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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:42

 

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra)

 

- Le fait de parler des choses du bas monde dans la mosquée comme une situation qu’on a vu ou autre est permis ?

 

→ Il n’y a pas de mal, tant que ce n’est pas quelque chose d’interdit, comme le fait d’élever la voix et de déranger par cela ceux qui sont dans la mosquée, ou comme la vente et l’achat ou la location ou autres contrats qui sont interdits dans la mosquée.

 

 

- Est-ce que la prière est valable à l’extérieur de la mosquée si la mosquée est pleine ?

 

→ Oui. Si la mosquée est pleine les prieurs prient dans la rue s’il le faut car ceci est une daroûra et un besoin.

Mais si la mosquée n’est pas pleine et que des prieurs prient en dehors de la mosquée ils n’ont pas de prière, car il est obligatoire que la prière se fasse dans l’endroit où se trouve l’imam sauf en cas de daroûra.

 

 

- Est-il permis de construire des minarets sur les mosquées, est est-ce sounna ou bid’a, et est-ce que ceci était connu à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام   ?

 

→ La construction des minarets n’était pas connu à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام  , mais les musulmans ont mis des minarets et je ne connais personne qui ait reproché cela, mais certaines personnes le reproche car ils n’existaient pas à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام.

Il n’y a pas de doute que les minarets ont un rôle louable, car c’est le signe apparent de la mosquée et le fait de faire al adhâne à partir du minaret est plus efficace et se propage plus, donc son rôle est demandé et louable.

 

 

- Est-ce que la salutation de la mosquée sacrée se fait par la prière de 2 rak’at ou par le tawâf ?

 

→ La mosquée sacrée est comme les autres mosquées, celui qui entre pour prier ou écouter le rappel ou autre chose de semblable, il prie 2 rak’at comme dans les autres mosquées, d’après la généralité de la parole du prophète عليه الصلاة والسلام : إِذَا دَخَلَ أَحَدُكُمْ الْمَسْجِدَ فَلَا يَجْلِسْ حَتَّى يُصَلِّيَ رَكْعَتَيْنِ → « Lorsque l’un d’entre vous entre dans la mosquée, qu’il ne s’assoit pas jusqu’à ce qu’il prie 2 unités ».

Quant à celui qui entre pour faire le tawaf comme celui qui fait le tawâf de la ‘omra (petit pèlerinage) ou pour faire un tawâf surérogatoire, ici le tawâf suffit et il n’a pas besoin de faire les 2 rak’ât de salutation, car il va prier 2 rak’at après le tawâf.

 

 

- Si quelqu’un perd les ablutions alors qu’il écoute la khoutba du vendredi, et qu’il part faire ses ablutions et revient dans la mosquée, s’assoit-il pour écouter la khoutba ou prie-t-il la prière de salutation ?

 

→ Il s’assoit et écoute le sermon et ne fait pas la prière de salutation, car il est sorti pour les ablutions et est revenu de suite ; et celui qui sort de la mosquée pour un besoin avec l’intention de revenir de suite, lorsqu’il revient il ne lui est pas demandé de prier la prière de salutation de la mosquée.

Et donc en se basant là-dessus, lorsqu’il revient des ablutions il s’assoit et ne prie pas.

 

 

- Quelle attitude adopter face aux mendiants devant les mosquées ? Doit-on leur donner l’aumône ou non ? L’imam peut-il faire taire ceux qui se lèvent après la prière pour demander de l’aumône ?

 

Les mendiants qui se trouvent devant la porte de la mosquée peuvent être tolérés s’ils sont sincères. Quant à ceux qui sont à l’intérieur, on doit leur en interdire l’accès  puis leur dire : allez à la porte.

 


Peut-on considérer l’imam qui les expulse comme étant en désaccord avec la parole d’Allah « Quant au demandeur, ne le repousse pas. » (Coran, 93 : 10) ?

→ Il ne l’a pas repoussé, il lui a tout simplement demandé de changer de place.

 

- Il existe dans une mosquée un rideau séparant les hommes des  femmes. La nécessité de ce rideau a fait l’objet d’une divergence de vues. Certains pensent qu’il est superflu car à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام il n’y en avait pas. D’autres insistent sur son maintien. D’où une divergence qui pourrait conduire ceux qui ne le jugent pas nécessaire à abandonner la prière dans cette mosquée. Que faire ?

→ Le rideau doit rester. S’il n’existait pas à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلامc’était soit parce qu’il n’y avait aucune raison pour son existence, soit parce qu’il y avait un empêchement.

Quant à l’absence d’une raison, elle s’explique par le fait que les compagnons (ra) étaient armés d’une foi en Allah qui les empêchait de regarder les femmes.

Quant à l’empêchement, il s’explique par le fait que la situation des compagnons avant les conquêtes,  comme nous le savons, était difficile et ils ne pouvaient pas installer un rideau les séparant des femmes.

Cela dit, nous devons voir quel est le cas qui permet de se préserver contre les tentations. Est-ce la présence ou l’absence du rideau ? Tout le monde dirait que la présence du rideau est plus à même de nous préserver des tentations. Dans ce cas, ce qui produit cet effet doit être prioritaire. Si vous dites que si nous insistons sur cette mesure certains cesseraient d’assister à la prière, nous dirions que c’est à eux-mêmes qu’ils auraient fait tort en agissant ainsi car la présence du rideau ne constitue pas pour eux une excuse. En effet, cette présence n’est pas un acte de désobéissance qui leur permettrait de dire : « nous ne viendrons pas assister à une désobéissance ». Aussi commettent-ils un péché en abandonnant la prière collective. »

 

 

- Est-ce que la prière dans les mosquées de la Mecque comporte la même récompense que la prière dans la mosquée sacrée ?

 

→ Non, la multiplication de la récompense (par 100 000) est spécifique à la mosquée sacrée.

Et c’est la même chose pour la mosquée prophétique (par 1000).

Mais la prière dans les autres mosquées de la Mecque et de même de tout le territoire sacré est meilleure que la prière faite en dehors du territoire sacré, car lorsque prophète عليه الصلاة والسلام s’est installer à Al Houdaybiyyah, il a prié dans la partie d’ Al Houdaybiyyah qui se trouve dans le territoire sacré malgré qu’il était installé dans la partie se trouvant en dehors du territoire sacré.

 

 

- Est-ce que la récompense de la prière mortuaire dans la mosquée sacrée est multipliée comme les autres prières ?

 

→ Les savants ont divergé sur ce point. Certains savants disent que les prières qui sont multipliées dans la mosquée sacrée sont les 5 prières obligatoires uniquement.

Et ce qui apparaît du hadith c’est la généralité et donc la prière mortuaire entre dans cette généralité, elle est multipliée dans la mosquée sacrée.

 

 

- Quel est le jugement du fait d’amener les enfants en bas âge à la mosquée s’ils dérangent les prieurs ?

 

→ Ceci n’est pas permis, car le prophète عليه الصلاة والسلام est sorti un jour à ses compagnons alors que ceux-ci priaient à haute voix, il leur dit alors « Qu’aucun de vous n’élève la voix au-dessus de l’autre avec le Coran ou il a dit dans la lecture ». Et s’il est interdit de déranger les autres avec la lecture du Coran, alors que dire si c’est avec l’amusement des enfants.

Mais s’ils ne dérangent pas alors le fait de les amener est un bien car cela les entraîne a assister à la prière en groupe et cela les motive à venir à la mosquée.

 

 

- Quelle est le jugement du fait de mettre un mihrâb (niche pratiquée dans le mur de la mosquée et orienté vers la Mecque) dans la mosquée ?

 

→ Les savants ont divergé sur ce point : certains disent que c’est sounna, d’autre recommandé (sans être rapporté dans la sounna), d’autre permis.

L’avis le plus juste c’est que c’est recommandé (voir zâd al moustaqni’), car il n’est pas rapporté dans la sounna, mais les textes de la législation montrent qu’il est recommandé pour ce qu’il comporte comme intérêts nombreux tels que le fait de montrer à l’ignorant où se trouve la qibla.

Quant à ce qui a été rapporté du prophète concernant la défense d’avoir des mahârîb comme les mahârîb des chrétiens, cela concerne le fait d’avoir les même mahârîb, mais si les mahârîb des musulmans sont différents de ceux des chrétiens alors ceci n’est pas interdit.

 

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:40

CHAPITRE 7 : LA DESCRIPTION DE LA PRIÈRE

 

- Dans toute adoration il y a deux conditions obligatoires:

* La sincérité envers Allah c’est à dire ne viser avec l’adoration que le visage d’Allah et la demeure de l’au delà. Ce sont ceux qui parlent du “tawhid” qui parlent de cette condition.

 

* Le suivi (al moutâba’ah) du prophète عليه الصلاة والسلام . Ce sont les gens du fiqh qui parlent de cette condition. Et il n’est possible de suivre le prophète عليه الصلاة والسلام qu’en sachant comment il fait. Et c’est pour cela que les savants du fiqh parlent de “sifatoul woudoû” (la description du woudoû), “sifatou-salâh” (la description de la prière), “sifatoul hadjj” : tout cela pour réaliser le suivi du prophète عليه الصلاة والسلام.

Le prophète عليه الصلاة والسلام a prié et il disait “priez comme vous m’avez vu prier”.

 

Hadith 210 :

 

On rapporte d’Abî Hourayra  - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Lorsque tu te lèves pour la prière accomplit correctement les ablutions, puis dirige-toi vers la qibla et fais le takbîr (d’entrée) ; puis récite du Coran ce dont tu es capable ; puis incline-toi et marque une pause, puis lève-toi jusqu’à ce que tu sois bien droit, puis prosterne-toi et marque une pause, puis relève-toi et reste assis et marque une pause, puis prosterne-toi et marque une pause ; puis fais cela dans toute ta prière ».

[Hadith rapporté par les sept, et la version citée est celle d’Al Boukhâri].

 

Ibnou Mâdjah rapporte dans une chaîne de transmission de Mouslim : « Jusqu’à ce que tu sois debout en marquant une pause ».

 

Il y a une version similaire dans le hadith de Rifârah rapporté par Ahmed et Ibnou Hibbân, et on trouve dans la version de Ahmed : « Redresse ton buste jusqu’à ce que les os se remettent en place ».

 

Annasâ-i et Aboû Dâwoûd rapportent dans le hadith de Rifâ’ah Ibni Râfi’ : « La prière de chacun d’entre vous ne sera pas complète jusqu’à ce qu’il fasse les ablutions correctement comme lui a ordonné Allah, puis qu’il fasse le takbir, et loue Allah, et le vante ».

 

On y trouve également : « Si tu as quelque chose du Coran récites, sinon fais le tahmîd d’Allah (la parole al hamdou lillèh), le takbîr (la parole Allahou akbar), le tahlîl (la parole lâ ilâha illallâh) ».

 

Aboû Dâwoûd rapporte également : « Puis récites la mère du Livre (al fâtiha) et ce qu’Allah veut ».

 

Ibnou Hibbân rapporte également : « Puis ce que tu veux (du Coran) ».

 

عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « إِذَا قُمْتَإِلَى الصَّلَاةِ فَأَسْبِغِ الْوُضُوءَ , ثُمَّ اِسْتَقْبِلِ الْقِبْلَةَ , فَكَبِّرْ , ثُمَّ اقْرَأْ مَا تَيَسَّرَ مَعَكَ مِنَالْقُرْآنِ , ثُمَّ اِرْكَعْ حَتَّى تَطْمَئِنَّ رَاكِعًا , ثُمَّ اِرْفَعْ حَتَّى تَعْتَدِلَ قَائِمًا , ثُمَّ اسْجُدْ حَتَّى تَطْمَئِنَّ سَاجِدًا , ثُمَّ اِرْفَعْ حَتَّى تَطْمَئِنَّ جَالِسًا , ثُمَّ اسْجُدْ حَتَّى تَطْمَئِنَّ سَاجِدًا , ثُمَّ افْعَلْ ذَلِكَ فِي صَلَاتِكَ كُلِّهَا ». أَخْرَجَهُ السَّبْعَةُ , وَاللَّفْظُ لِلْبُخَارِيِّ 

وَلِابْنِ مَاجَهْ بِإِسْنَادِ مُسْلِمٍ : «حَتَّى تَطْمَئِنَّ قَائِمًا ».  

وَمِثْلُهُ فِي حَدِيثِ رِفَاعَةَ عِنْدَ أَحْمَدَ وَابْنِ حِبَّانَ , وَفِي لَفْظٍ لِأَحْمَدَ : « فَأَقِمْ صُلْبَكَ حَتَّى تَرْجِعَ الْعِظَامُ ».

وَلِلنَّسَائِيِّ , وَأَبِي دَاوُدَ مِنْ حَدِيثِ رِفَاعَةَ بْنِ رَافِعٍ : « إِنَّهَا لَنْ  تَتِمَّصَلَاةُ أَحَدِكُمْ حَتَّى يُسْبِغَ الْوُضُوءَ كَمَا أَمَرَهُ اللَّهُ , ثُمَّ يُكَبِّرَ اللَّهَ , وَيَحْمَدَهُ , وَيُثْنِيَ عَلَيْهِ ».  

وَفِيهَا : « فَإِنْ كَانَ مَعَكَ قُرْآنٌ فَاقْرَأْ وَإِلَّا فَاحْمَدِ اللَّهَ , وَكَبِّرْهُ , وهلِّلْهُ ».

وَلِأَبِي دَاوُدَ : « ثُمَّ اقْرَأْ بِأُمِّ الْقُرْآنِ وَبِمَا شَاءَ اللَّهُ ».

وَلِابْنِ حِبَّانَ : « ثُمَّ بِمَا شِئْتَ ».

 

L’auteur a commencé par ce hadith qui est connu chez les savants come le hadith du “Moussî-i fî salâtih” (celui qui a mal agi dans sa prière) : un homme est venu et a prié une prière dans laquelle il ne marquait pas de pause, puis il est venu au prophète عليه الصلاة والسلام alors qu’il était dans la mosquée avec ses compagnons ; il le salua, le prophète عليه الصلاة والسلام lui rendit le salut et lui dit “Retourne et prie car tu n’as pas prié”, car le prophète عليه الصلاة والسلام l’a observé et il a vu qu’il ne marquait pas de temps d’arrêt.

 

1. celui qui ne marque pas de pause dans sa prière, la présence de cette prière est comme son absence, et donc il lui a dit “tu n’as pas prié” c’est à dire « tu n’as pas prié une prière t’acquittant de ton devoir et qui soit valable comme prière obligatoire ».

Alors l’homme est revenu et a prié mais de la même façon que la première fois car c’était un ignorant, puis il est revenu et a salué le prophète عليه الصلاة والسلام, qui lui a rendu le salut et lui a dit “retourne et prie car tu n’as pas prié”, alors il est retourné et a prié de la même façon que la première fois sans marquer de pause, puis il est revenu chez le prophète عليه الصلاة والسلام qui lui a dit “retourne car tu n’as pas prié” ; alors l’homme dit “Par celui qui t’a envoyé avec la vérité je ne sais pas faire mieux que cela, alors enseigne-moi”. Lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام a vu qu’il avait vraiment besoin d’enseignement et qu’il était motivé à apprendre, il lui a enseigné

 

2. il lui a dit : « Lorsque tu te lèves pour prier, accomplis parfaitement les ablutions » c’est à dire fait des ablutions complètes, et le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas montré la description du woudoû car elle était connue. “Puis dirige toi vers la qibla et fait le takbîr”.

C’est la preuve que la prière sans woudoû n’est pas valable. Le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « Allah n’accepte pas la prière de l’un d’entre vous s’il a perdu les ablutions jusqu’à ce qu’il fasse les ablutions » لَا يَقْبَلُ اللَّهُ صَلَاةَ أَحَدِكُمْ إِذَا أَحْدَثَ ‏حَتَّى يَتَوَضَّأَ

- Si quelqu’un prie sans woudoû volontairement, sa prière est nulle et il est dans le péché, et certains savants ont dit que le fait de prier sans woudoû volontairement est une apostasie de l’islam et une mécréance et la personne doit renouveler son islam et faire le ghousl, car c’est une moquerie d’Allah.

- Si quelqu’un prie sans woudoû par oublie : s’il s’en souvient, il fait ses ablutions et refait sa prière.

- Si quelqu’un prie sans woudoû par ignorance (exemple : il a mangé de la viande de chameau mais ne savait pas que cela annulait les ablutions, puis ceci lui montré), il doit faire le woudoû et refaire la prière, car le woudoû est une condition de validité de la prière

 

3. “ Puis dirige toi vers la qibla et fait le takbir ” :

- Se diriger vers la qibla est une condition de validité de la prière (voir chapitre 3).

 

- Le takbir d’entrée en prière est un pilier de la prière (fard) ; il est impossible d’entrer en prière sans lui.

“Kabbir” veut dire “dis Allahou akbar”. Le takbîr doit se faire obligatoirement de cette façon. Et si on dit Allahou a’dham ou Allahou adjjal ou Allahou a’lam, ce n’est pas valable et la prière n’est pas valable

 

Il est interdit de dire Âllahou akbar, ni Allahou âkbar, ni Allahou akbâr, tout ceci si quelqu’un le fait le takbir n’est pas valable.

Il est également interdit de dire Allaha akbar car le sens change clairement, donc la prière n’est alors pas valable. Ceci également dans al adhane, al iqâma, et les takbîr de la prière, si on le dit de cette façon ce n’est pas comptabilisé.

 

Il est sounna dans ce takbir (d’entrée en prière) de lever les mains à la hauteur des épaules ou des lobes des oreilles ou au sommet des oreilles, comme celà est venu dans la sounna.

Le début du lever des mains est avec le début du takbir ; et si on veut on lève les mains puis on fait le takbir ; et si on veut on fait le takbir et après l’avoir complètement prononcé on lève les mains : Tout ceci est sounna.

 

Après ceci on met la main droite sur le bras droit, sur la poitrine, par humilité devant Allah, et il ne convient pas de les mettre sous le nombril car le hadith n’est pas authentique, ni sur le nombril car le hadith n’est pas authentique ; et le plus proche est le hadith de Wâ-il ibni Houdjr disant que le prophète عليه الصلاة والسلام les mettait sur sa poitrine

 

4. “ Puis récite du Coran ce dont tu es capable ” : le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas désigné ce qu’il récite car c’était un ignorant qui ne savait pas ; et dans certaines versions il lui a dit de réciter la fâtiha. Si cette version est valable c’est clair, et si elle n’est pas valable, de nombreux dalils montrent qu’il n’y a pas de prière pour celui qui ne récite pas la fâtiha.

 

On la lit dans chaque rak’a que l’on soit imam, ma°moum (dirigé), mounfarid (prieur seul) ; et que ce soit dans la prière obligatoire ou la prière nâfilah. Et même dans la prière à voix haute si on est avec un imam, on doit obligatoirement la réciter, même si l’imam récite, car ceci est un cas à part, car le prophète عليه الصلاة والسلام a prié le fadjr et ses compagnons récitaient derrière lui, lorsqu’il termina il dit “ne le faites pas sauf pour “oummoul Qour-an” (al fâtiha) car il n’y a pas de prière pour celui qui ne la récite pas”.

 

La fâtiha n’est abandonnée que si on arrive et que l’imam est incliné : on fait le takbir d‘entré debout puis on s’incline ; la preuve de ceci est le hadith de Abou Bakrah (ra) (hadith 333) : le prophète

عليه الصلاة والسلام ne lui a pas ordonné de refaire la rak’a.

 

Si on ne connait pas la fâtiha mais on connait quelque chose d’autre du Coran, on récite quelque chose d’équivalent (en longueur) du Coran.

Et si on ne connait rien du Coran, on fait le tahmîd d’Allah (la parole al hamdou lillèh), le takbîr (la parole Allahou akbar), le tahlîl (la parole lâ ilâha illallâh), comme cela est venu dans la sounnah

 

5. “ Puis incline toi et marque une pause en étant incliné ” : le roukoû’ c’est le fait que la personne incline son dos et qu’il s’appuie sur ses mains posées sur ses genoux, et c’est une preuve de glorification d’Allah. Et donc il est légiféré à l’homme de dire pendant le roukoû’ “Soubhâna Rabiyal ’adhîm”.

La parole  حَتَّى تَطْمَئِنَّ رَاكِعًا : Les savants ont dit que la “Touma°nînah” est le repos (l’inaction) des membres.

 

Les savants ont dit que le minimum obligatoire dans l’inclinaison est le fait de s’incliner au point qu’il soit possible pour un homme ayant la longueur des bras normale (ni très courtes ni très longues) de toucher ses genoux avec ses mains. D’autres savants ont dit qu’il faut qu’il soit plus proche de l’inclinaison complète que de la position debout complète.

 

Au moment de s’incliner la sounna est de lever les mains à la hauteur des épaules, puis de les poser sur les genoux en ayant les doigts écartés, et de dire « Soubhâna Rabiyal ’adhîm » سُبْحَانَ‏ رَبِّيَ الْعَظِيمِet de répéter cette parole 3 fois, 5 fois ou 7 fois et de dire également “Soubhânakallâhoumma rabannâ wabihamdik Allâhoumma-ghfirlî” سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ رَبَّنَا وَبِحَمْدِكَ, اَللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي  et de dire également “Soubboûhoun qouddoûsoun rabboul malâ-ikati warroûh” ‏ سُبُّوحٌ قُدُّوسٌ رَبُّ الْمَلَائِكَةِ وَالرُّوحِ .


Et il est interdit de réciter le Coran en inclinaison (hadith 230).

 

Il est recommandé dans l’inclinaison d’avoir le dos droit et non courbé, et que la tête soit alignée avec le dos, il ne faut ni la lever, ni l’abaisser.

Et le fait d’avoir le dos droit est une sounna, le prophète عليه الصلاة والسلام alignait son dos au point que si l’on versait de l’eau dessus elle serait restée stable.

 

6. “ Puis relèves-toi jusqu’a ce que tu tiennes debout complètement ” : c’est à dire relève-toi de l’inclinaison.

Lorsqu’on se relève on dit “Sami’allâhou limane hamidèh” سَمِعَ اللَّهُ لِمَنْ حَمِدَهُ si on est imam ou un prieur isolé. Quant au ma°moûm il dit à la place “rabbanâ walakal hamd” رَبَّنَا وَلَكَ الْحَمْدُ d’après le hadith 320.

 

La touma°nînah (le fait de marquer une pause) dans la position debout après le roukoû’ est comme la touma°nînah dans le roukoû’ ; et la sounna est de rester debout après le roukoû’ aussi longtemps que dans le roukoû’ comme l’a rapporté Al Barâ Ibnou ‘Âzib (ra). Et avec cela on voit l’erreur de ceux qui se relève du roukoû’ puis se prosternent aussitôt : s’ils n’ont pas marqué de pause debout leur prière est nulle, et si ils ont marqué une pause leur prière est diminué car ils n’ont pas fait la sounnah car la sounna consiste à rester debout après le roukoû’ aussi longtemps que dans le roukoû’.

 

Dans cette position debout l’imam et le prieur isolé disent en étant debout

 ربنا ولك الحمد حمدا كثيرا طيبا مباركا فيه مِلْءَ السَّمَوَاتِ وَمِلْءَ الْأَرْضِ وَمِلْءَ ما بينهما, وَمِلْءَ مَا شِئْتَ مِنْ شَيْءٍ بَعْدُ       

 

Et s’il dit رَبَّنَا لَكَ اَلْحَمْدُ مِلْءَ اَلسَّمَوَاتِ وَمِلْءَ الْأَرْضِ , وَمِلْءَ مَا شِئْتَ مِنْ شَيْءٍ بَعْدُ , أَهْلَ الثَّنَاءِ وَالْمَجْدِ  أَحَقُّ مَا قَالَ الْعَبْدُ وَكُلُّنَا لَكَ عَبْدٌ  اَللَّهُمَّ لَا مَانِعَ لِمَا أَعْطَيْتَ , وَلَا مُعْطِيَ لِمَا مَنَعْتَ , وَلَا يَنْفَعُ ذَا الْجَدِّ مِنْكَ الْجَدُّ ceci est bien.

C’est à dire qu’il dit parfois l’un, parfois l’autre.

 

7. “ Puis prosterne-toi et marque une pause ” : Faut-il se prosterner sur les mains ou sur les genoux ? La prosternation se fait sur les genoux c’est à dire qu’on pose d’abord les genoux puis les mains, sauf si on est malade, ou qu’on a mal au dos ou autre et qu’on ne peut faire autrement ; car le prophète

عليه الصلاة والسلام a dit de ne pas se poser au sol comme le fait le chameau, et le chameau pose ses mains en premier comme c’est connu et visible. De plus ceci est l’ordre du corps : si on est debout on pose d’abord ses genoux, puis les mains, puis le front avec le nez : ceci est l’avis le plus juste.

 

La prosternation doit se faire obligatoirement sur les sept membres, le front (avec le nez compris), les deux mains, les deux genoux, les bouts des pieds c’est à dire les doigts de pied, comme l’a dit le prophète عليه الصلاة والسلام (hadith 234).

 

Il est conseillé dans la prosternation de lever le dos des cuisses et de ne pas s’aplatir comme le font certains ignorants : lorsqu’ils se prosternent ils s’étendent à plat ventre ou proche de cela.

 

Dans la prosternation on pose les mains en ayant les doigts joints et dirigés vers la qibla, et les mains sont posées sur le sol à la hauteur des épaules ou celle des oreilles, tout ceci est valable.

Et on ouvre les bras sur les cotés, sauf si on est dans les rangs en groupe et qu’on a peur que celui qui est à coté soit gêné, alors on ne les écarte pas, car il ne convient pas de faire du mal aux gens pour en faire une sounnah.

 

Dans cette prosternation on dit « Soubhâna rabbiyal a’lâ » سُبْحَانَ رَبِّيَ الْأَعْلَى et on multiplie les dou’a car le prophète عليه الصلاة والسلام a conseillé ceci (hadith 230).

 

Les savants ont dit que si on est fatigué soit à cause d’une faiblesse ou d’une maladie, ou de la longueur de la prosternation, il n’y a pas de mal à poser les coudes sur les genoux.

 

Il est confirmé du prophète عليه الصلاة والسلام la défense de poser les bras sur le sol pendant la prosternation comme le fait le chien.

 

Dans la prosternation les genoux restent dans une position naturelle, c-a-d qu’on ne les écarte pas et on ne les colle pas.

Concernant les deux pieds, la sounnah est de les joindre l’un à l’autre dans la prosternation

 

8. “ Puis relèves-toi et marque une pause en étant assis ” : Cette position assise est entre les deux prosternations et c’est un pilier de la prière et la  “ touma°nîna ” (pause) dans cette position est également un pilier.

 

Dans cette position on s’assoie sur l’intérieur du pied gauche et le pied droit est levé, posé sur les orteils.

 

Soit on pose les mains sur les cuisses (en ayant les bouts des doigts au niveau des genoux → voir sharh Zad al moustaqni’), soit on pose la main droite sur le genou droit et la main gauche sur le genou gauche à plat (en ayant les doigts joints et dirigés vers la qibla, et le coude est sur la cuisse c-a-d qu’on ne l’écarte pas → voir sharh Zad al moustaqni’). Parmi les doigts de la main droite, on ferme l’annulaire et l’auriculaire, on fait un cercle avec le pousse et le majeur, et on lève légèrement l’index (de nombreux savants disent que ceci ne se fait que pour le tachahhoud et pas entre les 2 prosternations), et à chaque fois qu’on fait une dou’a on lève ce doigt, pour montrer l’élévation d’Allah (“ Al ‘oulouw ”).

 

On dit dans cette position “ rabbighfirlî ” رَبِّي اغْفِرْ لِي trois fois et également “ rabbighfirlî warhamnî wa’âfanî wahdinî warzouqnî ”اغْفِرْ لِي وَارْحَمْنِي وَعَافِنِي وَاهْدِنِي وَارْزُقْنِي رب

 

9. “ Puis prosterne-toi et marque une pause ” : c’est la même prosternation que la première

 

10. puis on se relève pour la deuxième raka’.

 

En se relevant pour la deuxième rak’a, s’assoit-on pour se reposer puis on se relève, ou se relève-t-on directement ?

L’avis le plus juste sur ce point est l’avis du milieu : si on a besoin de cette position assise on s’assoit,  comme le fait d’être âgé ou malade ou qu’on n’arrive pas à se relever en s’appuyant sur les genoux.

Et dans cette position, il n’y a pas de takbîr ni avant ni après, et il n’y a pas de “ dhikr ” à prononcer, mais c’est une facilité. Et elle s’appelle chez les savants “ djalsatoul istirâhah ” car la personne se repose dans celle-ci.

Il est rapporté de façon sur que le prophète عليه الصلاة والسلام l’a faite comme dans le hadith 240, mais il l’a fait wallâhou a’lam pour un besoin, car Mâlik Ibnoul Houwayrith (le rapporteur du hadith) fait partie des délégations qui sont venus à la 9ème année de l’hégire et le prophète عليه الصلاة والسلام avait à se moment là pris du poids, donc certainement il se reposait dans cette position. Et nous savons que dans les adorations, même si elles sont aimées par Allah, Allah veut pour nous la facilité et c’est pour cela que cette position a été légiférée pour celui qui en a besoin

 

11. puis on prie la deuxième rak’a comme la première puis on s’assoit pour le premier tachahhoud, ce qui viendra dans les prochains ahadith

 

12. il est obligatoire de rendre le salâm comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام envers cet homme qui était dans l’erreur

 

13. si quelqu’un quitte un frère (ou une assemblée) pour prier puis revient, il le salut à nouveau

 

14. il y a dans ce hadith la bonne façon d’enseigner du prophète عليه الصلاة والسلام

 

15. il est permis au savant de retarder l’enseignement pour un intérêt pour celui à qui il enseigne comme dans ce hadith, mais il lui est interdit de cacher la science.

Ainsi c’est ce que font les enseignants en posant des questions et en laissant les élèves répondre avec des erreurs, pour les corriger ensuite.

Et il est permis de répondre même si on risque de se tromper, comme dans les examens.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:40

Hadith 211 :

 

On rapporte d’Abî Houmayd Assâ’idiy - رضي اللّه تعالى عنه  qu’il a dit : « J’ai vu le prophète

- صلى الله عليه و سلم lever les mains à la hauteur des épaules lorsqu’il faisait le takbîr, et lorsqu’il s’inclinait il tenait ses genoux avec les mains et pliait son dos ; et lorsqu’il relevait la tête il se redressait complètement jusqu’à ce que toutes les vertèbres se replacent. Et lorsqu’il se prosternait il posait les mains sans avoir les bras resserrés au corps et sans étaler les bras sur le sol, et les bouts de pied étaient dirigés vers la qibla. Et lorsqu’il s’asseyait au bout de 2 rak’ât, il s’asseyait sur le pied gauche et dressait le pied droit. Et lorsqu’il s’asseyait à la dernière rak’a il avançait le pied gauche et dressait le pied droit et s’asseyait sur le derrière ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâri].

 

وَعَنْ أَبِي حُمَيْدٍ السَّاعِدِيِّ رضي الله عنه قَالَ : « رَأَيْتُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم إِذَا كَبَّرَ جَعَلَ يَدَيْهِ حَذْوَ مَنْكِبَيْهِ , وَإِذَا رَكَعَ أَمْكَنَ يَدَيْهِ مِنْ رُكْبَتَيْهِ , ثُمَّ هَصَرَ ظَهْرَهُ , فَإِذَا رَفَعَ رَأْسَهُ اسْتَوَى حَتَّى يَعُودَ كُلُّ فَقَارٍ مَكَانَهُ , فَإِذَا سَجَدَ وَضَعَ يَدَيْهِ غَيْرَ مُفْتَرِشٍ وَلَا قَابِضِهِمَا , وَاسْتَقْبَلَ بِأَطْرَافِ أَصَابِعِ رِجْلَيْهِ الْقِبْلَةَ , وَإِذَا جَلَسَ فِي الرَّكْعَتَيْنِ جَلَسَ عَلَى رِجْلِهِ الْيُسْرَى وَنَصَبَ الْيُمْنَى , وَإِذَا جَلَسَ فِي الرَّكْعَةِ الْأَخِيرَةِ قَدَّمَ رِجْلَهُ الْيُسْرَى وَنَصَبَ الْأُخْرَى , وَقَعَدَ عَلَى مَقْعَدَتِهِ ». أَخْرَجَهُ الْبُخَارِيُّ 

1. il est sounna de lever les mains en faisant “takbîratoul ihrâm” ; il a trois façons de faire :

            - commencer à lever les mains en commençant le takbîr et terminer en terminant le takbîr

- lever tout d’abord les mains puis faire le takbîr

- faire le takbîr puis lever les mains ensuite

 

2. lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام faisait l’inclinaison (roukoû’) il avait son dos aligné avec sa tête et non courbé, et ceci est le mieux.

 

Dans le roukoû’ il posait ses mains sur ses genoux et les savants ont dit « en ayant les doigts écartés comme s’il tenait ses genoux »

 

3. lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام se relevait de l’inclinaison, il se redressait complètement jusqu’a ce que tous les vertèbres se replacent, contrairement à ce que font certains actuellement qui, dès qu’ils se relèvent du roukoû’, se prosternent sans se tenir droit debout et ceci annule la prière

 

4. lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام se prosternait il posait les mains sans étaler les bras sur le sol, et il a défendu d’étaler les bras sur le sol comme le fait la bête féroce, et ceci est « makroûh » voire harâm.

De plus il ne resserrait pas les bras au corps, c-a-d qu’il écartait les bras au point que la blancheur de ses aisselles apparaisse

 

5. lorsque le prophète عليه الصلاة والسلامs’asseyait il étalait le pied gauche et s’asseyait dessus et dressait le pied droit, et ceci concerne toutes les positions assises dans la prière, à part ce qui a été excepté : cela concerne la position assise entre les 2 prosternations, la position assise pour le 1er tachahhoud (“attahiyyât”), la position assise pour le dernier tachahhoud dans la prière à 2 rak’ât

 

6. et dans le dernier tachahhoud dans toute prière qui possède 2 tachahhoud on pose le pied droit sur les orteils et on fait sortir le pied gauche du coté droit et on pose le derrière sur le sol : cette position  s’appelle “attawarrouk”.

Quand aux prières qui comportent deux rak’ât comme la prière du fadjr, la prière de nuit, les “sounan arrawâtib”, la prière raccourci en voyage, dans ces prières il n’y a pas de “tawarrouk” car le « tawarrouk » ne se fait que dans les prières à trois et quatre rak’ât dans le dernier tachahhoud.

 

Il y a une deuxième façon de faire le tawarrouk : c’est étaler le pied gauche et le pied droit et les faire sortir du coté droit.

 

Il y a également une troisième façon de faire : c’est étaler le pied droit et faire entrer le pied gauche entre la cuisse et la jambe.

Tout ceci est rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام, et si quelqu’un applique parfois une façon et parfois une autre façon c’est bien

 

7. il y a un 2ème endroit ou le prophète عليه الصلاة والسلام levait les mains, c’est en s’inclinant pour le roukoû’ : à la hauteur des épaules ou des lobes des oreilles ou au sommet des oreilles.

 

De même lorsqu’il se relevait du roukoû’ il levait les mains.

 

Et lorsqu’il se mettait debout après le premier tachahhoud il levait les mains.

 

Et en dehors de cela, il n’y a pas de position ou on lève les mains. Donc on ne les lève pas en ce prosternant, ni en ce relevant de la prosternation, ni dans la position assise entre les deux prosternations. Et le hadith disant ceci (qu’on lève les mains à chaque changement de position) est faible.

Et le plus juste c’est qu’on ne lève mains qu’à 4 endroits : au moment du takbîr d’entrée, lors de l’inclinaison, en se relevant de l’inclinaison, et en se mettant debout après le premier tachahhoud.

 

Remarque : celui qui pose un pied sur l’autre en prosternation, il lui manque un pilier de la prière et donc sa prière n’est pas valable ; de même celui qui lève son pied dans la prosternation et le laisse levé, celui-ci également sa prosternation n’est pas valable et donc sa prière n’est pas valable.

 

Hadith 212 :

 

On rapporte de ‘Ali - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que lorsque le prophète - صلى الله عليه و سلم accomplissait la prière il disait : « Je tourne mon visage vers Celui qui a créé les cieux et la terre… » jusqu’à la parole « parmi les musulmans. Ô Allah tu es le Roi, il n’y  aucune divinité en dehors de Toi, Tu es mon Seigneur et je suis Ton serviteur … » jusqu’à la fin. [Hadith rapporté par Mouslim].

 

Et dans une autre version il est dit que ceci était dans la prière de nuit.

 

وَعَنْ عَلِيِّ بْنِ أَبِي طَالِبٍ رضي الله عنه عَنْ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « أَنَّهُ كَانَ إِذَا قَامَ إِلَى الصَّلَاةِ قَالَ : "وَجَّهْتُ وَجْهِي لِلَّذِي فَطَّرَ السَّمَوَاتِ " . . . إِلَى قَوْلِهِ : "مِنْ الْمُسْلِمِينَ , اَللَّهُمَّ أَنْتَ الْمَلِكُ لَا إِلَهَ إِلَّا أَنْتَ , أَنْتَ رَبِّي وَأَنَا عَبْدُكَ . . . ». إِلَى آخِرِهِ . رَوَاهُ مُسْلِمٌ

وَفِي رِوَايَةٍ لَهُ : أَنَّ ذَلِكَ فِي صَلَاةِ اللَّيْلِ.

 

1. après le takbîr d’entrée en prière on fait “dou’â al istiftêh” et plusieurs invocations ont été rapportées du prophète عليه الصلاة والسلام dans la prière obligatoire et dans la prière nâfilah dans la prière de nuit.

On peut faire “al istiftêh” avec tout ce qui a été rapporté, mais on ne réuni pas plusieurs “istiftêh”, chaque istifêh doit être dit seul. 

 

2. les savants ont divergé sur la façon d’agir concernant les adorations qui ont été rapportées de plusieurs façons : faut-il pratiquer l’adoration d’une façon qui est celle qui est la plus complète ou faut-il la pratiquer d’une façon une fois et d’une autre façon une autre fois, ou faut-il réunir entre ce qu’il est possible de réunir.


Le plus juste est de pratiquer l’acte d’une façon parfois et d’une autre façon parfois, car si on pratique une seule façon on abandonne une autre façon alors qu’elle a été confirmée par la sounnah, et si on réunit entre les différentes façons cela peut ne pas être la sounnah.

 

Et il y a plusieurs sagesses dans la variété des façons de pratiquer ces adorations.

Il y a tout d’abord la facilité pour le serviteur car certaines façons sont plus faciles que d’autres.

Exemple : Le tasbih après la prière a été rapporté de plusieurs façons :

- on peut dire “Soubhânallah” et “Al hamdoullilêh” et “Allâhou akbar” 33 fois pour un total de 99 et on complète avec la parole « lâ ilâha illallâh wahdahou lâ … » une fois.

- on peut dire également 10 fois “Soubhânallah” et 10 fois “Al hamdoullilêh” et 10 fois “Allâhou akbar”. Et cette façon de faire est plus facile que 33 fois et on en a besoin lorsqu’on est  pressé ou occupé, pourtant la récompense est atteinte.

 

La deuxième sagesse c’est que dans chaque façon il y a des spécificités qu’il n’y a pas dans l’autre.

 

La troisième sagesse est qu’en variant les façons de faire, l’adoration se fait avec la présence du cœur et non machinalement.

 

3. Ibnou Hadjar a précisé que dans une version de Mouslim cette dou’â a été récitée dans la prière de  nuit alors que ce n’est pas dit dans la version de Mouslim. Mais en vérité Mouslim l’a évoqué dans le chapitre de la prière de la nuit, et donc il est possible que Ibnou Hadjar en a déduit qu’elle se récite dans la prière de nuit.

 

Hadith 213 :

 

On rapporte d’Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه il a dit : lorsque le prophète - صلى الله عليه و سلم faisait le takbîr d’entrée en prière il se taisait un instant avant de réciter, alors je l’ai interrogé, et il me répondit : « Je dis : Ô Allah éloigne moi de mes péchés comme tu as éloigné l’Est de l’Ouest, Ô Allah nettoie moi de mes péchés comme on lave le vêtement blanc des saletés, Ô Allah lave moi de mes péchés avec l’eau, la neige et la grêle ».

[Hadith agréé]

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِذَا كَبَّرَ لِلصَّلَاةِ سَكَتَ هُنَيْهَةً , قَبْلَ أَنْ يَقْرَأَ , فَسَأَلْتُهُ , فَقَالَ : "أَقُولُ : اَللَّهُمَّ بَاعِدْ بَيْنِي وَبَيْنَ خَطَايَايَ كَمَا بَاعَدْتَ بَيْنَ الْمَشْرِقِ وَالْمَغْرِبِ , اَللَّهُمَّ نقِّنِي مِنْ خَطَايَايَ كَمَا يُنَقَّى الثَّوْبُ الْأَبْيَضُ مِنْ الدَّنَسِ , اَللَّهُمَّ اغْسِلْنِي مِنْ خَطَايَايَ بِالْمَاءِ وَالثَّلْجِ وَالْبَرَدِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

 

1. il y a dans ce hadith l’attention des compagnons à connaitre la vérité et la science.  Ainsi Aboû Hourayra a demandé au prophète عليه الصلاة والسلام ce qu’il disait lorsqu’il se taisait après le takbîr.

 

2. il y a l’autorisation de dire à propos du prophète عليه الصلاة والسلام “ bi abî houwa wa oummî”  c’est-à-dire « je donnerai ma mère et mon père en rançon pour toi », c-a-d que tu m’es plus aimé que ma mère et mon père, et nous savons qu’il faut obligatoirement faire passer le prophète عليه الصلاة والسلام avant notre personne, notre mère, notre père, l’enfant (garçon et fille), car le prophète عليه الصلاة والسلام est la personne qui a le plus de droit sur nous.

 

3. il y a la preuve de la connaissance et la compréhension (fiqh) des compagnons (ra). Aboû Hourayra s’est convertit la 7ème année de l’hégire et pourtant il avait ce fiqh : Il lui a dit “ dans ton silence entre le takbîr et la lecture, que dis tu ? ”. Et donc il a comprit que dans la prière il ne peut pas y avoir de silence où il n’y a pas d’évocation (dhikr). La prière ne comporte pas de silence. Toute la prière est un “dhikr”, du début jusqu’à la fin : soit la lecture du Coran, soit l’éloge d’Allah, soit la dou’â, soit le tasbîh.

 

4. on peut dire “ silence ” à propos du fait de ne pas élever la voix dans la parole car il y a dit “ ton silence ” alors que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait une invocation.

 

5. il y a l’attention du prophète عليه الصلاة والسلام à enseigner à la communauté, et sa modestie car dès que Aboû Hourayra l’a interrogé, il lui a répondu pour transmettre la science.

 

6. il y a l’erreur (fausseté) dans la parole des savants qui disent que le prophète عليه الصلاة والسلام fait le dhikr après la prière à voix haute pour enseigner aux gens ce dhikr. Nous disons que le prophète

عليه الصلاة والسلام ne peut pas faire le contraire de ce qu’il voit être la vérité afin d’enseigner, car il peut enseigner sans élever la voix. Ainsi il n’élevait pas la voix lors de l’istiftêh car la sounna est de le faire à voix basse.

Donc la parole des savants disant que le mieux concernant le dhikr après la prière est de le faire à voix basse et que le prophète عليه الصلاة والسلام le faisait à voix haute pour enseigner aux gens, est une erreur. Le prophète عليه الصلاة والسلام enseignait aux gens sans élever la voix, il disait “ dites ceci et cela ”. Exemple : lorsqu’il a enseigné aux pauvres de dire après la prière 33 fois “ Soubhânallah ” et “ Al hamdoullilêh ” et “ Allâhou akbar ”.

 

Mais le problème dans l’être humain, quelque soit le degrés de science qu’il ait atteint, c’est que s’il croit quelque chose il essaie d’interpréter les textes d’une mauvaise façon, pour pouvoir s’accorder avec ce qu’il croit et ceci est une calamité par laquelle ont été éprouvés beaucoup de savants.

Les textes doivent être suivis et pas l’inverse.

 

7. les prophètes  عليهم الصلاة والسلام peuvent faire des erreurs mais ils sont protégés (ma’soûmoûn) contre le fait de persévérer dans l’erreur, et ceci est la différence entre eux et leurs communautés. Un membre  de leur communauté peut faire une erreur et rester dans cette erreur, et Allah ne va pas le combler par le ‘ilm,ni la guidée, mais les prophètes عليهم الصلاة والسلام , même s’ils font une erreur, ils reviennent à Allah par le repentir et Allah l’accepte. Exemple : L’histoire de Noûh avec son fils (voir hadith 109).

 

Donc la parole du prophète عليه الصلاة والسلام « Ô Allah éloigne moi de mes péchés » est claire sur le fait qu’il fait des erreurs, mais il n’est pas possible qu’il reste dans l’erreur, il fait obligatoirement tawbah.

De plus la majorité des erreurs du prophète عليه الصلاة والسلام surviennent par “ idjtihêd ” (effort d’interprétation) et il y a plusieurs exemples dans le Coran.

 

8. « comme tu as éloigné l’est de l’ouest » : cet exemple est utilisé pour dire “ le plus éloigné possible ” : c’est à dire éloigne de moi mes mauvaises actions.

 

- « Ô Allah nettoie moi de mes péchés » : Ceci est une étape plus forte que la première ; la première éloigne-les de moi pour que je ne tombe pas dedans, la deuxième nettoie moi si j’y suis tombé.

 

- « le vêtement blanc » : le vêtement blanc a été évoqué ici, car la moindre saleté qui la touche apparaît, alors qu’un vêtement noir peut être porté longtemps sans nécessiter de lavage car la saleté n’y apparaît pas.

 

- La troisième étape : En plus du nettoyage, la purification : « Ô Allah lave moi de mes péchés avec l’eau, la neige et la grêle » : l’eau nettoie, la neige et la grêle refroidissent. Donc il a réuni entre le lavage et le refroidissement.

Si quelqu’un dit : « Il est connu que l’eau chaude nettoie mieux, alors pourquoi a-t-il dit l’eau, la neige et la grêle ? ». Les savants ont dit que les péchés, leur punition est chaude et douloureuse, et donc l’évocation de la fraicheur qui s’oppose à la chaleur et à la douleur convient bien ».

 

Donc après le takbîr d’entrée en prière on dit cette dou’â.

Mais si on veut on dit la dou’â du hadith suivant (214).

Et le mieux est d’alterner entre les deux pour faire revivre les deux sounna.

 

Hadith 214 :

 

On rapporte de ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنه qu’il disait : « Perfection et louanges à Toi Ô Allah, et Ton Nom est Béni, et Ta grandeur est immense, et il n’y d’autre divinité que Toi (méritant d’être adorée) ».

[Hadith rapporté par Mouslim avec une chaîne de transmission coupée, et par Ad-daraqoutniy avec une chaîne de transmission continue mais c’est une hadith mawqoûf].

Et il y a un hadith similaire d’Abî Sa’îd - رضي اللّه تعالى عنه remontant au prophète عليه الصلاة والسلام et rapporté par les cinq, et on y trouve : « et il disait après le takbîr d’entrée : « Je me mets sous la protection d’Allah l’Audiant l’Omniscient contre satan le maudit, contre sa possession, son souffle et sa sorcellerie ».

 

وَعَنْ عُمَرَ رضي الله عنه أَنَّهُ كَانَ يَقُولُ : « سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ وَبِحَمْدِكَ , وَتَبَارَكَ اِسْمُكَ , وَتَعَالَى جَدُّكَ , وَلَا إِلَهَ غَيْرُكَ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ بِسَنَدٍ مُنْقَطِعٍ , وَالدَّارَقُطْنِيُّ مَوْصُولاً وَهُوَ مَوْقُوفٌ 

وَنَحْوُهُ عَنْ أَبِي سَعِيدٍ مَرْفُوعًا عِنْدَ الْخَمْسَةِ.

وَفِيهِ : وَكَانَ يَقُولُ بَعْدَ التَّكْبِيرِ : « أَعُوذُ بِاللَّهِ السَّمِيعِ الْعَلِيمِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيمِ , مِنْ هَمْزِهِ , وَنَفْخِهِ , وَنَفْثِهِ ».

 

1. - سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ : je déclare que Tu es exempt de tout défaut et manque et toute ressemblance aux créatures, car Tu as les attributs complets

وَبِحَمْدِكَ : et je Te loue.

 

- وَتَبَارَكَ اِسْمُكَ : Ton nom permet d’obtenir al barakah.

Ainsi la nourriture peut ne pas être autorisée par rapport à la “basmalah” (le fait de dire « bismillêh »).  

Si quelqu’un égorge un animal et ne dit pas bismillêh, c’est une bête morte qui devient interdite.

Si quelqu’un chasse et ne dit pas bismillêh au moment d’envoyer la flèche, l’animal devient harâm.

 

Et l’avis le plus juste est que le sacrifice n’est pas licite si le nom d’Allah n’a pas été cité que ce soit par oubli ou non.

Par contre si quelqu’un mange de la viande et qu’il ne sait pas si le nom d’Allah a été cité au moment l’égorgement ou non alors que celui qui a égorgé est un musulman, il n’y a pas de mal. Car Aicha (ra) a rapporté que les gens sont venus voir le prophète عليه الصلاة والسلام et lui ont dit « des gens nous apportent de la viande et nous ne savons pas s’ils ont cités le nom d’Allah ou non » il leur dit : « Citez le nom d’Allah vous même et mangez ». Elle dit (ra) : « Ces gens venaient de sortir de la mécréance ».

 

De plus, lorsque que quelqu’un cite le nom d’Allah avant de manger, satan ne peut pas s’associer à lui dans la nourriture ; et s’il ne cite pas le nom d’Allah, satan profite de sa nourriture.

Donc l’avis le plus juste est que le fait de dire bismillêh avant de manger et de boire est une obligation et donc il est interdit de manger sans la tasmiyah, ni boire. Et si on oublie et qu’on s’en souvient en buvant ou en mangeant on dit : « Bismillahi awwalahoû wa âkhirahou » ; et s’il oublie jusqu’a ce qu’il termine, Allah a dit :رَبَّنَا لا تُؤَاخِذْنَا إِنْ نَسِينَا أَوْ أَخْطَأْنَا  « Seigneur, ne nous châties pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur ».

 

De plus, la tasmiyah au moment de faire les ablutions est meilleure. Et certains savants ont même dit que c’est une obligation, mais l’avis le plus juste c’est que c’est une sounnah, elle complète le woudoû.

 

De plus, si quelqu’un a un rapport avec son épouse et dit “ bismillêh allahoumma djannibna-chaytân wa djannibi-chaytâna mâ razaqtanâ ” et qu’Allah lui destine un enfant garçon ou fille, satan ne lui fera pas de mal.

 

Tout ceci car le nom d’Allah est moubârak (béni).

 

- وَتَعَالَى جَدُّكَ : « Al djaddou » veut dire ici la grandeur et le pouvoir, et pas le grand-père. Donc la grandeur d’Allah est immense, de même que Son pouvoir, Sa richesse, Sa générosité.

 

- وَلَا إِلَهَ غَيْرُكَ : Il n’y a pas de vraie divinité (qui mérite d’être adorée) en dehors de Toi. Toutes les autres divinités sont fausses : allât, al ‘ouzzâ, manât, houbal .... .

Tout ce qui se trouve sur terre est qui est décrit comme une divinité est une fausse divinité, comme le dit Allah : ذَلِكَ بِأَنَّ اللَّهَ هُوَ الْحَقُّ وَأَنَّ مَا يَدْعُونَ مِنْ دُونِهِ الْبَاطِلُ وَأَنَّ اللَّهَ هُوَ الْعَلِيُّ الْكَبِيرُ → « Il en est ainsi parce qu’Allah est la Vérité, et que tout ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le Faux, et qu’Allah, c’est Lui le Haut, le Grand ».

Même celui qui adore les prophètes (comme Jésus) ou les anges, son adoration est fausse et invalide

 

2. il est recommandé de demander la protection d’Allah contre satan au début de la lecture car Allah a ordonné ceci en disant : فَإِذَا قَرَأْتَ الْقُرْآنَ فَاسْتَعِذْ بِاللَّهِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيمِ  « Lorsque tu lis le Coran, demande la protection d'Allah contre le diable banni ».

Et c’est une sounna. Et certains savants ont dit que c’est une obligation, mais même selon cette avis, si on l’abandonne la prière est valable car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit “ il n’y a pas de prière pour celui qui ne récite pas la fâtiha ” et “ al isti’âdhah ” (la demande de protection) ne fait pas partie de la fâtiha.

 

Il est permis pour la demande de protection de se contenter de la parole  أَعُوذُ بِاللَّهِ مِنَ الشَّيْطَانِ الرَّجِيمِ  

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:39

Hadith 215 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها   – qu’elle a dit : le prophète - صلى الله عليه و سلم  débutait la prière avec le takbîr, et la récitation avec la parole « اَلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ ». Et lorsqu’il s’inclinait il ne baissait pas la tête et ne la levait pas, mais entre les deux. Et lorsqu’il se relevait de l’inclinaison, il ne se prosternait pas avant de s’être tenu bien debout. Et lorsqu’il se relevait de la prosternation, il ne se prosternait pas avant de s’être complètement assis. Et il récitait la « tahiyyah » après toutes les 2 rak’ât. Et il étalait son pied gauche et poser le pied droit debout. Et il défendait de se tenir dans la position de satan, et que l’homme étale les bras comme le fait la bête féroce. Et il terminait la prière par le salut final ».

[Hadith rapporté par Mouslim, et il contient une anomalie].

 

وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميَسْتَفْتِحُ الصَّلَاةَ بِالتَّكْبِيرِ , وَالْقِرَاءَةَ : بِـ (اَلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ ) وَكَانَ إِذَا رَكَعَ لَمْ يُشْخِصْ رَأْسَهُ , وَلَمْ يُصَوِّبْهُ , وَلَكِنْ بَيْنَ ذَلِكَ . وَكَانَ إِذَا رَفَعَ مِنْ الرُّكُوعِ لَمْ يَسْجُدْ حَتَّى يَسْتَوِيَ قَائِمًا . وَإِذَا رَفَعَ مِنْ السُّجُودِ لَمْ يَسْجُدْ حَتَّى يَسْتَوِيَ جَالِسًا . وَكَانَ يَقُولُ فِي كُلِّ رَكْعَتَيْنِ التَّحِيَّةَ . وَكَانَ يَفْرِشُ رِجْلَهُ الْيُسْرَى وَيَنْصِبُ الْيُمْنَى . وَكَانَ يَنْهَى عَنْ عُقْبَةِ الشَّيْطَانِ , وَيَنْهَى أَنْ يَفْتَرِشَ الرَّجُلُ زِرَاعَيْهِ افْتِرَاشَ السَّبُعِ . وَكَانَ يُخْتَمُ الصَّلَاةَ بِالتَّسْلِيمِ ». أَخْرَجَهُ مُسْلِمٌ , وَلَهُ عِلَّةٌ 

 

1. « le prophète - صلى الله عليه و سلم débutait la prière avec le takbîr » : ce takbîr s’appelle « takbîratoul ihrâm » car c’est avec qu’on entre en prière. Et il est obligatoire qu’il se fasse avec la parole « Allâhou akbar » et rien d’autre.

 

Il est obligatoire de le dire en étant debout. Si par exemple quelqu’un est assis et qu’il veut débuter une prière et qu’il dit Allâhou akbar en se relevant, ceci n’est pas valable si la prière est une prière obligatoire, car dans la prière obligatoire il faut obligatoirement être debout

 

2. « et la récitation avec la parole « اَلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ » : ‘Âicha n’a pas évoqué ici dou’â al istiftêh, mais elle est évoquée dans d’autres ahâdith


3. « et lorsqu’il s’inclinait il ne baissait pas la tête et ne la levait pas, mais entre les deux » : il est recommandé dans l’inclinaison d’avoir le dos droit et non courbé, et que la tête soit alignée avec le dos, il ne faut ni la lever, ni l’abaisser

 

4. « et lorsqu’il se relevait de l’inclinaison, il ne se prosternait pas avant de s’être tenu bien debout » : cette position debout est un pilier de la prière, et il est obligatoire de marquer un temps de pause, comme nous l’avons vu précédemment

 

5. « et lorsqu’il se relevait de la prosternation, il ne se prosternait pas avant de s’être complètement assis » : cette position assise entre les 2 prosternations est un pilier de la prière, et il est également  obligatoire d’y marquer un temps de pause

 

6. « et il récitait la « tahiyyah » après toutes les 2 rak’ât et il étalait son pied gauche et poser le pied droit debout » : après 2 rak’ât on récite le tachahhoud et la sounna ici est d’étaler le pied gauche et s’assoir dessus, et dresser le pied droit en ayant l’intérieur des orteils posés sur le sol

 

7. « et il défendait de se tenir dans la position de satan » : les savants ont divergés concernant le sens de cette parole. Certains savants ont dit qu’il s’agit de la position qui ressemble à la position assise du chien.

Le prophète عليه الصلاة والسلام l’a attribuée à satan car elle vient de son ordre car il ordonne le mal.

 

Elle ressemble à la position assise du chien et il nous est défendu de faire des actes qui ressemblent à ceux des animaux que ce soit en prière ou en dehors.

Car Allah a favorisé le fils d’Âdam à beaucoup de ses créatures. Et donc il ne faut pas se rabaisser au point d’être comme les animaux.

 

8. « et que l’homme étale les bras comme le fait la bête féroce » : ceci est dans la prosternation, c’est le fait de poser les bras sur le sol pendant la prosternation comme le fait les bêtes féroces (chiens, loups …)

 

9. « et il terminait la prière par le salut final (attaslîm) » : Lorsqu’il terminait la prière, il disait « assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » à droite, puis « assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » à gauche.

 

- Les savants ont divergés concernant le taslim : et ce qui apparaît c’est que c’est un pilier (roukn). Donc l’ouverture dans la prière par le takbîr est un roukn, et sa fermeture par le taslîm est un roukn.

 

- Mais est ce que les deux taslîm sont un roukn ou juste le premier taslim ? Il y a également divergence. Et le plus proche c’est que les deux taslîm sont un roukn, il faut absolument les faire.

 

Donc il ne faut pas faire le taslîm jusqu’à ce que l’imam fasse les deux taslîm. Même si il est autorisé de faire le 1er taslîm après le 1er taslîm de l’imam, le mieux est d’attendre que l’imam fasse les deux taslîm.

 

 - De même certains, lorsqu’ils ont raté une partie de la prière en groupe, se relèvent pour rattraper ce qui manque directement après le 1er taslîm et ceci est une erreur. Il ne faut se lever que lorsque l’imam fait le 2ème  taslîm car l’imam n’a pas terminé sa prière.

Donc si l’imam perd le woudoû après le 1er taslîm, sa prière est annulée car elle n’est pas terminée.

 

Et certains savants ont dit que celui qui se relève pour rattraper ce qui lui manque de la prière en groupe avant le 2ème taslîm de l’imam, sa prière devient une prière nâfilah (surérogatoire), et donc elle n’est pas valable en tant que prière obligatoire, et ceci n’est pas une petite chose, c’est un point grave.

   

Hadith 216 :

 

On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما - que le prophète - صلى الله عليه و سلم lever les mains à la hauteur des épaules lorsqu’il débuter la prière, et lorsqu’il faisait le takbîr pour l’inclinaison, et lorsqu’il levait la tête du roukou’.

[Hadith agréé].

Dans le hadith de Abî Houmayd - رضي اللّه تعالى عنه rapporté par Abî Dâwoûd on trouve : « Il levait les mains jusqu’à la hauteur des épaules, puis il faisait le takbîr ».

Mouslim rapporte de Mâlik Ibnil Houwayrith - رضي اللّه تعالى عنه un hadith similaire à celui de Ibnou ‘Oumar, mais il a dit : « Jusqu’à les avoir à la hauteur du haut des oreilles ».

 

وَعَنْ ابْنِ عُمَرَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ يَرْفَعُ يَدَيْهِ حَذْوَ مَنْكِبَيْهِ إِذَا افْتَتَحَ الصَّلَاةَ , وَإِذَا كَبَّرَ لِلرُّكُوعِ , وَإِذَا رَفَعَ رَأْسَهُ مِنْ الرُّكُوعِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

وَفِي حَدِيثِ أَبِي حُمَيْدٍ , عِنْدَ أَبِي دَاوُدَ : « يَرْفَعُ يَدَيْهِ حَتَّى يُحَاذِيَ بِهِمَا مَنْكِبَيْهِ, ثُمَّ يُكَبِّرَ ».  

وَلِمُسْلِمٍ عَنْ مَالِكِ بْنِ الْحُوَيْرِثِ رضي الله عنه نَحْوُ حَدِيثِ ابْنِ عُمَرَ , وَلَكِنْ قَالَ : « حَتَّى يُحَاذِيَ بِهِمَا فُرُوعَ أُذُنَيْهِ ».

 

1. le fait de lever les mains dans la prière est une sounna, car le prophète عليه الصلاة والسلام l’a fait, et ceci à 3 endroits :

            - lors du takbîr d’entrée

            - lors de l’inclinaison

            - lorsqu’on se relève de l’inclinaison

 

2. à quelle hauteur les lève-t-on ? Ces différents textes divergent, certains montrent que c’est à la hauteur des épaules, d’autres à la hauteur du haut des oreilles :

            - certains savants ont dit que ce sont 2 façons différentes de faire qui sont permises

            - d’autres savants ont dit que c’est 1 seule et même façon, mais celui qui a rapporté « à la hauteur des épaules » parlait du bas de la main, et celui qui à rapporté « à la hauteur du haut des oreilles » parlait du haut de la main, car en ayant le bas de la main à la hauteur des épaules on peut avoir le haut de la main à la hauteur du haut des oreilles.

→ Et le plus juste, et Allah est plus savant, c’est que ce sont 2 façons différentes de faire et les 2 sont permises. Et donc il est bien de faire une fois d’une façon, et une autre fois de l’autre façon

 

3. il est confirmé d’Ibni ‘Oumar (ra) que le prophète عليه الصلاة والسلام levait également les mains à un 4ème endroit : en se relevant du 1er tachahhoud

 

Quant à ce que font certains, lever les mains à la hauteur du ventre, ceci est un mouvement inutile qui ne correspond pas à la sounna. Soit on lève les mains comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام, soit on ne fait pas cette sounna. Mais il ne faut pas innover en faisant un mouvement inutile, car cela diminue de la prière

 

4. quelle est la sagesse du fait de lever les mains ?

            - certains savants ont dit que c’est une allusion au fait d’enlever le voile qui se trouve entre nous et Allah, lorsqu’on se présente devant Allah dans la prière

            - d’autres savants ont dit que c’est un embellissement de la prière

            - on peut dire également que cela permet de compléter l’adoration par les mains dans la prière, car tous les membres adorent Allah dans la prière (le cœur par la concentration, les yeux par le regard, le nez dans la prosternation …)

 

5. certaines personnes, après avoir levé les mains pour le takbîr d’entrée, descendent leurs mains jusqu’en bas et les laissent relâchées, puis seulement les posent sur la poitrine : ceci n’a aucun fondement, on les pose directement sur la poitrine après les avoir levées (voir sharh zâd al moustaqni’)


Hadith 217 :

 

On rapporte de Wâ-il Ibni Houdjr - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète

- صلى الله عليه و سلم , et il a posé sa main droite sur la main gauche sur sa poitrine ». [Hadith rapporté par Ibnou khouzaymah].

 

وَعَنْ وَائِلِ بْنِ حُجْرٍ رضي الله عنه قَالَ : « صَلَّيْتُ مَعَ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلمفَوَضَعَ يَدَهُ الْيُمْنَى عَلَى يَدِهِ الْيُسْرَى عَلَى صَدْرِهِ ». أَخْرَجَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ 

 

1. lorsqu’on a fait le takbîr d’entrée et qu’on a levé les mains, on pose les mains sur la poitrine d’après ce hadith.

Ce hadith est discuté par certains savants, mais il est ce qu’il y a de mieux (dans le degré d’authenticité) dans ce qui a été rapporté concernant ce point.

On pose la main droite sur la gauche sur la poitrine

 

2. on pose la main droite sur l’avant-bras gauche, soit au milieu de l’avant bras gauche comme cela apparaît de ce hadith, soit au début c-a-d en ayant la main posée sur le poignet de sorte qu’une partie soit sur le dos de la main gauche et l’autre sur l’avant bras, comme cela est venu également dans un hadith (authentique). On fait parfois l’un parfois l’autre

 

3. quelle est la sagesse de cela ? Certains savants ont dit que c’est par acte d’humilité devant Allah. De plus cela fait partie de la législation d’Allah, et ceci est suffisant pour tout croyant (hadith de ‘Âicha concernant les menstrues)

 

4. même si on prie derrière un imam qui laisse les mains pendre et ne les posent pas sur la poitrine (que ce soit avant ou après le roukoû’) on ne le suit pas dans cela, car cela il n’y a pas de risque de décalage avec l’imam, contrairement à « talsatoul istirâha » où il y aura un décalage si on ne suit pas l’imam

 

Hadith 218 :

 

On rapporte de ‘Oubâdah Ibni-Sâmit - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Il n’y a pas de prière pour celui qui ne récite pas « la mère du Coran » (la sourate al fâtiha).

[Hadith agréé].

Dans une version de Ibni Hibbâne et Ad-dâraqoutniy : « Une prière dans laquelle on ne récite pas al fâtiha n’est pas valide ».

Dans une autre version de Ahmed et Abî Dâwoûd et Attirmidhiy et Ibni Hibbâne : « Peut-être récitez-vous derrière votre imam ? Nous dîmes « Oui ». Il dit : Ne le faites pas si ce n’est pour al fâtiha, car il n’y a pas de prière pour celui qui ne la récite pas ».

 

وَعَنْ عُبَادَةَ بْنِ الصَّامِتِ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « لَا صَلَاةَ لِمَنْ لَمْ يَقْرَأْ بِأُمِّ الْقُرْآنِ ».مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

وَفِي رِوَايَةٍ , لِابْنِ حِبَّانَ وَالدَّارَقُطْنِيِّ : « لَا تَجْزِي صَلَاةٌ لَا يُقْرَأُ فِيهَا بِفَاتِحَةِ الْكِتَابِ ».

وَفِي أُخْرَى , لِأَحْمَدَ وَأَبِي دَاوُدَ , وَالتِّرْمِذِيِّ , وَابْنِ حِبَّانَ : « لَعَلَّكُمْ تَقْرَءُونَ خَلْفَ إِمَامِكُمْ ? " قُلْنَا : نَعْمْ . قَالَ : "لَا تَفْعَلُوا إِلَّا بِفَاتِحَةِ الْكِتَابِ , فَإِنَّهُ لَا صَلَاةِ لِمَنْ لَمْ يَقْرَأْ بِهَا ».

 

1. celui qui ne récite pas al fâtiha (“al hamdou”) sa prière n’est pas valide car la récitation de la fâtiha est un pilier pour l’imam, la ma°moûm, le mounfarid (prieur isolé), car les ahâdith sont généraux.


Même le ma°moûm il lui est obligatoire de réciter la fâtiha, sinon sa prière est nulle, sauf s’il vient et que l’imam est en inclinaison, il fait le takbîr d’entrée debout, puis s’incline même s’il n’a pas récité la fâtiha (hadith 333).

Il y a un 2ème cas où le ma°moûm est exempté de la récitation de la fâtiha : s’il rentre avec l’imam alors que celui-ci récite, et juste après cela l’imam s’incline, de sorte que celui qui vient d’entrer n’a pas eu le temps de réciter la fâtiha : dans ce cas il s’incline avec l’imam, sauf s’il peut terminer rapidement la récitation et rejoindre l’imam dans l’inclinaison)

 

2. al fâtiha doit être obligatoirement récitée dans chaque rak’a, et la preuve de ceci est la parole « puis fais cela dans toute ta prière » dans le hadith 210

 

3. il n’y a pas de différence, que l’imam récite à voix haute ou à voix basse, car le prophète

عليه الصلاة والسلام, après avoir terminé la prière de soubh, a dit “ peut-être récitez-vous derrière votre imam ? ”. Ils ont répondu “ Oui ”. Il a répondu “ Ne la faites pas sauf pour la mère du Coran, car il n’y a pas de prière pour celui qui ne la récite pas ”.

 

4. et ceci montre la valeur de la fâtiha et son importance, et c’est la sourate la plus immense du livre d’Allah. Et c’est une guérison contre la maladie et la morsure du serpent et la piqure du scorpion, mais elle nécessite deux choses : que celui qui la récite ait foi en son profit, et que celui sur qui on la lit ait foi en son profit, à ce moment c’est une guérison avec la permission d’Allah.

 

Au temps du prophète عليه الصلاة والسلام, un groupe en expédition s’est arrêté chez une tribu arabe et ceci ont refusé de leur donner hospitalité, alors ils se sont mis à l’écart. Puis Allah a envoyé un scorpion au chef de cette tribu et ce scorpion l’a piqué, et la douleur était intense. Les gens de cette tribu sont venus voir les compagnons et leur ont demandé s’il y avait parmi eux quelqu’un qui pourrait lire sur cette personne piquée. Ils ont répondu “Oui, mais en échange de temps de brebis ”. Ils ont accepté. Alors un des compagnons a lu uniquement la fâtiha sur cet homme piqué, alors il a guéri sur place. Et ils leur ont donné les ovins.

Mais c’est comme si les compagnons avaient un doute sur le fait d’accepter ces ovins, jusqu’à ce qu’il soit arrivé à Médine, ils ont interrogé le prophète عليه الصلاة والسلام qui leur dit “ Acceptez-les et donnez-moi en une part ”, et ceci afin d’apaiser leur coeur, puis il a demandé à celui qui a lu le Coran “Qu‘as-tu lu ? ”. Il répondit  “ al fâtiha ”. Le prophète عليه الصلاة والسلام dit alors : « Effectivement c’est une rouqyâ ».

 

4. quant à ca que font certains, à chaque fois qu’ils veulent quelque chose ils récitent la fâtiha, et ceci n’existe pas chez nous (en Arabie), mais se trouve chez nos frères qui viennent dans notre pays, au moment du contrat de mariage la fâtiha, lorsqu’il y a une réconciliation la fâtiha, ..., ceci est une bid’a et c’est interdit. Car si cela était une bonne chose le prophète عليه الصلاة والسلام et ces compagnons l’aurait faite.

 

Hadith 219, 220, 221, 222 :

 

On rapporte d’Anas - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم , Aboû Bakr et ’Omar - رضي اللّه تعالى عنهما - débutaient la prière par la parole « al hamdoulillêhi rabbil ‘âlamîn ». [Hadith agréé].

Mouslim a ajouté « Ils ne récitaient pas « bismillêhi-rahmâni-rahîm » ni dans le début de la lecture ni dans sa fin ».

Et dans une version de Ahmed et Annasâ-î et Ibni Khouzaymah on trouve : « Ils ne récitaient pas «bismillêhi-rahmâni-rahîm » à voix haute ».

Et dans une autre version de Ibni Khouzaymah on trouve : « Ils la récitaient à voix basse ».

Et c’est le sens de la négation qui se trouve dans la version de Mouslim, contrairement à ceux qui l’on qualifiée s’imparfaite ».

 

وَعَنْ أَنَسٍ رضي الله عنه : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم وَأَبَا بَكْرٍ وَعُمَرَ كَانُوا يَفْتَتِحُونَ الصَّلَاةِ بِـ (اَلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ ) ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

زَادَ مُسْلِمٌ: « لَا يَذْكُرُونَ : ( بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ ) فِي أَوَّلِ قِرَاءَةٍ وَلَا فِي آخِرِهَا ».  

وَفِي رِوَايَةٍ لِأَحْمَدَ , وَالنَّسَائِيِّ وَابْنِ خُزَيْمَةَ : « لَا يَجْهَرُونَ ‏بِبِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم ِ ».  

وَفِي أُخْرَى لِابْنِ خُزَيْمَةَ : « كَانُوا يُسِرُّونَ ».  

وَعَلَى هَذَا يُحْمَلُ النَّفْيُ فِي رِوَايَةِ مُسْلِمٍ , خِلَافًا لِمَنْ أَعَلَّهَا.

 

 

On rapporte de Nou’aym Ibnil Moudjmir - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « J’ai prié derrière Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه et il récita « bismillêhi-rahmâni-rahîm ». Puis il récita la mère du Coran (al fâtiha) jusqu’à ce qu’il arrive à la parole « waladdâllîne », il dit « âmîne », et il dit à chaque fois qu’il se prosternait et qu’il se levait de la position assise « Allâhou akbar ». Puis il dit lorsqu’il fit le salut final : « Par celui qui dédient mon âme dans Sa main, je suis celui dont la prière ressemble le plus à celle du prophète - صلى الله عليه و سلم .

[Hadith rapporté par Annasâ-i et Ibnou khouzaymah ».

وَعَنْ نُعَيْمٍ الْمُجمرِ رضي الله عنه قَالَ : « صَلَّيْتُ وَرَاءَ أَبِي هُرَيْرَةَ فَقَرَأَ : (بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ) . ثُمَّ قَرَأَ بِأُمِّ الْقُرْآنِ , حَتَّى إِذَا بَلَغَ : (وَلَا الضَّالِّينَ) , قَالَ : "آمِينَ" وَيَقُولُ كُلَّمَا سَجَدَ , وَإِذَا قَامَ مِنْ الْجُلُوسِ : اَللَّهُ أَكْبَرُ . ثُمَّ يَقُولُ إِذَا سَلَّمَ : وَاَلَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ إِنِّي لَأَشْبَهُكُمْ صَلَاةً بِرَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ».رَوَاهُ النَّسَائِيُّ وَابْنُ خُزَيْمَةَ

 

 

On rapporte de Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Si vous récitez la fâtiha alors récitez « bismillêhi-rahmâni-rahîm » car c’est un de ses versets.

[Hadith rapporté par Addâraqoutniy qui l’a qualifié de mawqoûf].

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِذَا قَرَأْتُمْ الْفَاتِحَة فَاقْرَءُوا : ( بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ ) , فَإِنَّهَا إِحْدَى آيَاتِهَا ». رَوَاهُ الدَّارَقُطْنِيُّ , وَصَوَّبَ وَقْفَهُ .

 

 

On rapporte de Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم , lorsqu’il terminait la lecture de la mère du Coran (al fâtiha), élevait la voix et disait « âmîne ».

[Hadith rapporté Addâraqoutniy qui l’a qualifié de bon, et Al hâkim qui l’a qualifié d’authentique].

Aboû Dâwoûd et Attirmidhiy ont rapporté un hadith similaire de Wâ-il Ibni Houdjr.

وَعَنْهُ قَالَ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلمإِذَا فَرَغَ مِنْ قِرَاءَةِ أُمِّ الْقُرْآنِ رَفَعَ صَوْتَهُ وَقَالَ : "آمِينَ ».رَوَاهُ الدَّارَقُطْنِيُّ وَحَسَّنَهُ , وَالْحَاكِمُ وَصَحَّحَهُ .

وَلِأَبِي دَاوُدَ وَالتِّرْمِذِيِّ مِنْ حَدِيثِ وَائِلِ بْنِ حُجْرٍ نَحْوُهُ.

 

1. on ne récite pas la basmalah (le fait de dire « bismillêh ») à voix haute dans la prière car le prophète عليه الصلاة والسلام, Aboû bakr et ’Omar (ra) ne la récitaient pas à voix haute, comme cela est rapporté dans les deux livres authentiques et autres.

 

La sounna pour celui qui est imam dans la prière de nuit (maghrib, ’ichâ, soubh) ou dans la prière de qiyâmoullayl (prière surérogatoire de nuit), c’est de ne pas réciter la basmalah à voix haute, car la basmalah ne fait pas partie de la fâtiha, avec comme preuve le hadith authentique où Allah dit : “J’ai partagé la prière entre moi et mon serviteur en deux parties, lorsqu’il dit « al hamdoulillêhi rabbil ’âlamîne » Allah dit “ hamidanî ‘abdî ” et ici il n’a pas évoqué la basmalah.

Et ce qui a été rapporté comme ahâdith montrant que la basmalah fait partie de la fâtiha est faible comparé aux autres ahâdith authentiques montrant qu’elle n’en fait pas partie et qu’on ne la récite  pas à voix haute.

 

Mais si quelqu’un la récite à voix haute, on ne lui fait pas de reproche comme l’on dit certains savants, car ceci fait partie des choses dans lesquelles l’idjtihèd est permis. Mais le mieux est de réciter la basmalah à voix basse même dans la prière à voix haute.

 

Et le fait que Aboû Hourayra ait récité la basmalah à voix haute ne veut pas dire que c’est une sounna, mais ce qui apparaît c’est qu’il l’a fait pour enseigner comme la fois où Abdoullah Ibnou ‘Abbâs a récité la fâtiha à voix haute dans la prière mortuaire en disant qu’il l’a fait pour qu’ils sachent que cela fait partie de la sounna. En effet nous savons que le prophète عليه الصلاة والسلام, Aboû bakr et ’Omar (ra) ne récitaient pas la basmalah à voix haute

 

2. al fâtiha s’appelle « oummoul qour-ân » (la mère du Coran) car les différents sens du Coran s’y trouvent : on y trouve le tawhîd (l’unicité), la croyance au jour dernier, la division des gens en catégories : les biens-guidés, les gens qu’Allah a comblé de Ses bienfaits, les égarés, ceux qui ont encouru Sa colère

 

3. lorsque l’on termine la fâtiha on dit “ âmîne ”, et ceci est une sounna, et cela veut dire « Ô Allah accepte ».

Et on le dit à voix haute si on récite la fâtiha à voix haute comme dans la prière du marghrib, du ‘ichâ, du fadjr, la prière nocturne... . Et  ceci est valable pour l’imam comme pour le ma°moûm.

Le hadith qui dit cela est authentique et donc il ne faut pas l’abandonner, ni faire de reproche à celui qui dit âmîne à voix haute, mais il faut plutôt faire le reproche à celui qui dit “ âmîne ” à voix basse car le hadith est authentique de sorte qu’il sert de preuve

 

4. est-ce que le ma°moûm dit “ âmîne ” après que l’imam ait dit « waladdâllîne » ou attend-il que l’imam ait dit “ âmîne ” ?

→ Le plus juste c’est qu’il dit “ âmîne ” après que l’imam ait dit « waladdâllîne », d’après ce qui est rapporté sans sahih Mouslim d’Abî Hourayra, que le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « lorsque l’imam dit « waladdâllîne » dites alors « âmîne ».

Quant à la parole rapportée dans les 2 sahih « Et lorsqu’il fait le ta°mîn faites le ta°mîn », cela veut dire « lorsqu’il arrive à l’endroit où on dit âmîne » ou cela veut dire « lorsqu’il commence à dire âmîne alors dites âmîne », et cela ne veut pas dire « lorsqu’il termine de dire âmîne ».

En effet, dans le 2ème hadith cette parole peut avoir ces différents sens, mais le 1er hadith montre que le sens ici est « lorsqu’il arrive à l’endroit où on dit âmîne » ou cela veut dire « lorsqu’il commence à dire âmîne alors dites âmîne »

 

5. « takbîroul intiqâl » (le takbir de changement de position) fait partie des « wâdjibât » (obligations) d’après l’avis le plus juste (certains savants disent que c’est une sounna). Et la preuve de cela est le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام le faisait tout le temps, et il n’est pas rapporté qu’il l’ait abandonné une seule fois, et il a dit « priez comme vous m’avez vu priez ».

Et donc celui qui délaisse volontairement ce takbîr, sa prière est annulée, et celui qui le délaisse par oublie le récupère avec la prosternation de distraction.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:39

Hadith 223 :

 

On rapporte de ‘Abdillêh Ibni Abî Awfâ - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Un homme est vint au prophète - صلى الله عليه و سلم et lui dit : « Je ne suis pas capable d’apprendre quelque chose du Coran, enseigne-moi ce qui peut le remplacer ». Il dit alors « Dis soubhânallah et al hamdou lillêh et lâ ilâha illallâh et Allahou akbar et lâ hawla walâ qouwwata illâ billêhil ‘aliyyil ‘adhîm » ». Ceci est une partie du hadith.

[Rapporté par Ahmed et Aboû Dâwoûd et Annasâ-i, et authentifié par Ibnou Hibbâne et Addâraqoutniy et Al Hâkim].

 

وَعَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ أَبِي أَوْفَى -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ : « جَاءَ رَجُلٌ إِلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ : إِنِّي لَا أَسْتَطِيعُ أَنْ آخُذَ مِن الْقُرْآنِ شَيْئًا , فَعَلِّمْنِي مَا يُجْزِئُنِي مِنْهُ . فَقَالَ : قل "سُبْحَانَ اللَّهِ , وَالْحَمْدُ لِلَّهِ , وَلَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَاللَّهُ أَكْبَرُ , وَلَا حَوْل وَلَا قُوَّة إِلَّا بِاللَّهِ الْعَلِيِّ الْعَظِيمِ . .  ». اَلْحَدِيثَ . رَوَاهُ أَحْمَدُ , وَأَبُو دَاوُدَ , وَالنَّسَائِيُّ , وَصَحَّحَهُ ابْنُ حِبَّانَ , وَالدَّارَقُطْنِيُّ, وَالْحَاكِمُ

 

Celui qui n’est pas capable de réciter la fâtiha doit obligatoirement l’apprendre, même s’il doit payer quelqu’un pour lui enseigner.

 

Mais si le temps restant pour la prière est court et qu’il ne l’a pas apprise, mais qu’il connait quelque chose d’autre du Coran, il récite quelque chose d’équivalent (en longueur) du Coran.

 

Et s’il ne connaît rien d’autre du Coran (même plus court que la fâtiha), comme quelqu’un qui vient de rentrer en islam, alors il dit ce dhikr à la place de la récitation : « soubhânallah wal hamdou lillêh wa lâ ilâha illallâh wallahou akbar wa lâ hawla walâ qouwwata illâ billê ».

 

Et s’il ne sait pas dire ce dhikr en arabe, il le traduit dans sa langue. Mais on ne traduit pas le Coran mot à mot car ceci n’est pas permis.

 

Hadith 224, 225 :

 

On rapporte d’Abî Qatâdah - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : «  Le prophète - صلى الله عليه و سلم priait avec nous, et il récitait dans les prières du dhohr et du ‘asr, dans les 2 premières rak’at, la fâtiha et 2 sourates, et il nous faisait parfois entendre un verset, et il allongeait la 1ère rak’a, et il récitait dans les 2 dernières rak’at la fâtiha ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ أَبِي قَتَادَةَ رضي الله عنه قَالَ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يُصَلِّي بِنَا , فَيَقْرَأُ فِي الظُّهْرِ وَالْعَصْرِ - فِي الرَّكْعَتَيْنِ الْأُولَيَيْنِ - بِفَاتِحَةِ الْكِتَابِ وَسُورَتَيْنِ , وَيُسْمِعُنَا الْآيَةَ أَحْيَانًا , وَيُطَوِّلُ الرَّكْعَةَ الْأُولَى , وَيَقْرَأُ فِي الْأُخْرَيَيْنِ بِفَاتِحَةِ الْكِتَابِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

 

On rapporte d’Abî Sa’îd Al khoudriy - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Nous évaluions la durée de la récitation du prophète - صلى الله عليه و سلم dans les prières du dhohr et du ‘asr, et nous avons évalué la durée de sa récitation dans les 2 premières rak’at du dhohr à ce qui correspond à la longueur de la sourate « assadjdah » ; et dans les 2 dernières rak’at à ce qui correspond à la moitié de ceci ; et dans les 2 premières rak’at du ‘asr à ce qui correspond à longueur de la récitation dans les 2 dernières rak’at du dhohr ; et dans les 2 dernières rak’at à ce qui correspond à la moitié de ceci.

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

 

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيِّ رضي الله عنه قَالَ : « كُنَّا نَحْزُرُ قِيَامَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فِي الظُّهْرِ وَالْعَصْرِ , فَحَزَرْنَا قِيَامَهُ فِي الرَّكْعَتَيْنِ الْأُولَيَيْنِ مِن الظُّهْرِ قَدْرَ : (الم تَنْزِيلُ) اَلسَّجْدَةِ . وَفِي الْأُخْرَيَيْنِ قَدْرَ النِّصْفِ مِنْ ذَلِكَ . وَفِي الْأُولَيَيْنِ مِنْ الْعَصْرِ عَلَى قَدْرِ الْأُخْرَيَيْنِ مِنْ الظُّهْرِ , وَالْأُخْرَيَيْنِ عَلَى النِّصْفِ مِنْ ذَلِكَ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

 

1. les savants ont divergé concernant la longueur des 2 premières rak’at de la prière, en raison de l’opposition de ces 2 textes : en effet le hadith de Abî Qatâdah dit que la 1ère ra k’a est plus longue que la 2ème, et le hadith de Abî Sa’îd dit qu’elles sont équivalentes.

Certains savants ont donné la préférence au hadith de Abî Qatâdah car il est rapporté par Al Boukhârî et Mouslim alors que le hadith de Abî Sa’îd est rapporté par Mouslim uniquement, et parce que le hadith de Abî Qatâdah est une affirmation alors que le hadith de Abî Sa’îd est basé sur une évaluation.

→ Le plus juste pour réunir entre ces 2 hadith, c’est de dire que le plus souvent le prophète

عليه الصلاة والسلام allongeait la récitation dans la 1ère rak’a par rapport à la 2ème, et parfois sa récitation était équivalente dans les 2 rak’at, et parfois même la récitation dans la 2ère rak’a était légèrement plus longue que dans la 1ère rak’a (comme pour la récitation de « sabbih » et « al ghâchiyah »)

 

2. la prière du ‘asr est plus courte que celle du dhohr, car la récitation dans les 1ère rak’at du ‘asr équivaut à la récitation dans les 2 dernières rak’at du dhohr. Et la raison de cela est que les gens ont besoin de temps après le ‘asr pour vendre et acheter …

 

3. ce qui apparaît du hadith de Abî Qatâdah, c’est que dans les deux dernières rak’at du dhohr et du ‘asr  on n’ajoute rien à la fâtiha, contrairement au hadith de Abî Sa’îd.

 

Hadith 226 :

 

On rapporte de Soulaymâne Ibni Yasâr qu’il a dit : « Un tel allongeait les 2 premières rak’at du dhohr, et il allégeait le ‘asr, et il récitait dans le maghrib des sourates de « qisâr al moufassal », et dans le ‘ichâ des sourates de « awsat al moufassal », et dans le soubh des sourates de « tiwâl al moufassal ». Aboû Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه dit alors : « Je n’ai pas prié derrière quelqu’un dont la prière ressemble autant à celle du prophète - صلى الله عليه و سلم que celui-ci ».

[Hadith rapporté par Annasâ-î avec une chaîne de transmission authentique].

 

وَعَنْ سُلَيْمَانَ بْنِ يَسَارٍ رضي الله عنه قَالَ : « كَانَ فُلَانٌ يُطِيلُ الْأُولَيَيْنِ مِنْ الظُّهْرِ, وَيُخَفِّفُ الْعَصْرَ, وَيَقْرَأُ فِي الْمَغْرِبِ بِقِصَارِ الْمُفَصَّلِ وَفِي الْعِشَاءِ بِوَسَطِهِ وَفِي الصُّبْحِ بِطُولِهِ . فَقَالَ أَبُو هُرَيْرَةَ : "مَا صَلَّيْتُ وَرَاءِ أَحَدٍ أَشْبَهَ صَلَاةً بِرَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم مِنْ هَذَا ». أَخْرَجَهُ النَّسَائِيُّ بِإِسْنَادٍ صَحِيحٍ.

 

1. ce hadith montre comme le hadith de Abî Sa’îd que le prophète عليه الصلاة والسلام allongeait la récitation dans la prière du dhohr et qu’il l’écourtait dans la prière du ‘asr.

 

2. il est bien de réciter dans le fadjr des sourates qui font parti de “ tiwâl al mouffassal ”, dans le maghrib des sourates qui font partie de “ qisâr al moufassal ”,et dans le dhohr, le ‘asr et le ‘ichâ des sourates qui font partie “ awsât al moufassal ”.

 

- « al moufassal » commence par la sourate « qâf » (n°50) et se termine par la sourate « annâs » (n°114) :

* les “ tiwâl al mouffassal ” débute à la sourate « qâf » (n°50) et se termine à la sourate « al moursalât » (n°77).

* la sourate ’amma (n°78) est la première sourate des “ awsât al moufassal ” et la               dernière est “ wallayli idhâ yaghchâ ” (n°92).

* la sourate « waddouhâ » (n°93) est la première sourate des “ qisâr al moufassal ” et la dernière est la sourate « annâs ».

 

Le mieux est de respecter ceci.

 

Hadith 227 :

 

On rapporte de Djoubayr Ibni Mout’im - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « J’ai entendu le prophète

- صلى الله عليه و سلم réciter la sourate « attoûr » dans la prière du maghrib ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ جُبَيْرِ بْنِ مُطْعِمٍ رضي الله عنه قَالَ : « سَمِعْتَ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميَقْرَأُ فِي الْمَغْرِبِ بِالطُّورِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

Il est bien de réciter parfois des sourates qui font partie de “ tiwâl al mouffassal ” dans la prière du maghrib : comme l’a dit Djoubayr Ibnou Mout’im, le prophète عليه الصلاة والسلام a récité la sourate “ attoûr ” dans la prière du margrib.

Mais le prophète عليه الصلاة والسلام faisait cela parfois, ni tout le temps, ni souvent.

 

C’est en écoutant cette sourate que Djoubayr Ibnou mout’im a eu la foi et est rentré en islam : lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام est arrivé au passage أَمْ خُلِقُوا مِنْ غَيْرِ شَيْءٍ أَمْ هُمُ الْخَالِقُونَ → « Ont-ils été créé à partir de rien ou sont-ils eux les créateurs ? ». Car ce  verset est un argument claire concernant le fait qu’Allah est le seul créateur car Allah dit « est ce que ceux-ci ont été créés sans créateur ou se sont-ils créés eux-mêmes », et la réponse est ni la première, ni la deuxième, mais plutôt ils ont été crées par Le Créateur qui est Allah.

 

Hadith 228 :

 

On rapporte de Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – récitait dans la prière du fadjr du vendredi la sourate « assadjdah » (n°32) et la sourate « hal atâ ‘alal insâne » (n°76).

[Hadith agréé].

Attabarâniy rapporte dans un hadith de Ibni Mas’oûd : « Il le faisait de manière permanente ».

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميَقْرَأُ فِي صَلَاةِ الْفَجْرِ يَوْمَ الْجُمْعَةِ : (الم تَنْزِيلُ ) اَلسَّجْدَةَ , و (هَلْ أَتَى عَلَى الْإِنْسَانِ) ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ 

وَلِلطَّبَرَانِيِّ مِنْ حَدِيثِ ابْنِ مَسْعُودٍ : « يُدِيمُ ذَلِكَ ».

 

1. il est bien de réciter dans la prière de soubh le vendredi la sourate « assadjdah » (n°32) complète dans la 1ère rak’a et la sourate « hal atâ ‘alal insâne » (n°76) complète dans la 2ème rak’a, car le prophète

عليه الصلاة والسلام le faisait de façon constante dans la prière de soubh le vendredi ; mais ce n’est pas une obligation.

 

La cause de la récitation de ces 2 sourates c’est qu’elles évoquent le début de la création et sa fin et la rétribution le jour dernier qui se fera un vendredi, de même que le début de la création s’est fait avec la création de Âdam le vendredi.

C’est pour cela que le prophète عليه الصلاة والسلام récitait ces 2 sourates malgré leur éloignement dans l’ordre des sourates

 

2. quant à ce que font certains imams en divisant la sourate « assadjdah » en deux, la première partie pour la première rak’a et la deuxième partie pour la deuxième rak’a, ceci est une très grande erreur, c’est contraire à la sounnah et une innovation dans la religion d’Allah.

Mais ceux-ci sont ignorants et il faut leur apprendre et leur montrer. Et certains font la même chose avec la deuxième sourate et l’erreur est la même. Nous disons à cet imam : “ Soit tu récites les deux sourates comme le prophète عليه الصلاة والسلام l’a fait, soit tu lis autre chose”

 

3. certains également récitent dans la prière de soubh le vendredi une partie de la sourate “ al kahf ” (la caverne) et ceci est également une erreur car ceci n’est pas rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام ; mais ce qui est rapporté c’est le fait d’encourager à lire cette sourate le jour du vendredi et pas dans la prière du fadjr ni la prière du vendredi.

  

Et certains simples imams (c-a-d pas des savants) récitent la sourate “ al djoumou’ah ” et la sourate “ al mounâfiqîne ” dans la prière du fadjr, et ceci est également de l’ignorance et une erreur car le prophète عليه الصلاة والسلام les récitait dans la prière du djoumou’ah et non dans la prière du soubh.

 

Hadith 229 :

 

On rapporte de Houdhayfa - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète - صلى الله عليه و سلم , il n’y avait pas un verset relatif à la miséricorde qu’il récitait sans qu’il ne s’y arrête pour invoquer (Allah), ni un verset relatif au châtiment sans en demander la protection (d’Allah).

[Hadith rapporté par les cinq et qualifié de « bon » par Attirmidhiy].

 

وَعَنْ حُذَيْفَةَ رضي الله عنه قَالَ : « صَلَّيْتُ مَعَ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فَمَا مَرَّتْ بِهِ آيَةُ رَحْمَةٍ إِلَّا وَقَفَ عِنْدَهَا يَسْأَلُ, وَلَا آيَةُ عَذَابٍ إِلَّا تَعَوَّذَ مِنْهَا ». أَخْرَجَهُ الْخَمْسَةُ , وَحَسَّنَهُ التِّرْمِذِيُّ 

 

Une nuit (comme cela est précisé dans la version de Mouslim) Houdhayfa Ibnoul Yamâne a prié avec le prophète عليه الصلاة والسلام, qui a récité la sourate « al baqarah » (la vache), puis la sourate « annisâ » (les femmes), puis la sourate « âli ‘imrâne » (la famille de ‘Imrâne), et ceci avant que le dernier ordre établi soit la sourate « âli ‘imrâne » avant la sourate « annisâ ». Et il n’y avait pas un verset relatif à la miséricorde qu’il récitait sans le prophète عليه الصلاة والسلام ne s’y arrête pour invoquer (Allah), ni un verset relatif au châtiment sans en demander la protection (d’Allah).

Ainsi le prophète عليه الصلاة والسلام réunissait entre la récitation, la méditation et l’invocation.

 

1. il est permis de prier en groupe la prière surérogatoire dans une demeure car le prophète

عليه الصلاة والسلام a approuvé Houdhayfa, mais si c’est à l’occasion, comme dans le cas de la présence d’un invité chez soit, et non de façon régulière

 

2. si quelqu’un prie la prière de la nuit et qu’il passe par un verset relatif à la miséricorde il est « moustahabb » (recommandé) qu’il demande à Allah Ses bienfaits, qu’il soit parmi ceux qui bénéficieront de cette récompense ; et s’il passe par un verset relatif au châtiment qu’il demande à Allah la protection contre celui-ci.

 

Exemple : Si on récite dans la prière de nuit فِي مَقْعَدِ صِدْقٍ عِنْدَ مَلِيكٍ مُقْتَدِرٍ إِنَّ الْمُتَّقِينَ فِي جَنَّاتٍ وَنَهَرٍ → « Les pieux seront dans des Jardins et parmi des ruisseaux, dans un séjour de vérité, auprès d’un Souverain Omnipotent » : ceci est un verset relatif à la miséricorde, on dit : « Allâhoumma dja’lnî minhoum » (Ô Allah compte-moi parmi eux) ou une autre parole dans ce sens.

 

Exemple : Si on récite يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ جَاهِدِ الْكُفَّارَ وَالْمُنَافِقِينَ وَاغْلُظْ عَلَيْهِمْ وَمَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ وَبِئْسَ الْمَصِيرُ → « Ô Prophète, lutte contre les mécréants et les hypocrites, et sois rude avec eux; l’Enfer sera leur refuge, et quelle mauvaise destination ! » : on demande protection, on dit “ na’oûdhou billêhi min dhâlik ” (nous demandons à Allah la protection contre ceci) ou une parole dans ce sens.

 

3. et si on passe la prière de la nuit par un verset lié au tasbîh on fait le tasbîh.

 

Exemple : "وَإِلَيْهِ يُرْجَعُ الأَمْرُ كُلُّهُ فَاعْبُدْهُ وَتَوَكَّلْ عَلَيْهِ → « A Allah appartient l’Inconnaissable des cieux et de la terre, et c’est à Lui que revient l’ordre tout entier. Adore-Le donc et place ta confiance en Lui », on dit “ soubhânahou wa bihamdih ”

 

4. mais est ce que cette règle est valable dans la prière obligatoire en se basant sur la règle disant que la règle de base c’est ce qui est valable dans la prière surérogatoire est valable dans la prière obligatoire sauf s’il y a un dalîl qui prouve le contraire, ou dit-on que ceci ne s’applique pas dans la prière obligatoire ?

Dans la prière de nuit il n’y a pas de doute que c’est une sounnah car dans cette prière il est demandé d’allonger, de méditer.

Quant à la prière obligatoire, ceux qui ont décrit la prière du prophète عليه الصلاة والسلام n’ont pas évoqué qu’il faisait ceci alors qu’ils ont transmis de nombreuses descriptions. Aucun d’entres-eux n’a dit que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait ceci.

→ Ainsi dans la prière obligatoire, le mieux est de ne pas le faire car ceci ne fait pas partie de la sounna, mais si quelqu’un le fait il n’y a pas de mal (mais cela est défendu pour le ma°moûm dans la prière à voix haute, car s’il fait cela il n’écoutera pas la lecture de l’imam → voir l’explication de zâd al moustaqni’)

 

5. mais si les versets lus demandent une réponse, on répond.

Exemple :         - si on récite le verset أَلَيْسَ اللَّهُ بِأَحْكَمِ الْحَاكِمِينَ → « Allah n’est-Il pas le plus sage des Juges ? », on dit “ balâ ” ou « soubhânaka fabalâ ».

                        - si on récite le verset أَلَيْسَ ذَلِكَ بِقَادِرٍ عَلَى أَنْ يُحْيِيَ الْمَوْتَى → « Celui-là [Allah] n’est-Il pas capable de faire revivre les morts ? », on dit “ balâ ” ou « soubhânaka fabalâ ».

Car ceci est une question de la part d’Allah, elle nécessite une réponse.

 

Hadith 230 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما - qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Et sachez qu’on m’a défendu de réciter le Coran en inclinaison ou en prosternation : quant à l’inclinaison glorifiez-y le Seigneur, quant à la prosternation faites-y le maximum et appliquez-vous dans les invocations car vous serez certainement exaucés ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « أَلَا وَإِنِّي نُهِيتُ أَنْ أَقْرَأَ الْقُرْآنَ رَاكِعًا أَوْ سَاجِدًا , فَأَمَّا الرُّكُوعُ فَعَظِّمُوا فِيهِ الرَّبَّ , وَأَمَّا السُّجُودُ فَاجْتَهِدُوا فِي الدُّعَاءِ , فَقَمِنٌ أَنْ يُسْتَجَابَ لَكُمْ ».رَوَاهُ مُسْلِمٌ 

 

1. il ne faut pas réciter le Coran en roukoû’ et en soudjoûd, on le récite en position debout

 

Celui qui récite le Coran en roukoû’ a commis un péché. Mais les savants ont divergés sur le fait que la prière soit annulée si quelqu’un le fait :

La majorité des savants disent qu’elle n’est pas annulée car le Coran est un dhikr légiféré dans la prière, mais cet endroit n’est pas le sien. Et certains savants ont dit que la prière est annulée car la personne a dit une parole qu’il est interdit de dire et c’est l’avis de Ibn Hazm (ra), qui dit que si on récite le Coran en roukoû’ ou en soudjoûd la prière est annulée

 

2. après avoir cité ce qui est interdit le prophète عليه الصلاة والسلام a cité ce qui est autorisé, comme c’est son habitude : en position de roukoû’ on glorifie Allah et en position de soudjoûd on fait des invocations (dou’a)

 

3. concernant le fait de faire une invocation avec quelque chose du Coran comme le fait de dire en soudjoûd رَبَّنَا لا تُزِغْ قُلُوبَنَا بَعْدَ إِذْ هَدَيْتَنَا وَهَبْ لَنَا مِنْ لَدُنْكَ رَحْمَةً إِنَّكَ أَنْتَ الْوَهَّابُ → « Seigneur! Ne fait pas dévier nos cœurs après que Tu nous aies guidés; et accorde-nous Ta miséricorde. C’est Toi, certes, le Grand Donateur ! », il n’y a pas de mal car la personne a visé ici la dou’â et non la récitation ; de même dans le roukoû’ (de même pour celui qui est en état de djanâbah)

 

4. il y a ici une allusion  au fait que le Coran a une haute place et qu’il ne faut le réciter qu’en position debout car la position debout est une forme de grand respect, et ainsi lorsque quelqu’un d’important entre chez les gens, ceux-ci se lèvent pour lui par respect.

 

5. il faut multiplier la glorification d’Allah dans le roukoû’ en disant « soubhâna Rabiyal ’adhîm » سُبْحَانَ‏ رَبِّيَ الْعَظِيمِ et même si on le dit 1000 fois, de même dans ce qui est une glorification il y a “soubboûhoun qouddoûsoun rabboul malâ-ikati warroûh” سُبُّوحٌ قُدُّوسٌ رَبُّ الْمَلَائِكَةِ وَالرُّوحِ , de

même “ soubhânakallâhoumma rabannâ wabihamdik Allâhoumma-ghfirlî ”

 سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ رَبَّنَا وَبِحَمْدِكَ, اَللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي

 

6. après avoir dit ce qui est obligatoire en soudjoûd (« soubhâna rabbiyal a’lâ » سُبْحَانَ رَبِّيَ الْأَعْلَى au moins une fois), on multiplie les dou’â car les dou’â sont proches de l’acceptation dans cette position, car l’endroit où le serviteur est le plus proche d’Allah est le soudjoûd, car le soudjoûd est le plus haut niveau d’humiliation et de soumission. Ainsi lorsqu’on s’humilie devant notre Seigneur et qu’on pose le haut de notre corps sur le sol, Allah nous élève.

 

Il y a des situations dans lesquelles les invocations sont plus proches de l’acceptation, et il y a des moments où les invocations sont plus proches de l’acceptation :

            - parmi les situations : en prosternation, celui qui est angoissé (« al moudtarr »), celui qui est opprimé

            - parmi les moments : entre l’appel à la prière et al iqâmah, en fin d’après-midi le jour de ‘arafah, dans le dernier tiers de la nuit

 

7. il est permis d’invoquer Allah en prosternation en demandant quelque chose du bas monde, car le prophète n’a pas limité les invocations : on peut demander par exemple une belle maison ou une grande voiture ou la réussite à un examen …

 

8. toute règle qui s’applique au prophète عليه الصلاة والسلام s’applique à sa communauté, sauf s’il y a un dalil prouvant qu’elle est spécifique au prophète عليه الصلاة والسلام, car ici le prophète عليه الصلاة والسلام ne nous a informé de cette interdiction que pour qu’on prenne exemple sur lui.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:38

Hadith 231 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – disait dans son inclinaison et dans sa prosternation : « Perfection à Toi notre Seigneur et louange à Toi, Ô Allah pardonne-moi ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ: فِي رُكُوعِهِ وَسُجُودِهِ : "سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ رَبَّنَا وَبِحَمْدِكَ , اَللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

 

- Dans une version ‘Âicha (ra) a dit que lorsque la parole d’Allah “ idhâ djâ-a nasroullahi... ”  (sourate  n°110) est descendu le prophète عليه الصلاة والسلام multipliait le fait de dire en roukoû’ et en soudjoûd

“ soubhânakallâhoumma rabannâ wabihamdik Allâhoumma-ghfirlî ”

 سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ رَبَّنَا وَبِحَمْدِكَ, اَللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي.

Donc il est bien de ressembler au prophète عليه الصلاة والسلام et donc il faut multiplier le fait de dire ce dhikr et cette dou’a. La première partie est un “thanâ°” (le fait de vanter Allah) et la deuxième partie est une dou’â, et ceci concorde avec la parole d’Allah dans cette sourate

 فَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ وَاسْتَغْفِرْهُ إِنَّهُ كَانَ تَوَّابًا → « alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore Son pardon. Car c’est Lui le grand Accueillant au repentir ».

 

- Ce qui apparait du hadith est qu’il le faisait عليه الصلاة والسلام en roukoû’ et en soujoûd, et donc dans le roukoû’ il y a parfois une dou’â malgré que la règle de base dans le roukoû’ c’est qu’on glorifie le Seigneur. Donc cette dou’â est une exception.

  

Hadith 232 :

 

On rapporte de Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – disait « Allâhou akbar » lorsqu’il était debout pour accomplir la prière (le takbîr d’entrée), puis il disait « Allâhou akbar » lorsqu’il s’inclinait, puis il disait « sami’allâhou liman hamidah » lorsqu’il levait le dos de l’inclinaison, puis il disait lorsqu’il était debout « rabbanâ walakal hamd », puis il disait « Allâhou akbar » en descendant vers la prosternation, puis il disait « Allâhou akbar » lorsqu’il levait la tête, puis il disait « Allâhou akbar » lorsqu’il se prosternait, puis il disait « Allâhou akbar » lorsqu’il se relevait, puis il faisait cela dans toute la prière, et il disait « Allâhou akbar » lorsqu’il se relevait de la position assise après les deux premières rak’at ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ -رَضِيَ اَللَّهُ عَنْهُ- قَالَ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِذَا قَامَ إِلَى الصَّلَاةِ يُكَبِّرُ حِينَ يَقُومُ , ثُمَّ يُكَبِّرُ حِينَ يَرْكَعُ , ثُمَّ يَقُولُ : "سَمِعَ اللَّهُ لِمَنْ حَمِدَهُ" حِينَ يَرْفَعُ صُلْبَهُ مِنَ الرُّكُوعِ , ثُمَّ يَقُولُ وَهُوَ قَائِمٌ : "رَبَّنَا وَلَكَ الْحَمْدُ" ثُمَّ يُكَبِّرُ حِينَ يَهْوِي سَاجِدًا , ثُمَّ يُكَبِّرُ حِينَ يَرْفَعُ رَأْسَهُ, ثُمَّ يُكَبِّرُ حِينَ يَسْجُدُ ثُمَّ يُكَبِّرُ حِينَ يَرْفَعُ , ثُمَّ يَفْعَلُ ذَلِكَ فِي الصَّلَاةِ كُلِّهَا , وَيُكَبِّرُ حِينَ يَقُومُ مِنَ اثِّنْتَيْنِ بَعْدَ الْجُلُوسِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

 

1. les “ takbîrât ” sont de trois catégories:

- une 1ère partie qui est un pilier

- une 2ème partie qui est une obligation

- une 3ème partie qui est une sounnah

 

La 1ère partie c’est “ takbîratoul ihrâm ” (le takbîr d’entrée), la prière n’est valable qu’avec lui. Si quelqu’un se met dans le rang et oublie et récite la fâtiha sans prononcer takbîratoul ihrâm, sa prière n’est pas valable, car c’est un pilier de la prière.

 

La 2ème partie ce sont les « takbîrâtoul intiqâl » (les taqbîrât de déplacement c-a-d de changement de position) : en faisant le roukoû’, en faisant le soudjoûd, en se relevant du soudjoûd, en se prosternant de nouveau, en se relevant pour la rak’a suivante.

 

Concernant le takbîr pour le roukoû’, il doit être fait pendant le changement de position, et certains savants ont même dit que s’il commence le takbîr avant de démarrer le déplacement ou qu’il le termine seulement en arrivant au roukoû’ ce n’est pas valable et sa prière est annulée. Mais cet avis comporte une grande difficulté, et si on l’appliquait beaucoup de gens et d’imams ne seraient pas en règle.

Mais il est clair qu’il est recommandé de faire le takbîr entre le départ et l’arrivé au roukoû’ car le “qiyâm” (la position debout) comporte un dhikr particulier et l’inclinaison comporte un dhikr particulier, et donc si on allonge le takbîr jusqu’à ce qu’on entre dans le roukou’ on fait entrer dans le roukou’ un dhikr qui n’en fait pas partie. Et si on prononce le takbîr avant de descendre on fait entrer dans la position debout un dhikr qui n’en fait pas partie.

→ Donc l’avis le plus juste c’est que le takbîr de déplacement, pour les différentes positions, doit être fait pendant le changement de position, et qu’il est quand-même permis de le débuter avant le déplacement, et qu’il est quand-même permis de le terminer en arrivant à la prochaine position. Par contre il n’est pas valable de le dire complètement avant le changement de position, de même qu’il n’est pas valable de le débuter seulement en arrivant à la prochaine position, car dans ce cas on aura entré un dhikr dans une position qui n’est pas la sienne et on aura abandonné un dhikr dans la position qui est la sienne.

 

La 3ème partie : les savants ont dit que c’est le cas où on rejoint l’imam en position de roukoû’, on fait takbîratoul ihrâm debout puis on s’incline, et le takbîr pour s’incliner ici est une sounna, si on veut on le fait, si on veut on ne le prononce pas

 

2. il n’y a pas de différence entre les « takbîrâtoul intiqâl » (les taqbîrât de déplacement c-a-d de changement de position), elles se prononcent de la même façon avec la même longueur, car il n’a pas été rapporté de différence entres-elles, contrairement à ce que font certains imams

 

3. lorsqu’il se relevait عليه الصلاة والسلام du roukoû’ il disait “ sami’allâhou liman hamidah”, et donc il faut le dire en se relevant du roukoû’ et non en arrivant à la position debout.

 

La parole “ sami’allâhou liman hamidah” “ Allah a entendu celui qui l’a loué ” : les savants ont dit que cela veut dire « Allah a répondu à celui qui l’a loué », car dans la langue arabe “ assam’ ” peut vouloir dire “ al istidjâbah ” (la réponse) comme dans le verset : وَلا تَكُونُوا كَالَّذِينَ قَالُوا سَمِعْنَا وَهُمْ لا يَسْمَعُونَ → « Et ne soyez pas comme ceux qui disent : « Nous avons entendu », alors qu’ils n’entendent pas. » ici la parole « lâ yasma’oûn » (il n’entendent pas) veut dire “ la yastadjîboûn ” (il ne répondent pas) ; et la réponse d’Allah c’est qu’il récompense la bonne action (al hasanah) par dix hasanât jusqu’à sept cent, et jusqu’à plus que cela

 

4. lorsqu’il était debout عليه الصلاة والسلام, il disait “ rabbanâ walakal hamd ” pour pratiquer tout de suite l’acte qui mène à la récompense cité au-dessus.

L’imam et le mounfarid (celui qui prie seul) disent “ rabbanâ walakal hamd ” lorsqu’ils sont debout après l’inclinaison, alors que le ma°moûm dit “ rabbanâ walakal hamd ” pendant qu’il se relève de l’inclinaison (voir l’explication de zâd al moustaqni’).

 

Et il y a quatre façons de dire cette parole d’après les ahadith, elles sont toutes valables, et il est bon d’en dire une parfois, et une autre parfois :

* Rabbanâ wa lakal hamd

* Rabbanâ lakal hamd

* Allahoumma rabbanâ lakal hamd

* Allahoumma rabbanâ wa lakal hamd 

 

Hadith 233 :

 

On rapporte de Abî Sa’îd Al khoudriy - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم disait lorsqu’il levait la tête de l’inclinaison : « Ô Allah à Toi la louange autant que le contenu des cieux et autant que le contenu de la terre, et autant que le contenu de ce que Tu veux en dehors de cela, oh Celui qui mérite la louange et la gloire, ceci est la parole la plus véridique qu’a dit le serviteur, et nous sommes tous tes serviteurs. Ô Allah personne ne peut empêcher ce que Tu as donné et personne ne peut donner ce que Tu as empêché, et celui qui est riche ne peut être bénéfique car la richesse vient de Toi ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيِّ -رَضِيَ اَللَّهُ عَنْهُ- قَالَ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِذَا رَفَعَ رَأْسَهُ مِنَ الرُّكُوعِ قَالَ : " اَللَّهُمَّ رَبَّنَا لَكَ الْحَمْدُ مِلْءَ السَّمَوَاتِ وَمِلْءَ الْأَرْضِ , وَمِلْءَ مَا شِئْتَ مِنْ شَيْءٍ بَعْدُ , أَهْلَ الثَّنَاءِ وَالْمَجْدِ , أَحَقُّ مَا قَالَ الْعَبْدُ - وَكُلُّنَا لَكَ عَبْدٌ - اَللَّهُمَّ لَا مَانِعَ لِمَا أَعْطَيْتَ , وَلَا مُعْطِيَ لِمَا مَنَعْتَ , وَلَا يَنْفَعُ ذَا الْجَدِّ مِنْكَ الْجَدُّ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

 

- Lorsque le prophète عليه الصلاة والسلامse relevait du roukoû’ il disait ce dhikr, et donc il est recommandé de le dire.

 

- dans la parole « mil-assamâwât ... » (autant que le contenu des cieux), comment est ce que « al hamd » peut remplir les cieux alors que “al hamd” (la louange) est une “ ma’na ” (quelque chose qui n’est pas physique) :

* certains savants ont dit : si ce “ hamd ” était un corps il remplirait les cieux, par sa grande quantité et sa grandeur.

* d’autres ont dit : Ta louange ô Seigneur, tu la mérites pour chacun de tes actes ; les actes (af’âl) d’Allah ont rempli les cieux et la terre car tout ce qui a lieu dans les cieux et la terre se fait par les actes d’Allah. Et cette explication est plus large et plus claire.

 

- la parole « wa mil-amâchi°ta min chay-in ba’d » : c’est à dire ce qui est en plus des cieux et de la terre, car en dehors de cela il y a “ al  koursiy ” (le repose-pied), “ al ‘arch ” (trône), et peut-être des autres créatures que nous ne connaissons pas. Car nous n’avons reçu de la science que peu de choses.

 

- la parole « ahla-thanâ-i wal madjd » : C’est à dire ô Toi qui mérites les louanges et la gloire. C’est un “ tawassoul ” par le fait qu’Il mérite les louanges et la gloire. On peut dire également dire “ ahlou-thanâ-i ” c’est à dire “ anta ahlou-thanâ-i ...”

 

- « ahaqqou mâqâlal ’abd » : le fait de Te décrire comme le plus méritant des louanges et la gloire est ce qu’il y a de plus véridique, de plus concret que le serviteur puissent dire.

 

- « wa koulounâ laka ‘abdoun » : c’est à dire “ koullou wâhidin minnâ ” (chacun d’entre nous est Ton serviteur).

 

- « lâ mâni‘a limâ a‘tayt » : rien ne peut empêcher ce que Tu as écris (qaddayta) que tu donnerais ; et ce que Tu as donné à plus forte raison.

 

-  « walâ mou’tiya limâ mana’ta » : nul ne peut donner que Tu as écris (qaddayta) que Tu ne donnerais pas.

Ainsi ce qui nous arrive de la part de quelqu’un, nous vient d’Allah, c’est Lui qui a mis dans son coeur le fait de le donner.

Donc nous avons la certitude que tout ce qui nous vient, vient d’Allah et c’est la même chose pour ce qui ne nous vient pas. Et tout ceci est fait avec la “ hikma ” (sagesse, qui veut dire le fait de mettre chaque chose à sa place), car tous les actes d’Allah sont faits avec sagesse. 

Allah a dit : وَمَا تَشَاءُونَ إِلا أَنْ يَشَاءَ اللَّهُ إِنَّ اللَّهَ كَانَ عَلِيمًا حَكِيمًا → « Cependant, vous ne saurez vouloir, à moins qu’Allah veuille. Et Allah est Omniscient et Sage ».

 

- « walâ yanfa’ou dhal djadi … » : « al djadou » veut dire ici “ al ghinâ ” (la richesse) et non le grand-père.

Ainsi celui qui a la richesse ne peut pas se passer de Toi et il a besoin de Toi. Et on ne peut repousser par notre richesse quelque chose qu’Allah a voulu.

Exemple : Si quelqu’un a une grande armée et beaucoup de biens et Allah lui veut un mal, cette personne ne peut repousser ce mal par sa richesse.

 

Hadith 234 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما - qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « On m’a ordonné de me prosterner sur 7 membres : sur le front –et il désigna son nez avec la main-, et les mains, et les genoux, et les bouts des pieds ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « أُمِرْتُ أَنْ أَسْجُدَ عَلَى سَبْعَةِ أَعْظُمٍ : عَلَى الْجَبْهَةِ - وَأَشَارَ بِيَدِهِ إِلَى أَنْفِهِ - وَالْيَدَيْنِ , وَالرُّكْبَتَيْنِ , وَأَطْرَافِ الْقَدَمَيْنِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

1. la parole « on m’a ordonné » veut dire « Allah m’a ordonné » car le prophète عليه الصلاة والسلام est un serviteur, Allah lui ordonne et lui interdit (comme dans le hadith 230).

Mais il est celui qui a le plus haut niveau d’adoration d’Allah et de remerciement d’Allah (choukr), au point de se lever la nuit et prier longtemps jusqu’a ce que ses pieds se fendent, et il disait

عليه الصلاة والسلام “ ne serais-je pas un serviteur reconnaissant ? ”.

 

2. il faut se prosterner avec 7 membres :

* le front, et le prophète عليه الصلاة والسلام désigna son nez avec la main pour montrer que le nez  est une partie du front et qu’il est obligatoire de se prosterner dessus.

* les deux mains

* les deux genoux

* les extrémités des pieds c’est à dire les doigts de pied.

 

Donc il est obligatoire de se prosterner sur ces 7 membres :

° Celui qui se prosterne en levant le front (c’est à dire il se prosterne sur le nez) son soudjoûd n’est pas valable.

° Celui qui se prosterne en levant son nez, son soudjoûd n’est pas valable

° Celui qui se prosterne en levant sa main, son soudjoûd n’est pas valable

° Celui qui se prosterne en levant son pied, son soudjoûd n’est pas valable.

 

Celui qui se prosterne et lève une partie d’un membre comme quelque doigts d’une main ou un doigt, le soudjoûd est valable. De même si quelqu’un lève les doigts de pied mais le pouce du pied touche le sol, la prosternation est valable ; mais le mieux est que tous les doigts touchent le sol.

 

Ce qui apparait de la parole du prophète عليه الصلاة والسلام “ al yadayn ” (les mains), c’est que la prosternation sur les mains est valable que ce soit sur le dos des mains ou l’intérieur des mains (paumes).

Donc si quelqu’un se prosterne sur le dos de la main sa prosternation est valable, mais c’est contraire à la sounna.

 

Concernant les pieds il faut se prosterner dessus alors qu’ils sont debout afin que les extrémités des pieds soit sur le sol. Et si quelqu’un se prosterne sur le coté du pied, ce n’est pas valable, il faut obligatoirement se prosterner sur les extrémités des pieds comme l’a dit le prophète عليه الصلاة والسلام.

 

Beaucoup de gens, lorsqu’ils ont envie de se gratter alors qu’ils sont prosternés, lèvent leur main pour se gratter : ceci est interdit, il faut se retenir et lorsqu’ils se lèvent du soudjoûd ils se grattent.

Et si quelqu’un le fait, ce qui apparaît c’est que sa prosternation est valable si cela dure un court moment et qu’elle n’est pas valable si cela dure toute la prosternation.

 

Beaucoup de gens, lorsqu’ils se prosternent, mettent un pied sur l’autre, leur prosternation n’est pas valable

 

3. ce qui apparaît du hadith, c’est que la prosternation est valable même s’il y a entre soit et le lieu de prosternation un obstacle, comme le fait de mettre un mouchoir et se prosterner dessus : c’est valable car on s’est prosterné sur le front.

Mais les savants ont dit qu’il est “ makroûh ” (déconseillé) de se prosterner sur quelque chose qui est sous le front uniquement (c-a-d un obstacle qui se trouve uniquement sous le front et non le reste du corps), en expliquant que ceci est l’acte des “ râfidah ” (chiite) car les chiites innovateurs font le “ tabarrouk ” (la recherche de bénédiction) avec la prosternation sur la terre qui vient de karbala, et c’est pour cela qu’ils fabriquent des petits morceaux de terre cuite qu’ils couvrent et mettent dans leur poche, et lorsqu’ils  se prosternent ils la posent entre leur front et le sol.

Donc si quelqu’un pose un mouchoir uniquement sous le front, les savants ont dit que c’est makroûh car c’est une ressemblance aux innovateurs “ arrâfidah ”

 

4. si on se prosterne sur certains membres, comme le fait de poser les mains sur le sol et poser le front sur le dos de la main, le soudjoûd n’est pas valable car on a mis comme obstacle avec le sol certains membres de la prosternation

 

5. si on se prosterne sur quelque chose qui est relié à nous comme la ghoutra (voile porté par l’homme) c’est déconseillé (makroûh), sauf pour un besoin (hâdjah).

Ainsi Anas Ibn Malik (ra) a dit :

‏كُنَّا نُصَلِّي مَعَ النَّبِيِّ ‏ ‏صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ ‏ ‏فِي شِدَّةِ الْحَرِّ فَإِذَا لَمْ يَسْتَطِعْ أَحَدُنَا أَنْ يُمَكِّنَ وَجْهَهُ مِنْ الْأَرْضِ بَسَطَ ثَوْبَهُ فَسَجَدَ عَلَيْهِ  : « Nous prions avec le prophète عليه الصلاة والسلام durant la chaleur intense, et lorsque l’un d’entre nous ne pouvait poser son front sur le sol, il étalait son vêtement pour se prosterner dessus ». (Sahih Al Boukhâri). La parole « lorsque l’un d’entre nous ne pouvait poser » montre qu’il ne convient pas qu’on se prosterne sur quelque chose de relié à soi, sauf s’il y a un besoin.

 

Ainsi, la prosternation sur un obstacle se divise en 3 catégories :

            - lorsque l’obstacle fait partie des membres de la prosternation, comme le fait de poser le front sur la main : la prosternation n’est pas valable

            - lorsque l’obstacle est relié à soi sans faire partie des membres de la prosternation, comme le fait de poser le front sur une partie de son vêtement ou sur sa ghoutra (voile porté par l’homme) : c’est déconseillé (makroûh), sauf pour un besoin (hâdjah).

            - lorsque l’obstacle est séparé de soi, comme le fait de prier sur un tapis : c’est permis car c’est confirmé du prophète عليه الصلاة والسلام mais il est “ makroûh ” (déconseillé) de se prosterner sur quelque chose qui est sous le front uniquement (c-a-d un obstacle qui se trouve uniquement sous le front et non le reste du corps)

 

6. si on est incapable de se prosterner sur un des membres de la prosternation, comme dans le cas où on a une blessure dans un pied et qu’il n’est pas possible de le poser (ou le front), on est exempté de la prosternation sur ce membre d’après la parole d’Allah فَاتَّقُوا اللَّهَ مَا اسْتَطَعْتُمْ « craignez donc Allah autant que vous le pouvez » et la parole du prophète عليه الصلاة والسلام وإذا أمرتكم بأمر فأتوا منه ما استطعتم "et si je vous ordonne une chose faites-en ce que vous pouvez" ; et le plus juste c’est qu’on n’est pas exempté dans ce cas de la prosternation sur les autres membres d’après ces textes.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:38

Hadith 235, 236 :

 

On rapporte de Ibni Bouhaynah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم , lorsqu’il priait, écartait les bras, jusqu’à ce qu’apparaisse la blancheur de ses aisselles.

[Hadith agréé].

 

وَعَنِ ابْنِ بُحَيْنَةَ رضي الله عنه : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ إِذَا صَلَّى فَرَّجَ بَيْنَ يَدَيْهِ , حَتَّى يَبْدُوَ بَيَاضُ إِبِطَيْهِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

On rapporte de Al Barâ Ibni ‘Âzib - رضي اللّه تعالى عنهما - qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Lorsque tu te prosternes, pose les mains, et lève les coudes ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

 

وَعَنِ الْبَرَاءِ بْنِ عَازِبٍ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِذَا سَجَدْتَ فَضَعْ كَفَّيْكَ , وَارْفَعْ مِرْفَقَيْكَ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

 

1. dans le soudjoûd on pose les mains (“ al kaffayn ”) sur le sol, on lève les coudes du sol, on écarte les bras des deux cotés jusqu’à ce qu’apparaisse la blancheur des aisselles.

Et ceci est possible pour celui qui porte le “ ridâ ”, car lorsqu’on écarte les bras et qu’on porte un “ridâ” la blancheur des aisselles apparaît. Quant à nos vêtements actuels les aisselles n’apparaissent pas car elles sont couvertes

 

2. et le fait d’écarter les bras est une sounna et n’est pas obligatoire. Mais si à cause de cela on fait du mal à celui qui est à coté de nous dans la prière, on ne le fait pas. Car pendant la prière en groupe, les gens sont collés les uns aux autres et ce qui est légiféré c’est qu’ils soient serrés, et à ce moment le fait d’écarter les bras fait du mal à celui qui est à côté. Et il est connu qu’on ne doit pas faire du mal pour faire une sounnah.

Mais il ne faut pas poser les coudes sur le sol car le prophète عليه الصلاة والسلام a défendu d’étaler les bras en soudjoûd comme le fait la bête féroce. Mais on les lève sans les écarter si cela provoque un mal au voisin.

  

Hadith 237 :

 

On rapporte de Wâ-il Ibni Houdjr - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم , lorsqu’il s’inclinait, écartait les doigts, et lorsqu’il se prosternait, serrer les doigts.

[Hadith rapporté par Al Hâkim].

 

وَعَنْ وَائِلِ بْنِ حُجْرٍ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ إِذَا رَكَعَ فَرَّجَ بَيْنَ أَصَابِعِهِ , وَإِذَا سَجَدَ ضَمَّ أَصَابِعَهُ . رَوَاهُ اَلْحَاكِمُ .

 

 

1. parmi les “moustahabbât” (les actes recommandés) de la prière, il y a le fait d’écarter les doigts dans le roukoû’ alors que les mains sont sur les genoux comme si on tenait les genoux, et il y a le fait de resserrer les doigts dans le soudjoûd. Et ceci afin qu’apparaisse la différence entre l’inclinaison et la prosternation.

 

Si on serre les doigts dans le roukoû’ au lieu de les écarter, mais pas par acte d’adoration, il n’y a pas de péché, mais la sounna c’est de les écarter

 

2. concernant le soudjoûd, les savants ont dit qu’il est bien que les doigts soient dirigés vers la qibla comme cela est rapporté

 

3. à quelle hauteur pose-t-on les mains sur le sol en prosternation : soit à la hauteur des épaules, ou à la hauteur des oreilles ou à la hauteur du front, tout ceci a été rapporté.

 

Hadith 238 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « J’ai vu le prophète - صلى الله عليه و سلم s’asseoir les jambes croisées lors de la prière ».

[Hadith rapporté par Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou Khouzaymah.

 

وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : « رَأَيْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميُصَلِّي مُتَرَبِّعًا ».   رَوَاهُ النَّسَائِيُّ , وَصَحَّحَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ .

 

- “ Attarabbou’ ” c’est le fait d’être assis sur le sol les jambes croisées (c-a-d en tailleur)

 

Les savants ont dit que cette position remplace le “ qiyâm ” (position debout) et le roukoû’. Et l’intérêt de cette position est qu’elle est plus reposante et la position debout est plus longue que les autres.

 

Il y a 3 cas où on remplace la position debout et le roukoû’ par « attarabbou’ » :

            - dans une prière surérogatoire, même sans raison particulière, car il est permis de prier assis une prière surérogatoire volontairement

            - dans une prière obligatoire dans le cas de l’incapacité de prier debout ou en cas de peur d’un ennemi

            - lorsqu’on prie derrière un imam qui prie assis depuis le début de sa prière.

 

Exemple: Quelqu’un prie assis pour une prière surérogatoire, lorsqu’il se trouve au moment où il devrait être debout ou être en roukoû’, il s’assoit en tailleur et non “ mouftarichan ” (position assise habituellement entre les deux prosternations) ni “ moutawarrikan ” (position du dernier “tachahhoud”).

 

Il est également permis de s’assoir en tailleur pour remplacer la position assise entre les deux prosternations et lors du tachahhoud si on ne peut pas prier “mouftarichan” ou “moutawarrikan”, donc en cas de besoin.

  

Hadith 239 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما - qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم disait entre les deux prosternations : « Ô Allah pardonne-moi et fais-moi miséricorde et guide-moi et préserve-moi et accorde-moi ma subsistance ».

[Hadith rapporté par les quatre sauf Annasâ-î, et la version citée est celle d’Abî Dâwoûd, et qualifié d’authentique par Al Hâkim].

 

وَعَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ يَقُولُ بَيْنَ السَّجْدَتَيْنِ : «  اَللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي , وَارْحَمْنِي , وَاهْدِنِي , وَعَافِنِي , وَارْزُقْنِي ». رَوَاهُ الْأَرْبَعَةُ إِلَّا النَّسَائِيُّ , وَاللَّفْظُ لِأَبِي دَاوُدَ , وَصَحَّحَهُ الْحَاكِمُ .

 

1. entre les deux prosternations ont dit : اغْفِرْ لِي وَارْحَمْنِي وَعَافِنِي وَاهْدِنِي وَارْزُقْنِياَللَّهُمَّ “ Allâhoummaghfirlî warhamnî wa’âfanî wahdinî warzouqnî ” comme le faisait le prophète

عليه الصلاة والسلام

 

- “ Allahoummaghfirlî ” : “ Al maghfirah ” c’est le pardon du péché et le “ satr ” (le fait de le cacher) des serviteurs, donc elle comporte deux choses : la première c’est cacher le péché aux gens, la deuxième est le pardon et le fait d’être épargné de la punition.

 

- “ Warhamnî ” : C’est arriver au but, qu’Allah nous fasse miséricorde et nous fasse entrer dans sa miséricorde.

Ainsi avec “ al maghfira ” et “ arrahmah ”, ce qui est détestable disparait et ce qui est aimé est atteint.

 

- “ Wa’âfinî ” : C’est le fait d’être épargné des maladies du corps, ainsi que des maladies du coeur, d’être épargné de faire du mal aux gens (prendre leur droit), d’être épargné du mal des gens, donc quatre choses.

 

Et la pire de ces quatre choses ce sont les maladies du coeur - qu’Allah nous en préserve- et elles sont de nombreuses sortes :

 

* Il y a ce qui est lié à “ al yaqîne ” (la certitude) : La personne est malade de ce côté par le fait qu’elle ait des doutes sur ce qu’Allah nous a informé soit à propos de Lui-même ou à propos du jour dernier ou à propos des peuples antérieurs... . Et ceci est arrivé souvent aux “ moutakallimîne ” qui ont renié ce par quoi Allah s’est décrit Lui-même. Et ceci est pire que le doute, car ils ont affirmé que ce qui apparait du Coran et de la sounna n’est pas ce qui est visé, alors ils se sont imaginés des choses et ont menti à propos d’Allah.

 

* Il y a également le chirk (l’association) comme “ arriya° ” (l’ostentation) et aimer être vu des gens et que les gens voient nos adorations ; c’est comme si on voulait faire pour les serviteurs d’Allah et non pour Allah. Le médicament de ceci c’est de savoir que les gens ne nous peuvent aucun bien mais c’est Allah qui détient le bien (annaf’), et que l’on recherche par l’acte la récompense de l’au delà car avec cela la dounyâ ne nous intéresse pas, et ont est insensible au fait que les gens nous vante ou nous critique.

Mais si quelqu’un fait apparaitre les actions aux gens pour qu’ils le prennent en exemple et pratique, ceci est louable car le prophète عليه الصلاة والسلام le faisait.

 

Exemple : Quelqu’un dit qu’il jeûne le lundi ou le jeudi ou les jours blancs, non pour que les gens le sache, mais avec l’intention de motiver les gens.

 

* Il y a également le “ zinâ ” et le fait d’aimer les femmes.

 

- “ Wahdinî ” : C’est à dire montre moi la vérité (hidâyatou dalâlah) et permets moi (waffiqnî) de la suivre (hidâyatou tawfîq).

Ainsi lorsqu’on dit « Ô Allah guide-moi, on demande 3 choses : la science (hidâyatou dalâlah) et la foi et les actes – al ‘amal - (hidâyatou tawfîq).

Car parfois quelqu’un n’est pas dans la vérité à cause de l’ignorance car il ne connait pas la vérité, et parfois à cause de l’orgueil donc il connait la vérité mais ne la veut pas. Et le deuxième est pire que le premier.

 

- “ Warzouqnî ” : Arrizq comprend tout ce qui permet de maintenir le corps de l’homme, que ce soit du halal ou du haram, et même le haram est un rizq mais l’homme est puni pour celui-ci et est interrogé à son propos et il obtient des péchés, alors que le rizq halal ne comporte pas de péchés.

Arrizq comprend également ce qui permet de maintenir  le “ dine ” (la religion), ainsi le ‘ilm (la science) est un rizq et le ‘ilm est bien meilleur que les biens car c’est une lumière avec laquelle l’homme est guidé et avec laquelle il guide autrui.

 

Ainsi celui qui a beaucoup de biens et les dépenses en sadaqât (aumônes) et “ fîsabîlillêh ” n’est pas comme le savant qui fait profiter aux gens de sa science.

De même beaucoup de gens auparavant qui étaient riches, des califes qui dépensaient dans le bien en faisant profiter les gens et en construisant des mosquées, des écoles, ont été oubliés.

Alors que des savants parmi les compagnons, les tâbi’ines, et ceux après eux, Allah a fait qu’on les évoque encore pour leur ‘ilm des centaines d’années plus tard.

 

Bien sur lorsque le croyant dit “Allâhoumma-rzouqnî ” il vise le “ rizq ” halal car il a dit auparavant

“ ihdinî ”

 

2. les fouqahâ ont dit que ce qui est obligatoire dans ces 5 invocations est la demande de pardon en disant Allâhoummaghfirlî اَللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي  ou “ rabbighfirlî ” رَبِّي اغْفِرْ لِي. Et donc il est permis de s’en contenter ; mais le mieux est de dire toute l’invocation rapportée.

 

Hadith 240 :

 

On rapporte de Mâlik Ibnil Houwayrith - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a vu le prophète - صلى الله عليه و سلم prier, et lorsqu’il était dans une rak’a impaire il ne se relevait pas (pour la rak’a suivante) jusqu’à s’asseoir complètement ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

 

وَعَنْ مَالِكِ بْنِ الْحُوَيْرِثِ رضي الله عنه : « أَنَّهُ رَأَى النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلميُصَلِّي , فَإِذَا كَانَ فِي وِتْرٍ مِنْ صَلَاتِهِ لَمْ يَنْهَضْ حَتَّى يَسْتَوِيَ قَاعِدًا ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ .

 

1. à la première rak’a et à la troisième rak’a, en se levant pour la rak’a suivante le prophète

عليه الصلاة والسلام s’asseyait jusqu’à ce qu’il soit complètement assis (c’est à dire au repos), puis il se levait, c’est ce qu’a dit Mâlik Ibnoul Houwayrith.

 

Et Malik Ibnoul Houwayrith faisait partie des délégations arrivées chez le prophète عليه الصلاة والسلام la neuvième année de l’hégire, après que le prophète عليه الصلاة والسلام ait atteint l’âge élevé de 61 ans et avait grossi. Et donc lorsqu’il voulait se lever pour la deuxième rak’a ou la quatrième rak’a il s’asseyait puis se relevait en s’appuyant sur les mains (d’après une autre version de ce hadith). Et le faisait-il comme “ al ‘âdjîn ” (le pétrisseur) c’est à dire les poings fermés, ou les étalent-ils ? L’imam Annawawi (ra) a désapprouvé le hadith disant “ comme le pétrisseur ” et a dit “ fais attention à ne pas le prendre ” car il n’est pas authentifié du prophète عليه الصلاة والسلام, même si certains l’ont authentifié.

Ainsi le prophète عليه الصلاة والسلام s’asseyait puis s’appuyait sur les mains et se levait. Et ceci montre qu’il le faisait par besoin (hâdjah) après avoir vieilli. Mais lorsqu’il était en forme il se levait

عليه الصلاة والسلام du soudjoûd à la position debout sans s’asseoir comme le montre de nombreux hadith.

 

Cette position assise s’appelle chez les savants “ djalsatoul istirâhah ” (position assise de repos), c’est à dire que le prieur s’y repose, et donc elle ne comporte pas de takbîr, et pas de dhikr non plus.

Cela montre que ce n’est pas une position assise visée (elle n’est pas faite par acte d’adoration) mais c’est un repos pour que la personne se lève sans fatigue, car Allah aime pour ses serviteurs la facilité

→ Et donc l’avis le plus juste concernant cette position assise, c’est que celui qui en a besoin, le mieux est qu’il ne force pas mais plutôt il s’assoit, comme celui qui est âgé, celui qui est lourd (gros), le malade, celui qui a une douleur aux genoux. Le mieux est qu’ils s’assoient pour se relever facilement et reposés.

Et celui qui n’en a pas besoin, le mieux est de ne pas s’asseoir et se lever directement.

C’est l’avis de Al Mouwaffaq (l’auteur de « al moughni ») et de Ibnoul Qayyim

 

2. le ma°moûm (celui qui prie seul) fait comme l’imam concernant “ djalsatoul istirâhah ”, si l’imam s’assoit il s’assoit également, et s’il se relève directement sans s’assoir il fait de même, et ce afin qu’il n’y ait pas de décalage entre l’imam et le ma°moûm

 

3. celui qui met en pratique “ djalsatoul istirâhah ” marque un certain temps d’arrêt comme le montre le hadith, contrairement à certains qui la font très rapidement, de sorte qu’ils font une demi-sounna.

 

Hadith 241, 242, 243 :

 

On rapporte de Anas Ibni Mâlik - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم a fait le qounoût après l’inclinaison pendant un mois, faisant ainsi des invocations contre certaines tribus arabes, puis il l’a abandonné.

[Hadith agréé].

Ahmed et Addâraqoutniy rapporte un hadith similaire et dans la version de Addâraqoutniy on trouve : « Quant à la prière du soubh, il n’a cessé d’y faire le qounoût jusqu’à ce qu’il quitte ce monde ».

وَعَنْ أَنَسِ بْنِ مَالِكٍ رضي الله عنه : « أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلمقَنَتَ شَهْرًا بَعْدَ الرُّكُوعِ , يَدْعُو عَلَى أَحْيَاءٍ مِنْ أَحْيَاءِ الْعَرَبِ , ثُمَّ تَرَكَهُ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ . 

وَلِأَحْمَدَ وَالدَّارَقُطْنِيِّ نَحْوُهُ مِنْ وَجْهٍ آخَرَ , وَزَادَ : « فَأَمَّا فِي الصُّبْحِ فَلَمْ يَزَلْ يَقْنُتُ حَتَّى فَارَقَ الدُّنْيَا ».

 

 

  On rapporte de Anas Ibni Mâlik - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم – ne faisait le qounoût que lorsqu’il faisant des invocations pour des gens ou contre des gens.

[Hadith qualifié d’authentique par Ibnou Khouzaymah].

وَعَنْهُ أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ لَا يَقْنُتُ إِلَّا إِذَا دَعَا لِقَوْمٍ , أَوْ دَعَا عَلَى قَوْمٍ  صَحَّحَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ .

 

 

 

On rapporte de Sa’d Ibni Târiq Al Achdjariy - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « J’ai dis à mon père : Ô mon père ! Tu as prié derrière le prophète - صلى الله عليه و سلم et Aboû Bâkr et ‘Oumar et ‘Outhmâne et ‘Ali, faisaient-ils le qounoût dans la prière du fadjr ? Il dit : « Ô mon fils, c’est une innovation » ».

[Hadith rapporté par les cinq sauf Aboû Dâwoûd].

وَعَنْ سَعْدِ بْنِ طَارِقِ الْأَشْجَعِيِّ رضي الله عنه قَالَ : « قُلْتُ لِأَبِي : يَا أَبَتِ ! إِنَّكَ قَدْ صَلَّيْتَ خَلْفَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَأَبِي بَكْرٍ , وَعُمَرَ , وَعُثْمَانَ , وَعَلَيّ , أَفَكَانُوا يَقْنُتُونَ فِي الْفَجْرِ ? قَالَ : أَيْ بُنَيَّ , مُحْدَثٌ ». رَوَاهُ الْخَمْسَةُ , إِلَّا أَبَا دَاوُدَ .

 

1. “al qounoût” a de nombreux sens dans la langue arabe, et également dans la législation :

- Le silence et le calme : وَقُومُوا لِلَّهِ قَانِتِينَ   → « et accomplissez la prière pour Allah en silence »

- L’obéissance générale (la dévotion)  وَكَانَتْ مِنَ الْقَانِتِينَ → « elle fut parmi les dévoués ». (c-a-d Maryam)

- La persistance (addawâm) dans la prière أَمَّنْ هُوَ قَانِتٌ آنَاءَ اللَّيْلِ سَاجِدًا وَقَائِمًا → « Est-ce que celui qui, aux heures de la nuit, reste prosterné et debout … »

- L’invocation (addou’â) comme dans le hadith 241.

 

2. le qounoût dans les prières “ fard ” est rapporté de façon sûr du prophète عليه الصلاة والسلام dans les ahadith, mais dans des occasions, lorsqu’il faisait une invocation pour un peuple comme son invocation pour les faibles de la Mecque, ou faire une invocation contre un peuple comme son invocation contre ri’l et dhakwâne (2 tribus arabes).

Donc la dou’â du qounoût dans la prière fard se fait pour une cause légiférée, mais sans cause il ne faut pas le faire.

 

Exemple :         - Si une mauvaise situation touche les musulmans (exemple : un parmi les musulmans a été fait prisonnier) ont fait dou’a et le qounout, ceci est bien.

- Si un mécréant a fait du mal à un musulman, on fait le qounoût car c’est une des causes.

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a fait le qounoût pendant un mois et pas plus contre ces peuples. Mais concernant le qounoût en faveur d’un peuple, le prophète عليه الصلاة والسلام a fait le qounoût jusqu’a ce que Allah les sauvent.

Donc il y a une différence entre le qounoût pour éloigner le mal et le qounoût contre celui qui fait le mal : le qounoût pour éloigner le mal se fait jusqu’à ce que le but soit atteint, quant au qounoût contre celui qui a fait le mal on le limite à un mois comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام et on n’ajoute pas à cela

 

3. il ne faut pas trop allonger la dou’â du qounoût pour ne pas provoquer de difficulté pour les gens (maximum 5 minutes), contrairement à ce que font certains imams pendant ramadâne dans le qounoût du witr

 

4. le qounoût se fait dans les 5 prières comme cela est rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام et non dans une prière particulière

 

5. s’il n’y a pas de cause, le qounoût n’est pas légiféré.

Et le rajout dans la version de Addâraqoutniy disant que le prophète  n’a cessé de faire le qounoût dans la prière du soubh jusqu’à ce qu’il quitte ce monde est faible comme l’a dit Ibnoul Qayyim.

Et le hadith de Sa’d Ibni Târiq Al Achdjariy (ra) montre que c’est une innovation car ni le prophète عليه الصلاة والسلام, ni les califes biens guidés ne l’ont fait.

 

6. mais malgré cela, si on est avec un imam qui fait le qounoût, l’imam Ahmed (ra) a dit qu’on suit cet imam, on ne se prosterne pas et on ne l’abandonne pas, et on dit “ amîne ” à ses dou’â.

 

Donc si on prie derrière un imam à la prière du fadjr et que celui-ci fait le qounoût, même si on n’est pas d’avis que c’est légiféré, on le suit et on dit “ amîne ”.

Et ceci a un fondement dans la charî’ah. Exemple : Quand le prophète عليه الصلاة والسلام s’est levé sans faire le premier tachahhoud par oubli, les compagnons l’ont suivi alors qu’ils ont abandonné une obligation, mais dans le but de la “ moutâba‘ah ” (suivi de l’imam).

 

Et donc on suit celui qui fait le qounoût, car ces points ne font pas partie des choses interdites avec un texte, mais se sont des points d’idjtihêd (effort d’interprétation), et puisque l’imam fait l’idjtihêd et fait le qounoût, on ne fait pas le contraire de la djamâ’ah, car le fait de faire le contraire de la djamâ’ah est un mal et tout le bien est dans l’accord.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:37

Hadith 244 :

 

On rapporte de Al Hassen Ibni ‘Ali - رضي اللّه تعالى عنهما - qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم m’a enseigné des paroles a dire dans le qounoût du witr : « Ô Allah guide-moi avec ceux que tu as guidés, et préserve-moi avec ceux que tu as préservés, et allies-Toi à moi avec ceux à qui Tu t’es allié, et bénis ce que tu m’a donné, et épargne-moi du mal se trouvant dans ce que tu as décrété, car Tu décrètes et personne ne décrète au-dessus de Toi, car celui à qui Tu t’es allié ne peut être humilié, Ton bien est immense Ô notre Seigneur et Tu es le très haut ».

[Hadith rapporté par les cinq].

Attabarâniy et Al Bayhaqiy ont ajouté : « et n’est pas vainqueur celui dont Tu es l’ennemi ».

Annasâ-iy a ajouté à la fin d’une autre version : « et qu’Allah prie sur le prophète ».

 

Al Bayhaqiy rapporte d’Ibni ‘Abbas - رضي اللّه تعالى عنهما - : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم nous enseignait une invocation à dire dans le qounoût de la prière du soubh ». Et sa chaîne de transmission est faible.

 

وَعَنِ الْحَسَنِ بْنِ عَلِيٍّ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- ; قَالَ : « عَلَّمَنِي رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم كَلِمَاتٍ أَقُولُهُنَّ فِي قُنُوتِ الْوِتْرِ : " اَللَّهُمَّ اهْدِنِي فِيمَنْ هَدَيْتَ , وَعَافِنِي فِيمَنْ عَافَيْتَ , وَتَوَلَّنِي فِيمَنْ تَوَلَّيْتَ , وَبَارِكْ لِي فِيمَا أَعْطَيْتَ , وَقِنِي شَرَّ مَا قَضَيْتَ , فَإِنَّكَ تَقْضِي وَلَا يُقْضَى عَلَيْكَ , إِنَّهُ لَا يَذِلُّ مَنْ وَالَيْتَ , تَبَارَكْتَ رَبَّنَا وَتَعَالَيْتَ ». رَوَاهُ اَلْخَمْسَةُ .

وَزَادَ الطَّبَرَانِيُّ وَالْبَيْهَقِيُّ : « وَلَا يَعِزُّ مَنْ عَادَيْتَ ».  

زَادَ النَّسَائِيُّ مِنْ وَجْهٍ آخَرَ فِي آخِرِهِ : « وَصَلَّى اللَّهُ عَلَى النَّبِيِّ ».

 

وَلِلْبَيْهَقِيِّ عَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميُعَلِّمُنَا دُعَاءً نَدْعُو بِهِ فِي الْقُنُوتِ مِنْ صَلَاةِ الصُّبْحِ ». وَفِي سَنَدِهِ ضَعْفٌ .

 

1. le hadith de ibn ‘Abbas (fin de ce hadith) est faible et donc on ne le prend pas en compte

 

2. le hadith de Hassen ibni ‘Ali est “ hassan ” (bon) et certains savants l’ont élevé au degré de

“ sahih ” (authentique)

 

3. ce hadith est une preuve qu’on fait le qounoût dans la prière du witr car le prophète عليه الصلاة والسلام a enseigné à Hassen ibni ‘Ali une invocation à dire dans ce qounoût.

Mais le mieux est de ne pas le faire constamment car il n’est pas rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام qu’il faisait le qounoût dans sa prière de nuit. Ainsi certains savants ont dit qu’il est légiféré uniquement durant ramadane et d’autres uniquement dans la 2ème quinzaine de ramadane

 

4. lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام enseigne à quelqu’un quelque chose c’est pour lui et pour autre que lui ; comme le hadith de Ibni Mas’oud (ra) où il dit que le prophète عليه الصلاة والسلام lui a enseigné le tachahhoud.

Et le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas défini une règle pour une personne en particulier pour sa personne même mais pour une situation qui peut concerner la communauté.

Et les “ ahkâm ” (règles) sont liées à leurs causes, et donc quand la cause est présente pour une personne la règle s’applique sur lui

 

5. dans la parole “ le prophète m’a enseigné des paroles a dire dans le qounoût du witr ” il y a une réponse à ceux qui disent qu’il est interdit de rajouter des paroles dans le qounoût en plus de ces paroles. En effet ceci montre qu’il y a d’autres paroles et les paroles citées ici sont une catégorie des paroles que l’on dit.

Et donc si on ajoute des dou’â en plus de celles-ci dans le qounoût du witr il n’y a pas de mal, car le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas limité.

 

Hadith 245 :

 

On rapporte de Abî Hourayrah رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Lorsque l’un d’entre vous se pose au sol, qu’il ne se pose pas comme le fait le chameau, et qu’il poses les mains avant les genoux ».

[Hadith rapporté par les trois].

 

Ce hadith est plus fort (dans le degré d’authenticité) que le hadith de Wâ-il Ibni Houdjr رضي اللّه تعالى عنه disant : « J’ai vu le prophète - صلى الله عليه و سلم , lorsqu’il se prosternait, poser les genoux avant les mains ».

[Hadith rapporté par les quatre].

 

Le premier a un « châhid » (témoin) dans le hadith de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما - qualifié d’authentique par Ibni Khouzaymah, et Al Boukhâriy l’a cité en tant que hadith « mou’allaq » (sans la fin de la chaîne de transmission) et « mawqoûf » (c’est la parole du compagnon Ibnou ‘Oumar).

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : «  إِذَا سَجَدَ أَحَدُكُمْ فَلَا يَبْرُكْ كَمَا يَبْرُكُ الْبَعِيرُ , وَلْيَضَعْ يَدَيْهِ قَبْلَ رُكْبَتَيْهِ ». أَخْرَجَهُ الثَّلَاثَةُ .

وَهُوَ أَقْوَى مِنْ حَدِيثِ وَائِلٍ : « رَأَيْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِذَا سَجَدَ وَضَعَ رُكْبَتَيْهِ قَبْلَ يَدَيْهِ ». أَخْرَجَهُ الْأَرْبَعَةُ . 

فَإِنَّ لِلْأَوَّلِ شَاهِدًا مِنْ حَدِيثِ ابْنِ عُمَرَ رضي الله عنه صَحَّحَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ , وَذَكَرَهُ الْبُخَارِيُّ مُعَلَّقًا مَوْقُوفًا .

 

Quand on veut faire la première prosternation en partant de la position debout, pose-t-on d’abord les mains ou les genoux ?

Ibnou Hadjar dit que le hadith de Abî Hourayra est plus authentique que celui de Wâ-il Ibni Houdjr, c’est comme s’il voulait dire qu’il y a contradiction entre les deux hadith.

Mais le plus juste c’est que les deux montrent la même chose : que la sounnah c’est de poser les genoux avant les mains, mais le hadith de Wâ-il Ibni Houdjr est une sounna “ fi’liyyah ” (acte) et le hadith de Abî Hourayra est une sounna “ qawliyyah ” (par la parole) où il informe que le prophète

عليه الصلاة والسلام a défendu de poser ses mains avant les genoux dans la prosternation.

 

En effet, dans le hadith de Abî Hourayra (ra) le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « qu’il ne se pose pas au sol comme le fait le chameau » ; et si nous regardons le chameau lorsqu’il se pose au sol, nous voyons qu’il commence par ses mains (ses pattes avant) et il n’y a pas de doute là dessus, toute personne qui a vu le chameau sait qu’il commence par les mains avant les pieds. Donc si on pose les mains avant les genoux en faisant le premier soudjoud on fait comme le chameau lorsqu’il s’accroupit, et le prophète عليه الصلاة والسلام a défendu de faire cela. Et donc s’il a défendu de s’accroupir comme le chameau c’est qu’il faut poser les genoux avant les mains comme il l’a fait عليه الصلاة والسلام d’après le hadith de Wâ-il Ibni Houdjr.

→ Donc il ne faut pas poser les mains en premier, et donc il faut poser les genoux en premier.

Et avec cela, les deux hadith sont en accord et l’un n’annule pas l’autre.

 

Si quelqu’un dit : “Que dites-vous de la parole dans le hadith de Abî Hourayra « et qu’il pose les mains avant les genoux » ?

Nous disons ce qu’a dit le grand savant Al-Hâfidh Ibnoul Qayyim (ra) : ceci fait partie de ce qui été inversé par le rapporteur, c’est comme si le rapporteur voulait dire “ et qu’il pose les genoux avant les mains ” mais il a inversé et a dit “ qu’il pose les mains avant les genoux ”. Et ceci peut arriver, une erreur de l’être humain est possible. Et si nous ne disons pas cela, la première partie du hadith contredirait la fin du hadith car le prophète عليه الصلاة والسلام a défendu de s’accroupir comme le fait le chameau, et ceci est une interdiction de commencer par poser les mains, et la fin du hadith montre qu’il faut commencer par poser les mains donc il serait contradictoire.

Et on doit se baser sur la règle et non sur la conséquence, et la règle ici c’est “ qu’il s’accroupisse pas comme le fait le chameau ” et la conséquence ici c’est “ qu’il pose les mains avant les genoux ”. La conséquence ne correspond pas à la règle, et donc comme l’a dit Ibnoul Qayyim (ra), le rapporteur a inversé.

Et ceci n’est pas impossible et Ibnoul Qayyim a évoqué dans Zâd Al Ma’âd de nombreux exemples parmi les ahadith authentiques qui se trouvent dans Al boukhari et autre où il y a eu inversion chez le rapporteur car celui ci n’est pas infaillible.

 

Exemple : Le hadith disant qu’il restera dans le feu un vide, alors Allah créera des gens qu’il entrera en enfer jusqu’à ce que celui ci soit plein. Ici il y a eut une inversion car l’endroit où il restera un vide est le paradis, il restera un vide après que ceux du bas monde y soit entré, alors Allah créera des gens qu’il entrera au paradis par Sa miséricorde et Sa bonté.

Quant à l’enfer il n’y restera pas de vide, mais plutôt elle dira “ hal mimmazîd ” (Y en a-t-il encore ?) jusqu’a ce que le Seigneur y mette son pied et elle dira “ Qat ! Qat ! ” (Cela suffit ! Cela suffit !). Et donc l’inversion chez les rapporteurs est quelque chose de possible car l’homme fait des erreurs.

 

Certains disent que le chameau se pose sur les genoux car ses genoux sont dans ses mains (ses pattes avant). Nous disons que ceci est vrai mais le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas dit “ qu’il ne s’accroupisse pas sur ce sur quoi s’accroupit le chameau ” mais il a dit “qu’il ne s’accroupisse pas comme s’accroupit le chameau ” et donc l’interdiction concerne “ assifah ” (ce qui apparaît, la description) et non le membre sur lequel on se prosterne, et donc entre les deux il y a une grande différence.

 

Et donc si on se prosterne pour le premier soudjoûd en venant de la position debout, on pose d’abord les genoux, puis les mains, puis le front et le nez, et ceci est l’ordre naturel du corps :on descend ce qui est le plus bas puis ce qui juste après … . Et on lève ce qui est le plus haut puis en suivant. En se relevant on commence par le front, puis les mains, puis les genoux.

 

Et nous disons : si la personne est dans l’incapacité, que ce soit du à la lourdeur de son corps, ou la maladie, ou une douleur dans les genoux, il n’y a pas de mal à poser les mains en premier car ceci est un besoin.

Et c’est ce à quoi a fait référence l’Imam Al boukhari (ra) en citant le hadith de Ibni ‘Oumar (ra) qu’a utilisé Ibnou Hadjar comme témoin (appuie) au hadith de Abî Hourayah : lorsque Ibnou ‘Oumar (ra) a vieilli il s’est alourdi au point de prier assis en tailleur et non “ mouftarichan” (position assise habituelle), et donc lorsqu’il voulait se prosterner, comme d’autres personnes âgées pour qui le soudjoûd en partant de la position debout est difficile, il posait ses mains avant les genoux. Et donc ce hadith ne vient pas renforcer le hadith de Abî Hourayah contrairement à ce qu’à dit Ibnou Hadjar, car Ibnou ’Oumar disait que ses jambes ne pouvaient pas le porter, car il avait vieillit et s’était alourdi.

 

Hadith 246 :

 

On rapporte Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما – qu’il a dit : « Lorsque le prophète - صلى الله عليه و سلم – s’asseyait pour le tachahhoud, il posait la main gauche sur le genou gauche, et la main droite sur le genou droit, et faisait le signe de 53 avec ses doigts, et montrait du doigt avec l’index ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

Et dans une autre version de Mouslim : « Et il a fermé tous les doigts, et a fait signe avec l’index ».

 

وَعَنِ ابْنِ عُمَرَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- : « أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم كَانَ إِذَا قَعَدَ لِلتَّشَهُّدِ وَضَعَ يَدَهُ الْيُسْرَى عَلَى رُكْبَتِهِ الْيُسْرَى , وَالْيُمْنَى عَلَى الْيُمْنَى , وَعَقَدَ ثَلَاثَةً وَخَمْسِينَ , وَأَشَارَ بِإِصْبَعِهِ السَّبَّابَةِ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ

وَفِي رِوَايَةٍ لَهُ : « وَقَبَضَ أَصَابِعَهُ كُلَّهَا , وَأَشَارَ بِالَّتِي تَلِي الْإِبْهَامَ ».

 

1. ce hadith concerne la position des mains dans la position assise pour le “ tachahhoud ” (attahiyyât).

Que ce soit pour le premier ou le deuxième tachahhoud, on pose la main droite sur la cuisse droite ou le genou droit et la main gauche sur la cuisse gauche ou le genou gauche.

 

La main droite a 2 positions possibles :

- On plie l’annulaire et l’auriculaire (c’est à dire fermés) et on fait un cercle avec le pouce et le majeur et l’index est levé (comme si on faisait signe).

- On plie tout les doigts à part l’index (c-a-d qu’on plie le majeur, l’annulaire, l’auriculaire, et le pouce est contre le majeur) et on lève l’index.

 

La main gauche : on la pose avec les doigts dépliés (à plat) et les cinq doigts liés les uns aux autres (resserrés) et les bouts des doigts sont dirigés vers la qibla.

 

Tout ceci concerne le tachahhoud dans le hadith de Ibnou ‘Oumar.

 

2. et dans une autre version du hadith de Ibnou ‘Oumar (ra) il est dit “ lorsqu’il s’asseyait dans la prière ” sans préciser que c’est lors du tachahhoud.

Et dans ce cas faut-il soumettre le hadith général au hadith précis ou nous disons que “ le fait de citer un cas qui entre dans le cas général avec une règle qui ne s’oppose pas au cas général ne revient pas à particulariser » ?

Le deuxième est plus juste. Et donc le hadith de Ibnou ‘Oumar où est cité particulièrement le tachahhoud entre dans le hadith général, mais c’est juste un des cas qui est cité. Et donc la règle est tirée du hadith général.

Ainsi lorsqu’on s’assoie dans la prière, que se soit dans le tachahhoud ou autre, la main droite est en positionnée comme dans le tachahhoud.

Et ce qui vient appuyer cette conclusion, est qu’il n’y a pas de description du positionnement de la main droite autre que celle-ci qui soit rapportée. Et donc celui qui dit qu’entre les deux prosternations, il posait عليه الصلاة والسلام la main droite étendue (les doigts dépliés) sur la cuisse, nous lui demandons où la preuve (dalil) ?

De plus ce qui veut appuyer cette conclusion, c’est que dans le mousmad de l’imam Ahmed (ra) il y a un hadith de Wâ-il Ibnou Houdjr qui dit clairement que lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام s’asseyait entre les deux soudjoud il pliait ses doigts, comme dans le hadith de Ibn ‘Omar (246).

 

3. dans ce hadith il est dit “ achâra ” (il faisait signe), et le fait de faire signe est différent du fait de bouger le doigt.

Et donc l’index reste levé et Ibnoul Qayyim a dit qu’il faut courber le bout de l’index.

 

Faut-il le remuer ou pas ? Il est rapporté deux versions du prophète عليه الصلاة والسلام :

- Dans certaines versions, il ne le remue pas.

- Dans certaines versions, il le remue et fait dou’a avec.

Et donc il faut réunir entre ces deux situations : cela veut dire qu’on le remue donc on le lève à chaque dou’â c’est à dire à chaque phase où il ya une dou’â on le remue vers le ciel. Et ceci correspond à la logique car on demande à Allah et Allah est en haut et donc on fait signe dans la dou’â vers l’élévation d’Allah.

Et lorsqu’on ne fait pas dou’â, on le lève sans le remuer.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:37

Hadith 247 :

 

On rapporte de ‘Abdillêh Ibni Mas’oud - رضي اللّه تعالى عنه  qu’il a dit : «  Le prophète - صلى الله عليه و سلم nous a regardé et a dit : « lorsque l’un d’entre vous prie qu’il dise : Les salutations sont à Allah, ainsi que les prières et les bonnes choses ; que le salut soit sur toi ô prophète, ainsi que la miséricorde d’Allah et Sa bénédiction ; que le salut soit sur nous et sur les serviteurs d’Allah pieux ; j’atteste qu’il n’y a aucune divinité (méritant d’être adorée) si ce n’est Allah, et j’atteste que Mouhammed est son serviteur et son envoyé. Puis qu’il choisisse les invocations qu’il préfère et invoque avec » ».

[Hadith agrée. Et la version citée ici est celle d’Al Boukhâriy].

 

Annasâ-iy rapporte : « Nous disions avant que le tachahhoud nous soit rendu obligatoire … ».

Ahmed rapporte : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم lui a enseigné le tachahhoud et lui a ordonné de l’enseigner aux gens ».


Mouslim rapporte d’Ibni ‘Abbas  - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم nous enseignait le tachahhoud en disant : « Les salutations bénies les prières sont pour Allah … » ».

وَعَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ مَسْعُودٍ رضي الله عنه قَالَ : « اِلْتَفَتَ إِلَيْنَا رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ : " إِذَا صَلَّى أَحَدُكُمْ فَلْيَقُلْ : اَلتَّحِيَّاتُ لِلَّهِ , وَالصَّلَوَاتُ , وَالطَّيِّبَاتُ , اَلسَّلَامُ عَلَيْكَ أَيُّهَا النَّبِيُّ وَرَحْمَةَ اللَّهِ وَبَرَكَاتُهُ , اَلسَّلَامُ عَلَيْنَا وَعَلَى عِبَادِ اللَّهِ الصَّالِحِينَ , أَشْهَدُ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ , وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّدًا عَبْدُهُ وَرَسُولُهُ , ثُمَّ لِيَتَخَيَّرْ مِنَ الدُّعَاءِ أَعْجَبُهُ إِلَيْهِ , فَيَدْعُو» .مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ, وَاللَّفْظُ لِلْبُخَارِيِّ .

وَلِلنَّسَائِيِّ : « كُنَّا نَقُولُ قَبْلَ أَنْ يُفْرَضَ عَلَيْنَا التَّشَهُّدُ  ».

وَلِأَحْمَدَ : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم عَلَّمَهُ التَّشَهُّد , وَأَمَرَهُ أَنْ يُعَلِّمَهُ النَّاسَ ».

وَلِمُسْلِمٍ : عَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ رضي الله عنه قَالَ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ يُعَلِّمُنَا التَّشَهُّدَ: " اَلتَّحِيَّاتُ الْمُبَارَكَاتُ الصَّلَوَاتُ لِلَّهِ ... » إِلَى آخِرِهِ .

 

 

1. Allah nous a rendu obligatoire le fait de faire le tachahhoud dans la prière comme l’a dit ‘Abdoullah Ibn Mas’oud : “ Nous disions avant que le tachahhoud nous soit rendu obligatoire : “ assalâmou ‘alallâhi min ‘ibâdih, assalâmou ‘alâ djibrîl, assalamou ‘alâ mîkâ-îl, assalâmou ‘alâ … wa … ” alors le prophète عليه الصلاة والسلام dit : “ Ne dites pas assalâmou ‘alallah (que le salut soit sur Allah) car Allah est « assalâm » (le salut). Car si on dit “ assalâmou ‘alallâh ” on pourrait croire qu’Allah a un manque (naqs) et donc il a dit عليه الصلاة والسلام que c’est Lui le salâm, c’est à dire celui qui est dépourvu de tout manque (naqs) et tout défaut, car Il a les attributs complets comme Allah a dit :

 وَلِلَّهِ الْمَثَلُ الأَعْلَى وَهُوَ الْعَزِيزُ الْحَكِيمُ  → «  Tandis qu'à Allah (Seul) est le qualificatif suprême. Et c'est Lui le Tout Puissant, le Sage ».

 

Donc le tachahhoud est une obligation.

Mais est ce que c’est un pilier de la prière (roukn) sans lequel la prière n’est pas valable, ou c’est un

“ wâdjib ” sans lequel la prière est valable ?

Le dernier tachahhoud est un pilier sans lequel la prière n’est pas valable.

Et le premier tachahhoud est “ wâdjib ”, c’est à dire que si on l’abandonne volontairement la prière est annulée, et si on l’abandonne par oubli  on le rattrape (remplace) par la prosternation de distraction. La preuve de ceci est qu’un jour le prophète عليه الصلاة والسلام s’est levée du soudjoud sans faire le premier tachahhoud dans la prière du dhohr, et il ne s’est pas rassis, et lorsqu’il a terminé la prière et que les gens attendaient qu’il fasse le salut final, il a fait deux prosternations puis a fait le salut final. Ceci prouve que le premier tachahhoud n’est pas un pilier, sinon le prophète عليه الصلاة والسلام aurait du le refaire quelque soit la situation.

Quant au second c’est un pilier

 

2. sa description:

 

- Attahiyyâtou lillêh : Toutes les glorifications du coeur et de la langue et du corps sont pour Allah, personne ne mérite la glorification sans limite à part Allah. Quant à la glorification d’autre que lui, elle est limitée et pas totale, sinon on donne de l’importance à son père, sa mère, le plus grand que soit, son professeur, celui qui le mérite parmi les humains. Mais ceci est une glorification (ta’dhîm) limitée. Mais la glorification complète et totale est pour Allah.

 

- Wassalawât : Toutes les prières sont pour Allah, on ne prie pour personne à part Allah. Et celui qui prie pour autre qu’Allah a mécru, et même celui qui fait une seule prosternation pour autre qu’Allah a mécru.

 

- WaTTayyibât : Toutes les bonnes choses sont pour Allah, tout d’abord Allah est bon, Ses attributs sont bons, Ses actes sont bons, Ses lois sont bonnes, et Il n’accepte que ce qui est bon.

Le prophète عليه الصلاة والسلام a dit إن الله طيب لا يقبل إلا طيبا → “ Allah est bon, Il n’accepte que ce qui est bon ”. (Sahih Mouslim).

Quant à autre qu’Allah, il y a en lui du bon et du mauvais.

 

- Assalâmou ‘alayka...wa barakâtouh : On salut le prophète عليه الصلاة والسلام en utilisant le dialogue (al khitâb) c’est à dire qu’on dit “ ‘alayka ”. Où qu’on soit sur terre, lorsqu’on dit “ assalâmou ‘alayka ayyouha-nnabiy ” Allah a des anges qui transportent ce salut jusqu’au prophète عليه الصلاة والسلام.

 

On dit “ assalâmou ‘alayka ” comme si le prophète عليه الصلاة والسلام était présent devant soit, et ceci pour fortifier la volonté et la désignation (atta’yîn) comme s’il était devant soit. Sinon, nous savons bien  que le prophète عليه الصلاة والسلام est dans sa tombe à Médine.

Il a été rapporté une version dans Al Boukhari disant que Ibnou Mas’oud a dit : “ Nous disions à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام “ assalamou ‘alayka ayyouhannabiyy ”, et lorsqu’il mourut nous disions “ assalamou ‘alannabiyyi ”, mais ceci est son avis personnel (ra) et est contraire au hadith car le prophète عليه الصلاة والسلام a enseigné à sa communauté ce hadith jusqu’au jour dernier, et il est rapporté de façon authentique de ‘Oumar ‘Ibnoul Khattab dans le mouwatta de l’imam Malik qu’il disait, alors qu’il faisait un discours aux gens et leur enseignait le tachahhoud “ assalamou ‘alayka ayyouhannabiyyou wa rahmatoullah ”, et ‘Oumar a plus de science (afqahou) que Ibnou Mas’oud, et est plus connaisseur de la situation du prophète عليه الصلاة والسلام, et il a enseigné ceci sur le “ minbar ” et personne ne lui a reproché ceci.

De plus les compagnons ne saluaient pas directement (moukhâtabah) le prophète عليه الصلاة والسلام dans le tachahhoud comme un salut habituel lorsqu’on se rencontre, car ils disaient “assalamou ‘alayka “ alors qu’ils étaient à la Mecque, à Tâ-if et partout, et le prophète عليه الصلاة والسلام ne les entendait pas et il était vivant ; et donc le hadith de ‘Ibnou Mas’oud (ra) est son propre avis, mais il est opposé à l’avis de celui qui est le plus connaisseur que lui c’est à dire ‘Omar Ibnou Khattab (ra) ; de plus les compagnons ne croyaient pas qu’ils discutaient directement avec le prophète عليه الصلاة والسلام lorsqu’ils étaient derrière lui comme s’ils discutaient avec lui dans le marché ou une assemblée.

 

Il y a “ assalâm ” et “ arrahmah ” et “ al barakah ” dans cette phrase :

* Assalâm : C’est à dire le fait d’être préservé de tout manque et le salut de tout ce que tu veux ô prophète عليه الصلاة والسلام, et même le fait d’être préservé le jour de la résurrection ; ainsi la dou’â des prophètes au pont “ assirât ” sera “ allâhoumma sallim, allâhoumma sallim ”.

De même il est possible que cela englobe le prophète عليه الصلاة والسلام et sa législation.

 

* Warahmatoullâh : C’est quelque chose en plus du salut, qu’Allah fasse miséricorde au prophète

عليه الصلاة والسلام.

 

* Wabarakâtouh : C’est quelque chose en plus également, c’est que tu ais de nombreux bienfaits ô prophète.

 

- Assalamou ‘alaynâ wa ’alâ ‘ibâdillêhi-sâlihîne : Que le salut soit sur nous, la communauté musulmane, ou le groupe de la mosquée, ou nous les gens du bas monde qui sont vivants.

La parole “ wa ’alâ ‘ibâdillêhi-sâlihîne ” englobe tout serviteur pieux dans le ciel et sur la terre comme l’a dit le prophète عليه الصلاة والسلام, et parmi eux les prophètes, leurs suiveurs, les djinns vertueux, les anges.

 

On voit ici l’ordre suivi par le prophète عليه الصلاة والسلام dans ce hadith : d’abord le droit d’Allah, suivi par le droit du prophète عليه الصلاة والسلام, puis notre droit, puis le droit des serviteurs vertueux. Et donc le droit d’Allah et le droit du prophète عليه الصلاة والسلام devancent notre droit et c’est cela que l’on doit faire.

Et donc le prophète عليه الصلاة والسلام a dit :

لا يؤمن أحدكم حتى أكون أحب إليه من نفسه ولده ووالده والناس أجمعين ‏ → “ Aucun de vous n’aura une foi complète jusqu’à ce que je lui sois plus aimé que sa propre personne et son enfant et son père et tous les gens ».

 

Par contre on commence par soi-même avant les autres serviteurs, sauf si on doit à autrui un droit, alors on le fait passer avant soit.

Exemple : Si quelqu’un nous fait un bien, on ne dit pas “ djazânillâhou wa djazâka khayran ” mais on dit “ djazâkallahou khayran ”.

Exemple : Si quelqu’un éternue et dit “ al hamdoullilah ” et on lui dit “ yarhamoukallah ”, il ne dit pas “ yahdînallâhou wa yahdîkoum ” mais il dit “ yahdîkoumoullâhou wa youslihou bâlakoum ”, car c’est une “ moukâfa-ah ” (compensation).

 

- « Achhadou allâ ilâha illallâh » : C’est un témoignage du coeur et de la parole que personne ne mérite d’être adoré à part Allah. Et tout ce qui adoré en dehors d’Allah est faux et la vrai divinité c’est Allah. Donc l’adoration doit être pour Lui, la glorification pour Lui, la peur de Lui, la crainte de Lui, “ le tawakoul ” (le fait de placer sa confiance) en Lui.

 

- « Wa achhadou anna mouhammadan ‘abdouhoû wa rassoûlouh » : Mouhammed Ibnou ’Abdillêh le hâchimite, le qoureychite عليه الصلاة والسلام, c’est l’esclave d’Allah et son envoyé (messager). C’est un esclave d’Allah, qui s’humilie devant Lui, Lui obéit et il n’a pas de part dans la seigneurie ; et lorsque quelqu’un a dit au prophète عليه الصلاة والسلام “ machâ Allahou wa chi°ta ” (ce qu’Allah a voulu et que tu as voulu), le prophète عليه الصلاة والسلام lui a dit « as-tu  fais de moi un égal à Allah ? Mais plutôt “ machâ Allahou wahdah ” » (ce qu’Allah a voulu Seul).

Le prophète عليه الصلاة والسلام n’a aucun droit dans l’adoration, mais plutôt celui qui l’adore, si le prophète عليه الصلاة والسلام était présent, il le combattrait. Et donc ceux qui s’en remettent au prophète عليه الصلاة والسلام et lui vouent leur crainte et leur peur, sont des associateurs d’une grande association (chirk akbar), qui sortent de l’islam.

Et comme l’a si bien dit Mouhammed Ibnou ’Abdilwahhâb (ra) : ’abdoun lâ you’bad, wa rasoûloun lâ youkaddhab ” (un serviteur qui n’est pas adoré, et un messager qui n’est pas renié).

 

Les gens à propos du prophète عليه الصلاة والسلام se sont divisés en 3 catégories :

- Les gens qui ont exagéré à son propos, ils l’ont adoré et considéré comme une divinité et ils l’invoquent lorsqu’un mal les touche.

- Des gens qui l’ont renié et ont dit qu’il n’est pas un messager ou que c’est un messager uniquement pour les arabes.

- Des gens qui ont cru en lui et qu’il est le messager d’Allah et l’esclave d’Allah. Nous demandons à Allah qu’Il nous fasse faire partie de cette dernière catégorie

 

3. dans le hadith de Ibni ‘Abbas il y a une autre façon de faire le tachahhoud (le début est différent et la fin est la même).

Le plus juste c’est qu’il est mieux de varier en récitant parfois le tachahhoud cité par Ibni Mas’oud et parfois le tachahhoud cité par Ibni ‘Abbas, afin de mettre en pratique les 2 hadiths.

  

Hadith 248 :

 

On rapporte de Fadâlah Ibni ‘Oubeyd - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم a entendu un homme invoquer Allah dans sa prière, mais sans louer Allah et sans prier sur le prophète - صلى الله عليه و سلم , il dit alors : « Celui-ci s’est empressé ». Puis il l’appela et dit : « Lorsque l’un d’entre vous prie qu’il commence par louer son Seigneur et Le vanter, puis qu’il prie sur le prophète, puis qu’il invoque Allah avec ce qu’il veut ».

[Hadith rapporté par Ahmed, et les trois, et qualifié d’authentique par Attirmidhiy et Ibnou Hibbâne et Al Hâkim].

وَعَنْ فَضَالَةَ بْنِ عُبَيْدٍ رضي الله عنه قَالَ : « سَمِعَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم رَجُلاً يَدْعُو فِي صَلَاتِهِ , لَمْ يَحْمَدِ اللَّهَ , وَلَمْ يُصَلِّ عَلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ : " عَجِلَ هَذَا " ثُمَّ دَعَاهُ , فَقَالَ : " إِذَا صَلَّى أَحَدُكُمْ فَلْيَبْدَأْ بِتَحْمِيدِ رَبِّهِ وَالثَّنَاءِ عَلَيْهِ , ثُمَّ يُصَلِّي عَلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم ثُمَّ يَدْعُو بِمَا شَاءَ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ , وَالثَّلَاثَةُ , وَصَحَّحَهُ التِّرْمِذِيُّ , وَابْنُ حِبَّانَ , وَالْحَاكِمُ

 

Ce hadith est général car le prophète عليه الصلاة والسلام n’y détaille pas comment louer Allah et comment le vanter et comment prier sur le prophète عليه الصلاة والسلام. Il peut être expliqué par le tachahhoud, car dans le début du tachahhoud il y a le fait de vanter Allah, puis le salut sur le prophète عليه الصلاة والسلام et les serviteurs d’Allah pieux, puis la prière sur le prophète عليه الصلاة والسلام, puis on fait dou’â.

Donc ce hadith concerne le tachahhoud.

 

Hadith 249 :

 

On rapporte de Abî Mas’oûd Al Ansâriy - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Bâchîr Ibnou Sa’d - رضي اللّه تعالى عنه a dit : « Ô messager d’Allah ! Allah nous a ordonné de prier sur toi, comment alors devons nous prier sur toi ? ». Il se tut - صلى الله عليه و سلم , puis dit : « Dites : Ô Allah prie  sur Mouhammed (c-a-d vante le auprès de Toi) et ceux qui ont suivi Mouhammed, de même que Tu as prié sur Ibrâhîm, et béni Mouhammed et ceux qui ont suivi Mouhammed, comme tu as béni Ibrâhîm, dans tous les mondes, Tu es celui qui loué et glorifié ; et pour le salut c’est comme vous le savez » ».

[Hadith rapporté par Mouslim]

Ibnou Khouzaymah a ajouté dans ce hadith : « Comment alors devons nous prier sur toi lorsque nous prions sur toi dans notre prière ».

 

وَعَنْ أَبِي مَسْعُودٍ الْأَنْصَارِيِّ رضي الله عنه قَالَ : « قَالَ بَشِيرُ بْنُ سَعْدٍ: يَا رَسُولَ اللَّهِ ! أَمَرَنَا اللَّهُ أَنْ نُصَلِّيَ عَلَيْكَ , فَكَيْفَ نُصَلِّي عَلَيْكَ ? فَسَكَتَ , ثُمَّ قَالَ : " قُولُوا : اَللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ , وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ , كَمَا صَلَّيْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ , وَبَارِكْ عَلَى مُحَمَّدٍ , وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ , كَمَا بَارَكْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ فِي الْعَالَمِينَ إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ . وَالسَّلَامُ كَمَا عَلِمْتُمْ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .  وَزَادَ ابْنُ خُزَيْمَةَ فِيهِ : « فَكَيْفَ نُصَلِّي عَلَيْكَ , إِذَا نَحْنُ صَلَّيْنَا عَلَيْكَ فِي صَلَاتِنَا ».

 

1. dans le tachhahhoud il y a également la prière sur le prophète عليه الصلاة والسلام. Les compagnons ont demandé au prophète : « Nous avons su comment te saluer, mais comment devons-nous prier sur toi si nous prions sur toi dans la prière ? ». Il a répondu : dites “ Allâhoumma salli ’alâ Mouhammad ... ”.

 

Mais ceci concerne le dernier tachahhoud. Quant au 1er tachahhoud il se termine à la parole “ wa achhadou anna mouhammadan ‘abdouhoû wa rassoûlouh ” puis on se lève.

Et Ibnoul Qayyim dans son livre Zâd al ma’âd a dit qu’il fait partie de la voie du prophèteµ

عليه الصلاة والسلام d’alléger le premier tachahhoud, car le prophète l’allégeait comme s’il était assis sur des pierres brulantes

 

2. explication de la prière sur le prophète عليه الصلاة والسلام :

- « Allâhoumma salli ‘alâ mouhammadin wa ‘alâ âli mouhammad » : « âli mouhammad » on l’explique ici par ceux qui l’ont suivi dans sa religion.

Mais s’il est dit “ Allâhoumma salli ‘alâ mouhammad wa ‘alâ âlihi wa ashâbihi wa atbâ’ihi ”, la parole “ âlihi ” veut dire alors les croyants parmi ses proches, et la parole “ ashâbihi ” veut dire ses compagnons, et le compagnon est celui qui s’est réuni avec le prophète عليه الصلاة والسلام (c’est à dire en sa présence) en croyant en lui et est mort avec cette croyance, qu’il ait été avec lui pendant une longue durée ou une courte durée.

 

- « Kamâ sallayta ‘alâ ibrâhîm wa ‘alâ âli ibrâhîm » : Cette parole est un “ tawassoul ” par les actes d’Allah. C'est-à-dire « de même que tu as été bienfaisant en priant sur Ibrâhîm et ceux qui ont suivi Ibrâhîm, alors sois bienfaisant en priant sur Mouhammed et ceux qui ont suivi Mouhammed ».

 

- « Innaka hamîdoun madjîd » : Tu es loué et Tu a la grandeur et le pouvoir.

 

- « Allâhoumma bârik ‘alâ mouhammad …. innaka hamîdoun madjîd » : al barakah est l’augmentation du khayr (bienfait) et sa persistance et son développement, que ce soit avec la science ou les biens matériels ou les enfants ».

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:36

Hadith 250 :

 

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Quand l’un de vous fait le tachahhoud qu’il demande la protection d’Allah contre 4 choses en disant : « Ô Allah je Te demande la protection contre le châtiment de djahannam (l’enfer), et contre le châtiment de la tombe, et contre l’épreuve de la vie et de la mort, et contre le mal de l’épreuve du faux messie ».

[Hadith agréé].

Et dans une version de Mouslim on trouve : « Lorsque l’un de vous termine le dernier tachahhoud ».

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِذَا تَشَهَّدَ أَحَدُكُمْ فَلْيَسْتَعِذْ بِاللَّهِ مِنْ أَرْبَعٍ , يَقُولُ : اَللَّهُمَّ إِنِّي أَعُوذُ بِكَ مِنْ عَذَابِ جَهَنَّمَ , وَمِنْ عَذَابِ الْقَبْرِ , وَمِنْ فِتْنَةِ الْمَحْيَا وَالْمَمَاتِ , وَمِنْ شَرِّ فِتْنَةِ الْمَسِيحِ الدَّجَّالِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.

وَفِي رِوَايَةٍ لِمُسْلِمٍ : «إِذَا فَرَغَ أَحَدُكُمْ مِنْ التَّشَهُّدِ الْأَخِيرِ ».

 

1. parmi les dou’â que l’on fait dans le dernier tachahhoud, il y a la demande de protection de ces 4  choses.

Certains savants ont dit que c’est une obligation car le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné de la réciter.

Et le tâbi’iy Tâwous (ra), lorsque son fils lui a dit qu’il avait prié sans réciter cette dou’a, il lui a dit de recommencer la prière, ce qui montre son importance.

 

2. Explication de cette dou’a :

- « Ô Allah je Te demande la protection contre le châtiment de djahannam » : ceci englobe la demande de protection contre les péchés qui sont la cause faisant entrer en enfer, et le fait d’entrer en enfer après avoir fait les péchés.

Donc cela englobe le fait d’abandonner les péchés et le fait qu’Allah accepte le repentir du serviteur après avoir fait les péchés.

« Djahannam » est un des noms de l’enfer, et il a été appelé ainsi en raison de son aspect ténébreux – il ne s’y trouve pas de bien ni de lumière – et en raison de sa grande profondeur.

 

- « Et contre le châtiment de la tombe » : le châtiment de la tombe est confirmé par le Coran et la sounna et le consensus des musulmans :

            * Le Coran : Allah a dit : النَّارُ يُعْرَضُونَ عَلَيْهَا غُدُوًّا وَعَشِيًّا وَيَوْمَ تَقُومُ السَّاعَةُ أَدْخِلُوا آلَ فِرْعَوْنَ أَشَدَّ الْعَذَابِ → « le Feu, auquel ils sont exposés matin et soir. Et le jour où l'Heure arrivera (il sera dit): "Faites entrer les gens de Pharaon au plus dur du châtiment" ». Ce verset montre que les suiveurs de pharaon seront châtiés avant le jour de la résurrection, et ceci est le châtiment de la tombe.

            * La sounna : il est rapporté dans les 2 sahih le hadith de Ibni ‘Abbâs qui a dit : « Le prophète عليه الصلاة والسلام passa près de deux tombes à Médine et dit : « leurs occupants sont certes châtiés et cela pour peu de choses (c'est-à-dire que ces choses ne leur paraissaient pas grand-chose au moment où ils les faisaient) : l’un d’eux ne se nettoyait pas après avoir uriné (ou ne se cachait pas quand il urinait dans une version du hadith) et l’autre se livrait au colportage (« annamîmah ») » etc.

فعن ابْنِ عَبَّاسٍ رضي الله عنهما قَالَ : مَرَّ النَّبِيُّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ بِقَبْرَيْنِ فَقَالَ : إِنَّهُمَا لَيُعَذَّبَانِ وَمَا يُعَذَّبَانِ فِي كَبِيرٍ ، أَمَّا أَحَدُهُمَا فَكَانَ لا يَسْتَنْزِهُ مِنَ الْبَوْلِ وَأَمَّا الآخَرُ فَكَانَ يَمْشِي بِالنَّمِيمَةِ ...الحديث . رواه البخاري ومسلم

            * Le consensus : les musulmans n’ont cessé d’invoquer Allah avec cette dou’â dans leurs prières, et ils ne demandaient pas protection contre quelque chose auquel ils ne croient pas.

 

Celui qui doit subir le châtiment est châtié aussitôt qu’il part vers l’au-delà. Donc il est possible qu’en début de journée il soit protégé dans sa famille et dans les bienfaits dans sa demeure, et qu’en fin de journée il soit châtié dans sa tombe, qu’Allah nous en préserve.

 

Si quelqu’un n’est pas enterré, comme quelqu’un qui est mort dans la nature et a été mangé par les bêtes féroces, comment est-il châtié ? L’âme est châtié, car l’âme reste est ne peut être mangée par les bêtes féroces. Donc si le corps ne peut être châtié, l’âme est châtiée.

Et il est possible qu’Allah reconstitue le corps d’une façon que nous ne connaissons pas, comme dans l’histoire de l’homme qui avait été injuste envers lui-même et craignait le châtiment d’Allah ; il a demandé à ses proches de le brûler après sa mort pour éparpiller ses cendres dans la mer afin d’éviter le châtiment d’Allah ; Allah l’a reconstitué et lui a demandé la raison pour laquelle il avait fait cela, et il a répondu qu’il l’avait fait par crainte du châtiment d’Allah ; alors Allah lui a pardonné car ce qui l’avait poussé à faire cela était sa foi en Allah et en sa punition, mais il pensait être épargné en faisant cela, donc il a fait cela en faisant une mauvaise interprétation et non parce qu’il doutait de la capacité d’Allah.

 

- « et contre l’épreuve de la vie et de la mort » :

* L’épreuve de la vie est de 2 sortes : l’ignorance et l’obstination.

L’épreuve de l’ignorance est le fait que la vérité ne nous apparaisse pas, et qu’on ne la suive pas. Et donc on agit dans l’égarement, comme cela est arrivé à de nombreux groupes qui sont apparus dans l’islam et ont adoré Allah avec des adorations n’ayant aucun fondement.

L’épreuve de l’obstination est le fait qu’on connaisse la vérité mais qu’on désire le contraire. Comme le fait de savoir que la fornication est interdite et la faire quand même, ou que le fait de boire de l’alcool est interdit et le faire quand même, ou que le ribâ (usure) est interdit et le faire quand même, ou que la tromperie (al ghichch) est interdite et la faire quand-même, ou que le fait de d’abandonner la prière est une mécréance et l’abandonner quand même … .

 

* L’épreuve de la mort : il est dit qu’il s’agit de l’épreuve de la tombe ; lorsque le mort est enterré et que ses proches qui l’aiment le quittent et qu’il entend leur pas, 2 anges viennent l’interroger concernant 3 choses, en lui disant : « Qui est ton Seigneur ? Quelle est ta religion ? Qui est ton prophète ? ». Le croyant - qu’Allah nous compte parmi eux – dira « Mon Seigneur est Allah, ma religion est l’islam, mon prophète est Mouhammed ». Alors un annonciateur du ciel annoncera « Mon serviteur a été véridique », et sa tombe sera élargie, et une porte donnant sur le paradis lui sera ouverte, et il sera mieux que lorsqu’il était dans le bas monde.

Quant à l’hypocrite, et celui qui était dans le doute – qu’Allah nous en préserve – il dira « ha ha je ne sais pas, j’ai entendu les gens dire quelque chose alors je l’ai dit » pour chacune des 3 questions. Alors annonciateur du ciel annoncera « Mon serviteur a menti », alors il sera frappé avec un bâton en fer immense, et il criera d’un cri que toute chose entendra à part les hommes et les djinns.

 

Il est dit également l’épreuve de la mort est l’épreuve au moment de mourir, car c’est un moment très difficile. A ce moment – qu’Allah nous préserve de l’égarement - satan vient à l’être humain et essaie de le faire douter, il lui dit « suit la religion juive, suis la religion chrétienne » afin que lorsqu’on lui dira « dis lâ ilâha illallâh » et il dise « non ».

Ceci est également une épreuve immense qu’à évoqué le prophète عليه الصلاة والسلام.

Il est rapporté que l’imam Ahmed (ra) était en train de mourir, et qu’il s’évanouissait et disait « éloigne-toi, éloigne-toi », et lorsqu’il reprit conscience on lui demanda pourquoi il disait ceci, il répondit « satan est venu devant moi et m’a dit « tu m’as battu ô Ahmed (c-a-d je n’ai pas réussi à t’égaré) » alors je lui ai dit « éloigne-toi, éloigne-toi » ». Il disait ceci car, tant que l’âme est dans le corps, est n’est pas à l’abri et on peut mourir avec une mauvaise fin, et tout ce qu’on aura fait sera annulé.

Ainsi celui dont la dernière parole dans le bas monde sera  « lâ ilâha illallâh » entrera au paradis.

 

- « et contre le mal de l’épreuve du faux messie » : l’épreuve du faux messie fait partie de l’épreuve du la vie, mais il l’a cité particulièrement car c’est l’épreuve la plus grande dans ce bas monde. Il n’y a pas, depuis la création de Âdam jusqu’à l’heure de la résurrection, d’épreuve plus grande que celle du dadjjâl (le faux messie). C’est un homme malicieux qu’Allah enverra et auquel il donnera des miracles pour éprouver les créatures. Il sortira entre le châm et l’Irak, et 70 000 hommes d’Ispahan (en Iran) le suivront pour le soutenir. Au départ il dira aux gens qu’il est un prophète, et lorsqu’il verra que les gens l’auront suivi il prétendra être un dieu et qu’il faut l’adorer, ce que feront certains. Parmi ses tentations, il viendra aux gens et els appellera à croire en lui et à mécroire en Allah ; s’ils croient en lui alors leurs plantations poussent et leurs troupeaux ont les mamelles pleines, et s’ils lui désobéissent ils connaissent la disette et perdent leurs troupeaux. Et parmi ses tentations, il donne l’ordre au ciel et la pluie tombe et il donne l’ordre à la terre et elle se recouvre de verdure. Et parmi ses tentations, il coupe un homme en 2 de haut en bas et marche entre ces 2 parties, puis il lui ordonne de revivre et il se relève vivant, mais cet homme clamera que c’est le dadjjâl à propos duquel le prophète

عليه الصلاة والسلام nous a informé.

Ainsi l’épreuve du dadjjâl est une épreuve immense. Et ce qui est visé ici c’est le grand dadjjâl qui viendra à la fin des temps. Mais sinon il y aura de nombreux dadjjâloûn mais leur épreuve est inférieure à celle du grand dadjjâl.

Et le prophète  a informé qu’il n’y a pas un messager sans qu’il n’ait mis en garde sa communauté contre le dadjjâl, car ils ne savaient pas quand il sortirait.

 

Hadith 251 :

 

On rapporte de Abî Bakr Assiddîq - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit au prophète - صلى الله عليه و سلم : « Enseigne-moi une invocation a dire dans ma prière ». Il dit : « Dis : « Ô Allah j’ai commis beaucoup d’injuste envers moi-même, et personne ne pardonne les péchés si ce n’est Toi, alors pardonne-moi d’un pardon venant de Toi, et fais-moi miséricorde, c’est Toi le Pardonneur le Miséricordieux » ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ أَبِي بَكْرٍ الصِّدِّيقِ رضي الله عنه : « أَنَّهُ قَالَ لِرَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم عَلِّمْنِي دُعَاءً أَدْعُو بِهِ فِي صَلَاتِي . قَالَ قُلْ : " اَللَّهُمَّ إِنِّي ظَلَمْتُ نَفْسِي ظُلْمًا كَثِيرًا , وَلَا يَغْفِرُ الذُّنُوبَ إِلَّا أَنْتَ , فَاغْفِرْ لِي مَغْفِرَةً مِنْ عِنْدِكَ , وَارْحَمْنِي , إِنَّكَ أَنْتَ الْغَفُورُ الرَّحِيمُ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.

 

1. Aboû Bakr (ra) est le premier calife après le prophète عليه الصلاة والسلام. De nombreux signes montrent que c’est comme si le prophète  l’avait désigné calife des musulmans après lui : le prophète

عليه الصلاة والسلام l’a désigné imam pour les musulmans quand il était malade et proche de la mort, et également lors du pèlerinage la neuvième année de l’hégire... . Tout ceci montre qu’il est le calife après le prophète عليه الصلاة والسلام et il y a un consensus de “ ahlou-sounna ” là dessus. Puis ‘Oumar (ra) fut le deuxième calife par désignation de Aboû Bakr (ra), et ceci est du à la connaissance de Aboû Bakr et le fait qu’il savait ce qu’aimait le prophète عليه الصلاة والسلام. Car ‘Oumar et  Abou bakr étaient les deux seuls ministres du prophète عليه الصلاة والسلام. Ils partaient avec lui tous les deux et revenaient avec lui tous deux, et il disait عليه الصلاة والسلام “ je suis parti, moi, Aboû Bakr et ‘Oumar, je suis venu, moi, Aboû Bakr et ‘Oumar.

Et donc lorsque les râfidah (chiites) ont demandé à Zayd Ibn ‘Ali Ibnoul Housseyn (ra) ce qu’il disait sur Abou Bakr et ‘Oumar, il les a vanté et a dit : ” Ce sont les ministres de mon grand -père ” c’est à dire le prophète عليه الصلاة والسلام. Les rafidites l’ont désapprouvé et ce qu’on appelle “ azzaydiyah ” (les zaydites) l’ont suivi.

Puis les “ râfidah ” se sont divisés en de nombreux groupes : certains, leur égarement est allé jusqu’à la mécréance en Allah et la sortie de l’islam, et certains proche de cela, et d’autres moins que cela.

 

Aboû Bakr était le plus proche des compagnons du prophète عليه الصلاة والسلام, et lorsqu’on lui a demandé quelle était la personne qu’il aimait le plus il a dit “ ‘Âicha ”, puis parmi les hommes il a dit « son père ». Abou bakr lui est donc plus aimé que ’Oumar, plus aimé que ‘Ali, plus aimé que ‘Outhmâne, plus aimé que Al ’Abbâs.

Et donc nous faisons de même.

 

Lorsqu’ont sait ceci, et que celui qui interroge le prophète عليه الصلاة والسلام est Aboû Bakr, et que le prophète عليه الصلاة والسلام est le meilleur conseiller envers les créatures et celui qui sait ce qui est meilleur pour les créatures, on comprend la valeur de cette question et la valeur de cette réponse.

C’est Abou Bakr qui demande au prophète عليه الصلاة والسلام de lui enseigner une dou’â à dire dans sa prière et la prière est la meilleur des adorations du corps.

Et donc cette dou’â fait partie des meilleures dou’â

 

2. à quel moment cette dou’a est prononcée : est ce dans le soudjoûd, dans le tachahhoud ou dans la position debout ?

Le plus proche c’est deux endroits : dans le soudjoûd et après le tachahhoud, car il y a des hadiths qui montrent que se sont des moments où il faut faire des dou’â (hadith 247,230).

L’essentiel est de faire cette dou’â dans la prière.

 

Hadith 252 :

 

On rapporte de Wâ-il Ibni Houdjr - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète

- صلى الله عليه و سلم , et il faisait le salut final à  sa droite en disant « asslâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh » et à sa gauche en disant « asslâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh ».

 

وَعَنْ وَائِلِ بْنِ حُجْرٍ رضي الله عنه قَالَ : « صَلَّيْتُ مَعَ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلمفَكَانَ يُسَلِّمُ عَنْ يَمِينِهِ : " اَلسَّلَام عَلَيْكُمْ وَرَحْمَةُ اللَّهِ وَبَرَكَاتُهُ " وَعَنْ شِمَالِهِ : " اَلسَّلَامُ عَلَيْكُمْ وَرَحْمَةُ اللَّهِ وَبَرَكَاتُهُ  رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ بِسَنَدٍ صَحِيحٍ .

 

 

Dans ce hadith Wâ-il Ibni Houdjr rapporte que le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « asslâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh » à droite et à gauche.

Cette façon de faire, les savants ont divergés dessus, est-elle sûr ou pas, car la majorité des savants du hadith disent que ce hadith est faible avec l’ajout “ wa barakâtouhou ”.

 

Si ce hadith est authentique alors le mieux est de faire le salut de cette façon parfois, mais pas tout le temps, et le plus souvent de dire  « asslâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » car ceci est rapporté de façon sûr et dans la majorité des ahadith.

Ainsi les fouqahâ hambalites ont dit que le mieux est de ne pas ajouter “ wa barakâtouhou ” car cette parole n’est pas rapportée de façon sûre. Et c’est ce qui apparaît être le plus juste.

 

Hadith 253 :

 

On rapporte de Al Moughîrah Ibni Chou’bah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم disait à la fin de chaque prière obligatoire : « Il n’y a aucune divinité (méritant d’être adorée) à part Allah seul et Il n’a aucun associé, à Lui la royauté et à Lui la louange, et Il est capable de toute chose. Ô Allah personne ne peut empêcher ce que Tu as donné et personne ne peut donner ce que Tu as empêché, et celui qui est riche ne peut être bénéfique car la richesse vient de Toi ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ الْمُغِيرَةِ بْنِ شُعْبَةَ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم : « كَانَ يَقُولُ فِي دُبُرِ كُلِّ صَلَاةِ مَكْتُوبَةٍ : " لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَحْدَهُ لَا شَرِيكَ لَهُ , لَهُ الْمُلْكُ , وَلَهُ الْحَمْدُ , وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ , اَللَّهُمَّ لَا مَانِعَ لِمَا أَعْطَيْتَ , وَلَا مُعْطِيَ لِمَا مَنَعْتَ , وَلَا يَنْفَعُ ذَا الْجَدِّ مِنْكَ الْجَدُّ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْه.

 

Après avoir rapporté les ahadiths décrivant la prière, Ibnou Hadjar a rapporté las ahadith montrant ce que l’on doit dire après la prière.

Et Allah a dit : فَإِذَا قَضَيْتُمُ الصَّلاةَ فَاذْكُرُوا اللَّهَ قِيَامًا وَقُعُودًا وَعَلَى جُنُوبِكُمْ  → « Quand vous avez accompli la prière, invoquez le nom d'Allah, debout, assis ou couchés sur vos côtés. »

 

Donc après la prière obligatoire (fard) il y a du dhikr et pas après la prière surérogatoire.

 

Après la prière fard il y a le dhikr qui commence par la parole “ astaghfiroullâh ” 3 fois directement après le salam. Car personne n’échappe au manque dans la prière, et donc on demande pardon pour les manquements dans notre prière.

 

Puis on dit : اَللَّهُمَّ أَنْتَ السَّلَامُ وَمِنْكَ السَّلَامُ . تَبَارَكْتَ يَا ذَا الْجَلَالِ وَالْإِكْرَامِ

 

Puis on évoque Allah avec ce qui a été rapporté, dont ce dhikr qui est rapporté dans ce hadith de Al Moughîra Ibnou Chou’ba : لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَحْدَهُ لَا شَرِيكَ لَهُ , لَهُ الْمُلْكُ , وَلَهُ الْحَمْدُ , وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ , اَللَّهُمَّ لَا مَانِعَ لِمَا أَعْطَيْتَ , وَلَا مُعْطِيَ لِمَا مَنَعْتَ , وَلَا يَنْفَعُ ذَا الْجَدِّ مِنْكَ الْجَدُّ

Donc il est bien de réciter ce dhikr après toute prière obligatoire.

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