Hadith 215 :
On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى
عنها – qu’elle a dit : le prophète - صلى الله عليه و سلم – débutait la prière
avec le takbîr, et la récitation avec la parole « اَلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ ». Et lorsqu’il s’inclinait il ne baissait pas la tête et ne la levait pas, mais entre les deux. Et lorsqu’il se relevait de l’inclinaison, il ne se
prosternait pas avant de s’être tenu bien debout. Et lorsqu’il se relevait de la prosternation, il ne se prosternait pas avant de s’être complètement assis. Et il récitait la
« tahiyyah » après toutes les 2 rak’ât. Et il étalait son pied gauche et poser le pied droit debout. Et il défendait de se tenir dans la position de satan, et que l’homme étale les bras
comme le fait la bête féroce. Et il terminait la prière par le salut final ».
[Hadith rapporté par Mouslim, et il contient une anomalie].
وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ
صلى الله عليه وسلميَسْتَفْتِحُ
الصَّلَاةَ بِالتَّكْبِيرِ , وَالْقِرَاءَةَ : بِـ (اَلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ ) وَكَانَ إِذَا رَكَعَ لَمْ يُشْخِصْ رَأْسَهُ , وَلَمْ يُصَوِّبْهُ , وَلَكِنْ بَيْنَ ذَلِكَ . وَكَانَ
إِذَا رَفَعَ مِنْ الرُّكُوعِ لَمْ يَسْجُدْ حَتَّى يَسْتَوِيَ قَائِمًا . وَإِذَا رَفَعَ مِنْ السُّجُودِ لَمْ يَسْجُدْ حَتَّى يَسْتَوِيَ جَالِسًا . وَكَانَ يَقُولُ فِي كُلِّ رَكْعَتَيْنِ
التَّحِيَّةَ . وَكَانَ يَفْرِشُ رِجْلَهُ الْيُسْرَى وَيَنْصِبُ الْيُمْنَى . وَكَانَ يَنْهَى عَنْ عُقْبَةِ الشَّيْطَانِ , وَيَنْهَى أَنْ يَفْتَرِشَ الرَّجُلُ زِرَاعَيْهِ افْتِرَاشَ السَّبُعِ .
وَكَانَ يُخْتَمُ الصَّلَاةَ بِالتَّسْلِيمِ ». أَخْرَجَهُ مُسْلِمٌ , وَلَهُ عِلَّةٌ
1. « le prophète - صلى الله عليه و سلم – débutait la prière avec le takbîr » : ce takbîr s’appelle
« takbîratoul ihrâm » car c’est avec qu’on entre en prière. Et il est obligatoire qu’il se fasse avec la parole « Allâhou akbar » et rien d’autre.
Il est obligatoire de le dire en étant debout. Si par exemple quelqu’un est assis et qu’il veut débuter une prière et qu’il dit Allâhou
akbar en se relevant, ceci n’est pas valable si la prière est une prière obligatoire, car dans la prière obligatoire il faut obligatoirement être debout
2. « et la récitation avec la parole « اَلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ » : ‘Âicha n’a pas évoqué ici dou’â al istiftêh, mais elle est évoquée dans d’autres ahâdith
3. « et lorsqu’il s’inclinait il ne baissait pas la tête et ne la levait pas, mais entre les deux » : il est recommandé dans
l’inclinaison d’avoir le dos droit et non courbé, et que la tête soit alignée avec le dos, il ne faut ni la lever, ni l’abaisser
4. « et lorsqu’il se relevait de l’inclinaison, il ne se prosternait pas avant de s’être tenu bien debout » : cette position debout
est un pilier de la prière, et il est obligatoire de marquer un temps de pause, comme nous l’avons vu précédemment
5. « et lorsqu’il se relevait de la prosternation, il ne se prosternait pas avant de s’être complètement assis » : cette position
assise entre les 2 prosternations est un pilier de la prière, et il est également obligatoire d’y marquer un temps de pause
6. « et il récitait la « tahiyyah » après toutes les 2 rak’ât et il étalait son pied gauche et poser le pied droit
debout » : après 2 rak’ât on récite le tachahhoud et la sounna ici est d’étaler le pied gauche et s’assoir dessus, et dresser le pied droit en ayant l’intérieur des orteils posés sur le
sol
7. « et il défendait de se tenir dans la position de satan » : les savants ont divergés concernant le sens de cette parole. Certains savants
ont dit qu’il s’agit de la position qui ressemble à la position assise du chien.
Le prophète عليه الصلاة والسلام l’a attribuée à satan car elle vient de son ordre car il ordonne le
mal.
Elle ressemble à la position assise du chien et il nous est défendu de faire des actes qui ressemblent à ceux des animaux que ce soit en prière ou
en dehors.
Car Allah a favorisé le fils d’Âdam à beaucoup de ses créatures. Et donc il ne faut pas se rabaisser au point d’être comme les animaux.
8. « et que l’homme étale les bras comme le fait la bête féroce » : ceci est dans la prosternation, c’est le fait de poser les bras
sur le sol pendant la prosternation comme le fait les bêtes féroces (chiens, loups …)
9. « et il terminait la prière par le salut final (attaslîm) » : Lorsqu’il terminait la prière, il disait « assalâmou ‘alaykoum wa
rahmatoullâh » à droite, puis « assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâh » à gauche.
- Les savants ont divergés concernant le taslim : et ce qui apparaît c’est que c’est un pilier (roukn). Donc l’ouverture dans la prière par le
takbîr est un roukn, et sa fermeture par le taslîm est un roukn.
- Mais est ce que les deux taslîm sont un roukn ou juste le premier taslim ? Il y a également divergence. Et le plus proche c’est que les deux
taslîm sont un roukn, il faut absolument les faire.
Donc il ne faut pas faire le taslîm jusqu’à ce que l’imam fasse les deux taslîm. Même si il est autorisé de faire le 1er taslîm après le
1er taslîm de l’imam, le mieux est d’attendre que l’imam fasse les deux taslîm.
- De même certains, lorsqu’ils ont raté une partie de la prière en groupe, se relèvent pour rattraper ce qui manque directement après le
1er taslîm et ceci est une erreur. Il ne faut se lever que lorsque l’imam fait le 2ème taslîm car l’imam n’a pas terminé sa prière.
Donc si l’imam perd le woudoû après le 1er taslîm, sa prière est annulée car elle n’est pas terminée.
Et certains savants ont dit que celui qui se relève pour rattraper ce qui lui manque de la prière en groupe avant le 2ème taslîm de
l’imam, sa prière devient une prière nâfilah (surérogatoire), et donc elle n’est pas valable en tant que prière obligatoire, et ceci n’est pas une petite chose, c’est un point grave.
Hadith 216 :
On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما
- que le prophète - صلى الله عليه
و سلم – lever les mains à la hauteur des épaules lorsqu’il débuter la prière,
et lorsqu’il faisait le takbîr pour l’inclinaison, et lorsqu’il levait la tête du roukou’.
[Hadith agréé].
Dans le hadith de Abî Houmayd - رضي اللّه تعالى عنه
– rapporté par Abî Dâwoûd on trouve : « Il levait les mains jusqu’à la
hauteur des épaules, puis il faisait le takbîr ».
Mouslim rapporte de Mâlik Ibnil Houwayrith - رضي اللّه تعالى
عنه – un hadith similaire à celui de Ibnou ‘Oumar, mais il a
dit : « Jusqu’à les avoir à la hauteur du haut des oreilles ».
وَعَنْ ابْنِ عُمَرَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ يَرْفَعُ يَدَيْهِ
حَذْوَ مَنْكِبَيْهِ إِذَا افْتَتَحَ الصَّلَاةَ , وَإِذَا كَبَّرَ لِلرُّكُوعِ , وَإِذَا رَفَعَ رَأْسَهُ مِنْ الرُّكُوعِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ
وَفِي حَدِيثِ أَبِي حُمَيْدٍ , عِنْدَ أَبِي دَاوُدَ : « يَرْفَعُ يَدَيْهِ حَتَّى يُحَاذِيَ
بِهِمَا مَنْكِبَيْهِ, ثُمَّ يُكَبِّرَ ».
وَلِمُسْلِمٍ عَنْ مَالِكِ بْنِ الْحُوَيْرِثِ رضي الله عنه نَحْوُ حَدِيثِ ابْنِ عُمَرَ ,
وَلَكِنْ قَالَ : « حَتَّى يُحَاذِيَ بِهِمَا فُرُوعَ أُذُنَيْهِ ».
1. le fait de lever les mains dans la prière est une sounna, car le prophète عليه الصلاة والسلام l’a
fait, et ceci à 3 endroits :
- lors du takbîr d’entrée
- lors de l’inclinaison
- lorsqu’on se relève de l’inclinaison
2. à quelle hauteur les lève-t-on ? Ces différents textes divergent, certains montrent que c’est à la hauteur des épaules, d’autres à la
hauteur du haut des oreilles :
- certains savants ont dit que ce sont 2 façons différentes de faire qui sont
permises
- d’autres savants ont dit que c’est 1 seule et même façon, mais celui qui a
rapporté « à la hauteur des épaules » parlait du bas de la main, et celui qui à rapporté « à la hauteur du haut des oreilles » parlait du haut de la main, car en ayant le bas
de la main à la hauteur des épaules on peut avoir le haut de la main à la hauteur du haut des oreilles.
→ Et le plus juste, et Allah est plus savant, c’est que ce sont 2 façons différentes de faire et les 2 sont permises. Et donc il est bien de faire
une fois d’une façon, et une autre fois de l’autre façon
3. il est confirmé d’Ibni ‘Oumar (ra) que le prophète عليه الصلاة والسلام levait également les mains à un
4ème endroit : en se relevant du 1er tachahhoud
Quant à ce que font certains, lever les mains à la hauteur du ventre, ceci est un mouvement inutile qui ne correspond pas à la sounna. Soit on lève
les mains comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام, soit on ne fait pas cette sounna. Mais il ne faut pas innover en faisant un mouvement inutile,
car cela diminue de la prière
4. quelle est la sagesse du fait de lever les mains ?
- certains savants ont dit que c’est une allusion au fait d’enlever le voile qui
se trouve entre nous et Allah, lorsqu’on se présente devant Allah dans la prière
- d’autres savants ont dit que c’est un embellissement de la prière
- on peut dire également que cela permet de compléter l’adoration par les mains
dans la prière, car tous les membres adorent Allah dans la prière (le cœur par la concentration, les yeux par le regard, le nez dans la prosternation …)
5. certaines personnes, après avoir levé les mains pour le takbîr d’entrée, descendent leurs mains jusqu’en bas et les laissent relâchées, puis
seulement les posent sur la poitrine : ceci n’a aucun fondement, on les pose directement sur la poitrine après les avoir levées (voir sharh zâd al moustaqni’)
Hadith 217 :
On rapporte de Wâ-il Ibni Houdjr - رضي اللّه تعالى عنه
– qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète
- صلى الله عليه و سلم –, et il a posé sa main droite sur la main gauche sur sa poitrine ». [Hadith rapporté par
Ibnou khouzaymah].
وَعَنْ وَائِلِ بْنِ حُجْرٍ رضي الله عنه قَالَ : « صَلَّيْتُ مَعَ النَّبِيِّ
صلى الله عليه وسلمفَوَضَعَ
يَدَهُ الْيُمْنَى عَلَى يَدِهِ الْيُسْرَى عَلَى صَدْرِهِ ». أَخْرَجَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ
1. lorsqu’on a fait le takbîr d’entrée et qu’on a levé les mains, on pose les mains sur la poitrine d’après ce hadith.
Ce hadith est discuté par certains savants, mais il est ce qu’il y a de mieux (dans le degré d’authenticité) dans ce qui a été rapporté concernant
ce point.
On pose la main droite sur la gauche sur la poitrine
2. on pose la main droite sur l’avant-bras gauche, soit au milieu de l’avant bras gauche comme cela apparaît de ce hadith, soit au début c-a-d en
ayant la main posée sur le poignet de sorte qu’une partie soit sur le dos de la main gauche et l’autre sur l’avant bras, comme cela est venu également dans un hadith (authentique). On fait
parfois l’un parfois l’autre
3. quelle est la sagesse de cela ? Certains savants ont dit que c’est par acte d’humilité devant Allah. De plus cela fait partie de la
législation d’Allah, et ceci est suffisant pour tout croyant (hadith de ‘Âicha concernant les menstrues)
4. même si on prie derrière un imam qui laisse les mains pendre et ne les posent pas sur la poitrine (que ce soit avant ou après le roukoû’) on ne
le suit pas dans cela, car cela il n’y a pas de risque de décalage avec l’imam, contrairement à « talsatoul istirâha » où il y aura un décalage si on ne suit pas l’imam
Hadith 218 :
On rapporte de ‘Oubâdah Ibni-Sâmit - رضي اللّه تعالى عنه
– qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – a
dit : « Il n’y a pas de prière pour celui qui ne récite pas « la mère du Coran » (la sourate al fâtiha).
[Hadith agréé].
Dans une version de Ibni Hibbâne et Ad-dâraqoutniy : « Une
prière dans laquelle on ne récite pas al fâtiha n’est pas valide ».
Dans une autre version de Ahmed et Abî Dâwoûd et Attirmidhiy et Ibni Hibbâne : « Peut-être récitez-vous derrière votre imam ? Nous dîmes « Oui ». Il dit : Ne
le faites pas si ce n’est pour al fâtiha, car il n’y a pas de prière pour celui qui ne la récite pas ».
وَعَنْ عُبَادَةَ بْنِ الصَّامِتِ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ
اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « لَا صَلَاةَ لِمَنْ لَمْ يَقْرَأْ بِأُمِّ
الْقُرْآنِ ».مُتَّفَقٌ
عَلَيْهِ
وَفِي رِوَايَةٍ , لِابْنِ حِبَّانَ وَالدَّارَقُطْنِيِّ : « لَا تَجْزِي صَلَاةٌ لَا يُقْرَأُ فِيهَا بِفَاتِحَةِ
الْكِتَابِ ».
وَفِي أُخْرَى , لِأَحْمَدَ وَأَبِي دَاوُدَ , وَالتِّرْمِذِيِّ , وَابْنِ حِبَّانَ : « لَعَلَّكُمْ تَقْرَءُونَ خَلْفَ إِمَامِكُمْ ? "
قُلْنَا : نَعْمْ . قَالَ
: "لَا تَفْعَلُوا إِلَّا بِفَاتِحَةِ الْكِتَابِ , فَإِنَّهُ لَا صَلَاةِ لِمَنْ لَمْ يَقْرَأْ بِهَا ».
1. celui qui ne récite pas al fâtiha (“al hamdou”) sa prière n’est pas valide car la récitation de la fâtiha est un pilier pour l’imam, la ma°moûm,
le mounfarid (prieur isolé), car les ahâdith sont généraux.
Même le ma°moûm il lui est obligatoire de réciter la fâtiha, sinon sa prière est nulle, sauf s’il vient et que l’imam est en inclinaison, il fait le
takbîr d’entrée debout, puis s’incline même s’il n’a pas récité la fâtiha (hadith 333).
Il y a un 2ème cas où le ma°moûm est exempté de la récitation de la fâtiha : s’il rentre avec l’imam alors que celui-ci récite, et
juste après cela l’imam s’incline, de sorte que celui qui vient d’entrer n’a pas eu le temps de réciter la fâtiha : dans ce cas il s’incline avec l’imam, sauf s’il peut terminer rapidement
la récitation et rejoindre l’imam dans l’inclinaison)
2. al fâtiha doit être obligatoirement récitée dans chaque rak’a, et la preuve de ceci est la parole « puis fais cela dans toute ta
prière » dans le hadith 210
3. il n’y a pas de différence, que l’imam récite à voix haute ou à voix basse, car le prophète
عليه الصلاة والسلام, après avoir terminé la prière de soubh, a dit
“ peut-être récitez-vous derrière votre imam ? ”. Ils ont répondu “ Oui ”. Il a répondu “ Ne la faites pas sauf pour la mère du Coran, car il n’y a pas de prière pour celui qui ne la récite pas
”.
4. et ceci montre la valeur de la fâtiha et son importance, et c’est la sourate la plus immense du livre d’Allah. Et c’est une guérison contre la
maladie et la morsure du serpent et la piqure du scorpion, mais elle nécessite deux choses : que celui qui la récite ait foi en son profit, et que celui sur qui on la lit ait foi en son profit, à
ce moment c’est une guérison avec la permission d’Allah.
Au temps du prophète عليه الصلاة والسلام, un groupe en expédition s’est arrêté chez une tribu arabe et
ceci ont refusé de leur donner hospitalité, alors ils se sont mis à l’écart. Puis Allah a envoyé un scorpion au chef de cette tribu et ce scorpion l’a piqué, et la douleur était intense. Les gens
de cette tribu sont venus voir les compagnons et leur ont demandé s’il y avait parmi eux quelqu’un qui pourrait lire sur cette personne piquée. Ils ont répondu “Oui, mais en échange de temps de
brebis ”. Ils ont accepté. Alors un des compagnons a lu uniquement la fâtiha sur cet homme piqué, alors il a guéri sur place. Et ils leur ont donné les ovins.
Mais c’est comme si les compagnons avaient un doute sur le fait d’accepter ces ovins, jusqu’à ce qu’il soit arrivé à Médine, ils ont interrogé le
prophète عليه الصلاة والسلام qui leur dit “ Acceptez-les et donnez-moi en une part ”, et ceci afin d’apaiser leur coeur, puis il a demandé à celui qui a
lu le Coran “Qu‘as-tu lu ? ”. Il répondit “ al fâtiha ”. Le prophète عليه الصلاة والسلام dit alors : « Effectivement c’est une
rouqyâ ».
4. quant à ca que font certains, à chaque fois qu’ils veulent quelque chose ils récitent la fâtiha, et ceci n’existe pas chez nous (en Arabie), mais
se trouve chez nos frères qui viennent dans notre pays, au moment du contrat de mariage la fâtiha, lorsqu’il y a une réconciliation la fâtiha, ..., ceci est une bid’a et c’est interdit. Car si
cela était une bonne chose le prophète عليه الصلاة والسلام et ces compagnons l’aurait faite.
Hadith 219, 220, 221, 222 :
On rapporte d’Anas - رضي اللّه تعالى عنه – que le prophète - صلى الله عليه و سلم
–, Aboû Bakr et ’Omar - رضي اللّه
تعالى عنهما - débutaient la prière par la parole « al hamdoulillêhi
rabbil ‘âlamîn ». [Hadith agréé].
Mouslim a ajouté « Ils ne récitaient pas « bismillêhi-rahmâni-rahîm » ni dans le début de la lecture ni dans sa
fin ».
Et dans une version de Ahmed et Annasâ-î et Ibni Khouzaymah on trouve : « Ils ne récitaient pas
«bismillêhi-rahmâni-rahîm » à voix haute ».
Et dans une autre version de Ibni Khouzaymah on trouve : « Ils la récitaient à voix basse ».
Et c’est le sens de la négation qui se trouve dans la version de Mouslim, contrairement à ceux qui l’on qualifiée
s’imparfaite ».
وَعَنْ أَنَسٍ رضي الله عنه : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم وَأَبَا بَكْرٍ وَعُمَرَ كَانُوا يَفْتَتِحُونَ الصَّلَاةِ بِـ (اَلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ ) ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ
زَادَ مُسْلِمٌ: « لَا يَذْكُرُونَ : ( بِسْمِ
اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ ) فِي أَوَّلِ قِرَاءَةٍ وَلَا فِي آخِرِهَا ».
وَفِي رِوَايَةٍ لِأَحْمَدَ , وَالنَّسَائِيِّ وَابْنِ خُزَيْمَةَ : « لَا يَجْهَرُونَ بِبِسْمِ اللَّهِ
الرَّحْمَنِ الرَّحِيم ِ ».
وَفِي أُخْرَى لِابْنِ خُزَيْمَةَ : « كَانُوا يُسِرُّونَ
».
وَعَلَى هَذَا يُحْمَلُ النَّفْيُ فِي رِوَايَةِ مُسْلِمٍ , خِلَافًا لِمَنْ أَعَلَّهَا.
On rapporte de Nou’aym Ibnil Moudjmir - رضي اللّه تعالى
عنه – qu’il a dit : « J’ai prié derrière Abî Hourayra -
رضي اللّه تعالى عنه – et il récita
« bismillêhi-rahmâni-rahîm ». Puis il récita la mère du Coran (al fâtiha) jusqu’à ce qu’il arrive à la parole « waladdâllîne », il dit « âmîne », et il dit à chaque fois
qu’il se prosternait et qu’il se levait de la position assise « Allâhou akbar ». Puis il dit lorsqu’il fit le salut final : « Par celui qui dédient mon âme dans Sa main,
je suis celui dont la prière ressemble le plus à celle du prophète - صلى الله عليه و سلم –.
[Hadith rapporté par Annasâ-i et Ibnou khouzaymah ».
وَعَنْ نُعَيْمٍ الْمُجمرِ رضي الله عنه قَالَ : « صَلَّيْتُ وَرَاءَ أَبِي هُرَيْرَةَ
فَقَرَأَ : (بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ) . ثُمَّ قَرَأَ بِأُمِّ الْقُرْآنِ , حَتَّى إِذَا بَلَغَ : (وَلَا الضَّالِّينَ) , قَالَ : "آمِينَ" وَيَقُولُ كُلَّمَا سَجَدَ , وَإِذَا قَامَ مِنْ
الْجُلُوسِ : اَللَّهُ أَكْبَرُ . ثُمَّ يَقُولُ إِذَا سَلَّمَ : وَاَلَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ إِنِّي لَأَشْبَهُكُمْ صَلَاةً بِرَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ».رَوَاهُ النَّسَائِيُّ وَابْنُ خُزَيْمَةَ
On rapporte de Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه
– qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – a dit : « Si vous récitez la fâtiha
alors récitez « bismillêhi-rahmâni-rahîm » car c’est un de ses versets.
[Hadith rapporté par Addâraqoutniy qui l’a qualifié de mawqoûf].
وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ
اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِذَا قَرَأْتُمْ الْفَاتِحَة فَاقْرَءُوا : ( بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ ) , فَإِنَّهَا
إِحْدَى آيَاتِهَا ». رَوَاهُ الدَّارَقُطْنِيُّ , وَصَوَّبَ وَقْفَهُ .
On rapporte de Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه
– qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم –, lorsqu’il terminait la lecture de la mère du
Coran (al fâtiha), élevait la voix et disait « âmîne ».
[Hadith rapporté Addâraqoutniy qui l’a qualifié de bon, et Al hâkim qui l’a qualifié d’authentique].
Aboû Dâwoûd et Attirmidhiy ont rapporté un hadith similaire de Wâ-il Ibni Houdjr.
وَعَنْهُ قَالَ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ
صلى الله عليه وسلمإِذَا فَرَغَ
مِنْ قِرَاءَةِ أُمِّ الْقُرْآنِ رَفَعَ صَوْتَهُ وَقَالَ : "آمِينَ ».رَوَاهُ الدَّارَقُطْنِيُّ وَحَسَّنَهُ , وَالْحَاكِمُ وَصَحَّحَهُ .
وَلِأَبِي دَاوُدَ وَالتِّرْمِذِيِّ مِنْ حَدِيثِ وَائِلِ بْنِ حُجْرٍ نَحْوُهُ.
1. on ne récite pas la basmalah (le fait de dire « bismillêh ») à voix haute dans la prière car le prophète عليه الصلاة والسلام, Aboû bakr et ’Omar (ra) ne la récitaient pas à voix haute, comme cela est rapporté dans les deux livres authentiques et autres.
La sounna pour celui qui est imam dans la prière de nuit (maghrib, ’ichâ, soubh) ou dans la prière de qiyâmoullayl (prière surérogatoire de nuit),
c’est de ne pas réciter la basmalah à voix haute, car la basmalah ne fait pas partie de la fâtiha, avec comme preuve le hadith authentique où Allah dit : “J’ai partagé la prière entre moi et mon
serviteur en deux parties, lorsqu’il dit « al hamdoulillêhi rabbil ’âlamîne » Allah dit “ hamidanî ‘abdî ” et ici il n’a pas évoqué la basmalah.
Et ce qui a été rapporté comme ahâdith montrant que la basmalah fait partie de la fâtiha est faible comparé aux autres ahâdith authentiques montrant
qu’elle n’en fait pas partie et qu’on ne la récite pas à voix haute.
Mais si quelqu’un la récite à voix haute, on ne lui fait pas de reproche comme l’on dit certains savants, car ceci fait partie des choses dans
lesquelles l’idjtihèd est permis. Mais le mieux est de réciter la basmalah à voix basse même dans la prière à voix haute.
Et le fait que Aboû Hourayra ait récité la basmalah à voix haute ne veut pas dire que c’est une sounna, mais ce qui apparaît c’est qu’il l’a fait
pour enseigner comme la fois où Abdoullah Ibnou ‘Abbâs a récité la fâtiha à voix haute dans la prière mortuaire en disant qu’il l’a fait pour qu’ils sachent que cela fait partie de la
sounna. En effet nous savons que le prophète عليه الصلاة والسلام, Aboû bakr et ’Omar (ra) ne récitaient pas la basmalah à voix haute
2. al fâtiha s’appelle « oummoul qour-ân » (la mère du Coran) car les différents sens du Coran s’y trouvent : on y trouve le tawhîd
(l’unicité), la croyance au jour dernier, la division des gens en catégories : les biens-guidés, les gens qu’Allah a comblé de Ses bienfaits, les égarés, ceux qui ont encouru Sa
colère
3. lorsque l’on termine la fâtiha on dit “ âmîne ”, et ceci est une sounna, et cela veut dire « Ô Allah accepte ».
Et on le dit à voix haute si on récite la fâtiha à voix haute comme dans la prière du marghrib, du ‘ichâ, du fadjr, la prière nocturne... . Et
ceci est valable pour l’imam comme pour le ma°moûm.
Le hadith qui dit cela est authentique et donc il ne faut pas l’abandonner, ni faire de reproche à celui qui dit âmîne à voix haute, mais il faut
plutôt faire le reproche à celui qui dit “ âmîne ” à voix basse car le hadith est authentique de sorte qu’il sert de preuve
4. est-ce que le ma°moûm dit “ âmîne ” après que l’imam ait dit « waladdâllîne » ou attend-il que l’imam ait dit “ âmîne ” ?
→ Le plus juste c’est qu’il dit “ âmîne ” après que l’imam ait dit « waladdâllîne », d’après ce qui est rapporté sans sahih Mouslim d’Abî
Hourayra, que le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « lorsque l’imam dit « waladdâllîne » dites alors « âmîne ».
Quant à la parole rapportée dans les 2 sahih « Et lorsqu’il fait le ta°mîn faites le ta°mîn », cela veut dire « lorsqu’il arrive à
l’endroit où on dit âmîne » ou cela veut dire « lorsqu’il commence à dire âmîne alors dites âmîne », et cela ne veut pas dire « lorsqu’il termine de dire âmîne ».
En effet, dans le 2ème hadith cette parole peut avoir ces différents sens, mais le 1er hadith montre que le sens ici est « lorsqu’il arrive à
l’endroit où on dit âmîne » ou cela veut dire « lorsqu’il commence à dire âmîne alors dites âmîne »
5. « takbîroul intiqâl » (le takbir de changement de position) fait partie des « wâdjibât » (obligations) d’après l’avis le plus
juste (certains savants disent que c’est une sounna). Et la preuve de cela est le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام le faisait tout le temps, et
il n’est pas rapporté qu’il l’ait abandonné une seule fois, et il a dit « priez comme vous m’avez vu priez ».
Et donc celui qui délaisse volontairement ce takbîr, sa prière est annulée, et celui qui le délaisse par oublie le récupère avec la prosternation de
distraction.