LE LIVRE DE LA PRIERE
- La prière est un des grands piliers de l’Islam. C’est le plus important des piliers après les deux témoignages :
* C’est le pilier dont personne n’est déchargé : le musulman doit obligatoirement l’accomplir quelle que soit la situation, et même si certaines conditions de validités sont absentes (comme le cas de celui qui ne peut se purifier ou nettoyer l’impureté ou se diriger vers la qibla).
La zakât, le pauvre en est déchargé. Le jeûne, celui qui n’en est pas capable en est déchargé. Le hadj n’est obligatoire que pour celui qui en est capable. Pour la prière, on doit la faire quelque soit la situation.
* La prière, Allah l’a rendu obligatoire au Prophète عليه الصلاة والسلام sans intermédiaire alors que le Prophète عليه الصلاة والسلام était au-dessus des cieux la nuit de l’ascension. Et Il l’avait rendu obligatoire 50 prières dans un jour et une nuit, et ceci montre qu’Allah aime que ses serviteurs soit en prière. Mais Allah a allégé envers Ses serviteurs alhamdou lillèh : elle est devenue 5 prières dans l’acte mais 50 dans la balance.
* De plus cette prière est obligatoire tous les jours alors que les autres piliers, à part le tawhîd et le message, ne se font pas tous les jours : le jeûne se fait annuellement, le hadj une fois dans la vie, la zakât annuellement.
* De plus la prière est un dialogue entre soi et Allah.
- La condition de validité la plus importante de la prière c’est le temps ; mais l’auteur a d’abord avancé le chapitre de la purification car c’est la condition qui contient le plus de règles. Puis, il a évoqué les horaires fixés pour les 5 prières par le Prophète عليه الصلاة والسلام.
CHAPITRE 1 : LES HORAIRES
Cela fait partie de la Sagesse d’Allah le fait qu’Il ait fixé des horaires pour les 5 prières obligatoires, car si elles devaient être faites au même moment cela serait difficile pour le serviteur, et lorsqu’il aurait terminé il serait touché par l’insouciance (« alghaflah ») dans le reste de la journée car il resterait un long temps sans avoir de lien avec son Seigneur.
Le respect de l’horaire est la plus importante des conditions de la prière, et donc on doit le respecter même cela doit nous amener à délaisser d’autres conditions ou certains piliers de la prière ou certains actes obligatoires.
Ainsi si quelqu’un n’est pas capable de prier debout dans le temps de la prière mais qu’il est capable de prier debout en dehors du temps de la prière, comme de le cas de quelqu’un qui aurait une douleur qui se manifeste durant le temps du soubh et qui disparaît après le lever du soleil, il doit obligatoirement prier la prière dans son temps.
Et c’est la même chose dans le cas où il est incapable de faire ses ablutions ou de purifier son vêtement d’une impureté.
Hadith 129 :
On rapporte de ‘Abdillêh ibni ‘Amr - رضي اللّه تعالى عنه - que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « L’horaire de la prière du Dhouhr commence à partir du déclin du soleil, jusqu’au moment où l’ombre de l’homme est égale à sa taille jusqu’à l’heure de la prière du ‘Asr ; l’horaire de la prière du ‘Asr va jusqu’à la pâleur du soleil ; l’horaire de la prière du Maghrib va jusqu’à la fin du crépuscule ; l’horaire de la prière du ‘Ishâ va jusqu’au milieu de la nuit ; et l’horaire de la prière du Soubh va de l’aube au lever du soleil.
[Hadîth rapporté par Mouslim].
A propos du ‘Asr, Mouslim rapporte le Hadîth de Bourayda en ces termes : « alors que le soleil était blanc et clair (lumineux) ». Dans le Hadîth d’Abî Moûsâ, il précise en ces termes : « Et le soleil était haut ».
عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ عَمْرو - رَضِيَ الله عَنْهُمَا - أَنَّ نَبِيَّ - صلى الله عليه و سلم - قَالَ : « وَقْتُ الظُّهْرِ إِذَا زَالَتِ الشَّمْسُ, وَكَانَ ظِلُّ الرَّجُلِ كَطُولِهِ مَا لَمْ يَحْضُرِ الْعَصْرُ, وَوَقْتُ الْعَصْرِ مَا لَمْ تَصْفَرَّ الشَّمْسُ, وَوَقْتُ صَلاةِ الْمَغْرِبِ مَا لَمْ يَغِبِ الشَّفَقُ, وَوَقْتُ صَلاةِ الْعِشَاءِ إِلَى نِصْفِ اللَّيْلِ الأَوْسَطِ, وَوَقْتُ صَلاةِ الصُّبْحِ مِنْ طُلُوعِ الْفَجْرِ مَا لَمْ تَطْلُعِ الشَّمْسُ ». [رَوَاهُ مُسْلِمٌ] وَلَهُ مِنْ حَدِيثِ بُرَيْدَةَ فِي الْعَصْرِ : « وَالشَّمْسُ بَيْضَاءُ نَقِيَّةٌ » وَمِنْ حَدِيثِ أَبِي مُوسَى : « وَالشَّمْسُ مُرْتَفِعَةٌ » |
1. Ce hadith englobe les temps des 5 prières obligatoires :
- Le dhohr : * Il commence à partir du déclin du soleil (« azzawâl ») c’est-à-dire vers l’ouest. Son signe c’est avec l’ombre : lorsque le soleil s’élève, chaque chose debout possède une ombre du côté de l’ouest, et plus le soleil s’élève plus cette ombre raccourcit, jusqu’au moment du zénith où elle est fixe. Lorsque l’ombre commence à grandir à nouveau (en étant cette fois du côté de l’est) c’est le signe du déclin du soleil.
Et la fixation avec les heures, c’est de diviser le temps qu’il y a entre le lever du soleil et son coucher en 2.
* Il finit lorsque quand l’ombre de l’homme atteint sa taille : si un homme se met debout au moment du déclin du soleil et qu’il fait une marque sur le sol, lorsque la taille de son ombre à partir de cette marque est égale à la taille de cet homme, c’est la fin du dhohr (donc on ne comptabilise pas l’ombre qu’il y a au moment du zénith).
- Le ‘asr : * Il commence au moment où se termine le dhohr (quand l’ombre de l’homme atteint sa taille), et entre les deux il n’y a pas de temps vide (et il n’y a pas non plus de temps commun aux 2 prières).
* Il se termine quand le soleil devient pâle c'est-à-dire qu’il devient orange alors qu’avant cela il est blanc et on ne peut pas le fixer avec le regard (ce moment où le soleil devient pâle se situe en général ≈ 20 minutes avant le maghrib mais il est différent selon les saisons et selon le lieu, et donc cela peut être plus que cela, et donc le plus prudent est de le déterminer par l’observation).
Pourtant il est rapporté dans un hadith authentique que son temps se termine au moment du coucher du soleil : من أدرك ركعة من العصر قبل أن تغرب الشمس فقد أدرك العصر → « Celui qui a atteint une rak’a de la prière du ‘asr avant que le soleil ne se couche a atteint le ‘asr » (Al Boukhâri).
→ En fait, il est interdit de reporter le temps de la prière entre la pâleur du soleil et son coucher, sauf pour une « daroûra » (nécessité absolue).
Et donc le ‘asr a 2 temps : un temps optionnel qui va jusqu’à la pâleur du soleil, et un temps de daroûrah (nécessité absolue) qui va jusqu’au coucher du soleil
- Le marghrib : * il commence au coucher du soleil (c-a-d la disparition totale du disque solaire)
* il se termine à la disparition du crépuscule qui est une rougeur qui suit le soleil après son coucher. Et la lueur blanche qui reste après la lueur rouge n’est pas prise en compte.
Et donc le temps du maghrib n’est pas court comme le pense beaucoup de gens, mais plutôt il s’étend jusqu’à l’entrée du ‘ichâ.
- Le ‘ichâ : * il commence à la disparition du crépuscule (la lueur rouge), et la lueur blanche qui reste après la lueur rouge n’est pas prise en compte
* il se termine au milieu de la nuit c’est-à-dire qu’on divise le temps entre le marghrib et le fadjr en 2.
Et le plus juste est que cette prière n’a pas 2 temps, contrairement à l’avis de certains savants qui disent qu’il y a un temps optionnel et un temps de daroûrah, mais plutôt le milieu de la nuit est la fin du temps.
Et donc en se basant là-dessus, si une femme est pure des menstrues après le milieu de la nuit, elle n’a pas à rattraper la prière du ‘ichâ car son temps est terminé.
Alors que selon l’avis disant que le temps de daroûrah du ‘ichâ s’étant jusqu’au fadjr, elle devrait rattraper le ‘ichâ (et certains savants ajoutent même le maghrib).
Et l’avis le plus juste est que si la femme est pure des menstrues dans le temps de la seconde prière, elle n’a pas à rattraper la 1ère (Exemple : si la femme est pure des menstrues dans le temps du ‘ichâ, elle le rattrape et ne rattrape pas le maghrib).
- Le fadjr : * il commence à l’aube. Et ici le hadith dit « et l’horaire de la prière du Soubh va de l’aube au lever du soleil » et il ne dit pas « et l’horaire de la prière du Soubh va jusqu’au lever du soleil », car entre l’horaire du ‘ichâ et celui du soubh il y a un temps qui ne fait partie ni du ‘ichâ ni du fadjr ».
Mais il faut faire attention au début de l’aube car il est difficile à voir, donc il ne faut pas être pressé.
* il se termine au lever du soleil.
Allah a fait allusion aux horaires de ces 5 prières dans le Coran : Allah a dit : « Accomplis la Salât au déclin du soleil jusqu’à l’obscurité de la nuit, et [fais] aussi la Lecture à l’aube, car la Lecture à l’aube a des témoins ».
Dans la parole « Accomplis la Salât au déclin du soleil jusqu’à l’obscurité de la nuit » Allah a réuni en un seul temps 4 horaires de prière, celui du dhohr, du ‘asr, du maghrib et du ‘ichâ, et l’obscurité de la nuit correspond au milieu de la nuit.
Et dans la parole « et [fais] aussi la Lecture à l’aube » il y a l’horaire du fadjr.
Allah a séparé son horaire des précédentes prières car entre le milieu de la nuit et l’aube ce n’est pas un temps qui correspond à un horaire de ces prières.
2. La fixation des temps des prières comporte deux intérêts :
- si on prie avant le temps, la prière n’est pas valable, c-a-d qu’elle n’est pas valable en temps que prière obligatoire : si on savait que le temps n’était pas encore entré alors elle complètement invalide car cela revient à se moquer, et si on ne savait pas alors elle est comptabilisée comme une prière surérogatoire et il faut la refaire car elle n’est pas valable en tant que prière obligatoire
- si on prie après le temps : si cela est dû à une excuse valable comme le sommeil ou l’oublie alors il n’y a pas de mal, et si c’est sans excuse valable alors la majorité des savants disent que la prière est valable mais on est dans le péché, et l’avis le plus juste est qu’elle n’est pas valable mais plutôt elle est rejetée et on est dans le péché d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام
من عمل عملا ليس عليه أمرنا فهو رد → « Celui qui pratique une oeuvre (action), [non conforme] à notre Affaire, alors cela est rejeté. » (Rapporté par Mouslim).
Hadith 130 :
On rapporte de Abî Barzah Al-Aslamiy - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : le Prophète - صلى الله عليه و سلم - priait le ‘Asr, puis l’un de nous retournait dans sa demeure à l’extrémité de Médine alors que le soleil était lumineux (blanc et clair). Et il aimait retarder la prière du ‘Ishâ. Et il détestait le sommeil avant cette prière et les discussions après elle. Et il quittait la prière de l’aube lorsque l’homme reconnaissait son voisin à coté. Et il y récitait entre soixante et cent versets ».
[Hadîth agrée / Mouttafaqoun ‘alayhi].
Ils ont également rapporté le Hadîth de Djâbir : « Parfois le Prophète - صلى الله عليه و سلم - avançait ou retardait la prière du ‘Ishâ : s’il voyait ses compagnons regroupés il l’avançait, et s’ils étaient en retard, il la retardait. Et le Prophète - صلى الله عليه و سلم - faisait la prière du Soubh au clair-obscur ». Et Mouslim rapporta le Hadîth d’Abî Mûsâ : « Et il fit la prière du Fadjr au début de l’aube alors que les gens ne se reconnaissaient même pas ».
وَعَنْ أَبِي بَرْزَةَ الْأَسْلَمِيِّ - رضي الله تعالى عنه - قَالَ: كَانَ رَسُولُ الله - صلى الله عليه و سلم - يُصَلِّيَ الْعَصْرَ, ثُمَّ يَرْجِعُ أَحَدُنَا إِلَى رَحْلِهِ فِي أَقْصَى الْمَدِينَةِ وَالشَّمْسُ حَيَّةٌ, وَكَانَ يَسْتَحِبُّ أَنْ يُؤَخِّرَ مِنْ الْعِشَاءِ, وَكَانَ يَكْرَهُ النَّوْمَ قَبْلَهَا وَالْحَدِيثَ بَعْدَهَا, وَكَانَ يَنْفَتِلُ مِنْ صَلاةِ الْغَدَاةِ حِينَ يَعْرِفُ الرَّجُلُ جَلِيسَهُ, وَكَانَ يَقْرَأُ بِالسِّتِّينَ إِلَى الْمِائَةِ [مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ]. وَعِنْدَهُمَا مِنْ حَدِيثِ جَابِرٍ: وَالْعِشَاءَ أَحْيَانًا وَأَحْيَانًا: إِذَا رَآهُمْ اِجْتَمَعُوا عَجَّلَ, وَإِذَا رَآهُمْ أَبْطَئُوا أَخَّرَ, وَالصُّبْحَ: كَانَ النَّبِيَّ يُصَلِّيهَا بِغَلَسٍ. وَلِمُسْلِمٍ مِنْ حَدِيثِ أَبِي مُوسَى: فَأَقَامَ الْفَجْرَ حِينَ انْشَقَّ الْفَجْرُ, وَالنَّاسُ لَا يَكَادُ يَعْرِفُ بَعْضُهُمْ بَعْضًا. |
1. Les temps qu’Allah a fixé pour les prières, il est permis d’y prier dans leur début ou leur milieu ou leur fin. Et ceci une facilité de la part d’Allah et une largesse envers ses serviteurs. Ainsi le temps des prières est étendu contrairement au jeûne de ramadâne qui doit obligatoirement se faire entre l’aube et le coucher du soleil et il se fait depuis la nouvelle lune de ramadâne jusqu’à la nouvelle lune de chawwâl.
2. Ce hadith montre que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait la prière du ‘asr au début de son temps, donc le mieux est de la prier au début de son temps.
3. Mais de façon générale, le mieux est de faire la prière au début de son temps, à part pour le ‘ichâ et pour le dhohr sauf si la chaleur est intense, comme nous allons le voir.
Et parfois il est obligatoire de faire la prière au début de son temps, et ceci s’applique à toutes les prières.
Exemple : Une femme a l’habitude d’avoir ses menstrues durant le temps du dhohr.
Il est obligatoire pour elle de prier au début du temps, avant l’arrivée de l’empêchement.
Exemple : Un homme commence son travail durant le temps d’une prière et ne pourra l’interrompre qu’après la sortie du temps de cette prière.
Il est obligatoire pour lui de prier au début du temps de la prière avant son travail.
Et parfois il est obligatoire de prier la prière durant la fin de son temps (sans dépasser le temps limite), ceci dans le cas où un acte obligatoire de la prière ne peut être effectué qu’à la fin du temps de la prière.
Exemple : Quelqu’un doute concernant la direction de la qibla, mais il sait qu’à la fin du temps de la prière va venir quelqu’un qui va lui donner la bonne direction de la qibla, alors il est obligatoire pour lui d’attendre cette personne.
De même si on sait qu’on va rater la prière en groupe si on prie au début du temps, mais qu’on va prier en groupe si on va prier dans la fin du temps, alors il est obligatoire d’attendre pour prier avec le groupe.
Mais nous avons vu au chapitre du tayammoum que si l’heure de la prière entre et qu’on n’a pas d’eau mais qu’on sait qu’on trouvera de l’eau avant la fin du temps, on peut quand même prier avec le tayammoum au début du temps d’après l’avis le plus juste.
Donc quelle est la différence avec l’exemple de celui qui ne connaît pas la qibla ?
→ La différence c’est que pour l’eau il a un remplaçant (badal) dans la législation qui est le tayammoum, donc il a le même statut que l’eau.
4. Le prophète عليه الصلاة والسلام aimait retarder la prière du ‘ichâ. Donc plus on la retarde mieux c’est sauf si c’est difficile pour les « ma°moûmîne » (prieurs derrière l’imam) : donc le prophète
عليه الصلاة والسلام la faisait tôt s’il voyait ses compagnons regroupés et s’ils étaient en retard, il la retardait.
Et une fois, le prophète عليه الصلاة والسلام a retardé la prière du ‘icha jusqu’à ce qu’une bonne partie de la nuit se soit écoulée, et les femmes et les enfants s’étaient endormis. Puis il sortit, pria et dit : « C’est en vérité son horaire (c-a-d son meilleur horaire) si ce n’était la crainte de causer de la difficulté à ma communauté qui m’en empêchait ».
Donc si on se trouve en groupe en voyage et qu’on ne va pas dormir tôt, le mieux est qu’on retarde la prière du ‘ichâ vers la fin de son temps (avant le milieu de la nuit). De même pour les femmes qui prient dans leur demeure. (De même pour celui qui ne prie pas en groupe à cause d’une excuse valable).
5. Le prophète عليه الصلاة والسلام détestait le sommeil avant le ‘ichâ (c-a-d entre le maghrib et le ‘ichâ) car il comporte une de ces deux conséquences : soit la personne dormira profondément et elle ne se lèvera pas, soit elle dormira légèrement et elle se lèvera mais avec paresse et ne sera pas attentive à ce qu’elle dit dans sa prière.
Les savants disent qu’il est déconseiller de dormir avant la prière du ‘ichâ. Mais si on est très fatigué et qu’on a besoin de dormir une demi-heure ou une heure et qu’on sait qu’avec cela on va reprendre des forces pour pouvoir prier correctement alors ce sommeil devient louable.
6. Il détestait également les discussions après le ‘ichâ car il se peut que la discussion dure longtemps, alors on dort tard, et on ne peut pas se lever pour le tahadjoud (prière de fin de nuit) et peut-être même pour la prière du fadjr à son heure, ou au minimum avec paresse.
Donc il est déconseillé de discuter après le ‘ichâ si cette discussion est faite de paroles permises. Et si elle est faite de paroles interdites, alors c’est interdit.
De plus les médecins sont unanimes sur le fait que le sommeil en début de nuit est largement meilleur que le sommeil en fin de nuit ou en journée. Et ceci est le contraire de la situation des gens d’aujourd’hui. Si les gens prenaient l’exemple de leur prophète عليه الصلاة والسلام et dormait tout de suite après le ‘ichâ, ce serait un grand bien … .
Sont exceptés ici : la courte discussion après le ‘ichâ avec l’épouse, les enfants, la venue d’invités, en cas de besoin ; de même rester éveillé pour étudier la science, l’apprentissage du Coran ou le hadith comme le faisait Abou Houreïra (ra) et c’est pour cela que le prophète عليه الصلاة والسلام lui a recommandé de prier le witr avant de dormir.
7. Le prophète عليه الصلاة والسلام quittait la prière de l’aube lorsque l’homme reconnaissait son voisin à coté, donc il la priait au début de son temps. En effet l’homme reconnaissait son voisin à côté et non celui qui était éloigné, alors que le prophète عليه الصلاة والسلام allongeait la récitation dans la prière du fadjr, et qu’il n’y avait pas de lumière à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام.
Donc le mieux est de faire la prière de soubh au début de son temps comme le montre le hadith de Aboû Barzah, le hadith de Djabir et le hadith de Aboû Moûssâ (ra).
8. Le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait le ‘ichâ tôt s’il voyait ses compagnons regroupés et s’ils étaient en retard il la retardait, montre que si ce qui convient le plus aux gens est de retarder la prière du dhohr par exemple, alors le mieux est de la retarder, même si normalement le mieux est de l’avancer, car il est parfois difficile de la faire au début du temps pour ceux qui travaillent.
9. Il est interdit de prier si on doute de l’entrée de l’heure de la prière.
Mais si on pense que l’heure est entrée sans en être sûr (ghalabatou-dhann) alors il est permis de prier.
Et si on se rend compte ensuite qu’on a prié avant l’heure alors il faudra obligatoirement refaire cette prière et on n’aura pas de péché.
La preuve de ceci est le fait que les compagnons on rompu le jeûne en pensant que le soleil s’était couché, puis lorsque les nuages se sont dispersés il est apparu que le soleil ne s’était pas encore couché. Et donc ils ont rompu le jeûne sans être sûr du coucher du soleil mais en se basant sur « ghlabatou-dhann ».
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