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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 19:54

LE LIVRE DE LA PRIERE

 

- La prière est un des grands piliers de l’Islam. C’est le plus important des piliers après les deux témoignages :

* C’est le pilier dont personne n’est déchargé : le musulman doit obligatoirement l’accomplir quelle que soit la situation, et même si certaines conditions de validités sont absentes (comme le cas de celui qui ne peut se purifier ou nettoyer l’impureté ou se diriger vers la qibla).

La zakât, le pauvre en est déchargé. Le jeûne, celui qui n’en est pas capable en est déchargé. Le hadj n’est obligatoire que pour celui qui en est capable. Pour la prière, on doit la faire quelque soit la situation.

 

* La prière, Allah l’a rendu obligatoire au Prophète عليه الصلاة والسلام sans intermédiaire alors que le Prophète عليه الصلاة والسلام était au-dessus des cieux la nuit de l’ascension. Et Il l’avait rendu obligatoire 50 prières dans un jour et une nuit, et ceci montre qu’Allah aime que ses serviteurs soit en prière. Mais Allah a allégé envers Ses serviteurs alhamdou lillèh : elle est devenue 5 prières dans l’acte mais 50 dans la balance.

 

* De plus cette prière est obligatoire tous les jours alors que les autres piliers, à part le tawhîd et le message, ne se font pas tous les jours : le jeûne se fait annuellement, le hadj une fois dans la vie, la zakât annuellement.

 

* De plus la prière est un dialogue entre soi et Allah.

 

- La condition de validité la plus importante de la prière c’est le temps ; mais l’auteur a d’abord avancé le chapitre de la purification car c’est la condition qui contient le plus de règles. Puis, il a évoqué les horaires fixés pour les 5 prières par le Prophète عليه الصلاة والسلام.

 

 

 

CHAPITRE 1 : LES HORAIRES

 

Cela fait partie de la Sagesse d’Allah le fait qu’Il ait fixé des horaires pour les 5 prières obligatoires, car si elles devaient être faites au même moment cela serait difficile pour le serviteur, et lorsqu’il aurait terminé il serait touché par l’insouciance (« alghaflah ») dans le reste de la journée car il resterait un long temps sans avoir de lien avec son Seigneur.

 

Le respect de l’horaire est la plus importante des conditions de la prière, et donc on doit le respecter même cela doit nous amener à délaisser d’autres conditions ou certains piliers de la prière ou certains actes obligatoires.

Ainsi si quelqu’un n’est pas capable de prier debout dans le temps de la prière mais qu’il est capable de prier debout en dehors du temps de la prière, comme de le cas de quelqu’un qui aurait une douleur qui se manifeste durant le temps du soubh et qui disparaît après le lever du soleil, il doit obligatoirement prier la prière dans son temps.

Et c’est la même chose dans le cas où il est incapable de faire ses ablutions ou de purifier son vêtement d’une impureté.

 

Hadith 129 :

 

On rapporte de ‘Abdillêh ibni ‘Amr - رضي اللّه تعالى عنه - que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « L’horaire de la prière du Dhouhr commence à partir du déclin du soleil, jusqu’au moment où l’ombre de l’homme est égale à sa taille jusqu’à l’heure de la prière du ‘Asr ; l’horaire de la prière du ‘Asr va jusqu’à la pâleur du soleil ; l’horaire de la prière du Maghrib va jusqu’à la fin du crépuscule ; l’horaire de la prière du ‘Ishâ va jusqu’au milieu de la nuit ; et l’horaire de la prière du Soubh va de l’aube au lever du soleil.
[Hadîth rapporté par Mouslim].

A propos du ‘Asr, Mouslim rapporte le Hadîth de Bourayda en ces termes : « alors que le soleil était  blanc et clair (lumineux) ». Dans le Hadîth d’Abî Moûsâ, il précise en ces termes : « Et le soleil était  haut ».

عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ عَمْرو - رَضِيَ الله عَنْهُمَا - أَنَّ نَبِيَّ - صلى الله عليه و سلم - قَالَ : « وَقْتُ الظُّهْرِ إِذَا زَالَتِ الشَّمْسُ,  وَكَانَ ظِلُّ الرَّجُلِ كَطُولِهِ  مَا لَمْ يَحْضُرِ الْعَصْرُ,  وَوَقْتُ الْعَصْرِ مَا لَمْ تَصْفَرَّ الشَّمْسُ,  وَوَقْتُ صَلاةِ الْمَغْرِبِ مَا لَمْ يَغِبِ الشَّفَقُ,  وَوَقْتُ صَلاةِ الْعِشَاءِ إِلَى نِصْفِ اللَّيْلِ الأَوْسَطِ,  وَوَقْتُ صَلاةِ الصُّبْحِ مِنْ طُلُوعِ الْفَجْرِ مَا لَمْ تَطْلُعِ الشَّمْسُ ». [رَوَاهُ مُسْلِمٌ]

وَلَهُ مِنْ حَدِيثِ بُرَيْدَةَ فِي الْعَصْرِ : « وَالشَّمْسُ بَيْضَاءُ نَقِيَّةٌ »

وَمِنْ حَدِيثِ أَبِي مُوسَى : « وَالشَّمْسُ مُرْتَفِعَةٌ »

 

 

1. Ce hadith englobe les temps des 5 prières obligatoires :

 

- Le dhohr :      * Il commence à partir du déclin du soleil (« azzawâl ») c’est-à-dire vers l’ouest. Son signe c’est avec l’ombre : lorsque le soleil s’élève, chaque chose debout possède une ombre du côté de l’ouest, et plus le soleil s’élève plus cette ombre raccourcit, jusqu’au moment du zénith où elle est fixe. Lorsque l’ombre commence à grandir à nouveau (en étant cette fois du côté de l’est) c’est le signe du déclin du soleil.

Et la fixation avec les heures, c’est de diviser le temps qu’il y a entre le lever du soleil et son coucher en 2.

 

* Il finit lorsque quand l’ombre de l’homme atteint sa taille : si un homme se met debout au moment du déclin du soleil et qu’il fait une marque sur le sol, lorsque la taille de son ombre à partir de cette marque est égale à la taille de cet homme, c’est la fin du dhohr (donc on ne comptabilise pas l’ombre qu’il y a au moment du zénith).

 

- Le ‘asr :         * Il commence au moment où se termine le dhohr (quand l’ombre de l’homme atteint sa taille), et entre les deux il n’y a pas de temps vide (et il n’y a pas non plus de temps commun aux 2 prières).

 

* Il se termine quand le soleil devient pâle c'est-à-dire qu’il devient orange alors qu’avant cela il est blanc et on ne peut pas le fixer avec le regard  (ce moment où le soleil devient pâle se situe en général ≈ 20 minutes avant le maghrib mais il est différent selon les saisons et selon le lieu, et donc cela peut être plus que cela, et donc le plus prudent est de le déterminer par l’observation).

 

Pourtant il est rapporté dans un hadith authentique que son temps se termine au moment du coucher du soleil :   من أدرك ركعة من العصر قبل أن تغرب الشمس فقد أدرك العصر → « Celui qui a atteint une rak’a de la prière du ‘asr avant que le soleil ne se couche a atteint le ‘asr » (Al Boukhâri).

 

→ En fait, il est interdit de reporter le temps de la prière entre la pâleur du soleil et son coucher, sauf pour une « daroûra » (nécessité absolue).

 

Et donc le ‘asr a 2 temps : un temps optionnel qui va jusqu’à la pâleur du soleil, et un temps de daroûrah (nécessité absolue) qui va jusqu’au coucher du soleil

 

- Le marghrib : * il commence au coucher du soleil (c-a-d la disparition totale du disque solaire)

 

* il se termine à la disparition du crépuscule qui est une rougeur qui suit le soleil après son coucher. Et la lueur blanche qui reste après la lueur rouge n’est pas prise en compte.

 

Et donc le temps du maghrib n’est pas court comme le pense beaucoup de gens, mais plutôt il s’étend jusqu’à l’entrée du ‘ichâ.

 

- Le ‘ichâ :       * il commence à la disparition du crépuscule (la lueur rouge), et la lueur blanche qui reste après la lueur rouge n’est pas prise en compte

 

* il se termine au milieu de la nuit c’est-à-dire qu’on divise le temps entre le marghrib et le fadjr en 2.

 

Et le plus juste est que cette prière n’a pas 2 temps, contrairement à l’avis de certains savants qui disent qu’il y a un temps optionnel et un temps de daroûrah, mais plutôt le milieu de la nuit est la fin du temps.

 

Et donc en se basant là-dessus, si une femme est pure des menstrues après le milieu de la nuit, elle n’a pas à rattraper la prière du ‘ichâ car son temps est terminé.

Alors que selon l’avis disant que le temps de daroûrah du ‘ichâ s’étant jusqu’au fadjr, elle devrait rattraper le ‘ichâ (et certains savants ajoutent même le maghrib).

 

Et l’avis le plus juste est que si la femme est pure des menstrues dans le temps de la seconde prière, elle n’a pas à rattraper la 1ère (Exemple : si la femme est pure des menstrues dans le temps du ‘ichâ, elle le rattrape et ne rattrape pas le maghrib).

 

- Le fadjr :        * il commence à l’aube. Et ici le hadith dit « et l’horaire de la prière du Soubh va de l’aube au lever du soleil » et il ne dit pas « et l’horaire de la prière du Soubh va jusqu’au lever du soleil », car entre l’horaire du ‘ichâ et celui du soubh il y a un temps qui ne fait partie ni du ‘ichâ ni du fadjr ».

 

 Mais il faut faire attention au début de l’aube car il est difficile à voir, donc il ne faut pas être pressé.

* il se termine au lever du soleil.

Allah a fait allusion aux horaires de ces 5 prières dans le Coran : Allah a dit : « Accomplis la Salât au déclin du soleil jusqu’à l’obscurité de la nuit, et [fais] aussi la Lecture à l’aube, car la Lecture à l’aube a des témoins ».

Dans la parole « Accomplis la Salât au déclin du soleil jusqu’à l’obscurité de la nuit » Allah a réuni en un seul temps 4 horaires de prière, celui du dhohr, du ‘asr, du maghrib et du ‘ichâ, et l’obscurité de la nuit correspond au milieu de la nuit.

Et dans la parole « et [fais] aussi la Lecture à l’aube » il y a l’horaire du fadjr.

Allah a séparé son horaire des précédentes prières car entre le milieu de la nuit et l’aube ce n’est pas un temps qui correspond à un horaire de ces prières.

 

2. La fixation des temps des prières comporte deux intérêts :

            - si on prie avant le temps, la prière n’est pas valable, c-a-d qu’elle n’est pas valable en temps que prière obligatoire : si on savait que le temps n’était pas encore entré alors elle complètement invalide car cela revient à se moquer, et si on ne savait pas alors elle est comptabilisée comme une prière surérogatoire et il faut la refaire car elle n’est pas valable en tant que prière obligatoire

 

            - si on prie après le temps : si cela est dû à une excuse valable comme le sommeil ou l’oublie alors il n’y a pas de mal, et si c’est sans excuse valable alors la majorité des savants disent que la prière est valable mais on est dans le péché, et l’avis le plus juste est qu’elle n’est pas valable mais plutôt elle est rejetée et on est dans le péché d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام

من عمل عملا ليس عليه أمرنا فهو رد → « Celui qui pratique une oeuvre (action), [non conforme] à notre Affaire, alors cela est rejeté. » (Rapporté par Mouslim).

 

Hadith 130 :

On rapporte de Abî Barzah Al-Aslamiy - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : le Prophète - صلى الله عليه و سلم - priait le ‘Asr, puis l’un de nous retournait dans sa demeure à l’extrémité de Médine alors que le soleil était lumineux (blanc et clair). Et il aimait retarder la prière du ‘Ishâ. Et il détestait le sommeil avant cette prière et les discussions après elle. Et il quittait la prière de l’aube lorsque l’homme reconnaissait son voisin à coté. Et il y récitait entre soixante et cent versets ».
[Hadîth agrée / Mouttafaqoun ‘alayhi].

Ils ont également rapporté le Hadîth de Djâbir : « Parfois le Prophète - صلى الله عليه و سلم - avançait ou retardait la prière du ‘Ishâ : s’il voyait ses compagnons regroupés il l’avançait, et s’ils étaient en retard, il la retardait. Et le Prophète - صلى الله عليه و سلم - faisait la prière du Soubh au clair-obscur ».   Et Mouslim rapporta le Hadîth d’Abî Mûsâ : « Et il fit la prière du Fadjr au début de l’aube alors que les gens ne se reconnaissaient même pas ».

 وَعَنْ أَبِي بَرْزَةَ الْأَسْلَمِيِّ  - رضي الله تعالى عنه - قَالَ: كَانَ رَسُولُ الله - صلى الله عليه و سلم -  يُصَلِّيَ الْعَصْرَ, ثُمَّ يَرْجِعُ أَحَدُنَا إِلَى رَحْلِهِ  فِي أَقْصَى الْمَدِينَةِ  وَالشَّمْسُ حَيَّةٌ,  وَكَانَ يَسْتَحِبُّ أَنْ يُؤَخِّرَ مِنْ الْعِشَاءِ,  وَكَانَ يَكْرَهُ النَّوْمَ قَبْلَهَا  وَالْحَدِيثَ بَعْدَهَا,  وَكَانَ يَنْفَتِلُ مِنْ صَلاةِ الْغَدَاةِ حِينَ يَعْرِفُ الرَّجُلُ جَلِيسَهُ,  وَكَانَ يَقْرَأُ بِالسِّتِّينَ إِلَى الْمِائَةِ [مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ].

وَعِنْدَهُمَا مِنْ حَدِيثِ جَابِرٍ: وَالْعِشَاءَ أَحْيَانًا وَأَحْيَانًا: إِذَا رَآهُمْ اِجْتَمَعُوا عَجَّلَ, وَإِذَا رَآهُمْ أَبْطَئُوا أَخَّرَ,  وَالصُّبْحَ: كَانَ النَّبِيَّ يُصَلِّيهَا بِغَلَسٍ.

وَلِمُسْلِمٍ مِنْ حَدِيثِ أَبِي مُوسَى: فَأَقَامَ الْفَجْرَ حِينَ انْشَقَّ الْفَجْرُ, وَالنَّاسُ لَا يَكَادُ يَعْرِفُ بَعْضُهُمْ بَعْضًا.

 

1. Les temps qu’Allah a fixé pour les prières, il est permis d’y prier dans leur début ou leur milieu ou leur fin. Et ceci une facilité de la part d’Allah et une largesse envers ses serviteurs. Ainsi le temps des prières est étendu contrairement au jeûne de ramadâne qui doit obligatoirement se faire entre l’aube et le coucher du soleil et il se fait depuis la nouvelle lune de ramadâne jusqu’à la nouvelle lune de chawwâl.

 

2. Ce hadith montre que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait la prière du ‘asr au début de son temps, donc le mieux est de la prier au début de son temps.

 

3. Mais de façon générale, le mieux est de faire la prière au début de son temps, à part pour le ‘ichâ et pour le dhohr sauf si la chaleur est intense, comme nous allons le voir.

 

Et parfois il est obligatoire de faire la prière au début de son temps, et ceci s’applique à toutes les prières.

Exemple : Une femme a l’habitude d’avoir ses menstrues durant le temps du dhohr.

Il est obligatoire pour elle de prier au début du temps, avant l’arrivée de l’empêchement.

 

Exemple : Un homme commence son travail durant le temps d’une prière et ne pourra l’interrompre qu’après la sortie du temps de cette prière.

Il est obligatoire pour lui de prier au début du temps de la prière avant son travail.

 

Et parfois il est obligatoire de prier la prière durant la fin de son temps (sans dépasser le temps limite), ceci dans le cas où un acte obligatoire de la prière ne peut être effectué qu’à la fin du temps de la prière.

Exemple : Quelqu’un doute concernant la direction de la qibla, mais il sait qu’à la fin du temps de la prière va venir quelqu’un qui va lui donner la bonne direction de la qibla, alors il est obligatoire pour lui d’attendre cette personne.

 

De même si on sait qu’on va rater la prière en groupe si on prie au début du temps, mais qu’on va prier en groupe si on va prier dans la fin du temps, alors il est obligatoire d’attendre pour prier avec le groupe.

 

Mais nous avons vu au chapitre du tayammoum que si l’heure de la prière entre et qu’on n’a pas d’eau mais qu’on sait qu’on trouvera de l’eau avant la fin du temps, on peut quand même prier avec le tayammoum au début du temps d’après l’avis le plus juste.

Donc quelle est la différence avec l’exemple de celui qui ne connaît pas la qibla ?

→ La différence c’est que pour l’eau il a un remplaçant (badal) dans la législation qui est le tayammoum, donc il a le même statut que l’eau.

 

4. Le prophète عليه الصلاة والسلام aimait retarder la prière du ‘ichâ. Donc plus on la retarde mieux c’est sauf si c’est difficile pour les « ma°moûmîne » (prieurs derrière l’imam) : donc le prophète

 عليه الصلاة والسلام la faisait tôt s’il voyait ses compagnons regroupés et s’ils étaient en retard, il la retardait.

Et une fois, le prophète عليه الصلاة والسلام a retardé la prière du ‘icha jusqu’à ce qu’une bonne partie de la nuit se soit écoulée, et les femmes et les enfants s’étaient endormis. Puis il sortit, pria et dit : « C’est en vérité son horaire (c-a-d son meilleur horaire) si ce n’était la crainte de causer de la difficulté à ma communauté qui m’en empêchait ».

 

Donc si on se trouve en groupe en voyage et qu’on ne va pas dormir tôt, le mieux est qu’on retarde la prière du ‘ichâ vers la fin de son temps (avant le milieu de la nuit). De même pour les femmes qui prient dans leur demeure. (De même pour celui qui ne prie pas en groupe à cause d’une excuse valable).

 

5. Le prophète عليه الصلاة والسلام détestait le sommeil avant le ‘ichâ (c-a-d entre le maghrib et le ‘ichâ) car il comporte une de ces deux conséquences : soit la personne dormira profondément et elle ne se lèvera pas, soit elle dormira légèrement et elle se lèvera mais avec paresse et ne sera pas attentive à ce qu’elle dit dans sa prière.

 

Les savants disent qu’il est déconseiller de dormir avant la prière du ‘ichâ. Mais si on est très fatigué et qu’on a besoin de dormir une demi-heure ou une heure et qu’on sait qu’avec cela on va reprendre des forces pour pouvoir prier correctement alors ce sommeil devient louable.

 

6. Il détestait également les discussions après le ‘ichâ car il se peut que la discussion dure longtemps, alors on dort tard, et on ne peut pas se lever pour le tahadjoud (prière de fin de nuit) et peut-être même pour la prière du fadjr à son heure, ou au minimum avec paresse.

Donc il est déconseillé de discuter après le ‘ichâ si cette discussion est faite de paroles permises. Et si elle est faite de paroles interdites, alors c’est interdit.

 

De plus les médecins sont unanimes sur le fait que le sommeil en début de nuit est largement meilleur que le sommeil en fin de nuit ou en journée. Et ceci est le contraire de la situation des gens d’aujourd’hui. Si les gens prenaient l’exemple de leur prophète عليه الصلاة والسلام et dormait tout de suite après le ‘ichâ, ce serait un grand bien … .

 

Sont exceptés ici : la courte discussion après le ‘ichâ avec l’épouse, les enfants, la venue d’invités, en cas de besoin ; de même rester éveillé pour étudier la science, l’apprentissage du Coran ou le hadith comme le faisait Abou Houreïra (ra) et c’est pour cela que le prophète عليه الصلاة والسلام lui a recommandé de prier le witr avant de dormir.

 

7. Le prophète عليه الصلاة والسلام quittait la prière de l’aube lorsque l’homme reconnaissait son voisin à coté, donc il la priait au début de son temps. En effet l’homme reconnaissait son voisin à côté et non celui qui était éloigné, alors que le prophète عليه الصلاة والسلام allongeait la récitation dans la prière du fadjr, et qu’il n’y avait pas de lumière à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام.

Donc le mieux est de faire la prière de soubh au début de son temps comme le montre le hadith de Aboû Barzah, le hadith de Djabir et le hadith de Aboû Moûssâ (ra).

 

8. Le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait le ‘ichâ tôt s’il voyait ses compagnons regroupés et s’ils étaient en retard il la retardait, montre que si ce qui convient le plus aux gens est de retarder la prière du dhohr par exemple, alors le mieux est de la retarder, même si normalement le mieux est de l’avancer, car il est parfois difficile de la faire au début du temps pour ceux qui travaillent.

 

9. Il est interdit de prier si on doute de l’entrée de l’heure de la prière.

Mais si on pense que l’heure est entrée sans en être sûr (ghalabatou-dhann) alors il est permis de prier.

Et si on se rend compte ensuite qu’on a prié avant l’heure alors il faudra obligatoirement refaire cette prière et on n’aura pas de péché.

La preuve de ceci est le fait que les compagnons on rompu le jeûne en pensant que le soleil s’était couché, puis lorsque les nuages se sont dispersés il est apparu que le soleil ne s’était pas encore couché. Et donc ils ont rompu le jeûne sans être sûr du coucher du soleil mais en se basant sur « ghlabatou-dhann ».

 

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 19:53

Hadith 131 :

On rapporte de Râfi’ ibn Khadîdj - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : « Nous faisions la prière du Maghrib avec le prophète - صلى الله عليه و سلم - et nous quittions la prière pouvant voir les cibles de nos flèches.
[Hadîth agrée / Mouttafaqoun ‘alayhi].

وَعَنْ رَافِعِ بْنِ خَدِيجٍ - رضي الله تعالى عنه - قَالَ: كُنَّا نُصَلِّي الْمَغْرِبَ مَعَ النَّبِيِّ - صلى الله عليه و سلم - فَيَنْصَرِفُ أَحَدُنَا وَإِنَّهُ لَيُبْصِرُ مَوَاقِعَ نَبْلِهِ. [مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ] 

 

Ce hadith montre également que le prophète عليه الصلاة والسلام priait la prière du maghrib au début de son temps car la il restait de la lumière permettant de voir la cible d’une flèche, alors qu’à cette époque il n’y avait pas d’électricité.

 

Mais il est permis quand même de la retarder, tant qu’on l’a accompli avant l’entrée du temps du ‘ichâ.

 

Hadith 132 :

On rapporte de ‘Âisha - رضي اللّه تعالى عنها – qu’elle a dit : « Une nuit, le Prophète - صلى الله عليه و سلم -  a retardé la prière du ‘Ishâ jusqu’à ce qu’une bonne partie de la nuit se soit écoulée, alors il sortit, pria et dit : « C’est en vérité son horaire si ce n’était la crainte de causer de la difficulté à ma communauté qui m’en n’empêchait ».
[Hadîth rapporté par Mouslim].

وَعَنْ عَائِشَةَ - رَضِيَ الله عَنْهَا - قَالَتْ: أَعْتَمَ النَّبِيُّ الله - صلى الله عليه و سلم - ذَاتَ لَيْلَةٍ بِالْعِشَاءِ, حَتَّى ذَهَبَ عَامَّةُ اللَّيْلِ,  ثُمَّ خَرَجَ, فَصَلَّى, وَقَالَ: « إِنَّهُ لَوَقْتُهَا لَوْلَا أَنْ أَشُقَّ عَلَى أُمَّتِي ». [رَوَاهُ مُسْلِمٌ]

 

1. Nous avons traité le point concernant le fait de retarder la prière du ‘ichâ dans le hadith 130.

 

2. Il est permis à l’imam à l’imam de retarder la prière par rapport à son moment habituel (tant qu’elle est faite dans son temps).

 

3. Il y a la preuve du respect des compagnons envers le prophète عليه الصلاة والسلام, car personne ne s’est avancé pour prier pour les gens, alors que le prophète a tardé au point qu’un bonne partie de la nuit était passée.

 

Hadith 133 :

On rapporte d’Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Lorsqu’il qu’il fait très chaud (c’est-à-dire en période d’été), retardez la prière jusqu’à ce que la chaleur s’atténue. Car la forte chaleur vient de la chaleur et du bouillonnement de la Géhenne ».
[Hadîth agrée / Mouttafaqoun ‘alayhi].

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ - رَضِيَ الله عَنْهُ - قَالَ: قَالَ رَسُولُ الله - صلى الله عليه و سلم - « إِذَا اشْتَدَّ الْحَرُّ فَأَبْرِدُوا بِالصَّلاةِ, فَإِنَّ شِدَّةَ الْحَرِّ مِنْ فَيْحِ جَهَنَّمَ ». [مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ]

 

1. Malgré que la forte chaleur a des causes naturelles, elle a pour cause la forte chaleur et le bouillonnement de l’enfer comme l’a dit le prophète عليه الصلاة والسلام.

Ceci ne peut être atteint par la raison humaine, mais nous savons avec certitude que ce qu’a dit le prophète عليه الصلاة والسلام est la vérité.

 

2. Le fait de retarder la prière du dhohr lorsque la chaleur s’atténue ne peut se faire que si la prière du dhohr se fait lorsque l’heure de la prière du ‘asr est proche, de sorte que lorsqu’on termine le dhohr il reste environ une demi-heure.

Quant au fait de la retarder légèrement comme 45 minutes ou une heure, cela n’a pas d’intérêt et même cela revient peut être à la faire lorsqu’il fait encore plus chaud.

Donc il est bien de retarder la prière du dhohr lorsque la chaleur est intense (c-a-d en été), sauf si ce qui convient le mieux au gens est de la faire au début de son heure.

 

3. Cette règle s’applique qu’on soit résident ou en voyage.

Et cela a été rapporté clairement du prophète عليه الصلاة والسلام en voyage. Le prophète عليه الصلاة والسلام était en voyage et Bilâl s’est levé pour faire l’appel à la prière, alors le prophète عليه الصلاة والسلام lui a dit « abrid ! » (retarde la prière jusqu’à ce que la chaleur s’atténue), puis il s’est levé une deuxième fois et il lui a dit « abrid », puis une 3ème fois jusqu’à que les ombres aient bien grandis.

 

 

5. Il y a dans ce hadith une allusion à l’importance de la concentration dans la prière, car lorsqu’on prie alors que la chaleur est intense la concentration diminue

 

4. Il y a dans ce hadith le bon enseignement du prophète عليه الصلاة والسلام car il a rattaché la règle à sa cause, en disant : « Retardez la prière jusqu’à ce que la chaleur s’atténue car la forte chaleur vient de la chaleur de la Géhenne ».

Et le fait de rattacher la règle à sa cause a des intérêts et des profits, dont :

            - on sait que cette législation est complète, basée sur la hikma (sagesse)

            - la personne est apaisée concernant cette règle, car c’est un être humain, et donc lorsque la législation nous informe de la sagesse d’une règle établie, notre certitude augmente

            - si nous connaissons la cause d’une règle nous pouvons également rentrer dans cette règle un cas qui sera similaire.

 

Hadith 134 :

On rapporte de Râfi’ Ibni Khadîdj - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Entrez dans le jour pour la prière de l’aube, car cela augmente vos rétributions ».
[Hadîth rapporté par les cinq et qualifié d’authentique par At-Tirmidhî et Ibnou Hibbân].

وَعَنْ رَافِعِ بْنِ خَدِيجٍ - رَضِيَ الله عَنْهُ - قَالَ: قَالَ رَسُولُ الله - صلى الله عليه و سلم - « أَصْبِحُوا بِالصُّبْحِ فَإِنَّهُ أَعْظَمُ لِأُجُورِكُمْ ». [رَوَاهُ الْخَمْسَةُ, وَصَحَّحَهُ التِّرْمِذِيُّ, وَابْنُ حِبَّانَ]

 

Certains savants se sont basé sur ce hadith pour dire qu’il est bien de retarder la prière du fadjr (et c’est l’avis des hanafite) jusqu’à ce que le ciel soit clair (bien sur avant le lever du soleil), en disant que c’est le sens du mot « asfiroû » et « asbihoû ».

Mais les autres ahadiths qui montrent que le Prophète  عليه الصلاة والسلام priait le soubh au début de son temps sont nombreux (exemple : le hadith 130). Et donc il est sounna de faire la prière du fadjr au début de son temps, et ceci est l’avis de la majorité des savants.

 

Et il y a 2 réponses possibles à ce hadith :

- soit cela veut dire « ne priez pas jusqu’à ce que vous soyez sûr de l’entrée du fadjr ». (certain savants ont dit en particulier durant le milieu du mois lunaire car les nuits sont plus illuminées, et donc le début du fadjr est difficile à déterminer).

- soit cela veut dire « allongez la récitation dans cette prière jusqu’à entrer dans la lumière du jour ».

Et ceci permet de réunir entre les différents ahâdiths.

 

Hadith 135 :

On rapporte d’Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه - que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Quiconque a atteint une rak’a de la prière du Soubh avant le lever du soleil est a atteint le Soubh. Et quiconque a atteint une rak’a de la prière du ‘Asr avant le coucher du soleil a atteint le ‘Asr ».
[Hadîth agrée / Mouttafaqoun ‘alayhi].

Mouslim a également rapporté de ‘Âisha - رضي اللّه تعالى عنها - un Hadîth similaire et a dit : « Sadjda (une prosternation) » au lieu d’une rak’a. Il commenta : en effet une prosternation veut dire une rak’a.

 

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ - رَضِيَ الله تعالى عَنْهُ - أَنَّ رَسُولَ الله- صلى الله عليه و سلم -  قَالَ: « مَنْ أَدْرَكَ مِنَ الصُّبْحِ رَكْعَةً قَبْلِ أَنْ تَطْلُعَ الشَّمْسُ فَقَدْ أَدْرَكَ الصُّبْحَ, وَمَنْ أَدْرَكَ رَكْعَةً مِنَ الْعَصْرِ قَبْلَ أَنْ تَغْرُبَ الشَّمْسُ فَقَدْ أَدْرَكَ الْعَصْرَ ». [مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ]

وَلِمُسْلِمٍ عَنْ عَائِشَةَ - رَضِيَ الله تعالى عَنْهَا - نَحْوَهُ, وَقَالَ: « سَجْدَةً » بَدَلَ « رَكْعَةً ». ثُمَّ قَالَ: « وَالسَّجْدَةُ إِنَّمَا هِيَ الرَّكْعَةُ »

 

1. Si quelqu’un prie la prière du fadjr à la fin de son temps et en a atteint une rak’a (c-a-d qu’il a fait une rak’a complète avant la fin du temps avec son inclinaison et ses 2 prosternations), il a atteint la prière, et elle est considérée comme ayant été faite dans son temps.

De même s’il a atteint une rak’a du ‘asr avant le coucher du soleil, même si les 3 autres rak’at vont être faites après le coucher du soleil.

 

Mais ceci ne veut pas dire qu’il est permis de retarder la prière du ‘asr ou du fadjr jusqu’à ce qu’il reste le temps nécessaire pour accomplir une rak’a.

Mais si quelque chose nous a occupés au point qu’on ne puisse faire la prière qu’à ce moment, nous disons qu’il a accompli la prière dans son temps par la grâce d’Allah. Et ceci montre que la Miséricorde d’Allah a devancé sa colère.

 

2. Si la femme est pure des menstrues avant le lever du soleil, d’un temps suffisant pour accomplir une rak’a, elle doit obligatoirement prier le fadjr, car elle a atteint le fadjr.

Et si elle est pure des menstrues avant le coucher du soleil, d’un temps suffisant pour accomplir une rak’a, elle doit obligatoirement prier le ‘asr, car elle a atteinte cette prière. Et dans ce cas elle n’a pas besoin de prier le dhohr d’après l’avis le plus juste, car le temps du dhohr est sorti alors qu’elle ne faisait pas partie de « ahloul woudjoûb » (les gens pour qui la prière est  obligatoire).

 

De même si la femme atteint une rak’a de la prière du dhohr alors qu’elle est pure, puis les menstrues sont arrivées juste après l’entrée du dhohr, d’un temps suffisant pour accomplir une rak’a, lorsqu’elle sera pure des menstrues elle devra obligatoirement rattraper la prière du dhohr, et non la prière du ‘asr car elle n’a pas atteint le temps du ‘asr.

 

3. Dans tous les cas la prière est atteinte par une rak’a et ceci est l’avis le plus juste.

Ainsi on atteint le djoumou’ah si on a atteint une rak’a avec l’imam.

De même on atteint la prière en groupe en ayant atteint une rak’a avec l’imam.

 

D’autres savants ont dit qu’on atteint la prière en ayant atteint le takbîr (le fait de dire Allahou akbar) sauf pour le djoumou’ah, mais l’avis le plus juste est ce que nous avons cité.

 

4. Ce hadith montre que le hadith 129 disant que le temps du ‘asr se termine au moment du palissement du soleil concerne le temps optionnel. Mais le temps de daroûra (nécessité absolue) s’étend jusqu’au coucher du soleil. Et avec cela on réunie entre les 2 hadith.

Donc le ‘asr a 2 temps :

            - un temps optionnel qui va jusqu’au palissement du soleil : il est interdit lorsqu’on a le choix de retarder la prière après ce temps

            - un temps de daroûra (à cause d’un empêchement) qui va jusqu’au coucher du soleil.

 

Hadith 136 :

 

On rapporte d’Abî Sa’îd Al-Khoudrî - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : J’ai entendu le Prophète

- صلى الله عليه و سلم - dire : « Point de prière après le soubh jusqu’au lever du soleil. Et point de prière après le ‘Asr jusqu’au coucher du soleil ».
[Hadîth agrée / Mouttafaqoun ‘alayhi].

Et dans la version de mouslim « après la prière du fadjr ».

Mouslim rapporta de ‘Ouqba ibni ‘Âmir - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : il y a 3 moments durant lesquels le Prophète - صلى الله عليه و سلم - nous défendait de prier ou d’enterrer nos morts : lorsque le soleil se lève et apparaît jusqu’à ce qu’il soit haut, lorsque le soleil est au zénith jusqu’à ce qu’il décline, et au moment où le soleil se prépare à se coucher ».

La deuxième règle est rapportée par Ash-Shafi’î - رحمه الله تعالى - dans le Hadîth d’Abî Hourayra avec une chaîne de transmission qualifiée de faible et il ajouta : « Sauf le vendredi ».                     Abou Dawoûd  a rapporté d’Abî Qatâda une version semblable.

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ اَلْخُدْرِيِّ رضي الله عنه قَالَ: سَمِعْتَ رَسُولَ اَللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ: «  لَا صَلَاةَ بَعْدَ اَلصُّبْحِ حَتَّى تَطْلُعَ اَلشَّمْسُ وَلَا صَلَاةَ بَعْدَ اَلْعَصْرِ حَتَّى تَغِيبَ اَلشَّمْسُ »  مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ.

وَلَفْظُ مُسْلِمٍ : « لَا صَلَاةَ بَعْدَ صَلَاةِ اَلْفَجْرِ »

وَلَهُ عَنْ عُقْبَةَ بْنِ ٍعَامٍِر: «  ثَلَاثُ سَاعَاتٍ كَانَ رَسُولُ اَللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَنْهَانَا أَنْ نُصَلِّي فِيهِنَّ, وَأَنْ نَقْبُرَ فِيهِنَّ مَوْتَانَا: حِينَ تَطْلُعُ اَلشَّمْسُ بَازِغَةً حَتَّى تَرْتَفِعَ, وَحِينَ يَقُومُ قَائِمُ اَلظَّهِيرَةِ حَتَّى تَزُولَ اَلشَّمْسُ, وَحِينَ تَتَضَيَّفُ اَلشَّمْسُ لِلْغُرُوبِ » .

وَالْحُكْمُ اَلثَّانِي عِنْدَ "اَلشَّافِعِيِّ" مِنْ حَدِيثِ أَبِي هُرَيْرَةَ بِسَنَدٍ ضَعِيفٍ. وَزَادَ: «  إِلَّا يَوْمَ اَلْجُمْعَةِ »  وَكَذَا لِأَبِي دَاوُدَ: عَنْ أَبِي قَتَادَةَ نَحْوُهُ 

 

1. Ce hadith contient les temps interdits pour les prières surérogatoires :

 

1) il est interdit de prier après la prière du soubh jusqu’au lever du soleil, c-a-d après avoir soi-même prier la prière soubh ; donc ce qui compte c’est sa propre prière et non la prière des gens. Exemple : si quelqu’un a raté la prière en groupe et qu’il n’a pas encore prié, il n’est pas considéré par l’interdiction, car le prophète عليه الصلاة والسلام a rattaché l’interdiction à l’accomplissement de la prière comme le montre clairement certaines versions du hadith, et non à son temps (mais il est mieux ici de se contenter des 2 rak’at sounna avant le fadjr car le prophète عليه الصلاة والسلام ne priait après l’arrivée de l’aube que ces 2 rak’at).

 

Et ce temps s’étend jusqu’à ce que le soleil s’élève de la hauteur d’une lance, comme cela est dit dans le hadith de ‘Ouqbah (ra).

Donc l’interdiction va de la prière du soubh jusqu’au moment où le soleil est levé de la hauteur d’une lance.

Et la lance a une longueur d’environ 1 mètre. Et le soleil s’élève de cette distance en 10 ou 15 minutes.

Donc lorsque passent 15 minutes après le lever du soleil le temps interdit est terminé.

 

2) il est interdit de prier après la prière du ‘asr jusqu’au coucher du soleil c-a-d jusqu’à ce que disparaisse le disque solaire

 

3) il y a un 3ème temps qui se trouve dans le hadith de ‘Ouqba ibnou ‘Âmir : au moment du zénith (c-a-d quand le soleil est immobile) et il va jusqu’au moment du déclin du soleil (qui est le début du temps du dhohr), et ce temps dure entre 5 et 10 minutes. Durant ces 10 minutes avant le déclin du soleil il ne faut pas prier

 

2. De ces temps interdits, plusieurs prières sont exceptées (elles ne suivent pas cette règle) :

  • la prière obligatoire : dés qu’on s’en souvient, on la prie quelque soit le moment de jour comme de nuit.

Exemple : si quelqu’un, après avoir prié le ‘asr, se souvient qu’il a prié le dhohr sans les ablutions, alors il doit obligatoirement prier le dhohr, malgré qu’il a déjà prié le ‘asr. Et ceci d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام : من نام عن صلاة أو نسيها فليصلها إذا ذكرها → "Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient".

 

  • toute prière surérogatoire qui a une cause particulière d’après l’avis le plus juste :

* la prière de salutation de la mosquée : on la prie dès qu’on rentre à la mosquée, quelque soit le moment

* la prière de 2 rak’at du tawâf (tours autour de la ka’ba) qui se fait après le tawâf

* la prière du woudoû (après les ablutions)

* la sounna du fadjr (c’est-à-dire les 2 rak’at avant le fadjr) : si on arrive à la mosquée et que les gens prie déjà la prière obligatoire, on peut la prier après le fadjr.

* quelqu’un a une affaire sur laquelle il veut consulter Allah par la prière de consultation (salâtoul istikhârah) et cette affaire est urgente (mais si elle n’est pas urgente et qu’il peut la reporter après le temps interdit, alors il la repousse)

* si quelqu’un a prié dans une mosquée (le fadjr ou le ‘asr), puis il entre dans une autre mosquée et les trouve entrain de prier cette prière, alors il prie avec eux une seconde fois, et elle est pour lui une prière surérogatoire (voir le hadith 319 de boulough al maram)

 

  • la râtiba du dhohr qui se fait normalement après le dhohr peut être accompli après le ‘asr quand on réunit le dhohr avec le ‘asr, comme dans le cas de celui qui est malade et réunit le dhohr avec le ‘asr.

 

3. Dans le hadith de ‘Ouqba il y a également les 3 moments durant lesquels le prophète

عليه الصلاة والسلام  a défendu d’enterrer les morts :

            - lorsque le soleil se lève, jusqu’à ce qu’il soit élevé de la hauteur d’une lance : il ne faut pas enterrer de mort ; et même si la tombe est prête et qu’il ne reste qu’à faire descendre le mort et l’enterrer, il n’est pas permis de l’enterrer jusqu’à ce que le soleil soit élevé de la hauteur d’une lance

            - de même lorsque le soleil est au zénith, jusqu’à ce que le soleil décline

            - de même lorsque le soleil se prépare à se coucher, c-a-d à partir du moment où il reste la hauteur d’une lance avant que le soleil ne se couche, et ce jusqu’au coucher du soleil.

 

Mais en cas de nécessité absolu il est permis d’enterrer le mort dans ces temps, comme dans le cas d’une forte chaleur, ou la peur, ou une pluie.

 

4. Il est permis d’enterrer les morts à tout moment de la journée excepté ces 3 moments, et donc il est permis de les enterrer durant la nuit si cela ne cause pas de nuisance.

 

5. Il est interdit de prier durant le lever du soleil et durant son coucher car à ce moment les polythéistes se prosternent pour le soleil, et donc le but est de ne pas ressembler aux polythéistes.

Et ainsi la législation a mis des barrières dans les voies menant au chirk (association à Allah).

 

6. Certains savants comme Ibnou Taymiyyah disent qu’il est permis de prier des prières surérogatoires le jour du vendredi jusqu’à ce que l’imam soit présent, même si cela concorde avec le moment du zénith, en se basant sur la version du hadith d’Abî Houraira (ra) qui est faible et sur l’agissement de certains compagnons.

Mais le plus juste est le contraire et donc on ne peut faire que la prière qui a une cause comme par exemple les 2 rak’at d’entrée à la mosquée.

 

Hadith 137 :

 

On rapporte de Joubayr ibn Mout’im - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit que le Prophète - صلى الله عليه و سلم – a  dit : « Ô fils de ‘Abdi Manâf, n’empêchez personne de faire le tour de la Ka’ba ou d’y prier à n’importe quelle heure de la nuit ou du jour qu’il veut. »
[Hadîth rapporté par les cinq, et qualifié d’authentique par At-Tirmidhî et Ibnou Hibbân].

 

وَعَنْ جُبَيْرِ بْنِ مُطْعِمٍ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ رَسُولُ اَللَّهِ صلى الله عليه وسلم « يَا بَنِي عَبْدِ مَنَافٍ, لَا تَمْنَعُوا أَحَدًا طَافَ بِهَذَا الْبَيْتِ وَصَلَّى أَيَّةَ سَاعَةٍ شَاءَ مِنْ لَيْلٍ أَ وْ نَهَارٍ » رَوَاهُ الْخَمْسَةُ, وَصَحَّحَهُ التِّرْمِذِيُّ, وَابْنُ حِبَّانَ    

Dans ce hadith le Prophète عليه الصلاة والسلام s’est adressé aux responsables de la mosquée sacrée, en leur disant de ne pas interdire à quelqu’un d’y faire le tawâf et la prière.

Les savants ont divergé concernant le sens de ce hadith :

- certains savants ont déduit de ce hadith que les temps interdits ne concerne pas la mosquée sacrée et donc qu’il est permis d’y prier à tout moment

- d’autres ont dit que cela est spécifique au 2 rak’at qu’on fait après le Tawâf

- d’autres ont dit que ce hadith s’adresse à ceux qui ont la responsabilité de la mosquée sacrée, en leur disant qu’ils n’ont pas le droit d’interdire à quelqu’un d’y faire le tawâf et la prière, et il ne concerne pas les temps des prières. Ce hadith ne s’adresse pas aux prieurs en leur disant de prier à n’importe quel moment, mais plutôt aux responsables. Et donc les temps interdits pour les prières surérogatoires s’appliquent. Et cet avis est le plus juste.

 

Et le tawâf n’a pas de temps interdit, mais la prière surérogatoire a des temps interdits même à la mosquée sacrée.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 19:53

Hadith 138  :

 

On rapporte d’Ibni ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما - que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Ach-chafaq  c’est la lueur rouge » [Hadîth rapporté par Ad-dâraqoutnî, qualifié d’authentique par Ibnou Khouzayma mais qualifié de suspendu].

 

وَعَنِ ابْنِ عُمَرَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا ; عَنِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ: « اَلشَّفَقُ الْحُمْرَةُ »  رَوَاهُ الدَّارَقُطْنِيُّ وَصَحَّحَ ابْنُ خُزَيْمَةَ وَغَيْرُهُ وَقْفَهُ 

 

Ce hadith est venu de 2 voies : une remontant au prophète عليه الصلاة والسلام (« marfoû’ ») (et elle est faible) et une  s’arrêtant à Ibni Omar (ra) (« mawqoûf ») (et c’elle-ci est authentique).

 

Ce hadith est un argument car Ibnou ‘Omar (ra) fait partie des spécialistes de la langue arabe et donc son explication du hadith sert de preuve, car il sait ce que veut dire ach-chafaq chez les arabes.

 

Ce hadith explique le premier hadith (n°129) donc ach-chafaq est la lueur rouge qui reste après le coucher du soleil, donc du côté de l’ouest.

Et donc la disparition de cette lueur est la fin du temps du maghrib et le début du temps du ‘ichâ. Et on ne prend pas en compte la lueur blanche qui reste après.

 

Hadith 139 :

 

On rapporte d’Ibn ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما – qu’il a dit que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Le Fadjr est de 2 sortes : un fadjr qui interdit de manger et où il est permis de prier ; et un fadjr où il est interdit de faire la prière - c’est-à-dire la prière du soubh - et où il est permis de manger ».
[Hadîth rapporté par Ibn Khouzayma et Al-Hâkim qui l’ont qualifié d’authentique.

Al-Hâkim a également rapporté dans le Hadîth de Djâbir une version similaire mais il ajouta à propos de l’horaire pendant lequel il est interdit de manger : il s’étant largement à l’horizon ; et  concernant l’autre Fadjr  il a dit : il est comme la queue du loup].

 

وَعَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم « اَلْفَجْرُ فَجْرَانِ: فَجْرٌ يُحَرِّمُ الطَّعَامَ وَتَحِلُّ فِيهِ الصَّلَاةُ, وَفَجْرٌ تَحْرُمُ فِيهِ الصَّلَاةُ - أَيْ: صَلَاةُ الصُّبْحِ - وَيَحِلَّ فِيهِ الطَّعَامُ »  رَوَاهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ, وَالْحَاكِمُ, وَصَحَّحَاهُ

وَلِلْحَاكِمِ مِنْ حَدِيثِ جَابِرٍ رضي الله عنه نَحْوُهُ, وَزَادَ فِي الَّذِي يُحَرِّمُ الطَّعَامَ: « إِنَّهُ يَذْهَبُ مُسْتَطِيلاً فِي الْأُفُقِ »  وَفِي الْآخَرِ: « إِنَّهُ كَذَنَبِ السِّرْحَان »

 

1. Le fadjr est de 2 sortes : un fadjr « sâdiq » (véridique) est un autre « kâdhib » (mensonger, menteur). Ces 2 fadjr possèdent 3 différences :

* 1ère différence : dans l’apparence, le véridique s’étend du nord au sud (donc il s’étend en largeur sur l’horizon) ; et le menteur s’étend de l’est à l’ouest (donc il s’étend en longueur) et est allongé comme un pilier.

* 2ème différence : le véridique, il n’y a pas entre lui et l’horizon d’obscurité et donc il est rattaché à l’horizon, la lumière s’allonge vers le haut ; le mensonger, il y entre lui et l’horizon de l’obscurité c-a-d que la lumière ne s’étend pas jusqu’à la fin de l’horizon.

* 3ème différence : le mensonger s’obscurcit après cela, alors que le véridique sa lumière s’intensifie jusqu’à ce que le soleil se lève.

 

Cheikh ‘Abderrahmâne Assa’diy (ra) (professeur de cheikh Al ‘Outheymine) a dit que le fadjr menteur survient une demi-heure avant le fadjr véridique (en Arabie Saoudite).

 

2. Concernant la différence dans la règle qui s’applique à ces 2 fadjr :

            - à l’arrivée du fadjr véridique il est permis de prier la prière du fadjr et il est interdit de manger pour le jeûneur

            - à l’arrivée du fadjr menteur il est permis de manger et il est interdit de prier la prière du fadjr.

 

3. La nourriture pour le jeûneur n’est interdite qu’à partir de l’aube. C’est même à partir de « l’apparition du fadjr » c’est-à-dire qu’il soit visible comme le dit Allah dans le verset :

 وَكُلُوا وَاشْرَبُوا حَتَّى يَتَبَيَّنَ لَكُمُ

الْخَيْطُ الأَبْيَضُ مِنَ الْخَيْطِ الأَسْوَدِ مِنَ الْفَجْرِ 

→ « mangez et buvez jusqu'à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l'aube du fil noir de la nuit ».

Donc dès qu’il apparaît il est interdit de manger. Mais il est permis à celui qui a le récipient dans la main de terminer de boire, et à celui qui a une bouchée dans la main de la terminer. Quant au fait de recommencer à manger lorsque l’aube est apparu alors ça n’est pas permis.

 

4. Ce hadith montre que le prophète عليه الصلاة والسلام a montré à sa communauté en détail ce dont elle a besoin et l’a laissée sur un chemin blanc (clair) et propre, ne s’en égare que celui qui est voué à la perdition.

 

Hadith 140  :

 

On rapporte d’Ibni Mas’oûd - رضي اللّه تعالى عنه - que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Le meilleur  des actes est la prière faite au début de son heure ». [Hadîth rapporté par At-Tirmidhî et Al-Hâkim qui l’ont qualifié d’authentique. Et la version originale se trouve dans les deux Traditions Authentiques (Al-Boukhârî et Mouslim)].

وَعَنِ ابْنِ مَسْعُودٍ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم « أَفْضَلُ الْأَعْمَالِ الصَّلَاةُ فِي أَوَّلِ وَقْتِهَا »  رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ, وَالْحَاكِمُ. وَصَحَّحَاهُ .

وَأَصْلُهُ فِي "الصَّحِيحَيْنِ"

Ce hadith concerne la meilleure action accompli par les membres, car les actes sont 2 sortes :

            - les actes accomplis par les membres extérieurs

            - les actes du cœur qui sont intérieurs.

 

Ce hadith est général mais nous avons vu que certaines prières sont exceptées comme nous l’avons vu dans les ahadith précédents : la prière du ‘ichâ de façon générale et la prière du dhohr lorsque la chaleur est intense.

 

Commentaire de cheikh Al Fawzane :

 

1. Le mieux est d’effectuer la prière au début de son temps car c’est un empressement à l’obéissance d’Allah. De plus en l’effectuant au début de son temps on se décharge de l’obligation.

 

2. Ce hadith montre que c’est la meilleure action. Mais il y a également d’autres ahadith qui montrent que d’autres actes sont les meilleures actions (comme la foi en Allah) et les savants ont répondu à cela, car il ne peut y avoir de contradictions entre les ahâdith du prophète عليه الصلاة والسلام :

- Pour le hadith concernant la foi en Allah : il s’agit ici de la meilleure action intérieure (du cœur) et la prière est la meilleure action extérieure (du corps)

- Pour le hadith concernant le djihad et celui concernant la sadaqa (l’aumône) : le Prophète

عليه الصلاة والسلام s’est adressé à chaque individu avec ce qui lui convenait c’est-à-dire ce qui lui convenait par rapport à ses compétences et ses capacités. Certains ont une grande compétence dans le djihad pour Allah et le combat donc pour eux c’est le djihad qui est la meilleure action. D’autres, Allah leur a donné des biens matériels et ils n’ont pas de grandes compétences dans le djihad, pour eux c’est la sadaqah qui est la meilleure action. Et certains n’ont ni des compétences dans le djihad ni des biens matériels, pour la meilleure action est la prière faite au début de son temps.

Donc le prophète عليه الصلاة والسلام s’est adressé à chaque individu avec ce qui lui convenait par rapport à ses compétences et ses capacités.

 

Donc le mérite change en fonction des gens et leurs compétences. Certains Allah leur a donné une compréhension dans le Coran et la sounna et l’apprentissage de la science, pour eux la meilleure action est l’apprentissage de la science et l’étude de la religion, afin qu’il exploite ses capacités pour être  utile pour lui-même et pour les musulmans.

 

Donc si parmi les musulmans un sort pour le djihad, un autre s’investit dans la science, un autre dans la sadaqah, un autre dans les adorations, les intérêts vont se compléter. Alors que si tout le monde se dirige vers la même catégorie d’acte, les autres catégories vont s’arrêter.

Ainsi Allah par Sa Sagesse a placé des compétences différentes dans les gens pour que tous les intérêts se complètent.

 

3. Ce hadith ne concerne pas la prière de dhohr lorsqu’il fait très chaud, ni la prière du ‘ichâ qu’il est mieux de retarder. Car ce hadith est général, mais il est précisé par d’autres ahadith montrant la spécificité de la prière du dhohr lorsqu’il fait très chaud et la prière du ‘ichâ.

 

Hadith 141 :

 

On rapporte d’Abî Mahdhoûra - رضي اللّه تعالى عنه - que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « La première heure de la prière, c’est l’Agrément d’Allah ; le milieu de l’heure c’est la Miséricorde d’Allah ; et sa fin c’est le Pardon d’Allah ». [Hadîth rapporté par Addâraqoutnî dans une très faible chaîne de transmission. At-Tirmidhî a également rapporté dans le Hadîth d’Ibn ‘Omar une version semblable sans ajouter « le milieu », et il s’agit également d’un Hadîth qualifié de faible].

 

وَعَنْ أَبِي مَحْذُورَةَ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ: « أَوَّلُ الْوَقْتِ رِضْوَانُ اللَّهُ, وَأَوْسَطُهُ رَحْمَةُ اللَّهِ; وَآخِرُهُ عَفْوُ اللَّهِ »  أَخْرَجَهُ الدَّارَقُطْنِيُّ بِسَنَدٍ ضَعِيفٍ جِدًّا.

وَلِلتِّرْمِذِيِّ مِنْ حَدِيثِ ابْنِ عُمَرَ نَحْوُهُ, دُونَ الْأَوْسَطِ, وَهُوَ ضَعِيفٌ أَيْضًا 

 

Ce hadith est très faible.

 

La meilleure chose que puisse atteindre le croyant est l’Agrément d’Allah comme le montre le Coran et la sounna. L’Agrément est meilleur que la Miséricorde, et la Miséricorde est meilleure que le Pardon (car le Pardon montre qu’il y a un manquement).

 

Ibnou Hadjar a cité ce hadith pour montrer qu’il est très faible et donc il ne peut servir d’argument.

Et donc la règle qui s’applique c’est que le début du temps est meilleure pour les prières pour lesquelles la sounna c’est de prier au début du temps, la fin du temps est meilleure pour les prières pour lesquelles la sounna c’est de prier à la fin du temps, et le reste du temps de la prière c’est une « roukhsah » (une permission, une facilité).

 

Hadith 142 :

 

On rapporte d’Ibni ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما - que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Point de prière après l’aube sauf deux prosternations ».
[Hadîth rapporté par les cinq sauf An-Nasâ-î].

Dans la version de ‘Abdir-Razzâq on trouve : « Point de prière après l’arrivée de l’aube si ce n’est  les deux rak’a du Fadjr (c-a-d les 2 rak’at précédent le fadjr)».

Ad-dâraqoutnî a rapporté une version similaire de ‘Amr ibni Al-‘Âs.

وَعَنِ ابْنِ عُمَرَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ: « لَا صَلَاةَ بَعْدَ الْفَجْرِ إِلَّا سَجْدَتَيْنِ »  أَخْرَجَهُ الْخَمْسَةُ, إِلَّا النَّسَائِيَّ.

وَفِي رِوَايَةِ عَبْدِ الرَّزَّاقِ: « لَا صَلَاةَ بَعْدَ طُلُوعِ الْفَجْرِ إِلَّا رَكْعَتَيِ الْفَجْرِ ».

وَمِثْلُهُ لِلدَّارَقُطْنِيّ عَنِ ابْنِ عَمْرِوِ بْنِ الْعَاصِ . 

 

- Après l’entrée du fadjr, il n’y a pas de prière légiférée jusqu’à l’iqâmah de la prière, à part celle des 2 rak’at avant le fadjr (sounatal fadjr) ; ou également la prière de la salutation de la mosquée si on entre dans la mosquée. Et ce qui est visé dans le hadith par la parole « 2 prosternations » c’est 2 rak’at.

 

Et si quelqu’un entre dans la mosquée alors qu’il n’a pas encore prié la râtibah du fadjr (les 2 rak’at qui se font avant le fadjr) et que les gens n’ont pas encore prié, il peut :

- soit prier la râtbah uniquement et à ce moment il aura accompli son devoir concernant les 2 rak’at de salutation de la mosquée

- soit prier 2 rak’at en mettant l’intention des 2 prières (la râtbah et la prière de salutation de la mosquée)

- soit prier les 2 rak’at de salutation de la mosquée, puis les 2 rak’at de râtibah, s’il sait qu’il aura assez de temps avant que la prière en groupe ne commence.

Et s’il prie 2 rak’at en mettant l’intention que c’est uniquement la prière de salutation de la mosquée, alors il n’a pas prié la râtibah du fadjr.

 

Et si quelqu’un entre dans la mosquée alors qu’il a déjà prié la râtiba du fadjr chez lui, et que les gens ne prie pas encore la prière en groupe, il ne s’assoit pas jusqu’à avoir prié 2 rak’at.

 

- Donc il n’est pas interdit de prier entre la sounna du fadjr et la prière du soubh car l’interdiction de prier après le soubh dans les ahadiths précédents concerne le fait de prier après la prière du soubh et non après l’entrée du soubh (de même pour le ‘asr).

Mais entre l’entrée de l’aube et la prière du soubh, le mieux est de se contenter de la râtiba du fadjr, et non de prier d’autres prières surérogatoires.

 

Hadith 143 :

On rapporte d’Oummou Salamah - رضي اللّه تعالى عنها – qu’elle a dit : le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a fait la prière du ‘Asr puis il entra dans ma demeure et priat deux rak’at. Alors je l’ai interrogé et il me répondit : « J’ai été occupé et n’ai pas accompli les deux rak’a après le Dhouhr, alors, je les ai priée maintenant ». Je lui dis : « Les prie-t-on si elles sont passées ? ». Il répondit : « Non ».
[Hadîth rapporté par Ahmed]. Aboû Dâwoûd a également rapporté de ‘Aisha un Hadîth de même sens.

وَعَنْ أَمِ سَلَمَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا قَالَتْ : « صَلَّى رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الْعَصْرَ, ثُمَّ دَخَلَ بَيْتِي, فَصَلَّى رَكْعَتَيْنِ, فَسَأَلْتُهُ, فَقَالَ : "شُغِلْتُ عَنْ رَكْعَتَيْنِ بَعْدَ الظُّهْرِ, فَصَلَّيْتُهُمَا الْآنَ", قُلْتُ : أَفَنَقْضِيهِمَا إِذَا فَاتَتْنَا ؟ قَالَ: "لَا" »  أَخْرَجَهُ أَحْمَدُ.

وَلِأَبِي دَاوُدَ عَنْ عَائِشَةَ بِمَعْنَاهُ. 

 

- Ce hadith montre que si quelqu’un n’a pas pu effectuer la « râtiba » (prière sounna liée à la prière obligatoire) à cause d’une occupation, il la rattrape lorsque cette occupation se termine.

Si quelqu’un n’a pu effectuer la sounna du dhohr qui se fait avant, il la rattrape après la prière du dhohr.

 

Et lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام a répondu « non » à Oummou Salamah (ra), ce qui est visé ici c’est le rattrapage après le ‘asr car c’est un temps interdit et donc on la reporte après le coucher du soleil lorsque le temps interdit est passé.

Et ce qu’à fait le prophète عليه الصلاة والسلام ici lui est spécifique, cela fait partie des règles qui lui sont spécifiques (« khasâ-is »).

 

- Par contre, pour la sounna du fadjr, il n’y a pas de mal à la faire directement après le fadjr (malgré que c’est un temps interdit) si on n’a pas pu l’effectuer avant, car la différence ici est que la sounna que l’on rattrape (pour le fadjr) est celle de la prière qui vient d’être effectuée alors que dans le hadith ici il s’agit de la sounna de la prière précédente (dhohr).

  • Certains savants disent qu’il faut dans le cas du fadjr retarder la sounna jusqu’à après le lever du soleil c’est-à-dire le temps du douhâ car c’est un temps interdit.

→ On a le choix entre les 2, mais le mieux est de la retarder au temps du douhâ.

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 19:53

- Quand la prière a-t-elle été rendu obligatoire avec ses piliers (« arkâne ») et ses obligations (« wâdjibât ») ?

 

→ La prière a été rendu obligatoire la nuit de l’ascension lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام   est monté au ciel et ceci a eu lieu environ 3 ans avant l’hégire.

Et la prière a été rendu obligatoire au départ 2 rak’ât, et lorsque le prophète  a fait la hidjra vers Médine la prière du voyageur a été confirmé 2 rak’ât, et il a été ajouté à la prière du résident ; ainsi la prière du dhohr est passé à 4 rak’ât, la prière de ‘asr 4 rak’ât, la prière du ‘ichâ 4 rak’ât, et la prière du fadjr est restée 2 rak’ât car la récitation y est longue, et la prière du maghrib est restée 3 rak’ât car c’est le witr du jour (prière impaire).

Et ce qui apparaît c’est qu’elle a été légiférée dès le départ de cette façon avec le qiyâm (position debout), l’inclinaison, la prosternation, la position assise, car le hadith de ‘Âicha (ra) n’évoque que le changement dans le nombre de rak’ât, et donc nous savons que le reste n’a pas changé.

 

 

- Celui qui perd la raison et celui qui s’évanouit, les devoirs religieux sont-ils obligatoires pour eux ?

 

→ Allah a rendu obligatoire à l’humain les adorations s’il fait partie de « ahloul woudjoûb » (les gens qui sont sous l’obligation), c’est-à-dire qu’il ait la raison de façon à comprendre les choses ; quant à celui qui n’a pas la raison, cela ne lui est pas obligatoire. Ainsi elles ne sont pas obligatoires pour le petit qui n’a pas atteint la puberté, et ceci fait partie de la Miséricorde d’Allah.

Entre également dans ce cas celui qui a été touché dans sa raison sans pour autant atteindre le degré de folie, comme la personne âgée qui perd la raison, la prière ne lui est pas obligatoire, ni le jeûne, car elle a perdu la raison et elle est comme l’enfant qui ne fait pas le « tamyîze » (différenciation), et donc il est exempté des devoirs religieux.

Quand aux obligations financières, elles sont obligatoires sur ses biens même s’il a perdu la raison. Ainsi la zakât par exemple est obligatoire sur ses biens, et il est obligatoire pour celui qui en responsable de sortir la zakât pour lui, car l’obligation de la zakât est rattachée au bien comme Allah l’a dit :  مِنْ أَمْوَالِهِمْ صَدَقَةً تُطَهِّرُهُمْ وَتُزَكِّيهِمْ بِهَا   خُذْ   → « Prélève de leurs biens une aumône par laquelle tu les purifies et les bénis ». Donc Il a dit مِنْ أَمْوَالِهِمْ   خُذْ « Prélève de leurs biens » et Il n’a pas dit « Prélève d’eux » « خذ منهم ».

Et donc celui qui perd la raison n’est pas exempté des obligations sur les biens. Quant aux adorations du corps comme la prière, la purification, le jeûne, ce genre de personne en est exempté car elle n’a pas la raison.

 

Quant à celui qui a perdu la raison avec un évanouissement à cause d’une maladie ou autre chose semblable, la prière ne lui est pas obligatoire d’après l’avis de la majorité des savants. Ainsi si un malade perd connaissance pendant un jour ou 2 jours, il n’a pas a rattraper les prières car il n’a pas la raison ; et il n’est pas comme celui qui dort pour lequel le prophète عليه الصلاة والسلام a dit :

 من نام عن صلاة أو نسيها فليصلها إذا ذكرها → "Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient". Car celui qui dort ressent les choses dans le sens où il peut se réveiller si on le réveille. Alors que celui qui est évanoui ne peut se réveiller si on le réveille.

 

Mais ceci c’est si l’évanouissement n’a pas lieu en raison d’une cause venant de lui. Mais si la perte de connaissance a lieu en raison d’une cause venant de lui comme celui qui a subit une anesthésie ou autre, il rattrape les prières durant lesquelles il était inconscient.

Et Allah est plus Savant.

 

 

 - Est-il permis de retarder la prière pour accomplir une des conditions de validité de la prière, comme dans le cas où on est occupé à faire sortir l’eau ?

 

→ Le plus juste c’est qu’il n’est pas permis de retarder la prière en dehors de son temps, et ceci de façon générale. Et si on craint la sortie du temps on prie en fonction de sa situation, même s’il est possible de remplir la condition juste après l’heure de la prière, d’après la parole d’Allah :

إِنَّ الصَّلاةَ كَانَتْ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ كِتَابًا مَوْقُوتًا → « la prière demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés ». De même le prophète عليه الصلاة والسلام a fixé les temps des prières, et ceci a pour conséquence l’obligation de la faire dans son temps. Et s’il était permis d’attendre les conditions alors le tayammoum n’aurait pas été légiféré ; car on pourrait obtenir l’eau après le temps de la prière, et il n’y a pas de différence entre le fait qu’on la retarde après un long moment et le fait qu’on la retarde après un court moment, car les 2 cas sont un retardement de la prière en dehors de son temps, et ceci est l’avis de cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah (ra).

 

 

- Si on ne peut prier, ni avec le cœur, ni avec les membres à cause de la grande peur, est-il permis de retarder la prière en dehors de son temps ?

 

→ Si on ne peut prier d’aucune façon, ni avec le cœur, ni avec les membres à cause de la grande peur, alors l’avis le plus juste c’est qu’il est permis de retarder la prière en dehors de son temps dans cette situation, car si on prie on ne saura pas ce qu’on va dire et ce qu’on va faire, car on repousse la mort ;  et ceci a été rapporté de certains compagnons (ra) comme dans le hadith de Anas (ra) concernant la conquête de « Toustour », ils ont retardé la prière jusqu’au moment du douhâ jusqu’à ce qu’Allah leur donne la victoire.

Et c’est dans ce cas qu’entre la fois où le prophète عليه الصلاة والسلام a retardé la prière en dehors de son temps le jour de la bataille du fossé, lorsqu’il n’a pu prié le ‘asr qu’après le coucher du soleil, comme cela est dit dans le hadith de Djâbir (ra). Et la bataille du fossé a eu lieu durant la 5ème année de l’hégire, alors que la bataille de « dhâtou-riqâ’ » a au lieu durant la 4ème année de l’hégire d’après ce qui est le plus répandu, et le prophète  y a prié la prière de la peur. Et donc le prophète عليه الصلاة والسلام a retardé le ‘asr en dehors de son temps durant la bataille du fossé à cause de la grande peur (car il n’a pas prié la prière de la peur alors qu’elle était déjà légiférée).

 

 

- Quel est le jugement de celui qui dort tard le soir et ne peut se réveiller pour la prière du fadjr si ce n’est après la fin de son temps, est-elle acceptée de sa part ? Et quel est le jugement des autres prières qu’il prie dans le temps ?

 

→ Concernant la prière du fadjr qu’il retarde en dehors de son temps alors qu’il est capable de la prier dans son temps, car il lui est possible de dormir tôt, alors cette prière n’est pas acceptée se sa part d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام من عمل عملا ليس عليه أمرنا فهو رد → « Celui qui pratique une oeuvre (action), [non conforme] à notre Affaire, alors cela est rejeté. » (Rapporté par Mouslim). Et celui qui retarde la prière en dehors de son temps volontairement sans excuse a fait un acte non conforme à l’ordre d’Allah et de Son prophète عليه الصلاة والسلام, et donc il est rejeté sur lui.

Mais il est possible que quelqu’un dise : « je dors » et le prophète  a dit "Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient, elle n’a pas d’autre expiation que cela". Alors nous disons : « S’il lui est possible de dormir tôt pour se réveiller tôt, ou qu’il met à côté de lui réveil, ou qu’il demande à quelqu’un de le réveiller, alors le fait de la retarder en dehors de son temps et ne pas se réveiller revient à la retarder volontairement en dehors de son temps, et donc elle n’est pas acceptée de sa part.

Quant aux autres prières qu’il priait dans leur temps elles sont acceptées.

 

Et j’en profite à cette occasion pour dire une parole : Il est obligatoire pour le musulman de d’adorer Allah de la façon qu’Allah agrée, car dans ce bas monde il n’a été créé que pour l’adoration d’Allah et il ne sait pas quand la mort va le surprendre et il quittera ce monde pour l’au-delà la demeure de la rétribution, dans laquelle il n’y a pas d’acte comme l’a dit le prophète عليه الصلاة والسلام : « lorsque l’être humain meurt ses actions s’arrêtent sauf 3 choses : une aumône continue, ou une science profitable, ou un enfant pieux qui fait des invocations pour lui » (hadith rapporté par Mouslim).

 


- Quel est le devoir envers celui qui prie les prières après leur temps, comme celui qui prie le fadjr  après le lever du soleil ? Et quel est le jugement de son acte ?

 

→ Le devoir envers lui c’est le conseil, le conseiller et lui faire peur d’Allah et lui montrer quelle récompense il y a dans le fait de faire la prière à son heure. S’il est alors guidé c’est pour lui, et s’il n’est pas guidé alors il ne fait du mal qu’à lui-même.

Concernant son agissement, s’il se réveille mais fait preuve de paresse et pose sa tête sur l’oreiller, alors sa prière faite après le lever du soleil n’est pas accepté de sa part et elle ne lui sera utile auprès d’Allah.

Et la preuve de cela est la parole du prophète عليه الصلاة والسلام من عمل عملا ليس عليه أمرنا فهو رد → « Celui qui pratique une oeuvre (action), [non conforme] à notre Affaire, alors cela est rejeté. » (Rapporté par Mouslim).

Et nous savons que celui qui ne prie le fadjr qu’après le lever du soleil volontairement et en étant conscient (pas par oubli), a fait un acte non conforme à l’ordre d’Allah et de Son prophète

 عليه الصلاة والسلام, et donc il est rejeté, et sa prière n’est pas acceptée. Donc si on le réveille mais il fait preuve de paresse et reste dormir, alors sa prière après le lever du soleil n’est pas acceptée de sa part, et il sera interrogé dessus le jour de la résurrection.

 

 

- Est-ce que celui qui retarde la prière du fadjr jusqu’à ce que se lève le soleil est considéré mécréant ?

 

→ Celui-ci ne devient pas mécréant car il n’a pas abandonné la prière, mais il s’est laissé aller la concernant et celui ne lui est pas permis.

S’il a fait ceci alors qu’il est capable de se lever et prier dans le temps, sa prière n’est acceptée de sa part, car la règle c’est que « Toute adoration qui a temps précis, si on la retarde après la fin de son temps sans excuse, elle n’est pas acceptée ».

Par exemple si on ne fait pas la prière jusqu’à la fin de son temps, puis on se lève pour prier, cette prière n’est pas acceptée.

De même le fait de ne pas jeûner un jour de ramadane volontairement sans excuse, puis on veut rattraper ce jour après, nous disons : « elle n’est pas acceptée de sa part ».

Et la preuve c’est la parole prophète عليه الصلاة والسلام من عمل عملا ليس عليه أمرنا فهو رد → « Celui qui pratique une oeuvre (action), [non conforme] à notre Affaire, alors cela est rejeté. » (Rapporté par Mouslim).

 

 

- Les gens disent que le fait que la femme retarde la prière jusqu’à ce que le groupe termine la prière à la mosquée est meilleur. Est-ce que ceci a une origine dans la législation ?

 

→ Ceci n’a pas d’origine dans la législation. Mais plutôt la femme est comme les autres personnes, le mieux est qu’elle fasse la prière au début de son temps, à part pour la prière du ‘ichâ, il est mieux de la retarder jusqu’au 1er tiers de la nuit. Donc nous lui disons : « Tant que tu n’éprouves pas de difficulté retardes le ‘ichâ jusqu’à après le 1er tiers de la nuit, mais ne la retardes pas jusqu’à après le milieu de la nuit.

 

 

- Il est attribué au prophète عليه الصلاة والسلام qu’il a dit : « Celui qui est négligeant concernant la prière Allah va le punir avec 15 punitions, 6 dans la bas monde, 3 au moment de la mort, 3 dans la tombe, et 3 le jour de la résurrection :

            - dans ce bas monde : la barakah sera enlevée de sa durée de vie, ….

            - au moment de la mort : il mourra humilié, affamai …

            - ….

            - …..

Est-ce que ce hadith est authentique ? Et est-il permis de le rependre ?

 

→ Ce hadith est un hadith inventé, mensonger à propos du prophète عليه الصلاة والسلام, et donc il n’est permis à personne de le rependre, si ce n’est en précisant qu’il est inventé, afin que les gens soit courant de cela.

 


- Si quelqu’un qui ne priait pas se repent, doit-il faire le ghousl et prononcer les 2 attestations ?

 

→ Si quelqu’un a abandonné la prière d’une façon telle qu’il est devenu mécréant, puis il se repent à Allah, alors il fait le ghousl car il s’est repenti de la mécréance, et il est bien pour celui qui entre en islam après la mécréance qu’il fasse le ghousl, soit c’est obligatoire soit c’est recommandé avec la divergence qu’il y a entre les savants sur ce point.

Concernant les 2 attestations, cela n’est pas nécessaire qu’il les prononce car il les reconnaît. Et les savants disent que celui dont l’apostasie s’est faite avec une chose précise, alors son entrée en islam se fait en faisant cette chose précise si sa mécréance est dû à l’abandon de cette chose, et en abandonnant cette chose si sa mécréance est dû au fait d’avoir fait cette chose.

 

 

- Quel est le jugement du fait d’être allié à quelqu’un qui ne prie que le jour du vendredi. Et s’il y a dans le fait de couper les liens avec lui un mal pour la famille, est-il permis de couper les liens avec lui ?

 

→ D’abord, si nous disons que l’homme ne devient pas mécréant si ce n’est en abandonnant totalement la prière, alors celui qui ne prie que le jour du vendredi ne devient pas mécréant.

Et si nous disons qu’il devient mécréant avec l’abandon d’une seule prière ou de 2 prières qui se réunissent, alors ceci est une mécréance.

Et dès que nous jugeons avec la mécréance alors il faut obligatoirement couper les liens avec lui, et même on doit lui demander de se repentir, et soit il se repent soit on le tue (dans un état islamique appliquant la charî’ah).

Et si nous ne jugeons pas qu’il est mécréant alors il reste musulman et le fait de couper les liens avec lui (« al mouqâta’ah ») ou pas dépend de la « maslaha » (ce qui comporte le plus d’intérêt). Si nous trouvons un intérêt dans la coupure avec lui nous coupons, et si nous ne trouvons pas d’intérêt alors nous ne coupons pas les liens avec lui.

 

 

- Est-il sounna de faire « al ibrâd bi-dhohr » (le fait de rapprocher le dhohr du ‘asr pour qu’il fasse plus frais) pour celui qui prie seul et pour les femmes ?

 

→ « Al ibrâd bi-dhohr » est général pour tout le monde, cat le prophète عليه الصلاة والسلام dit :

 إِذَا اشْتَدَّ الْحَرُّ فَأَبْرِدُوا بِالصَّلاة « Lorsqu’il qu’il fait très chaud, retardez la prière jusqu’à ce que la chaleur s’atténue ». Et le discours est pour tout le monde, et le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas donné comme cause à cela la difficulté de se rendre à la mosquée, mais il a plutôt dit : « Car la forte chaleur provient de la chaleur et du bouillonnement de la géhenne ». Et ceci a lieu pour celui qui prie en groupe, et pour celui qui prie seul, et entrent dedans les femmes. Et donc il est sounna de faire « al ibrâd bi-dhohr » quand la chaleur est intense.

 

 

- Quelle est la règle concernant les pays pour lesquels se fait tardivement la disparition de la lueur rouge annonçant le début du ‘ichâ, et qu’il est difficile pour eux d’attendre ?

 

→ Si la lueur ne disparaît pas jusqu’à l’arrivée de l’aube, ou quelle disparaît mais sans laisser assez de temps pour prier le ‘ichâ avant l’arrivée de l’aube, alors ceux-ci suivent la même règle que ceux qui n’ont pas de temps de ‘ichâ et donc ils estiment son temps en se basant sur le pays le plus proche d’eux ayant un temps de ‘ichâ valable ; et certains savants disent qu’ils se basent sur son temps à la Mecque car c’est « ommoul qourâ » (la mère des cités).

 

Et si la lueur disparaît avant l’aube d’un temps assez long pour accomplir le ‘ichâ, alors il doivent obligatoirement attendre jusqu’à ce que disparaisse la lueur, sauf s’il est difficile pour eux d’attendre, alors dans ce cas il est permis de réunir le ‘ichâ avec le maghrib d’un « djam’ taqdîm » (réunion avancée, c-a-d dans le temps de la 1ère des 2 prières), et ceci afin de repousser la gêne et la difficulté, d’après la parole d’Allah :  الْيُسْرَ وَلا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ   يُرِيدُ اللَّهُ بِكُمُ  → « Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous », et la parole d’Allah : حَرَجٍ وَمَا جَعَلَ عَلَيْكُمْ فِي الدِّينِ مِنْ

→ « et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion ». Et dans sahih Mouslim il y a le hadith d'Ibni 'Abbas (ra) :

جمع رسول الله صلى الله عليه وسلم بين الظهر والعصر ، والمغرب والعشاء ، بالمدينة في غير خوف ولا مطر ، قيل لابن عباس : ما أراد إلى ذلك ؟ قال : أراد أن لا يُحَرّج أمته

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a réuni entre le dhohr et le 'asr et entre le maghrib et le 'ichâ à Médine, ni à cause de la  peur ni à cause de la pluie ; on demanda à Ibni 'Abbas : " Pourquoi a-t-il fait cela ? " Il répondit " Il a voulu ne pas causer de gêne à sa communauté ".

C’est-à-dire qu’il a voulu qu’elle ne subisse pas de gêne en ne faisait pas le djam’ (réunion des prières).

 

 

- Avec quoi est atteinte la prière ?

 

→ Le plus juste c’est que la prière n’est atteinte qu’en atteignant une rak’a (une unité de prière) d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام : فَقَدْ أَدْرَكَ الصَّلَاةَ رَكْعَةً مِنْ الصَّلَاةِ مَنْ أَدْرَكَ → « Celui qui a atteint une rak’a de la prière a atteint la prière ».

Et ce qu’on déduit (« la mafhoûm ») c’est que celui qui a atteint moins d’une rak’a n’a pas atteint la prière.

Et ceci est l’avis de cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah.

 

 

- Une femme s’est réveillée pour la prière du fadjr après le lever du soleil et elle a vu le sang des menstrues, que doit-elle faire ?

 

→ Elle doit rattraper la prière du fadjr, car la situation d’origine c’est que le sang ne soit pas sorti, et si la situation d’origine c’est que le sang ne soit pas sorti alors la conséquence c’est qu’elle a été dans le temps de la prière avant l’arrivée du sang.

Mais ce qui me désole c’est qu’elle ne se soit réveillée pour la prière du fadjr si ce n’est après le lever du soleil, car on doit obligatoirement prendre ses précautions et utiliser les moyens qui permettent de se réveiller et prier dans le temps.

 

 

- Un imam n’a pas prié le ‘asr par oubli, et il est entré dans la prière du maghrib, et pendant la prière il s’est souvenu qu’il n’a pas prié le ‘asr. Que doit-il faire dans ce cas ?

 

→ Cette imam continue la prière du maghrib, et lorsqu’il la termine il prie la prière du ‘asr, et dans ce cas la prière du maghrib est valable, et il n’a pas besoin de quitter la prière du maghrib, et même il n’a pas le droit de la quitter, car il a commencé une prière obligatoire, et la prière obligatoire si on la commence il faut obligatoirement la terminer sauf à cause d’une raison valable dans la législation.

 

 

- Si quelqu’un a raté la prière du fadjr à cause du sommeil, quand la rattrape-t-il ?

 

→ Il la rattrape dès qu’il se réveille d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام :

من نام عن صلاة أو نسيها فليصلها إذا ذكرها → "Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient". La parole « lorsqu'il s'en souvient » montre qu’on la rattrape dès qu’on s’en souvient et dès qu’on se réveille, car la règle de base concernant l’ordre (« al amr ») c’est l’obligation et sur place.

Et si quelqu’un dit : « Le prophète عليه الصلاة والسلام, lorsqu’il s’est réveillé en retard ainsi que les compagnons, ne leur a-t-il pas ordonné de quitter l’endroit dans lequel ils étaient pour un autre endroit (avant de rattraper le fadjr) ? »

La réponse : Effectivement, mais il en a donné la cause en disant que dans cette endroit il y avait un chaytâne (satan). Et donc il ne convient pas de prier dans des endroits dans lesquels se trouvent les chayâtîne.

 


- Si quelqu’un a prié après la fin de la période d’essuyage (des chaussettes) et il ne s’en souvient qu’à l’arrivée de la prière suivante, de sorte que s’il rattrape la 1ère prière il va rater la 2ème en groupe. Rattrape-t-il la 1ère même s’il rate la 2ème avec le groupe ou prie-t-il la 2ème avec le groupe puis il rattrape la 1ère après?

 

→ Ce qui est répandu du madhab (de l’imam Ahmed (ra)) c’est qu’il doit obligatoirement rattraper la prière passée même s’il rate la prière en groupe. Et l’avis le plus juste c’est qu’il prie la prière présente avec le groupe et il rattrape la précédente après cela ; il s’il veut il prie avec le groupe en mettant l’intention qu’il prie la prière précédente, puis il prie la prière du moment après cela.

 

 

- Est-ce qu’on est exempté de l’ordre entre les prières qu’on rattrape à cause de l’oublie et l’ignorance ?

 

→ Ce point est un point de divergence entre les savants, et le plus juste est qu’on en est exempté, et la preuve de cela est la généralité de la parole d’Allah رَبَّنَا لا تُؤَاخِذْنَا إِنْ نَسِينَا أَوْ أَخْطَأْنَا  « Seigneur, ne nous châties pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur » et la parole du prophète

عليه الصلاة والسلام عَنْ أُمَّتِي الْخَطَأَ وَالنِّسْيَانَ وَمَا اسْتُكْرِهُوا عَلَيْهِ تَجَاوَز ‏ ‏إِنَّ اللَّهَ → « Allah ne punira pas ma communauté pour l’erreur, l’oubli et pour l’acte fait sous la contrainte ».

 

 

- Quelqu’un est entré dans la mosquée pour la prière du ‘ichâ, puis il s’est souvenu qu’il n’a pas prié le maghrib. Que doit-il faire ?

 

→ Si tu entres dans la mosquée et que c’est le moment de l’iqâmah du ‘ichâ puis tu te souviens que tu n’as pas prié le maghrib, tu entres avec le groupe en mettant l’intention de prier le maghrib ; et lorsque l’’imam se lève pour la 4ème rak’a, toi tu t’assois après la 3ème rak’a et tu attends l’imam puis tu fais le salut final avec lui. Et tu peux également faire le salut final après la 3ème rak’a puis tu entres avec l’imam dans ce qui reste de la prière du ‘ichâ. Et la différence d’intention entre l’imam et le ma°moûm (celui qui prie derrière l’imam) n’est pas dommageable d’après l’avis le plus parmi les avis des savants.

Et si tu pries le maghrib seul puis tu pries avec le groupe ce que tu a atteins de la prière du ‘ichâ, alors il n’y a pas de mal.

 

 

- Un malade a subit une opération et il a raté plusieurs prières obligatoires. Les prie-t-il réunies après sa guérison ou prie-t-il chaque prière avec la prière identique comme le dhohr avec le dhohr et ainsi de suite ?

 

→ Il doit les prier toutes ensemble, car lorsque le prophète  a raté la prière du ‘asr lors de la bataille du fossé (il l’a priée après le coucher du soleil) il l’a priée avant de prier le maghrib.

Et si quelqu’un a raté plusieurs prières obligatoires il doit toute les prier ensemble et ne pas les retarder.

 

 

- Si on rate la prière à cause d’une excuse, est-il permis de retarder cette prière une fois que l’excuse a disparu ?

 

→ Il n’est pas permis de retarder la prière une fois que l’excuse a disparu, d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام فليصلها إذا ذكرها  « qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient ». Ainsi il a dit que le moment de son rattrapage c’est le moment où on s’en souvient.

Et donc si on la retarde alors on est dans le péché.

 

 

 - Quel est le jugement du fait de prier la prière avant son heure ?

 

→ La prière faite avant son heure n’est pas valable comme telle, même si elle est faite 1 minute avant le temps. Ainsi si quelqu’un fait le takbîr d’entrée juste     avant l’heure de la prière alors la prière n’est pas valable, car Allah dit : إِنَّ الصَّلاةَ كَانَتْ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ كِتَابًا مَوْقُوتًا → « la prière demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés ». C’est-à-dire prescrite à des temps fixes. Et donc la prière n’est pas valable avant son temps et il faut obligatoirement refaire cette prière qui a été faite avant son temps.

 

 

- Un homme a raté la prière du soubh à cause d’une raison valable et a oublié de la prier, et il a prié le dhohr, le ‘asr, le maghrib et le ‘ichâ, puis il s’en est souvenu. Que fait-il ? Et est-ce que ses prières du dhohr, du ‘asr, du maghrib et du ‘ichâ sont valables ?

 

→ Si quelqu’un a raté la prière du soubh à cause d’une raison valable et a oublié de la prier, et il a prié le dhohr, le ‘asr, le maghrib et le ‘ichâ, puis il s’est souvenu qu’il n’a pas prié le fadjr, il prie le soubh et n’encours rien, et ses prières du dhohr, du ‘asr, du maghrib et du ‘ichâ sont valables, car il n’a pas respecté l’ordre par oubli, et celui qui ne respecte pas l’ordre par oubli sa prière est valable.

 

 

- Quelle est la prière médiane (assalâtoul woustâ) ?

 

→ La prière médiane est la prière du ‘asr, ceci a été confirmé dans le sahih du prophète

عليه الصلاة والسلام. En effet il a dit le jour de la bataille du fossé :

شغلونا عن الصلاة الوسطى صلاة العصر → « Ils nous ont empêché de faire la prière médiane, la prière du ‘asr ». Et donc la prière médiane est la prière du ‘asr sans aucun doute.

Et le sens de « woustâ » ici ce n’est pas médiane au niveau de la position, mais cela veut dire « al foudlâ » (la meilleure), comme Allah a dit : وَكَذَلِكَ جَعَلْنَاكُمْ أُمَّةً وَسَطاً → « Ainsi nous avons fait de vous une communauté du « wasat » (milieu) » c-a-d la meilleure parmi les communautés.

 

 

- Si quelqu’un se réveille en retard pour la prière du fadjr comment la prie-t-on ?

 

→ Dans ce cas on la prie comme elle était d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام

لا كفارة لها إلا ذلك من نام عن صلاة أو نسيها فليصلها إذا ذكرها → "Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient. Elle n’a pas d’autre expiation que cela". Donc on la prie comme on la prie dans son temps, mais il faut obligatoire faire très attention à la prier dans son temps, et à mettre à côté de soi un réveil pour ne pas faire preuve de laxisme.

 

 

- Si quelqu’un entre dans la mosquée et que les gens prie le ‘ichâ alors qu’il n’a pas encore prié le maghrib, prie-t-il avec eux ?

 

→ L’avis le plus juste concernant ce point c’est qu’il entre avec eux en mettant l’intention de prier le maghrib. Si la 1ère rak’a est passée il entre avec eux dans la 2ème et il aura alors prié 3 rak’ât alors que eux aurons prié 4 rak’ât.

Et s’il est entré avec dans la 1ère rak’a, il s’assoit losque l’imam se lève pour la 4ème et il fait le tachahhoud (attahiyât) et le salut final, et se lève et entre avec l’imam dans ce qui reste de la prière du ‘ichâ. Ceci est l’avis le plus juste pour moi.

Et certains ont dit qu’il entre avec eux avec l’intention de la prière du ‘ichâ et donc il la fait avant la prière du maghrib afin d’obtenir la prière en groupe.

Et certains ont dit qu’il prie le maghrib seul puis entre avec l’imam dans ce qu’il reste de la prière du ‘ichâ.

Ce sont 3 avis, et le 1er est le plus juste pour moi.

 


- Si quelqu’un rate une prière qui se fait à voix haute comme le maghrib et qu’il ne s’en souvient que le jour suivant, la rattrape-t-il à voix haute ou à voix basse ?

 

→ Si on rate une prière à voix haute on la rattrape à voix haute même si on la rattrape durant la journée car c’est ce qui est rapporté dans la sounna du prophète عليه الصلاة والسلام. Mais il faut savoir que le fait de réciter à voix haute durant la prière de nuit concerne ceux qui prient en groupe. Mais celui qui prie seul il n’est pas sounna pour lui de prier à voix haute, et il n’est pas sounna pour lui de prier à voix basse, c-a-d que s’il veut il récite à voix haute et s’il veut il récite à voix basse.

Et donc nous ne disons pas à celui qui rattrape tout seul une prière de nuit durant le jour « récites à voix haute », mais nous lui disons « tu as le choix » comme il a le choix s’il la priait durant la nuit (tout seul).

 

 

- Quelqu‘un a commencé la prière à l’âge de 30 ans. Peut-il rattraper les prières passées et comment ?

 

→ Il est obligatoire lorsqu’on a atteint la puberté de prier, même si on n’a que 10 ans, et il n’est pas permis de laisser la prière.

Notre réponse à cet homme est qu’il n’a pas à rattrapé ce qui est passé, mais il doit se repentir à Allah et multiplier les bonnes actions.

Nous avons dit qu’il n’a pas à rattrapé ce qui est passé car si c’est par ignorance parce qu’il vivait dans un endroit éloigné des gens qui priaient alors il est pardonné pour son ignorance, et si c’est volontaire de sorte qu’il vivait avec les musulmans et savait que la prière est obligatoire mais l’a abandonnée volontairement alors c’était un mécréant, et le mécréant n’a pas à rattrapé ce qu’il a raté comme bonnes actions d’après la parole d’Allah : قُلْ لِلَّذِينَ كَفَرُوا إِنْ يَنتَهُوا يُغْفَرْ لَهُمْ مَا قَدْ سَلَفَ → « Dis à ceux qui ne croient pas que, s'ils cessent, on leur pardonnera ce qui s'est passé ».

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 19:52

Hadith 129 :

Ce hadith englobe les temps des 5 prières obligatoires :

- Le dhohr :      * Il commence à partir du déclin du soleil (« azzawâl ») c’est-à-dire vers l’ouest. Et la fixation avec les heures, c’est de diviser le temps qu’il y a entre le lever du soleil et son coucher en 2.

 

* Il finit lorsque quand l’ombre de l’homme atteint sa taille : si un homme se met debout au moment du déclin du soleil et qu’il fait une marque sur le sol, lorsque la taille de son ombre à partir de cette marque est égale à la taille de cet homme, c’est la fin du dhohr (donc on ne comptabilise pas l’ombre qu’il y a au moment du zénith).

 

- Le ‘asr :         * Il commence au moment où se termine le dhohr (quand l’ombre de l’homme atteint sa taille), et entre les deux il n’y a pas de temps vide (et il n’y a pas non plus de temps commun aux 2 prières).

 

* Il se termine quand le soleil devient pâle (en général ≈ 15 minutes avant le maghrib) ; pourtant il est rapporté dans un hadith authentique que son temps se termine au moment du coucher du soleil : من أدرك ركعة من العصر قبل أن تغرب الشمس فقد أدرك العصر  → « Celui qui a atteint une rak’a de la prière du ‘asr avant que le soleil ne se couche a atteint le ‘asr » (Al Boukari).

 

→ En fait, entre la pâleur du soleil et son coucher, il est interdit de reporter le temps de la prière sauf pour une « daroûra » (nécessité absolue).

Et donc le ‘asr a 2 temps : un temps optionnel qui va jusqu’à la pâleur du soleil, et un temps de daroûrah (nécessité absolue) qui va jusqu’au coucher du soleil

 

- Le marghrib : * il commence au coucher du soleil (c-a-d la disparition totale du disque solaire)

 

* il se termine à la disparition du crépuscule qui est une rougeur qui suit le soleil après son coucher. Et la lueur blanche qui reste après la lueur rouge n’est pas prise en compte.

 

- Le ‘ichâ :       * il commence à la disparition du crépuscule (la lueur rouge)

 

* il se termine au milieu de la nuit c’est-à-dire qu’on divise le temps entre le marghrib et le fadjr en 2.

 

- Le fadjr :        * il commence à l’aube. Mais il faut faire attention au début de l’aube car il est difficile à voir, donc il ne faut pas être pressé.

 

* il se termine au lever du soleil.

 

Hadith 130 :

- Les temps qu’Allah a fixé pour les prières, il est permis d’y prier dans leur début ou leur milieu ou leur fin.

 

- Ce hadith montre que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait la prière du ‘asr au début de son temps, donc le mieux est de la prier au début de son temps.

 

- Le Prophète عليه الصلاة والسلام aimait retarder la prière du ‘ichâ. Donc plus on la retarde mieux c’est sauf si c’est difficile pour les « ma°moûmîne » (prieurs derrière l’imam).

 

- Le prophète عليه الصلاة والسلام détestait le sommeil avant le ‘ichâ (c-a-d entre le maghrib et le ‘ichâ).

 

- Il détestait également les discussions après le ‘ichâ.

Sont exceptés ici : la courte discussion après le ‘ichâ avec l’épouse, les enfants, les invités en cas de besoin ; de même rester éveillé pour étudier la science, l’apprentissage du Coran ou le hadith.

 

- Le prophète عليه الصلاة والسلامpriait la prière de l’aube au début de son temps


Hadith 131 :

- Ce hadith montre que le prophète عليه الصلاة والسلام priait la prière du maghrib au début de son temps.

 

Hadith 132 :

- Le mieux est de retarder la prière du ‘ichâ vers la fin de son temps (avant le milieu de la nuit).

 

Hadith 133 :

- Il est bien de retarder la prière du dhohr proche de l’heure de la prière du ‘asr  lorsque la chaleur est intense (c-a-d en été), sauf si ce qui convient le mieux au gens est de la faire au début de son heure.

 

Hadith 134 :

- Les ahadiths qui montrent que le prophète  عليه الصلاة والسلام priait le soubh au début de son temps sont nombreux (exemple : le hadith 130).

Et donc dire ce hadith veut dire « ne priez pas jusqu’à ce que vous soyez sûr de l’entrée du fadjr » ou « allongez la lecture ».

 

Hadith 135 :

- Si quelqu’un prie la prière du fadjr à la fin de son temps et en a atteint une rak’a (c-a-d qu’il a fait une rak’a complète avant la fin du temps), il a atteint la prière, et elle est considérée comme ayant été faite dans son temps.

De même s’il a atteint une rak’a du ‘asr avant le coucher du soleil, même si les 3 autres rak’at vont être faites après le coucher du soleil.

Mais ceci ne veut pas dire qu’il est permis de retarder la prière du ‘asr ou du fadjr jusqu’à ce qu’il reste le temps nécessaire pour accomplir une rak’a.

 

- Si la femme est pure des menstrues avant le lever du soleil, d’un temps suffisant pour accomplir une rak’a, elle doit obligatoirement prier le fadjr, car elle a atteint le fadjr.

Et si elle est pure des menstrues avant le coucher du soleil, d’un temps suffisant accomplir une rak’a, elle doit obligatoirement prier le ‘asr, car elle a atteinte cette prière.

 

- De même si la femme atteint une rak’a de la prière du dhohr alors qu’elle est pure, puis les menstrues sont arrivées juste après l’entrée du dhohr, d’un temps suffisant pour accomplir une rak’a, lorsqu’elle sera pure des menstrues elle devra obligatoirement rattraper la prière du dhohr.

 

Hadith 136 :

- Ce hadith contient les temps interdits pour les prières surérogatoires :

1) il est interdit de prier après la prière du soubh jusqu’au lever du soleil, c-a-d après avoir soi-même prier la prière soubh.

Et ce temps s’étend jusqu’à ce que le soleil s’élève de la hauteur d’une lance. Et la lance a une longueur d’environ 1 mètre. Et le soleil s’élève de cette distance en 10 ou 15 minutes.

 

2) il est interdit de prier après la prière du ‘asr jusqu’au coucher du soleil c-a-d jusqu’à ce que disparaisse le disque solaire

 

3) il y a un 3ème temps : au moment du zénith (c-a-d quand le soleil est immobile) et il va jusqu’au moment du déclin du soleil (qui est le début du temps du dhohr), et ce temps dure entre 5 et 10 minutes.

 

- De ces temps interdits, plusieurs prières sont exceptées (elles ne suivent pas cette règle) :

·         la prière obligatoire : dés qu’on s’en souvient, on la prie quelque soit le moment de jour comme de nuit.

·         toute prière surérogatoire qui a une cause particulière :

* la prière de salutation de la mosquée : on la prie dès qu’on rentre à la mosquée, quelque soit le moment

* la prière du Tawaf (tours autour de la ka’ba)

* la prière du woudoû (après les ablutions)

* la sounna du fadjr (c’est-à-dire les 2 rak’at avant le fadjr) : si on arrive à la mosquée et que les gens prie déjà la prière obligatoire, on peut la prier après le fadjr.

* quelqu’un a une affaire sur laquelle il veut consulter Allah par la prière de consultation (salâtoul istikhârah) et cette affaire est urgente (mais si elle n’est pas urgente et qu’il peut la reporter après le temps interdit, alors il la repousse)

* si quelqu’un a prié dans une mosquée (le fadjr ou le ‘asr), puis il entre dans une autre mosquée et les trouve entrain de prier cette prière, alors il prie avec eux une seconde fois, et elle est pour lui une prière surérogatoire (voir le hadith 319 de boulough al maram).

 

- Dans le hadith de ‘Ouqba il y a également les 3 moments durant lesquels le prophète

عليه الصلاة والسلام  a défendu d’enterrer les morts :

            - lorsque le soleil se lève, jusqu’à ce qu’il soit élevé de la hauteur d’une

            - de même lorsque le soleil est au zénith, jusqu’à ce que le soleil décline

            - de même lorsque le soleil se prépare à se coucher, c-a-d à partir du moment où il reste la hauteur d’une lance avant que le soleil ne se couche, et ce, jusqu’au coucher du soleil.

 

Hadith 137 :

- Ce hadith s’adresse à ceux qui ont la responsabilité de la mosquée sacrée, en leur disant qu’ils n’ont pas le droit d’interdire à quelqu’un d’y faire le tawâf et la prière, et il ne concerne pas les temps des prières.

 

Hadith 138 :

- Ce hadith explique le premier hadith (n°129) donc ach-chafaq est la lueur rouge qui reste après le coucher du soleil, donc du côté de l’ouest.

Et donc la disparition de cette lueur est la fin du temps du maghrib et le début du temps du ‘ichâ. Et on ne prend pas en compte la lueur blanche qui reste après.

 

Hadith 139 :

- Le fadjr est de 2 sortes : un fadjr « sâdiq » (véridique) est un autre « kâdhib » (mensonger, menteur). Ces 2 fadjr possèdent 3 différences.

 

Hadith 140 :

- Le mieux est d’effectuer la prière au début de son temps car c’est un empressement à l’obéissance d’Allah. De plus en l’effectuant au début de son temps on se décharge de l’obligation.

 

Hadith 141 :

- Ce hadith est très faible mais il est soutenu par le précédent (140).

En effet ma meilleure chose que puisse atteindre le croyant est l’Agrément d’Allah comme le montre le Coran et la sounna. L’Agrément est meilleur que la Miséricorde, et la Miséricorde est meilleure que le Pardon (car le Pardon montre qu’il y a un manquement).

 

Hadith 142 :

- Après l’entrée du fadjr, il n’y a pas de prière légiférée jusqu’à l’iqâmah de la prière, à part celle des 2 rak’at avant le fadjr (sounatal fadjr) ; ou également la prière de la salutation de la mosquée si on entre dans la mosquée.

 

Mais il n’est pas interdit de prier entre la sounna du fadjr et la prière du fadjr car l’interdiction de prier après le fadjr dans les ahadiths précédents concerne le fait de prier après la prière du fadjr et non après l’entrée du fadjr (de même pour le ‘asr).

 

Hadith 143 :

- Ce hadith montre que si quelqu’un n’a pas pu effectuer la « râtiba » (prière sounna liée à la prière obligatoire) à cause d’une occupation, il la rattrape lorsque cette occupation se termine. Mais on ne fait pas ce rattrapage dans un temps interdit.

 

- Par contre, pour la sounna du fadjr, il n’y a pas de mal à la faire directement après le fadjr (malgré que c’est dans un temps interdit)

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