. Mais si à cause de cela on fait du mal à celui qui est à coté de nous dans la prière, on ne le fait pas. Car pendant la prière en groupe, les gens sont collés les uns aux autres et ce qui est légiféré c’est qu’ils soient serrés, et à ce moment le fait d’écarter les bras fait du mal à celui qui est à côté. Et il est connu qu’on ne doit pas faire du mal pour faire une sounnah.

Mais il ne faut pas poser les coudes sur le sol car le prophète عليه الصلاة والسلام a défendu d’étaler les bras en soudjoûd comme le fait la bête féroce. Mais on les lève sans les écarter si cela provoque un mal au voisin.

  

Hadith 237 :

 

On rapporte de Wâ-il Ibni Houdjr - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم , lorsqu’il s’inclinait, écartait les doigts, et lorsqu’il se prosternait, serrer les doigts.

[Hadith rapporté par Al Hâkim].

 

وَعَنْ وَائِلِ بْنِ حُجْرٍ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ إِذَا رَكَعَ فَرَّجَ بَيْنَ أَصَابِعِهِ , وَإِذَا سَجَدَ ضَمَّ أَصَابِعَهُ . رَوَاهُ اَلْحَاكِمُ .

 

 

1. parmi les “moustahabbât” (les actes recommandés) de la prière, il y a le fait d’écarter les doigts dans le roukoû’ alors que les mains sont sur les genoux comme si on tenait les genoux, et il y a le fait de resserrer les doigts dans le soudjoûd. Et ceci afin qu’apparaisse la différence entre l’inclinaison et la prosternation.

 

Si on serre les doigts dans le roukoû’ au lieu de les écarter, mais pas par acte d’adoration, il n’y a pas de péché, mais la sounna c’est de les écarter

 

2. concernant le soudjoûd, les savants ont dit qu’il est bien que les doigts soient dirigés vers la qibla comme cela est rapporté

 

3. à quelle hauteur pose-t-on les mains sur le sol en prosternation : soit à la hauteur des épaules, ou à la hauteur des oreilles ou à la hauteur du front, tout ceci a été rapporté.

 

Hadith 238 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « J’ai vu le prophète - صلى الله عليه و سلم s’asseoir les jambes croisées lors de la prière ».

[Hadith rapporté par Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou Khouzaymah.

 

وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : « رَأَيْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميُصَلِّي مُتَرَبِّعًا ».   رَوَاهُ النَّسَائِيُّ , وَصَحَّحَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ .

 

- “ Attarabbou’ ” c’est le fait d’être assis sur le sol les jambes croisées (c-a-d en tailleur)

 

Les savants ont dit que cette position remplace le “ qiyâm ” (position debout) et le roukoû’. Et l’intérêt de cette position est qu’elle est plus reposante et la position debout est plus longue que les autres.

 

Il y a 3 cas où on remplace la position debout et le roukoû’ par « attarabbou’ » :

            - dans une prière surérogatoire, même sans raison particulière, car il est permis de prier assis une prière surérogatoire volontairement

            - dans une prière obligatoire dans le cas de l’incapacité de prier debout ou en cas de peur d’un ennemi

            - lorsqu’on prie derrière un imam qui prie assis depuis le début de sa prière.

 

Exemple: Quelqu’un prie assis pour une prière surérogatoire, lorsqu’il se trouve au moment où il devrait être debout ou être en roukoû’, il s’assoit en tailleur et non “ mouftarichan ” (position assise habituellement entre les deux prosternations) ni “ moutawarrikan ” (position du dernier “tachahhoud”).

 

Il est également permis de s’assoir en tailleur pour remplacer la position assise entre les deux prosternations et lors du tachahhoud si on ne peut pas prier “mouftarichan” ou “moutawarrikan”, donc en cas de besoin.

  

Hadith 239 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما - qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم disait entre les deux prosternations : « Ô Allah pardonne-moi et fais-moi miséricorde et guide-moi et préserve-moi et accorde-moi ma subsistance ».

[Hadith rapporté par les quatre sauf Annasâ-î, et la version citée est celle d’Abî Dâwoûd, et qualifié d’authentique par Al Hâkim].

 

وَعَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ يَقُولُ بَيْنَ السَّجْدَتَيْنِ : «  اَللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي , وَارْحَمْنِي , وَاهْدِنِي , وَعَافِنِي , وَارْزُقْنِي ». رَوَاهُ الْأَرْبَعَةُ إِلَّا النَّسَائِيُّ , وَاللَّفْظُ لِأَبِي دَاوُدَ , وَصَحَّحَهُ الْحَاكِمُ .

 

1. entre les deux prosternations ont dit : اغْفِرْ لِي وَارْحَمْنِي وَعَافِنِي وَاهْدِنِي وَارْزُقْنِياَللَّهُمَّ “ Allâhoummaghfirlî warhamnî wa’âfanî wahdinî warzouqnî ” comme le faisait le prophète

عليه الصلاة والسلام

 

- “ Allahoummaghfirlî ” : “ Al maghfirah ” c’est le pardon du péché et le “ satr ” (le fait de le cacher) des serviteurs, donc elle comporte deux choses : la première c’est cacher le péché aux gens, la deuxième est le pardon et le fait d’être épargné de la punition.

 

- “ Warhamnî ” : C’est arriver au but, qu’Allah nous fasse miséricorde et nous fasse entrer dans sa miséricorde.

Ainsi avec “ al maghfira ” et “ arrahmah ”, ce qui est détestable disparait et ce qui est aimé est atteint.

 

- “ Wa’âfinî ” : C’est le fait d’être épargné des maladies du corps, ainsi que des maladies du coeur, d’être épargné de faire du mal aux gens (prendre leur droit), d’être épargné du mal des gens, donc quatre choses.

 

Et la pire de ces quatre choses ce sont les maladies du coeur - qu’Allah nous en préserve- et elles sont de nombreuses sortes :

 

* Il y a ce qui est lié à “ al yaqîne ” (la certitude) : La personne est malade de ce côté par le fait qu’elle ait des doutes sur ce qu’Allah nous a informé soit à propos de Lui-même ou à propos du jour dernier ou à propos des peuples antérieurs... . Et ceci est arrivé souvent aux “ moutakallimîne ” qui ont renié ce par quoi Allah s’est décrit Lui-même. Et ceci est pire que le doute, car ils ont affirmé que ce qui apparait du Coran et de la sounna n’est pas ce qui est visé, alors ils se sont imaginés des choses et ont menti à propos d’Allah.

 

* Il y a également le chirk (l’association) comme “ arriya° ” (l’ostentation) et aimer être vu des gens et que les gens voient nos adorations ; c’est comme si on voulait faire pour les serviteurs d’Allah et non pour Allah. Le médicament de ceci c’est de savoir que les gens ne nous peuvent aucun bien mais c’est Allah qui détient le bien (annaf’), et que l’on recherche par l’acte la récompense de l’au delà car avec cela la dounyâ ne nous intéresse pas, et ont est insensible au fait que les gens nous vante ou nous critique.

Mais si quelqu’un fait apparaitre les actions aux gens pour qu’ils le prennent en exemple et pratique, ceci est louable car le prophète عليه الصلاة والسلام le faisait.

 

Exemple : Quelqu’un dit qu’il jeûne le lundi ou le jeudi ou les jours blancs, non pour que les gens le sache, mais avec l’intention de motiver les gens.

 

* Il y a également le “ zinâ ” et le fait d’aimer les femmes.

 

- “ Wahdinî ” : C’est à dire montre moi la vérité (hidâyatou dalâlah) et permets moi (waffiqnî) de la suivre (hidâyatou tawfîq).

Ainsi lorsqu’on dit « Ô Allah guide-moi, on demande 3 choses : la science (hidâyatou dalâlah) et la foi et les actes – al ‘amal - (hidâyatou tawfîq).

Car parfois quelqu’un n’est pas dans la vérité à cause de l’ignorance car il ne connait pas la vérité, et parfois à cause de l’orgueil donc il connait la vérité mais ne la veut pas. Et le deuxième est pire que le premier.

 

- “ Warzouqnî ” : Arrizq comprend tout ce qui permet de maintenir le corps de l’homme, que ce soit du halal ou du haram, et même le haram est un rizq mais l’homme est puni pour celui-ci et est interrogé à son propos et il obtient des péchés, alors que le rizq halal ne comporte pas de péchés.

Arrizq comprend également ce qui permet de maintenir  le “ dine ” (la religion), ainsi le ‘ilm (la science) est un rizq et le ‘ilm est bien meilleur que les biens car c’est une lumière avec laquelle l’homme est guidé et avec laquelle il guide autrui.

 

Ainsi celui qui a beaucoup de biens et les dépenses en sadaqât (aumônes) et “ fîsabîlillêh ” n’est pas comme le savant qui fait profiter aux gens de sa science.

De même beaucoup de gens auparavant qui étaient riches, des califes qui dépensaient dans le bien en faisant profiter les gens et en construisant des mosquées, des écoles, ont été oubliés.

Alors que des savants parmi les compagnons, les tâbi’ines, et ceux après eux, Allah a fait qu’on les évoque encore pour leur ‘ilm des centaines d’années plus tard.

 

Bien sur lorsque le croyant dit “Allâhoumma-rzouqnî ” il vise le “ rizq ” halal car il a dit auparavant

“ ihdinî ”

 

2. les fouqahâ ont dit que ce qui est obligatoire dans ces 5 invocations est la demande de pardon en disant Allâhoummaghfirlî اَللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي  ou “ rabbighfirlî ” رَبِّي اغْفِرْ لِي. Et donc il est permis de s’en contenter ; mais le mieux est de dire toute l’invocation rapportée.

 

Hadith 240 :

 

On rapporte de Mâlik Ibnil Houwayrith - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a vu le prophète - صلى الله عليه و سلم prier, et lorsqu’il était dans une rak’a impaire il ne se relevait pas (pour la rak’a suivante) jusqu’à s’asseoir complètement ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

 

وَعَنْ مَالِكِ بْنِ الْحُوَيْرِثِ رضي الله عنه : « أَنَّهُ رَأَى النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلميُصَلِّي , فَإِذَا كَانَ فِي وِتْرٍ مِنْ صَلَاتِهِ لَمْ يَنْهَضْ حَتَّى يَسْتَوِيَ قَاعِدًا ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ .

 

1. à la première rak’a et à la troisième rak’a, en se levant pour la rak’a suivante le prophète

عليه الصلاة والسلام s’asseyait jusqu’à ce qu’il soit complètement assis (c’est à dire au repos), puis il se levait, c’est ce qu’a dit Mâlik Ibnoul Houwayrith.

 

Et Malik Ibnoul Houwayrith faisait partie des délégations arrivées chez le prophète عليه الصلاة والسلام la neuvième année de l’hégire, après que le prophète عليه الصلاة والسلام ait atteint l’âge élevé de 61 ans et avait grossi. Et donc lorsqu’il voulait se lever pour la deuxième rak’a ou la quatrième rak’a il s’asseyait puis se relevait en s’appuyant sur les mains (d’après une autre version de ce hadith). Et le faisait-il comme “ al ‘âdjîn ” (le pétrisseur) c’est à dire les poings fermés, ou les étalent-ils ? L’imam Annawawi (ra) a désapprouvé le hadith disant “ comme le pétrisseur ” et a dit “ fais attention à ne pas le prendre ” car il n’est pas authentifié du prophète عليه الصلاة والسلام, même si certains l’ont authentifié.

Ainsi le prophète عليه الصلاة والسلام s’asseyait puis s’appuyait sur les mains et se levait. Et ceci montre qu’il le faisait par besoin (hâdjah) après avoir vieilli. Mais lorsqu’il était en forme il se levait

عليه الصلاة والسلام du soudjoûd à la position debout sans s’asseoir comme le montre de nombreux hadith.

 

Cette position assise s’appelle chez les savants “ djalsatoul istirâhah ” (position assise de repos), c’est à dire que le prieur s’y repose, et donc elle ne comporte pas de takbîr, et pas de dhikr non plus.

Cela montre que ce n’est pas une position assise visée (elle n’est pas faite par acte d’adoration) mais c’est un repos pour que la personne se lève sans fatigue, car Allah aime pour ses serviteurs la facilité

→ Et donc l’avis le plus juste concernant cette position assise, c’est que celui qui en a besoin, le mieux est qu’il ne force pas mais plutôt il s’assoit, comme celui qui est âgé, celui qui est lourd (gros), le malade, celui qui a une douleur aux genoux. Le mieux est qu’ils s’assoient pour se relever facilement et reposés.

Et celui qui n’en a pas besoin, le mieux est de ne pas s’asseoir et se lever directement.

C’est l’avis de Al Mouwaffaq (l’auteur de « al moughni ») et de Ibnoul Qayyim

 

2. le ma°moûm (celui qui prie seul) fait comme l’imam concernant “ djalsatoul istirâhah ”, si l’imam s’assoit il s’assoit également, et s’il se relève directement sans s’assoir il fait de même, et ce afin qu’il n’y ait pas de décalage entre l’imam et le ma°moûm

 

3. celui qui met en pratique “ djalsatoul istirâhah ” marque un certain temps d’arrêt comme le montre le hadith, contrairement à certains qui la font très rapidement, de sorte qu’ils font une demi-sounna.

 

Hadith 241, 242, 243 :

 

On rapporte de Anas Ibni Mâlik - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم a fait le qounoût après l’inclinaison pendant un mois, faisant ainsi des invocations contre certaines tribus arabes, puis il l’a abandonné.

[Hadith agréé].

Ahmed et Addâraqoutniy rapporte un hadith similaire et dans la version de Addâraqoutniy on trouve : « Quant à la prière du soubh, il n’a cessé d’y faire le qounoût jusqu’à ce qu’il quitte ce monde ».

وَعَنْ أَنَسِ بْنِ مَالِكٍ رضي الله عنه : « أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلمقَنَتَ شَهْرًا بَعْدَ الرُّكُوعِ , يَدْعُو عَلَى أَحْيَاءٍ مِنْ أَحْيَاءِ الْعَرَبِ , ثُمَّ تَرَكَهُ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ . 

وَلِأَحْمَدَ وَالدَّارَقُطْنِيِّ نَحْوُهُ مِنْ وَجْهٍ آخَرَ , وَزَادَ : « فَأَمَّا فِي الصُّبْحِ فَلَمْ يَزَلْ يَقْنُتُ حَتَّى فَارَقَ الدُّنْيَا ».

 

 

  On rapporte de Anas Ibni Mâlik - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم – ne faisait le qounoût que lorsqu’il faisant des invocations pour des gens ou contre des gens.

[Hadith qualifié d’authentique par Ibnou Khouzaymah].

وَعَنْهُ أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ لَا يَقْنُتُ إِلَّا إِذَا دَعَا لِقَوْمٍ , أَوْ دَعَا عَلَى قَوْمٍ  صَحَّحَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ .

 

 

 

On rapporte de Sa’d Ibni Târiq Al Achdjariy - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « J’ai dis à mon père : Ô mon père ! Tu as prié derrière le prophète - صلى الله عليه و سلم et Aboû Bâkr et ‘Oumar et ‘Outhmâne et ‘Ali, faisaient-ils le qounoût dans la prière du fadjr ? Il dit : « Ô mon fils, c’est une innovation » ».

[Hadith rapporté par les cinq sauf Aboû Dâwoûd].

وَعَنْ سَعْدِ بْنِ طَارِقِ الْأَشْجَعِيِّ رضي الله عنه قَالَ : « قُلْتُ لِأَبِي : يَا أَبَتِ ! إِنَّكَ قَدْ صَلَّيْتَ خَلْفَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَأَبِي بَكْرٍ , وَعُمَرَ , وَعُثْمَانَ , وَعَلَيّ , أَفَكَانُوا يَقْنُتُونَ فِي الْفَجْرِ ? قَالَ : أَيْ بُنَيَّ , مُحْدَثٌ ». رَوَاهُ الْخَمْسَةُ , إِلَّا أَبَا دَاوُدَ .

 

1. “al qounoût” a de nombreux sens dans la langue arabe, et également dans la législation :

- Le silence et le calme : وَقُومُوا لِلَّهِ قَانِتِينَ   → « et accomplissez la prière pour Allah en silence »

- L’obéissance générale (la dévotion)  وَكَانَتْ مِنَ الْقَانِتِينَ → « elle fut parmi les dévoués ». (c-a-d Maryam)

- La persistance (addawâm) dans la prière أَمَّنْ هُوَ قَانِتٌ آنَاءَ اللَّيْلِ سَاجِدًا وَقَائِمًا → « Est-ce que celui qui, aux heures de la nuit, reste prosterné et debout … »

- L’invocation (addou’â) comme dans le hadith 241.

 

2. le qounoût dans les prières “ fard ” est rapporté de façon sûr du prophète عليه الصلاة والسلام dans les ahadith, mais dans des occasions, lorsqu’il faisait une invocation pour un peuple comme son invocation pour les faibles de la Mecque, ou faire une invocation contre un peuple comme son invocation contre ri’l et dhakwâne (2 tribus arabes).

Donc la dou’â du qounoût dans la prière fard se fait pour une cause légiférée, mais sans cause il ne faut pas le faire.

 

Exemple :         - Si une mauvaise situation touche les musulmans (exemple : un parmi les musulmans a été fait prisonnier) ont fait dou’a et le qounout, ceci est bien.

- Si un mécréant a fait du mal à un musulman, on fait le qounoût car c’est une des causes.

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a fait le qounoût pendant un mois et pas plus contre ces peuples. Mais concernant le qounoût en faveur d’un peuple, le prophète عليه الصلاة والسلام a fait le qounoût jusqu’a ce que Allah les sauvent.

Donc il y a une différence entre le qounoût pour éloigner le mal et le qounoût contre celui qui fait le mal : le qounoût pour éloigner le mal se fait jusqu’à ce que le but soit atteint, quant au qounoût contre celui qui a fait le mal on le limite à un mois comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام et on n’ajoute pas à cela

 

3. il ne faut pas trop allonger la dou’â du qounoût pour ne pas provoquer de difficulté pour les gens (maximum 5 minutes), contrairement à ce que font certains imams pendant ramadâne dans le qounoût du witr

 

4. le qounoût se fait dans les 5 prières comme cela est rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام et non dans une prière particulière

 

5. s’il n’y a pas de cause, le qounoût n’est pas légiféré.

Et le rajout dans la version de Addâraqoutniy disant que le prophète  n’a cessé de faire le qounoût dans la prière du soubh jusqu’à ce qu’il quitte ce monde est faible comme l’a dit Ibnoul Qayyim.

Et le hadith de Sa’d Ibni Târiq Al Achdjariy (ra) montre que c’est une innovation car ni le prophète عليه الصلاة والسلام, ni les califes biens guidés ne l’ont fait.

 

6. mais malgré cela, si on est avec un imam qui fait le qounoût, l’imam Ahmed (ra) a dit qu’on suit cet imam, on ne se prosterne pas et on ne l’abandonne pas, et on dit “ amîne ” à ses dou’â.

 

Donc si on prie derrière un imam à la prière du fadjr et que celui-ci fait le qounoût, même si on n’est pas d’avis que c’est légiféré, on le suit et on dit “ amîne ”.

Et ceci a un fondement dans la charî’ah. Exemple : Quand le prophète عليه الصلاة والسلام s’est levé sans faire le premier tachahhoud par oubli, les compagnons l’ont suivi alors qu’ils ont abandonné une obligation, mais dans le but de la “ moutâba‘ah ” (suivi de l’imam).

 

Et donc on suit celui qui fait le qounoût, car ces points ne font pas partie des choses interdites avec un texte, mais se sont des points d’idjtihêd (effort d’interprétation), et puisque l’imam fait l’idjtihêd et fait le qounoût, on ne fait pas le contraire de la djamâ’ah, car le fait de faire le contraire de la djamâ’ah est un mal et tout le bien est dans l’accord.

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