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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:28

CHAPITRE 10 : LA PRIERE COLLECTIVE ET L’IMÂMAH

Hadith 314, 315 :

On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما   qu’il a dit que le prophète  - صلى الله عليه و سلم - a dit : « La prière en commun dépasse en mérite la prière individuelle de vingt sept degrés ». 

[Hadith agréé].

Al Boukhâriy et Mouslim rapportent également de Abî Hourayra « de 25 fois ».

Al Boukhâriy le rapporte également de Abî Sa’îd en disant : « degrés ».

 

عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ عُمَرَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا-; أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ: «صَلَاةُ الْجَمَاعَةِ أَفْضَلُ مِنْ صَلَاةِ الْفَذِّ بِسَبْعٍ وَعِشْرِينَ دَرَجَةً ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

وَلَهُمَا عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ: «بِخَمْسٍ وَعِشْرِينَ جُزْءًا ».

وَكَذَا لِلْبُخَارِيِّ: عَنْ أَبِي سَعِيدٍ, وَقَالَ: "دَرَجَةً "

 

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète  - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Par Celui qui détient mon âme entre Ses mains, j’étais sur le point d’ordonner aux hommes de préparer des fagots de bois, puis de charger quelqu’un pour l’appel à la prière, et d’ordonner à un autre homme de la présider, ensuite de me rendre chez les hommes (qui refusent de prier en groupe) pour les brûler dans leurs maisons. Par Celui qui détient mon âme dans Sa Main si l’un d’entres eux savait qu’il trouverait un os avec un peu de viande il participerait à la prière du ‘ichâ ».

[Hadith agréé et la version citée ici est celle d’Al Boukhâriy].

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ: « وَالَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ لَقَدْ هَمَمْتُ أَنْ آمُرَ بِحَطَبٍ فَيُحْتَطَبَ, ثُمَّ آمُرَ بِالصَّلَاةِ فَيُؤَذَّنَ لَهَا, ثُمَّ آمُرَ رَجُلًا فَيَؤُمَّ النَّاسَ, ثُمَّ أُخَالِفُ إِلَى رِجَالٍ لَا يَشْهَدُونَ الصَّلَاةَ, فَأُحَرِّقَ عَلَيْهِمْ بُيُوتَهُمْ, وَالَّذِي نَفْسِي بِيَدِهِ لَوْ يَعْلَمُ أَحَدُهُمْ أَنَّهُ يَجِدُ عَرْقًا سَمِينًا أَوْ مِرْمَاتَيْنِ حَسَنَتَيْنِ لَشَهِدَ الْعِشَاءَ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ وَاللَّفْظُ لِلْبُخَارِيِّ .

 

La prière collective : c'est-à-dir e le rassemblement des gens dans un même lieu pour les cinq prières.

1. Les savants ont divergés : Certains savants ont dit que c’est une sounna mou-akkadah, d’autres que c’est un fardou kifâyah (obligation de suffisance), d’autres que c’est une condition de validité de la prière, et d’autre qu’elle est obligatoire c'est-à-dire que celui qui ne la fait pas a le péché mais sa prière est valable.

 

• Certains savants ont dit que c’est une condition de validité de la prière et donc celui pour qui la prière est obligatoire et il en est capable, s’il l’abandonne sans excuse valable, sa prière est rejetée et pas acceptée → et c’est l’avis de cheikhoul islam Ibnou Taymiyah (ra) et un groupe de savants et c’est une version de l’imam Ahmed Ibnou Hambbal (ra), en se basant sur le hadith 318.

• Le 2ème avis c’est qu’elle est obligatoire mais la prière est valable sans le groupe, mais on a le péché.

→ Et cet avis est le plus juste car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « La prière en commun dépasse en mérite la prière individuelle de vingt sept degrés », et si elle n’était pas valable elle n’aurait pas de mérite du tout, ni petit ni grand.

 

Donc c’est une obligation (« fardou ‘ayn ») pour les hommes libres et pubères, et s’ils la délaissent sans excuse ils sont dans le péché. Et s’ils ont une excuse valable dans la législation (charî’a), ils n’ont pas de péché.

 

2. Ensuite ceux qui ont dit qu’elle est obligatoire sans être une condition de validité ont divergé : est-il obligatoire que la prière obligatoire se fasse dans les mosquées ou il est autorisé de l’effectuer dans les maisons (c'est-à-dire que si un groupe se réunit et prie dans une maison et qu’il prie en groupe il n’a pas de péché, mais le péché est seulement pour celui qui prie seul dans sa maison) ? Et le fait qu’elle se fasse dans les mosquées, certains ont dit que c’est un fard kifâyah (obligation de suffisance) et d’autres ont dit que c’est sounnah.

 

Ä L’avis le plus juste est qu’elle doit obligatoirement être effectuée dans les mosquées, et donc il est interdit de prier dans les maisons.

La preuve de cela est que le prophète عليه الصلاة والسلام a juré, alors qu’il est le véridique sans jurer, qu’il a pensé à ordonner qu’on ramasse du bois et ordonner à quelqu’un de diriger la prière après qu’il y ait eu l’appel à la prière et al iqâma, puis se rendre chez ceux qui n’assistent pas à  la prière pour brûler sur eux leurs maisons. Et il n’a pas dit « sauf s’ils ont prié en groupe dans leur maisons ». Donc cela montre que la prière en groupe doit s’effectuer obligatoirement dans les mosquées.

 

3. De plus la prière en groupe comporte de nombreux bienfaits :

• Elle est 27 fois supérieure à la prière individuelle : si on disait à quelqu’un « si tu te rends dans telle région (ou tel pays) et tu gagneras 1 dirham sur chaque 10 dirham (10 % en plus sur son salaire), il ferait tout les efforts nécessaire pour ce gain. Alors que dire de ce gain énorme dans la prière en groupe : la valeur est multipliée par 27. C’est une énorme récompense que la personne néglige en en étant capable, alors qu’il aura besoin de cette récompense le jour où il n’y aura ni dirham ni dinar, et que ni la famille ni aucun proche ne pourra lui être bénéfique, si ce n’est les bonnes actions. Dons celui qui est doué de raison, sans parler du croyant, il favorise le gain à la perte, alors que dire lorsque le gain est grand.

• Parmi les bienfaits de la « djamâ’ah » (prière en groupe), c’est qu’elle est une cause d’union (amitié) et d’amour, car lorsqu’on voit l’homme assister à la prière en groupe à la mosquée on l’aime et on sait qu’on se trouve avec lui sur le même bateau.

• Il y a également le fait que la prière en groupe enseigne à l’ignorant : beaucoup de gens ne savait pas comment prier, mais en assistant à la prière en groupe, ils ont appris, et cela même pour le jeune garçon (assabiy).

• Il y a également le fait de montrer les rites de l’islam et la prière fait partie des plus grands rites. Et si les gens priaient dans leurs maisons on ne saurait pas que ce pays est une terre d’islam, car s’ils priaient dans leurs maisons ils n’auraient pas besoin de construire de mosquées donc le pays se retrouverait sans mosquée et sans rite apparent et donc on ne ferait pas de différence entre ce pays et une terre de mécréance.

Et elle a encore de nombreux bienfaits.

Hadith 316 :  

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Les prières les  plus lourdes pour les hypocrites sont du ‘ichâ et du fadjr. Et s'ils savaient quelle récompense s'attache à ces deux prières, ils y viendraient même à quatre pattes».

[Hadith agréé].

 

 

وَعَنْهُ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « أَثْقَلُ الصَّلَاةِ عَلَى الْمُنَافِقِينَ: صَلَاةُ الْعِشَاءِ, وَصَلَاةُ الْفَجْرِ, وَلَوْ يَعْلَمُونَ مَا فِيهِمَا لَأَتَوْهُمَا وَلَوْ حَبْوًا ». مُتَّفَقٌ عَلَيْه

 

Les hypocrites sont des gens qui font apparaître l’islam et cache la mécréance (dans leur cœur). La 1ère fois qu’est apparu l’hypocrisie dans cette communauté c’est après la bataille de « Badr » la 2ème année de l’hégire, car lorsqu’ils ont vu que le prophète عليه الصلاة والسلام a vaincu Qouraych ils ont eu peur des musulmans, donc lorsqu’ils rencontraient les croyants ils disaient « nous avons cru » et lorsqu’ils se trouvaient avec leur « chayâtîne » ils disaient « nous sommes avec vous, nous nous moquons ».

Donc lorsqu’ils étaient avec les musulmans, ils faisaient apparaître l’islam et lorsqu’ils retournaient chez les mécréants ils disaient « nous sommes avec vous… ».

 

Ainsi ils évoquaient Allah, mais ils L’évoquaient peu. Ils venaient à la prière mais ils n’y venaient que par ostentation (verset).

 

Et donc ils favorisent certaines prières à d’autres (ils choisissent) car ils n’y viennent pas par motivation, mais par peur des gens et par ostentation.

Ainsi la prière du ‘icha et du fadjr leur étaient pénibles, car au temps du prophète عليه الصلاة والسلام il n’y avait pas de lumière les éclairant et leur permettant de se faire voir.

De plus, la prière du ‘icha vient à l’heure de dormir et la prière de fadjr vient à la fin du sommeil, ils favorisent le repos à la prière.

Ces deux prières leur étaient donc encore plus pénibles que les autres car il n’y avait pas de lumière donc on ne savait pas s’ils étaient présents ou absents et de plus parce qu’elles se prient au moment du sommeil.

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas dit cela pour nous informer, mais pour motiver la communauté à assister à la prière en groupe dans les mosquées et pour qu’elle lui soit facile. Il faut que le cœur de l’homme soit attaché à la prière, à chaque fois qu’il l’achève il la désire, afin qu’il soit parmi les 7 catégories de gens qui seront sous l’ombre d’Allah le jour où il n’y aura d’autre ombre que la sienne. Et lorsqu’il entre dans la prière, qu’elle soit sa réjouissance afin d’être comme le prophète عليه الصلاة والسلام qui a dit « …et ma réjouissance a été mise dans la prière ». Donc ceci est la situation du croyant avec la prière.

Mais les hypocrites s’en éloignent et lorsqu’ils se lèvent pour la prière ils se lèvent avec paresse et ils n’y assistent que par ostentation.

Si on ressent que la prière nous est pénible, il faut la soupçonner d’hypocrisie car on ressemble aux hypocrites dans le fait qu’elle nous soit pénible.

Et si on se sent reposer dans la prière, on l’aime, il faut espérer le bien et avoir une bonne pensée envers Allah car c’est un signe de foi.

Le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « et s’ils savaient ce qu’elles renferment (c'est-à-dire comme récompense et comme punition dans son abandon) ils y viendraient en rampant », c'est-à-dire que même s’ils ne pouvaient pas marcher ils y viendraient à 4 pattes.

Et le prophète عليه الصلاة والسلام a juré dans le hadith précédent que s’ils savaient qu’ils y trouveraient un morceau de viande, ils viendraient à la prière, mais ils ont été privé de la récompense et du bien car leur foi est soit inexistante comme les hypocrites, soit faible.

Hadith 317 :

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي اللّه تعالى عنه qu’un aveugle vint dire au prophète - صلى الله عليه و سلم - : « O Messager d’Allah ! Je n'ai personne pour me guider à la mosquée», il lui donna l’autorisation de prier chez lui. Mais quand il partit il l'appela et lui dit: « Est-ce que tu entends (de chez toi) l'appel du muezzin ? ». Il dit: « Oui ». Il lui dit: « Alors réponds-y ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

 

وَعَنْهُ قَالَ: « أَتَى النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم رَجُلٌ أَعْمَى فَقَالَ: يَا رَسُولَ اللَّهِ! لَيْسَ لِي قَائِدٌ يَقُودُنِي إِلَى الْمَسْجِدِ, فَرَخَّصَ لَهُ, فَلَمَّا وَلَّى دَعَاهُ, فَقَالَ: "هَلْ تَسْمَعُ النِّدَاءَ بِالصَّلَاةِ?" قَالَ: نَعَمْ. قَالَ: "فَأَجِبْ" ». رَوَاهُ مُسْلِم ٌ

 

Un homme aveugle est venu chez le prophète عليه الصلاة والسلام pour qu’il lui donne l’autorisation de délaisser la prière en groupe, en lui disant qu’il était aveugle et qu’il n’avait personne pour le guider vers la mosquée. Alors le prophète عليه الصلاة والسلام lui a donné cette autorisation. Lorsqu’il s’est retourné, le prophète عليه الصلاة والسلام l’appela et lui dit : « est-ce que tu entends l’appel à la prière ? » Il a répondu « oui ». Il lui a dit عليه الصلاة والسلام « alors réponds-y ».

→ Ceci montre que la prière en groupe est un fardou ‘ayn (obligation individuelle) et non un fardou kifâyah (obligation de suffisance).

Et donc même l’aveugle n’est pas exempté de l’obligation de la prière en groupe. Mais il doit plutôt obligatoirement chercher quelqu’un qui l’amène à la mosquée. Et ceci s’il entend l’appel à la prière.

 

Mais si on est loin au point de ne pas entendre l’appel à la prière, on n’est pas obligé de prier à la mosquée et on peut prier chez soi.

Mais ce qui est visé ici par le fait qu’il entende l’appel à la prière, c’est lorsqu’al adhane est fait normalement, c'est-à-dire sans haut-parleurs. Mais avec les haut-parleurs, il est clair que le son de la voix s’entende de loin. Mais nous disons : « Fais une estimation (« qaddir ») » si le muezzin faisait l’appel naturellement (sans haut-parleurs) et qu’il n’y aurait pas de grands bâtiments qui étouffent le son, si on entendrait avec cette estimation, on doit obligatoirement prier à la mosquée, sinon ce n’est pas obligatoire. Et il est connu qu’au temps du prophète  عليه الصلاة والسلام il n’y avait pas de grandes maisons qui étouffaient le son. Donc on fait l’estimation.

 

Mais dans tous les cas le mieux est de participer à la prière à la mosquée, car même si l’obligation est levée, l’aspect recommandé (« assounniyah ») reste. Dans ce cas, le mieux est de se présenter car nos pas vers la mosquée sont inscrits et on se mélange aux musulmans dans leurs mosquées, et on récolte avec cela la récompense de la prière en groupe (27 fois plus que seul).

 

Hadith 318 :

On rapporte de Ibni ‘Abbâs  - رضي اللّه تعالى عنهما que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Celui qui entend l’appel et ne vient pas n’a pas de prière, sauf s’il a une excuse valable ».

[Hadith rapporté par Ibnou Hibbâne et Addâraqoutniy et Ibnou Hibbâne et Al Hâkim, et sa chaîne de transmission remplit les conditions de Mouslim, mais certains ont dit que c’est un hadith mawqoûf].

 

 

وَعَن ابْنِ عَبَّاسٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا, عَنْ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ: « مَنْ سَمِعَ النِّدَاءَ فَلَمْ يَأْتِ فَلَا صَلَاةَ لَهُ إِلَّا مِنْ عُذْرٍ ». رَوَاهُ ابْنُ مَاجَهْ, وَالدَّارَقُطْنِيُّ, وَابْنُ حِبَّانَ, وَالْحَاكِمُ, وَإِسْنَادُهُ عَلَى شَرْطِ مُسْلِمٍ, لَكِنْ رَجَّحَ بَعْضُهُمْ وَقْفَه

 

Ce qui apparaît être le plus juste c’est que ce hadith est un hadith mawqoûf (c’est la parole du compagnon et non celle du prophète عليه الصلاة والسلام).

 

Cheikhoul islam ibnou Taymiyyah (Ra) s’est appuyé sur ce hadith pour dire que la prière en groupe à la mosquée est une condition de validité de la prière, et que celui qui pouvait assister à la prière en groupe et ne l’a pas fait sa prière est nulle, car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « il n’a point de prière, sauf s’il a une excuse valable ».

 

Parmi ceux qui sont excusés il y a le malade, celui qui le soigne, celui qui craint la perte de ses biens, celui qui craint pour ses enfants à la maison car il n’y a personne pour les surveiller ou autre chose de ce genre, celui-ci est excusé. Mais sans excuse, il n’est pas exempté de la prière en groupe, il doit obligatoirement y participer s’il entend l’appel.

Hadith 319 :

On rapporte de Yazîd Ibnil Aswad - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit qu’il a prié avec le prophète - صلى الله عليه و سلم - le soubh, et lorsque le prophète - صلى الله عليه و سلم - pria 2 hommes ne prièrent pas, alors il les appela, on les amena alors que leurs membres tremblaient. Le prophète - صلى الله عليه و سلم - leur dit alors : « Qu’est-ce qui vous a empêché de prier avec nous ? » Ils dirent : « Nous avons prié dans nos demeures ». Il dit : « Ne faites pas cela, si vous priez dans vos demeures et que vous arrivez alors que l’imam n’a pas encore prié, priez avec lui, et elle est pour vous une prière surérogatoire ».

[Hadith rapporté par Ahmed dont la version est citée ici, et les trois, et Attirmidhiy l’a authentifié ainsi que Ibnou Hibbâne].

 

 

وَعَنْ يَزِيدَ بْنِ الْأَسْوَدِ رضي الله عنه: «أَنَّهُ صَلَّى مَعَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم صَلَاةَ الصُّبْحِ, فَلَمَّا صَلَّى رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِذَا هُوَ بِرَجُلَيْنِ لَمْ يُصَلِّيَا, فَدَعَا بِهِمَا, فَجِيءَ بِهِمَا تَرْعَدُ فَرَائِصُهُمَا, فَقَالَ لَهُمَا: "مَا مَنَعَكُمَا أَنْ تُصَلِّيَا مَعَنَا?" قَالَا: قَدْ صَلَّيْنَا فِي رِحَالِنَا. قَالَ: "فَلَا تَفْعَلَا, إِذَا صَلَّيْتُمَا فِي رِحَالِكُما, ثُمَّ أَدْرَكْتُما الْإِمَامَ وَلَمْ يُصَلِّ, فَصَلِّيَا مَعَهُ, فَإِنَّهَا لَكُما نَافِلَةٌ" ». رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَاللَّفْظُ لَهُ, وَالثَّلَاثَةُ, وَصَحَّحَهُ التِّرْمِذِيُّ, وَابْنُ حِبَّان َ

 

Une fois le prophète  عليه الصلاة والسلام a prié la prière du soubh à Mina. Il a vu عليه الصلاة والسلام 2hommes qui n’ont pas prié. Il a alors demandé qu’on les amène. On les a amenés et ceux-ci tremblaient de peur et parce qu’ils étaient impressionnés. Alors il leur a demandé عليه الصلاة والسلام « qu’est-ce qui vous a empêché de prier avec nous » ; Ils ont répondu « nous avons prié près dans nos demeures ». Ils avaient déjà prié dans leurs demeures soit parce qu’ils ne savaient pas que la prière en groupe étaient obligatoire, soit parce qu’ils pensaient que les gens avaient déjà prié, soit à cause d’une excuse. Alors le prophète عليه الصلاة والسلام leur dit « ne faites pas cela. Si vous avez prié dans vos demeures  et que vous trouvez que l’imam n’a pas encore prié, alors priez avec eux, elle sera pour vous une prière surérogatoire. »

 

Il y a plusieurs profits de ce hadith :

1. Il y a dans ce hadith la preuve de la « haybah » (personnalité impressionnante) du prophète عليه الصلاة والسلام, donc il inspire une peur dans le cœur malgré son bon caractère et son bon comportement avec les gens et sa gentillesse.

 

2. Il y a le reproche fait à celui qui s’assoit dans la mosquée alors que les gens prient (en groupe), et même s’il a déjà prié, on lui fait le reproche, car ceci revient à se mettre à l’écart du groupe des musulmans.

 

3. Celui qui à prié dans une mosquée, puis se rend dans une autre mosquée et qu’il les trouve en train de prier, il prie avec eux et cette 2ème prière est surérogatoire alors que la 1ère est la prière obligatoire.

 

4. Celui qui se trouve dans ce cas prie avec eux même dans un temps interdit aux prières, car cette histoire est arrivée après la prière de fadjr. Donc on entre dans cette prière en groupe même si c’est après le fadjr ou le ‘asr.

 

Exemple : quelqu’un s’en va dans une autre mosquée pour participer à la prière mortuaire, et il les trouve en train de prié le ‘asr, il entre avec eux.

 

5. Toutes les prières surérogatoires qui ont une cause particulière sont autorisées dans le temps interdit, par analogie à l’autorisation de reprier la prière en tant que prière surérogatoire. Car la cause est la même.

 

6. Ceux qui entrent avec l’imam alors que pour eux cette prière est surérogatoire, s’ils ont atteint 2 rak’at avec l’imam et qu’ils ont font le salut final, il n’y a pas de mal.

Le mieux c’est de rattraper ce qu’ils ont manqué, mais sinon il n’y a pas de mal ; car c’est une prière « nâfilah » (surérogatoire) et pour la prière nâfilah on peut se contenter de 2 rak’at ; et surtout s’ils sont venus pour assister à la prière mortuaire et qu’ils craignent de la rater s’ils complètent.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:27

Hadith 320 :

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي اللّه تعالى عنه  qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « L’imam a été instauré pour être suivi ; lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar », et ne dites pas « Allahou Akbar » jusqu’à ce qu’il le dise ; et lorsqu’il s’incline inclinez-vous, et ne vous inclinez pas jusqu’à ce qu’il s’incline ; et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman hamidah » dites alors « Allahoumma rabbanâ lakal hamd » ; et lorsqu’il se prosterne prosternez-vous, et ne vous prosternez pas jusqu’à ce qu’il se prosterne ; et lorsqu’il prie debout priez debout ; et lorsqu’il prie assis priez tous assis ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd dont la version est citée ici].

Et la version originale de ce hadith se trouve dans le 2 sahih.

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِنَّمَا جُعِلَ الْإِمَامُ لِيُؤْتَمَّ بِهِ, فَإِذَا كَبَّرَ فَكَبِّرُوا, وَلَا تُكَبِّرُوا حَتَّى يُكَبِّرَ, وَإِذَا رَكَعَ فَارْكَعُوا, وَلَا تَرْكَعُوا حَتَّى يَرْكَعَ, وَإِذَا قَالَ سَمِعَ اللَّهُ لِمَنْ حَمِدَهُ, فَقُولُوا: اَللَّهُمَّ رَبَّنَا لَكَ الْحَمْدُ, وَإِذَا سَجَدَ فَاسْجُدُوا, وَلَا تَسْجُدُوا حَتَّى يَسْجُدَ, وَإِذَا صَلَّى قَائِمًا فَصَلُّوا قِيَامًا, وَإِذَا صَلَّى قَاعِدًا فَصَلُّوا قُعُودًا أَجْمَعِينَ ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ, وَهَذَا لَفْظُه ُ

وَأَصْلُهُ فِي الصَّحِيحَيْن ِ

 

 

1. L’imam a été « instauré » : c'est-à-dire légiféré, afin que les gens le suivent, pour ne pas faire le contraire de ce qu’il fait.

Le « dja’l » (l’instauration) ici est un « dja’l char’iy » et il existe également le « dja’l kawniy ».

• al dja’l al kawniy : exemple : وَجَعَلْنَا اللَّيْلَ لِبَاسًا « wa dja’alna-layla libassan » (et nous avons fait de la nuit un vêtement)

• al dja’l achchar’iy : exemple : مَا جَعَلَ اللَّهُ مِنْ بَحِيرَةٍ وَلا سَائِبَةٍ وَلا وَصِيلَةٍ وَلا حَامٍ« ma dja’alallahou minbahîratin wala sâ-ibah wala waçîlah wala hâm » (Allah n’a pas institué la Bahira la Sāïba la Wasīla ni le Hām) : c'est-à-dire qu’Allah ne l’a pas instauré donc pas légiféré. Mais sinon elles existent au niveau du « dj’al kawniy » (c-a-d que ce sont des coutumes qui existent mais elles n’ont pas été légiférés par Allah).

 

« l’imam » : c'est-à-dire l’imam de la prière.

 

2. « Lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar » : c'est-à-dire « takbîratoul ihrâm » (le takbîr d’entrée en prière)

« Et ne dites pas « Allahou Akbar » jusqu’à ce qu’il le dise » : c'est-à-dire jusqu’à ce qu’il termine de le dire.

Ainsi celui qui fait le takbîr d’entrée en prière en même temps que l’imam doit recommencer la prière. Et celui qui le fait avant lui, doit recommencer la prière. Et celui qui fait ce takbîr avant que l’imam ne le termine, doit recommencer la prière. Et celui qui fait ce takbîr après que l’imam le termine, sa prière est valable.

Il y a donc quatre situations :

• s’il fait le takbîr avant l’imam, il recommence la prière.

• s’il fait le takbîr en même temps que l’imam, il recommence la prière.

• s’il fait le takbîr avant que l’imam ne le termine, il recommence la prière.

• s’il fait le takbîr après l’imam, sa prière est valable.

Et lorsque l’imam fait le takbîr, il ne faut pas retarder le takbîr, il faut le faire directement après lui.

* Certains retardent le takbîr, soit ils font le siwâk, soit ils perdent du temps, soit ils restent assis jusqu’à ce que l’imam soit proche du roukoû’ et ils entrent à ce moment dans la prière : tout ceci est contraire à ce qu’a ordonné le prophète عليه الصلاة والسلام. Si l’imam fait le takbîr, on fait le takbîr et on ne s’attarde pas, et même si on a sorti le miswâk pour se frotter les dents, on le délaisse et on fait le takbîr d’entrée à ce moment, car si on s’attarde légèrement on a raté le takbîr d’entrée et on a perdu la récompense (du fait de le faire juste après l’imam). Et le takbîr d’entrée est plus important que le siwâk car le fait d’atteindre le takbîr d’entrée avec l’imam est légiféré dans la prière, alors que le siwâk est légiféré pour la prière à l’extérieur de la prière, et ce qui est dans la prière est plus important.

 

3. « Et lorsqu’il s’incline, inclinez-vous » :

• celui qui s’incline avant l’imam (volontairement), sa prière est nulle.

• celui qui s’incline en même temps, sa prière est discutable.

• celui qui s’incline directement après lui, ceci est la manière de faire la plus complète.

• celui qui s’attarde, ceci lui est interdit.

Certains s’attardent : ils leur restent un verset de la sourate qu’ils récitent, alors ils se disent « je la termine puis je suis l’imam » : ceci est une erreur ; dès que l’imam fait le takbîr on le fait même s’il nous reste un mot de la sourate [c'est-à-dire] dès qu’il fait le takbîr pour l’inclinaison et qu’il arrive à cette position on fait le takbîr et on s’incline.

 

Sauf pour la récitation de la fâtiha, il y a certains imams qui vont vite et le ma°moûm ne peut terminer la récitation de la fâtiha, il la termine même si l’imam s’est incliné. Et si ceci est l’habitude de l’imam c'est-à-dire qu’il récite rapidement au point de ne pas laisser aux gens le temps de réciter la fâtiha, il faut obligatoirement le conseiller ; s’il est guidé et laisse aux gens le temps de la réciter, il est leur imam sinon il faut obligatoirement le destituer ; car il ne prie pas pour lui pour se permettre de faire l’inclinaison dès qu’il a terminé la fâtiha ; il prie pour lui et pour autrui, donc on lui dit : « Prends ton temps dans la prière ». Et s’il n’est pas guidé et va vite et que les gens n’ont pas le temps de réciter la fâtiha, il faut obligatoirement le destituer.

De même, si on sait que ceci est son habitude, on peut prier seul, on abandonne le fait de le suivre (« moutâba’atah ») car la « touma°nînah » (le fait de marquer u ne pause dans les différentes positions) dans la prière est obligatoire, et la récitation de la fâtiha est obligatoire. Et si on n’arrive pas à l’atteindre avec l’imam, on l’abandonne et on termine seul avec touma°ninah puis on fait la prière suivante dans une autre mosquée, on abandonne la prière avec lui.

 

4. « Et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman hamidah » dites « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » » : le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas dit « Dites « Sami’allahou liman hamidah » alors qu’il a dit « Lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar » » ; donc on ne dit pas « Sami’allahou liman hamidah » si on prie derrière l’imam ; si on dit cela, on a désobéi au messager d’Allah عليه الصلاة والسلام mais on dit « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » ou une autre des quatre formules possibles (ceci a été vu précédemment). Donc il ne faut surtout pas dire « Sami’allahou liman hamidah » car l’imam de la communauté et l’enseignant de la communauté et son maître عليه الصلاة والسلام a dit Et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman hamidah » dites « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » ».

Est-il possible qu’il cache un bien à sa communauté ? Est-il possible qu’il lui enseigne ce qu’il ne fait pas partie de sa religion et sa législation ? Impossible !

 

5. « Et s’il se prosterne, prosternez vous » : on ne se prosterne pas et on ne se courbe pas le dos jusqu’à ce que l’imam soit prosterné ; on ne se prosterne pas en même temps que lui, ni avant lui et on ne s’attarde pas après lui. On se prosterne dès qu’il est prosterné. Si le son du takbir de l’imam se termine avant que l’imam n’atteigne le sol, faut-il se baser sur sa voix ou sur le moment où il atteint le sol ?

On se base sur le moment où il atteint le sol.

 

Al-bara ibnou ‘azib (Ra) a dit : « nous priions avec le prophète عليه الصلاة والسلام et lorsqu’il disait « sami’allâhou liman hamidah » aucun de nous ne se courbait le dos jusqu’à ce que le prophète عليه الصلاة والسلام pose son front sur le sol ».

Donc si on sait que l’imam termine  de dire « allahou akbar » pour la prosternation avant d’arriver au sol, on ne bouge pas, on reste debout jusqu’à ce qu’il atteigne le sol puis on se prosterne.

Et s’il atteint le sol avant de terminer de dire « allahou akbar » on se prosterne car ce qui compte c’est le mouvement de la prosternation.

Il est vrai que si on est loin et que l’on ne sait pas ce que fait l’imam, on se base sur la voix, sinon ce qui compte c’est la prosternation.

 

6. Les savants ont dit qu’il y a quatre situations concernant le ma°moûm avec son imam :

• « Mousâbaqah » (le fait de le précéder) : elle est haram.

• « Mouwâfaqah » (le fait de faire les mouvements en même temps que lui) : elle est haram.

• « Takhallouf » (s’attarder après lui) : elle est haram ou au minimum makroûh (déconseillé).

• « Moutâba’ah » (le fait de le suivre) : c’est ce qui est légiféré.

 

7. Il y a dans ce hadith la preuve que le ma°moûm doit suivre l’imam dans les mouvements de la prière, mais pas pour les paroles.

On peut par exemple précéder l’imam dans la récitation de la fâtiha dans la prière à voix basse. Si l’imam récite lentement et qu’on récite plus rapidement et qu’on termine la récitation de la fâtiha avant lui, il n’y a pas de mal Autre exemple : on récite une dou’â al istiftêh courte, et lui en récite une longue.

 

8. De même il n’y a pas de mal à ce que l’intention dans la prière soit différente de celle de l’imam : comme le fait que l’imam prie le dhohr et on prie derrière lui le ‘asr, ou l’inverse, il n’y a pas de mal. On peut même prier le ‘ichâ alors que l’imam prie le maghrib : lorsque l’imam fait la salutation finale du maghrib et qu’il nous reste une rak’a, on se lève et on la complète.

* Et si l’imam prie le ‘icha et qu’on prie le maghrib ? Ceci peut être ambigu. Mais il n’y a pas de mal, on entre avec lui dans la prière, et ceci arrive souvent comme dans le cas où on réunit le maghrib et le ‘ichâ et on arrive au moment où les gens prie le ‘icha et on n’a pas encore prié le maghrib : on entre avec l’imam, et si on est entré dans la 1ère rak’a, lorsqu’il se lève pour faire la 4ème rak’ah, on ne le suit pas car si on le suit on aura prié le maghrib avec 4 rak’at et ceci est interdit ; on s’assoie et on récite le tachahhoud (« attahiyât ») et on fait la salutation finale puis on entre avec l’imam dans ce qui reste de la prière du ‘ichâ, et il n’y a pas de mal.

On pourrait se demander : pourquoi faire le salut avant l’imam ? Pour un besoin, comme dans le cas où quelqu’un a envie d’uriner, ou d’aller à la selle, ou de faire un gaz [il peut prier seul et terminer sa prière et s’en aller car il a une excuse].

De même celui-ci est excusé, il ne peut prier 4 rak’at, donc il peut terminer sa prière seul puis entrer avec l’imam dans le reste de la prière.

 

* Et s’il a rejoint l’imam dans la 2ème rak’ah, il fait la salutation avec lui car il aura fait 3 rak’at. Et si quelqu’un demande comment est-ce que ceci est valable alors que dans ce cas il aura fait le tachahhoud dans la 1ère rak’a et ne l’aura pas fait dans la 2ème rak

’a ? Nous disons que ceci n’est pas un problème, comme dans le cas où quelqu’un rejoint l’imam dans la prière dhohr dans la 2ème rak’a, le tachahhoud se fera dans la 1ère rak’a et sera abandonné dans la 2ème, ceci pour suivre l’imam.

 

* Et si quelqu’un vient et trouve l’imam en train de prier le « tarâwîh » pendant Ramadâne alors qui lui n’a pas prié le ‘ichâ, il entre avec l’imam car la différence d’intention ne provoque pas de mal.

Et la preuve de ceci, c’est que Mou’âdh Ibnou Djabal (ra) priait avec le prophète عليه الصلاة والسلام le ‘ichâ puis il allait dans sa tribu et priait le ‘ichâ en tant qu’imam, et elle était pour lui une prière surérogatoire et pour eux une prière obligatoire : et donc il n’y a pas de mal à cela.

Dans le cas de la prière du ‘ichâ derrière l’imam qui prie le tarâwîh, si on est résident, on complète 4 rak’at lorsque l’imam fait la salutation finale, et si on est voyageur on complète 2 rak’at.


Exemple : Si on est entré avec l’imam dans la 1ère rak’a de la prière de tarâwîh alors qu’on est en voyage, on fait la salutation finale avec l’imam, car le ‘ichâ pour le voyageur se fait en 2 rak’at. Et si on est résident, dans ce cas, on rattrape 2 rak’at après le salut de l’imam.

Si quelqu’un dit : dans le cas où on se lève pour rattraper 2 rak’at après le salam de l’imam, est ce qu’on rentre avec l’imam une 2ème fois alors que l’imam prie 2 autres rak’at de tarawih ? On lui dit non, car :

      • premièrement : il a eu la récompense de la prière en groupe en ayant fait ses 2 rak’at avec l’imam.

      • deuxièmement : le fait de rentrer avec l’imam dans la prière alors qu’on l’a devancé est discutable, donc on n’entre pas avec lui.

 

9. « Et lorsqu’il prie debout, priez debout » : lorsque l’imam prie debout, on doit obligatoirement le suivre et prier debout.

Mais est excepté de ce cas celui qui est incapable de prier debout, il ne lui est pas obligatoire de prier debout car il en est incapable ; et on ne lui dit pas dans ce cas, par exemple, « ne prie pas avec le groupe puisque tu es incapable de suivre l’imam dans le fait de prier debout » ; mais on lui dit « prie avec le groupe et craints Allah autant que tu le peux ».

 

« Et s’il prie assis, priez tous assis » : si l’imam ne peut prier debout (incapacité)  et qu’il prie assis, on prie assis même si on est capable de prier debout, tout cela pour suivre l’imam (ceci est obligatoire → zâd al moustaqni’).

Et certains savants ont émis comme condition que l’imam, qui prie assis, soit l’imam de la mosquée (« arrâtib ») (c'est-à-dire qu’il est désigné pour être toujours imam) et qu’il faut que sa guérison soit espérée. Mais ceci est contraire à ce qui apparait du hadith : ce qui apparait du hadith, c’est que si l’imam prie assis, même si c’est la première fois qu’il prie, on prie assis, et il n’y a pas de différence que la guérison soit espérée ou pas, et le fait de se baser sur ce qui apparait du hadith est mieux, car toute personne qui conditionne ce que Allah et son prophète عليه الصلاة والسلام ont dit de façon générale, nous lui disons « où est la preuve de cette condition ? ». Le prophète عليه الصلاة والسلام n’a rien excepté ici, il a dit عليه الصلاة والسلام « s’il prie assis, priez assis ».

 

• Certains savants ont prétendu que ce hadith est abrogé et donc que si l’imam prie assis, on prie debout en utilisant comme argument le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام, durant sa maladie précédant sa mort, est sorti auprès de ses compagnons alors qu’Aboû Bakr (ra) avait priait pour eux, alors il s’est assis à gauche d’Aboû Bakr et a prié pour eux assis alors qu’eux sont restés debout ; et ceci est arrivé à la fin de la vie prophète

عليه الصلاة والسلام ; ils ont dit que ceci est la preuve de l’abrogation.

→ Mais cette parole est rejetée car l’abrogation comporte deux conditions :

- Le fait de savoir que ce qui abroge est arrivé plus tard que ce qui est abrogé

- L’impossibilité de réunir entre les deux situations.

Et ici, il est possible de réunir entre les deux situations, et l’imam Ahmed (ra) l’a prouvé en disant : dans cette histoire, Abou Bakr a commencé la prière debout et donc ils devaient prier debout car ils avaient commencé la prière debout.

→ Et donc en se  basant sur ceci, si l’imam commence la prière debout puis un événement survient et il s’assoie, les ma°moûmîne terminent la prière debout car l’incapacité de prier debout est survenue pendant la prière.

Et ce qui est connu, et qui est unanime entre les savants, c’est que s’il est possible de réunir entre les 2 textes, on n’annule pas un texte, et ici il est possible de réunir entre les 2 textes.

 

Dans l’importance donnée par le prophète عليه الصلاة والسلام au suivi de l’imam, il y a la preuve que le ma°moûm, s’il fait partie de ceux qui considèrent que la position assise de repos (« djalsatoul istirâhah ») qui se fait dans la 1ère et 3ème rak’a est une sounnah et que l’imam n’est pas de cet avis, le ma°moûm ne s’assoit pas, car s’il s’assoit il sera en retard par rapport à l’imam, ainsi il ne se lèvera pas quand l’imam se lèvera, et le fait de suivre l’imam n’est pas une chose minime.

Mais certaines personnes, par « idjtihêd » (interprétation) et par amour du suivi de la sounnah, en considérant que ceci fait partie de la sounnah, on les voit s’assoir alors que l’imam ne s’assoit pas, et ceci est une erreur, car il faut suivre l’imam. Puisque lorsque l’imam prie assis, on prie également assis malgré qu’on est capable de prier debout, alors que dire du fait de suivre l’imam concernant la « djalsatoul istirâhah ».

De même dans le cas inverse, si l’imam voit que cette positon est sounnah, et le ma°moûm non, on lui dit de s’assoir avec l’imam même s’il considère que cette position n’est pas une sounnah. Il pourrait dire : « je ne m’assois pas mais j’allonge un peu ma prosternation et lorsque l’estimerai que l’imam s’est levé, je me lèverai », nous lui disons « ceci est une erreur » car on est en retard dans ce cas dans le suivi de l’imam.

Donc dans les deux cas, nous disons « suis ton imam », s’il s’assoit assieds-toi, sinon ne t’assois pas », et ceci si on veut suivre la sounnah.

 

 

Hadith 321 :

 

On rapporte de Abî Sa’îd Al khoudriy - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a vu que ses compagnons étaient restés en retrait (dans la mosquée). Alors il dit : « Approchez-vous et suivez-moi, et que celui qui est derrière vous vous suive ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيِّ رضي الله عنه أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم رَأَى فِي أَصْحَابِهِ تَأَخُّرًا. فَقَالَ: « تَقَدَّمُوا فَائْتَمُّوا بِي, وَلْيَأْتَمَّ بِكُمْ مَنْ بَعْدَكُمْ" ». رَوَاهُ مُسْلِم ٌ

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a vu que ses compagnons restaient en retrait, alors il leur a dit عليه الصلاة والسلام « avancez et suivez-moi, et que ceux qui sont derrière vous suivent ». Et certains font ceci aujourd’hui comme auparavant : ils viennent tôt et dans le 1 er rang il y a de la place, mais ils se placent dans le 2ème rang. De même pour le 2ème rang et ils restent en retrait. Ceci est une preuve de paresse et de manque d’intérêt. Si on voulait assister à une démonstration, on voudrait se trouver au 1er rang pour ne rien rater. Et pour les rangs dans la prière, on voit certaines personnes ne donner aucune importance à cela, le 1er rang est à moitié vide et elles (les personnes) prient dans le 2ème rang jusqu’à ce que vienne l’imam. De plus, certains imams ne donnent pas d’importance à cela, cela ne les soucient pas que les rangs soient complétés ou pas, au mieux ils regardent à gauche et à droite et disent « istawou wa’tadilou » (alignez les rangs) et ne vérifient pas les rangs, et ceci est une erreur et un manquement de la part des imams. Ce qu’il faut, c’est qu’ils fassent comme a fait le prophète

عليه الصلاة والسلام il ordonnait l’alignement des rangs, le rapprochement dans les rangs et de compléter les rangs ; et le prophète عليه الصلاة والسلام circulait lui-même entre les rangs et alignait avec ses mains les poitrines et les épaules [des prieurs] et disait « alignez-vous ».

Donc ce qu’il faut faire quand on entre dans la mosquée, c’est choisir l’endroit le plus avancé, c’est à dire : le 1er  rang, et s’il est complet, le 2ème… .

 

Hadith 322 :

 

On rapporte de Zayd Ibni Thâbit - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « le prophète - صلى الله عليه و سلم - a réservé une pièce particulière où il pria, alors les gens le suivirent et prièrent avec lui … ».

Ceci est une partie du hadith et on y trouve : « La meilleure prière est celle qu’on accomplit dans sa demeure, à part la prière obligatoire ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ زَيْدِ بْنِ ثَابِتٍ رضي الله عنه قَالَ: «اِحْتَجَرَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم حُجْرَةً بِخَصَفَةٍ, فَصَلَّى فِيهَا, فَتَتَبَّعَ إِلَيْهِ رِجَالٌ, وَجَاءُوا يُصَلُّونَ بِصَلَاتِهِ... ».  اَلْحَدِيثَ, وَفِيهِ: « أَفْضَلُ صَلَاةِ اَلْمَرْءِ فِي بَيْتِهِ إِلَّا الْمَكْتُوبَةَ ».   مُتَّفَقٌ عَلَيْه

 

1. Le prophète عليه الصلاة والسلام avait réservé une pièce particulière dans la mosquée (hudjra), où il priait la prière de nuit. Certains compagnons ont su cela, alors ils sont venus prier avec lui. Alors le prophète عليه الصلاة والسلام a prié avec eux.

Certains savants se sont appuyés sur ce hadith pour dire qu’on peut suivre un imam dans la prière même si celui-ci n’a pas mis l’intention d’être imam pour cette personne, car le prophète عليه الصلاة والسلام ne savaient pas que ses compagnons le suivaient, ainsi ils ont prié derrière lui alors qu’il ne le savait pas عليه الصلاة والسلام.

Donc ces savants ont dit : si quelqu’un prie seul, puis des gens prient derrière lui sans que celui-ci ne s’en rende compte, et qu’ils le suivent, cette prière en groupe est valable.

Et d’autres savants ont été d’avis que ceci n’est pas valable ; ils ont dit que le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « les actes ne valent que par les intentions » et cet imam n’a pas mis l’intention et donc il ne peut être imam sans intention.

Ä Mais ce qui apparaît c’est que ceci ne pose pas de problème et donc si quelqu’un prie seul et que quelqu’un le suit, il peut être imam pour lui, qu’il ait mis l’intention ou pas, car c’est eux qui en ont fait leur imam.

De plus, le fait que quelqu’un prie seul, puis des gens le rejoignent et il prie pour eux, a été rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام dans le hadith de Ibnou ’Abbas (ra) lorsqu’il a passé une nuit chez le prophète  عليه الصلاة والسلام : Le prophète عليه الصلاة والسلام s’est levé pour prier la nuit et a prié seul, puis Ibnou ’Abbas s’est levé et a fait ses ablutions et a prié avec le prophète عليه الصلاة والسلام . Mais dans ce cas, le prophète عليه الصلاة والسلام savait qu’ Ibnou ’Abbas  le suivait et il a mis l’intention d’être imam pour lui, ainsi lorsqu’ibnou’abbas (Ra) s’est mis à sa gauche, le prophète عليه الصلاة والسلام l’a déplacé et l’a mis à  sa droite.

 

2. Puis le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « La meilleure prière est celle qu’on accomplit dans sa demeure, à part la prière obligatoire ».

Ceci montre qu’il est préférable de prier les prières surérogatoires chez soi, mais pour la prière obligatoire, il faut obligatoirement la faire à la mosquée.

Mais toutes les prières surérogatoires comme la prière de nuit, le witr, la prière de douhâ, les « rawâtib », le mieux est de les prier à la maison.

Le  prophète عليه الصلاة والسلام a dit cela alors qu’il était à Médine et il est connu que la prière dans sa mosquée

عليه الصلاة والسلام est meilleure que mille prières effectuées dans une autre mosquée à part la mosquée sacrée (La Mecque). Ainsi, le  prophète عليه الصلاة والسلام a fait de la prière surérogatoire effectuée à la maison, même à Médine, une prière meilleure que celle effectuée dans la mosquée prophétique ; contrairement à ce que comprennent certains qui veulent que la récompense soit en fonction de leurs passions ; ils disent : « nous allons prier dans la mosquée de Médine ou dans la mosquée sacrée et pas dans nos maisons [car] nous voulons plus de récompense », on leur répond : « est-ce que c’est vous qui savait mieux ou le prophète عليه الصلاة والسلام, le prophète عليه الصلاة والسلام dit : « prie chez toi, c’est mieux que de prier dans la mosquée prophétique et mieux que de prier dans la mosquée sacrée, à part la prière obligatoire ».

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:26

Hadith 323 :

 

On rapporte de Djâbir qu’il a dit : « Mou’âdh pria avec ses compagnons le ‘ichâ et il allongea la prière, alors le prophète dit : « Voudrais-tu être un « fattâne » (c’est-à-dire une barrière entre les gens et la religion d’Allah) oh Mou’âdh ? Si tu es imam pour les gens alors récite : « wachchams wa douhâhâ » et « sabbihi-sma rabbikal a’lâ » et « iqra° bismirabbik » et « wallayli idhâ waghchâ ».

[Hadith agréé, et la version citée est celle de Mouslim].

 

وَعَنْ جَابِرٍ قَالَ: « صَلَّى مُعَاذٌ بِأَصْحَابِهِ الْعِشَاءَ, فَطَوَّلَ عَلَيْهِمْ, فَقَالَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم "أَتُرِيدُ أَنْ تَكُونَ يَا مُعَاذُ فَتَّانًا? إِذَا أَمَمْتَ النَّاسَ فَاقْرَأْ: بِالشَّمْسِ وَضُحَاهَا, وَ: سَبِّح اسْمَ رَبِّكَ الْأَعْلَى, وَ: اِقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ, وَاللَّيْلِ إِذَا يَغْشَى"». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ, وَاللَّفْظُ لِمُسْلِمٍ .

 

Mou’âdh faisait attention à prier avec le prophète عليه الصلاة والسلام    :

• Premièrement, pour l’honneur qu’il y a dans le fait de prier derrière le prophète عليه الصلاة والسلام  , car ce qui apparait « wallâhou a’lam » (et Allah est plus savant) c’est que lorsque l’imam craint plus Allah et connait mieux la loi d’Allah, il est mieux de prier derrière lui que derrière un imam ignorant ; ainsi le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « C’est celui qui maitrise le mieux le Livre d’Allah qui dirige la prière, s’ils sont égaux dans la lecture alors c’est celui qui connait le mieux la sounnah… »

• Deuxièmement, pour apprendre de la prière du prophète عليه الصلاة والسلام, car les gens apprennent de la prière du prophète عليه الصلاة والسلام soit par la parole, soit par l’acte.

Donc Mou’adh priait le ‘ichâ derrière le prophète عليه الصلاة والسلام puis il allait dans sa tribu et les membres de celle-ci l’attendaient car il était celui qui maitrisait le plus le Coran. Alors il priait pour eux la prière du ‘ichâ. Un jour, il a débuté la sourate « la vache », alors que ceux-ci étaient occupés le jour par l’agriculture et donc ils étaient fatigués et avaient besoin de sommeil, alors l’un d’eux s’est écarté et a prié seul. Alors Mou’âdh lui a dit : « Tu es un hypocrite, pourquoi t’es-tu mis à l’écart ? », alors l’homme est parti voir le prophète عليه الصلاة والسلام et l’en a informé. Le prophète عليه الصلاة والسلام a appelé Mou'âdh (ra) et lui a dit : « Ô Mou’âdh, voudrais tu être « fattâne » ?  C’est-à-dire une barrière entre les gens et la religion d’Allah. Puis illui a ordonné de réciter les sourates moyennes comme « iqra° », « wachchamsi », « wallayli ».

 

1. Ceci montre que celui qui dirige les gens dans la prière doit alléger la prière et ne pas ajouter par rapport à ce qui est légiféré, et que la lecture dans la prière du ‘ichâ se fait avec les sourates de « awsât al mouffassal ».

Mais dans la prière du fadjr, celui qui dirige les gens dans la prière allonge la récitation car c’est ce que faisait  le prophète عليه الصلاة والسلام. Et c’est pour cela qu’Allah a appelé la prière du fadjr « qour-âne » (Coran). (voir sourate 17).

Le maghrib, le prophète عليه الصلاة والسلام l’écourtait.

Et donc, les cinq prières se divisent en trois :

      * Celle où la récitation est longue → la prière du fadjr.

      * Celle où la récitation est courte → la prière du maghrib.

      * Celles où la récitation est moyenne → la prière du dhohr, du ‘asr et du ‘ichâ.

Mais il n’y a pas de mal à allonger de temps en temps la récitation dans la prière du maghrib, ou d’écourter la lecture dans la prière du fadjr et surtout en voyage.

 

2. Dans ce hadith, il y a la preuve du reproche que l’on fait à l’imam lorsqu’il fait le contraire de la sounnah en allongeant et en causant de la peine au gens.

 

3. Et il y a la preuve de l'autorisation pour le ma°moûm de se mettre à l’écart dans la prière en groupe si l’imam allonge la prière plus que ce qui est légiféré car le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas fait de reproche à l’homme qui a fait ceci mais il a fait le reproche à Mou’âdh (ra)

Ainsi les savants ont dit que la personne est excusée si elle ne participe pas à la prière en groupe si l’imam allonge la prière plus que ce qui est légiféré. Mais s’il y a d’autres mosquées autour de lui, cette personne prie dans les autres mosquées, sinon elle n’est pas excusée. Mais s’il n’y a pas d’autre mosquée dans cet endroit, elle est pardonnée.

Et l’imam doit craindre Allah envers les ma°moûmîne.

 

4. Il y a également dans ce hadith comme profit, le fait que toute personne qui fait ce qui fait fuir les gens de l’adoration est un « fattâne » et donc il a une part de la parole d’Allah concernant les gens de « al oukhdoûd » : « innalladhîna fatanoul mou°minîna wal mou°minâti …. ‘adâboul harîq ».

 

Û Rajout de zâd al moustaqni’ :

 

- Celui qui devance l’imam volontairement, sa prière est nulle, qu’il l’ait devancé d’un « roukn » (pilier) ou vers un roukn.

- Celui qui devance l’imam involontairement (soit par inattention, soit par oubli) sa prière est valable ; mais s’il s’en souvient (ou que l’empêchement disparaît) avant que l’imam ne le rejoigne, il doit obligatoirement refaire ce avec quoi il a devancé l’imam (s’il ne le fait pas sa prière est annulée) puis il suit l’imam.  

 

- Celui qui est en retard sur son imam volontairement :

* Si c’est vers un roukn mais qu’il l’a rejoint dans ce roukn avant que l’imam ne le quitte, sa prière est valable, mais ceci est contraire à la sounnah. Ex : …

* Si c’est d’un roukn, c'est-à-dire que lorsqu’il arrive à ce roukn, l’imam l’a déjà quitté, sa prière est nulle.

 

- Celui qui est en retard sur son imam involontairement, sa prière est valable, mais il doit rattraper les positions qu’il a raté puis suivre l’imam. Sauf s’il est en retard d’une rak’a complète, c'est-à-dire que l’imam l’a rejoint dans la même position, alors il suit l’imam et il lui manquera une rak’ah qu’il rattrapera à la fin de sa prière.

 

Hadith 324 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها – qu’elle a dit concernant l’histoire dans laquelle le prophète

- صلى الله عليه و سلم – a prié pour les gens alors qu’il était malade : « Il vint et s’assis à gauche de Abî Bakr, il priait alors assis pour les gens et Aboû Bakr priait debout, Aboû Bakr suivait le prophète - صلى الله عليه و سلم – dans sa prière, et les gens suivaient Aboû Bakr dans sa prière ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ عَائِشَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا فِي قِصَّةِ صَلَاةِ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم بِالنَّاسِ, وَهُوَ مَرِيضٌ - قَالَتْ: «  فَجَاءَ حَتَّى جَلَسَ عَنْ يَسَارِ أَبِي بَكْرٍ, فَكَانَ يُصَلِّي بِالنَّاسِ جَالِسًا وَأَبُو بَكْرٍ قَائِمًا, يَقْتَدِي أَبُو بَكْرٍ بِصَلَاةِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم وَيَقْتَدِي النَّاسُ بِصَلَاةِ أَبِي بَكْرٍ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْه

 

- Ce hadith concerne le moment où le prophète عليه الصلاة والسلام était malade : lorsqu’il était fortement malade  et qu’il ne pouvait pas prier pour les gens,  il a demandé à ses femmes d’appeler Aboû Bakr (ra), alors elles ont appelé ‘Omar (ra) car Aboûu Bakr était  sensible et pleurait beaucoup et ‘Omar était plus dur et plus fort, mais le prophète عليه الصلاة والسلام l’a renvoyé et a grondé ses femmes et leur a dit : « vous êtes les femmes comme dans l’histoire de Youssouf » c'est-à-dire que « ceci est une ruse de votre part » et il leur a ordonné d’appeler Aboû Bakr. Alors il l’a désigné imam, et les savants ont dit que dans le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام ait désigné Aboû Bakr imam dans le plus grand rite de l’islam, après les deux témoignages, il y a la preuve qu’il est le calife après lui et c’est ce qui est arrivé « al hamdoulillêh » avec l’unanimité (« idjmê’ ») des compagnons (ra).

Donc Abou Bakr priait pour les gens en tant qu’imam. Un jour, le prophète عليه الصلاة والسلام a ressenti un allégement dans sa maladie alors il est sorti aux gens alors que ceux-ci priaient et ils ont failli couper leur prière en le voyant tellement ils étaient heureux de le voir, puis il s’est assis à la gauche d’Aboû Bakr et sa voix était faible عليه الصلاة والسلام, alors il faisait le takbîr et lorsque Aboû Bakr entendait son takbîr il faisait à son tour le takbîr pour les gens ; donc Aboû Bakr suivait le prophète عليه الصلاة والسلام et les gens suivaient Aboû Bakr.

Ils ont complété leur prière debout alors que le prophète عليه الصلاة والسلام priait assis.

 

- Et nous avons vu auparavant que le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « et s’il prie debout, priez tous debout », alors qu’ici ils ont prié debout alors que le prophète عليه الصلاة والسلام priait assis.

Et nous avons vu auparavant que la façon de réunir entre ces deux textes c’est de dire comme l’a fait l’imam Ahmed (ra) que si l’imam commence la prière debout puis suite à une incapacité qui survient durant la prière il termine assis, les ma°moumîne terminent la prière debout. Par contre si l’imam a commencé la prière assis, les ma°moumîne prient assis.

 

Dans ce hadith, il y a des profits énormes :

 

- Le mérite d’Aboû Bakr (ra) car il est le 2ème imam après le prophète عليه الصلاة والسلام dans cette communauté.

 

- Il y a la preuve que l’imam peut passer de la situation d’imam à la situation de ma°moûm (celui quiestdirigé dans la prière) car Aboû Bakr était imam puis est devenu ma°moûm.

 

- Il y a également la preuve qu’il peut commencer la prière imam puis c’est un autre imam qui termine la prière et donc les gens passent d’un imam à un autre imam.

 

- Il y a la preuve de l’autorisation de passer devant les prieurs car la soutra de l’imam est une soutra pour ceux qui sont derrière lui, car apparemment le prophète عليه الصلاة والسلام est passé devant les rangs.

 

- Il y a la preuve du « tablîgh » derrière l’imam, c'est-à-dire que si la voix de l’imam n’est pas entendu, un des ma°moumîne retransmet après lui. Ainsi, si la mosquée est grande et que la voix de l’imam n’est pas entendue, la sounnah est que l’imam dise à l’un des ma°moumîne « retransmet après moi » (c'est-à-dire fait le takbir à haute voix après moi).

Et ici, les ma°moumîne se basent sur l’imam pour le suivi et donc s’ils s’inclinent avant le « mouballigh » (celui qui retransmet après l’imam) mais après l’imam, il n’y pas de mal car le « mouballigh » est comme eux, c’est un ma°moûm.

Mais si on n’a pas besoin de « mouballigh » comme dans le cas où la mosquée est petite, on se passe de « mouballigh » car le fait que le ma°moûm élève la voix n’est pas légiférée.

Ainsi il est bon de préciser que certains ma°moumîne lisent et on les entend réciter et parfois dire « soubhâna rabbiyal’adhîm » [dans le roukoû’] et parfois « soubhâna rabbiyal a’lâ » [dans le soudjoûd] et ceci est interdit ; le ma°moûm n’a pas le droit d’élever la voix sauf si on a besoin de retransmettre après l’imam.

 

Hadith 325 :

 

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète  - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Lorsque l’un d’entre vous fait imam pour les gens qu’il allège, car il y a parmi eux l’enfant, l’âgé, le faible et celui qui a une occupation. Et lorsqu’il prie seul qu’il prie comme il veut ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ: « إِذَا أَمَّ أَحَدُكُمْ النَّاسَ فَلْيُخَفِّفْ, فَإِنَّ فِيهِمْ الصَّغِيرَ وَالْكَبِيرَ وَالضَّعِيفَ وَذَا الْحَاجَةِ, فَإِذَا صَلَّى وَحْدَهُ فَلْيُصَلِّ كَيْفَ شَاءَ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْه

 

- « Si l’un de vous dirige la prière, qu’il allège » : ce qui est visé ici c’est que la prière soit comme la prière du prophète عليه الصلاة والسلام d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام « priez comme vous m’avez vu prier ». Mais il a  ordonné l’allégement pour faire le contraire de certains imams qui allongeaient trop et parmi eux Mou’âdh Ibnou Djabal (ra) comme nous l’avons vu auparavant (hadith 323).

De même, un homme est venu voir le prophète عليه الصلاة والسلام et lui a dit qu’il ne participait pas à la prière du fadjr à cause d’untel qui allongeait trop. Alors le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « si l’un de vous dirige la prière, qu’il l’allège ».

Quant à celui qui prie comme le prophèteعليه الصلاة والسلام , il a allégé et n’a pas trop allongé. Anas Ibnou Mâlik (ra) a dit « je n’ai jamais prier derrière un imam qui faisait une prière aussi légère et aussi complète que le prophète عليه الصلاة والسلام.


Et ceux qui allègent fortement leur prière au point d’exagérer n’ont aucune preuve dans ce hadith disant « s’il l’un de vous dirige la prière, qu’il l’allège », car ce qui est visé ici, c’est l’allègement qui est en conformité avec la sounnah, et la preuve que c’est ceci qui est visé c’est la parole du prophète عليه الصلاة والسلام « priez comme vous m’avez vu prier », et il n’est pas possible qu’il disent ceci puis ordonne aux gens de prier une prière plus légère que la sienne, ceci est impossible car c’est contradictoire.

 

- Et donc pour la prière du fadjr, l’imam allonge la récitation car le prophète عليه الصلاة والسلام récitait la sourate « alif lâm mîm assadjdah » dans la 1ère rak’a le jour du djoumou’ah et dans la 2ème « hal atâ ‘alal insâne ». De même ses califes bien-guidés allongeaient, parfois ils lisaient la sourate « annahl » (les abeilles) ou une sourate lui ressemblant.

De même dans la prière du djoumou’ah il récitait la sourate « al djoumou’ah » dans la 1ère rak’a et la sourate « al mounâfiqoune » dans la 2ème rak’ah, ou bien « sabbih » [dans la 1ère] et «  al ghâchiyah » [dans la 2ème].

 

Hadith 326 :

 

On rapporte de ‘Amr Ibnou Salamah  - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit que son père a dit : « Je vous viens du prophète en toute vérité - صلى الله عليه و سلم -, et il a dit : « Lorsque l’heure de la prière arrive que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière, et que celui qui connaît le plus de Coran soit votre imam » ». Il dit : « Ils cherchèrent et virent que personne ne connaissait plus de Coran que moi, alors ils m’avancèrent alors que j’avais 6 ou 7 ans ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy et Abî Dâwoûd et Annasâ-iy].

 

وَعَنْ عَمْرِو بْنِ سَلَمَةَ قَالَ: قَالَ أَبِي: « جِئْتُكُمْ مِنْ عِنْدِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم حَقًّا. قَالَ: "فَإِذَا حَضَرَتْ الصَّلَاةُ فَلْيُؤَذِّنْ أَحَدُكُمْ, وَلْيَؤُمَّكُمْ أَكْثَرُكُمْ قُرْآنًا", قَالَ: فَنَظَرُوا فَلَمْ يَكُنْ أَحَدٌ أَكْثَرَ قُرْآنًا مِنِّي, فَقَدَّمُونِي, وَأَنَا ابْنُ سِتٍّ أَوْ سَبْعِ سِنِينَ ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ, وَأَبُو دَاوُدَ, وَالنَّسَائِيّ ُ

 

- ‘Amr Ibnou Salamah raconte que son père est revenu de chez le prophète عليه الصلاة والسلام à son peuple et leur a dit « je vous viens de celui qui est le prophète عليه الصلاة والسلام en toute vérité » et il a dit cela par rapport à ce qu’il a vu des qualités du prophète عليه الصلاة والسلام qui prouve qu’il est véridique dans le fait qu’il est le messager d’Allah en toute vérité.

 

1. « Lorsque l’heure de la prière arrive, que l’un d’entre vous fasse l’appel à la prière » : ceci montre qu’al adhâne est une obligation mais la parole « l’un d’entre vous » montre que c’est un « fard kifâyah » (obligation de suffisance).

 

Il y a également la preuve que le fait de répéter après le muezzin n’est pas obligatoire car il ne l’a pas ordonné ici alors qu’il était dans une situation d’enseignement, donc le fait de répéter est sounnah et pas obligatoire et donc le hadith disant qu’il faut répéter veut dire que c’est conseillé et non obligatoire.

 

2. ‘Amr a dit « ils ont Ils cherchèrent et virent que personne ne connaissait plus de Coran que moi », et ceci alors qu’il était jeune puisqu’il avait 6 ou 7 ans. Mais il était intelligent (ra). Ainsi il fréquentait les cavaliers (c'est-à-dire ceux qui circulaient sur une monture) qui venaient de Médine et passaient dans sa région, et il apprenait d’eux le Coran, alors il était celui qui connaissait le mieux le Coran.

Ils l’ont alors désigné pour être leur imam et il avait 6 ou 7 ans.

Il priait avec eux et avait un « izâr » court, et lorsqu’il se prosternait le izâr se relevait et une partie de sa cuisse apparaissait ; alors l’une des femmes a dit « couvrez-le », alors on lui a acheté un nouveau vêtement et il dit « je n’ai jamais eu une aussi grande joie après celle de l’islam que la joie que m’a procuré ce vêtement ».

 

→ Ce hadith montre que celui qui est imam est celui qui maitrise le plus le Coran, c'est-à-dire celui qui connaît le plus de quantité de Coran et qui a la meilleure récitation.

 

3. Ce hadith montre également que l’imama (le fait d’être imam) du jeune garçon est valable dans la prière obligatoire car il avait 6 ou 7 ans.

Quant aux savants qui ont dit que le jeune garçon n’est pas imam dans la prière fard et qu’on ne se met pas seul avec lui dans un rang (c'est-à-dire qu’un adulte ne peut se mettre seul avec un jeune garçon pour former un rang derrière les autres rangs), c’est un avis faible, et le plus juste c’est que le jeune garçon peut être imam pour les pubères et il peut se mettre debout seul avec un pubère dans un rang, car tout ceci est venu dans la sounna du prophète عليه الصلاة والسلام.


4. Il y a également le mérite du Coran et que celui qui le port en lui (c'est-à-dire qui le connaît), c’est lui l’imam des gens. Mais il faut absolument qu’il en connaisse le sens et qu’il le pratique, car les compagnons (ra) lisaient le Coran et ils ne dépassaient pas 10 versets sans les apprendre et apprendre la science qu’ils renferment et le pratiquer.

Donc ils ont appris le Coran et la science et l’acte.

Quant à celui qui connaît le Coran mais ne le pratique pas, comme celui qui ne prend pas soin des prières, ou ne fait pas la « zakât », ou qui a coupé les liens avec ses parents, ou laisse traîner son vêtement sous les chevilles, ou rase sa barbe, celui-ci on ne le désigne pas imam. Mais s’il est droit extérieurement, son intérieur c’est Allah qui le connaît. On désigne celui qui maitrise le mieux le Coran.

Et ceci, s’il n’y a pas dans la mosquée un imam « râtib » (c'est-à-dire un imam désigné pour faire toutes les prières). Mais s’il y a un imam « râtib » c’est lui l’imam même s’il maitrise moins le Coran car le prophète

عليه الصلاة والسلام a dit « que l’homme ne dirige pas [la prière d’] un autre dans son fief », et l’imam de la mosquée, son fief est dans la mosquée.

 

Hadith 327 :

 

On rapporte de Abî Mas’oûd - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « C’est celui qui maitrise le plus le Coran qui dirige les gens dans la prière ; s’ils sont égaux dans la récitation alors c’est celui qui connaît le plus la sounna ; s’ils sont égaux dans la connaissance de la sounna alors c’est celui qui a fait l’hégire en 1er ; s’ils sont égaux concernant l’hégire alors c’est celui qui est entré en islam en 1er – et dans une version « celui qui est le plus âgé - ; qu’un homme ne fasse pas imam pour un entre homme dans son fief, et qu’il ne s’assoit pas dans sa demeure si ce n’est avec son autorisation ».

[Hadith rapporté par Mouslim] ;

 

 

وَعَنْ أَبِي مَسْعُودٍ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « يَؤُمُّ الْقَوْمَ أَقْرَؤُهُمْ لِكِتَابِ اللَّهِ, فَإِنْ كَانُوا فِي الْقِرَاءَةِ سَوَاءً فَأَعْلَمُهُمْ بِالسُّنَّةِ, فَإِنْ كَانُوا فِي السُّنَّةِ سَوَاءً فَأَقْدَمُهُمْ هِجْرَةً, فَإِنْ كَانُوا فِي الْهِجْرَةِ سَوَاءً فَأَقْدَمُهُمْ سِلْمًا -وَفِي رِوَايَةٍ: سِنًّا- وَلَا يَؤُمَّنَّ الرَّجُلُ الرَّجُلَ فِي سُلْطَانِهِ, وَلَا يَقْعُدْ فِي بَيْتِهِ عَلَى تَكْرِمَتِهِ إِلَّا بِإِذْنِهِ". ». رَوَاهُ مُسْلِم ٌ

 

1. Si un groupe se réunit et qu’ils veulent prier, ils désignent celui qui maitrise le mieux le Coran, c'est-à-dire celui qui connait le plus le Coran en quantité, comme le montre le hadith précédent où il est dit « celui qui a le plus de Coran ». Mais cela englobe aussi celui qui le récite le plus correctement, et cela englobe aussi celui qui en connaît le plus le sens. Au temps des compagnons, celui qui connaissait le plus le Coran était celui qui avait le plus de science car ils ne dépassaient pas dix versets sans apprendre ce qu’ils contiennent comme science et action. Et donc celui qui connaissait le plus de Coran était celui qui avait le plus de science et généralement le plus pieux.

 

2. S’ils sont égaux dans la maitrise du Coran, c'est-à-dire à peu près égaux, et un petit écart n’est pas dommageable car il y a forcement toujours une petite différence, alors c’est celui qui a le plus de connaissance dans la sounnah du prophète عليه الصلاة والسلام, et ce qui est visé ici c’est la sounnah qui concerne la prière. Par exemple, si quelqu’un a des connaissances dans la sounnah concernant la zakâh, le jeûne, le hadj, le commerce, l’héritage, la justice (jugement) mais il ne connaît rien dans la sounnah concernant la prière, on désigne en 1er lieu celui qui connait le plus la sounnah concernant la prière, car c’est l’acte dans lequelle ce groupe est réuni.

 

3. S’ils sont égaux dans la connaissance de la sounnah, c’est celui qui a fait la « hidjrah » (émigration) en premier, et ceci concernait l’endroit où il y avait des « mouhâdjiroûn » (émigrants) comme Médine au temps du prophète عليه الصلاة والسلام. Mais si le pays était musulman à l’origine, ce cas ne peut plus les concerner.

 

4. S’ils sont égaux concernant la hidjrah, c'est-à-dire qu’ils ont fait la hidjrah vers ce pays en même temps, c’est celui qui est le plus ancien en islam et dans une version le plus âgé.

Exemple : Si deux personnes se sont convertis à l’islam après la mécréance et que l’un d’eux s’est converti il y a 3 ans et l’autre 4 ans, on désigne celui qui s’est converti il y a 4 ans.

Et s’ils sont égaux au niveau de l’ancienneté dans l’islam, on désigne en 1er lieu celui qui est le plus âgé, donc celui qui a vingt ans devance celui qui a quinze ans … .

Mais d’abord on désigne celui qui a le plus de Coran.

  

5. Le prophète عليه الصلاة والسلام a insisté sur le « nahyi » (la réprobation) dans le fait que quelqu’un dirige un autre dans la prière dans son fief, si ce n’est avec sa permission.

Exemple : Si dans une mosquée, il y a un imam « râtib », c’est lui le chef dans sa mosquée, personne ne peut s’avancer pour être imam si ce n’est avec son autorisation, même s’il maitrise plus le Coran que l’imam.

Et s’ils ont prié sans la permission de l’imam râtib, est-ce que leur prière est annulée ? Certains savants ont dit que leur prière est annulée car ceci est interdit. Si par exemple, l’imam est en retard de 5 minutes et que quelqu’un s’est avancée et a prié pour les gens, on leur dit « recommencez votre prière » et c’est l’avis de certains savants. Et d’autres savants ont dit qu’ils sont dans le péché mais leur prière est valable ; mais les savants sont d’accords sur le fait qu’ils ont fait ce qui est réprouvé.

 

Et si l’imam est en retard, que faire ? On attend jusqu’à-ce qu’il vienne sauf s’il leur a donné l’autorisation en disant par exemple « si je suis en retard de 10 ou 15 minutes, alors faites la prière » alors ils prient. Sinon ils doivent obligatoirement l’attendre, mais si ceci est trop difficile pour eux, ils peuvent s’en aller pour prier dans une autre mosquée car cette mosquée est sous l’ordre de son imam. Ou ils peuvent aller voir l’imam comme l’ont fait les compagnons lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام s’est attardé pour la prière du ‘ichâ jusqu’à-ce que passe une grande partie de la nuit, ils sont partis frapper à sa porte alors il a prié pour eux عليه الصلاة والسلام puis a dit « c’est en vérité son temps, si ce n’était la peur de causer de la difficulté à ma communauté qui m’en empêchait ». Et si l’imam est loin ou ils ne savent pas où il est et qu’ils craignent que le temps de la prière se termine, ils prient.

De même si le « soultâne » (chef) est présent (c'est-à-dire le roi ou le gouverneur), c’est lui qui prie car tout chef dans ce pays est sous son ordre, que ce soit les cinq prières ou le djoumou’ah, sauf s’il autorise l’imam « râtib » en lui disant « prie », alors il prie.

 

6. « Et qu’il ne s’assoit pas dans sa demeure si ce n’est avec son autorisation » :

Exemple : si quelqu’un est un hôte chez quelqu’un, que ce soit suite à une invitation ou parce qu’il est en voyage, et le responsable de la maison pose le repas, l’invité n’a pas le droit de s’assoir à la table du repas (soufrah) si ce n’est avec l’autorisation du responsable de maison. La nourriture appartient au responsable de maison tant qu’il n’a pas donné l’autorisation, car il est possible qu’il veuille mettre quelque chose de côté. Il faut attendre jusqu’à ce qu’il dise « vas-y ». Mais si on sait que la coutume veut que si la personne pose la nourriture, et on sait que c’est la nourriture pour l’invité, cela revient à donner l’autorisation, on se base sur cette habitude même s’il n’a pas dit « vas-y ».

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:24

Hadith 328 :

 

Ibnou Mâdjah rapporte de Djâbir - رضي اللّه تعالى عنه   : « Et qu’une femme ne fasse pas imam pour un homme, ni un bédoin pour un mouhâdjir, ni un « fâsiq » (pervers) pour un bon croyant ».

Et sa chaîne de transmission est faible.

 

وَلِابْنِ مَاجَهْ: مِنْ حَدِيثِ جَابِرٍ: « وَلَا تَؤُمَّنَّ امْرَأَةٌ رَجُلًا, وَلَا أَعْرَابِيٌّ مُهَاجِرًا, وَلَا فَاجِرٌ مُؤْمِنًا ». وَإِسْنَادُهُ وَاه ٍ

 

Ce hadith est faible et ne peut servir de preuve et encore moins contredire les autres preuves comme le hadith 327. Mais on peut regarder s’il vrai au niveau du texte (matn) :

 

1. « Qu’une femme ne dirige pas un homme » : cette phrase a un « châhid » (appui) parmi les fondements de la législation dans le Coran et la sounnah.

De plus, il ne convient pas à une femme d’être imam pour les hommes, car si elle est devant eux il y aura une « fitna » car lorsqu’elle va s’incliner et se prosterner ses formes vont apparaitre ; de plus le prophète

عليه الصلاة والسلام a dit « le meilleur des rangs pour les femmes est le dernier », car il est le plus éloigné des hommes.

Donc la femme ne peut diriger un homme dans la prière.

 

2. « qu’un bédouin ne dirige pas un « mouhâdjir » (émigrant) » : ceci est faux et la règle générale s’applique c'est-à-dire le hadith 327.

 

3. « Et qu’un « fâdjir » : « al fâdjir » peut vouloir dire le mécréant ou le pervers (« al fâsiq »). Ici ce qui est visé c’est le fâsiq car un mécréant ne prie pas.

Chez les savants, « al fâsiq » (le pervers) est toute personne qui a fait un grand péché sans s’être repenti, ou persiste dans un petit péché.

• Certains savants ont dit que l’imamah du « fâsiq » n’est pas valable pour un bon croyant, et même pour un autre « fâsiq » : et donc si deux fumeurs sont réunis, ils ne prient pas en groupe, de même deux personnes qui se rasent la barbe … ; et ceci est l’avis de nombreux savants et c’est ce qui est connu du madhhab de l’imam Ahmed.

• La majorité des savants a dit que l’imamah du fâsiq est valable.

Et l’avis le plus juste, c’est que celui dont la prière est valable, son imâmah également valable. Et si sa prière est nulle, son imâmah est nulle, comme celui qui prie avec un short avec les cuisses découvertes par exemple.

Mais dans tout les cas, il est mieux que l’imam ne soit pas un fâsiq.

Ä Et si on pratiquait l’avis de l’imam Ahmed, aujourd’hui on ne trouverait pratiquement personne dont l’imâmah serait valable (exemple de péchés : médisance, le mensonge…).

Ä De plus, les compagnons tels que Ibnou ‘Oumar priaient derrière les chefs (imam) oppresseurs comme al Hadjadj ibn Yousouf qui faisait de nombreux kabâ-ir (grands péchés) donc s’était un fâsiq.

Ä De plus, le prophète عليه الصلاة والسلام a annoncé que les imams oppresseurs feraient la prière en dehors de son temps, et il a dit de prier la prière à son heure et de la refaire avec eux en disant qu’elle serait comptée comme prière surérogatoire, et donc ceci montre qu’on peut les suivre comme imam.

 

• Mais si deux fâsiq sont réunis, c’est celui qui fait le péché le moins grave qui est imam.

Exemple : s’il y a un fumeur et quelqu’un qui se rase la barbe et qu’ils sont égaux dans la lecture et les autres caractéristiques, le fumeur a la priorité sur celui qui se rase la barbe car le fait de se raser la barbe est pire que de fumer car c’est se différencier ouvertement des musulmans, la tradition des prophètes ; et cette désobéissance est claire et apparente et rapportée textuellement, alors que le fait de fumer la cigarette est interdit d’après les règles générales dans la religion et il n’y a pas de texte clair car ça n’est apparu que récemment. Et les gens simples (c'est-à-dire que ce ne sont pas des gens de science « al ‘ammah ») pensent que c’est l’inverse, alors que se raser la barbe revient à dire « Ô gens, regardez-moi, je désobéis au prophète عليه الصلاة والسلام» car  son visage est apparent et ceci est énorme.

 

Hadith 329 :

 

On rapporte de Anas  - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète  - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Resserrez les rangs et rapprochez les les uns des autres, et alignez les cous ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou Hibbâne].

 

وَعَنْ أَنَسٍ, عَنْ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ: « رُصُّوا صُفُوفَكُمْ, وَقَارِبُوا بَيْنَهَا, وَحَاذُوا بِالْأَعْنَاقِ ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ, وَالنَّسَائِيُّ, وَصَحَّحَهُ ابْنُ حِبَّانَ .

 

1. Ce qui est légiféré dans la prière en groupe, c’est que les gens se placent en rangs. S’il n’y a qu’un prieur avec l’imam, il se met à droite de l’imam. Et s’ils sont trois, les deux autres se placent derrière l’imam.

 

Mais il est recommandé que les rangs soient resserrés et proches les uns des autres et que les cous soient alignés  comme le montre ce hadith. Il ne faut pas  laisser d’espace vide entre les prieurs, et le prophète عليه الصلاة والسلام a dit que les « chayâtîne » entrent dans les espaces vides entre les prieurs et les déconcentrent.

Et donc ce qui apparaît c’est que le fait de se rapprocher les uns des autres (mourâssah) est une obligation.

 

Mais le fait de se rapprocher les uns des autres (mourâssah) est de deux sortes :

• une qui consiste à ne pas laisser de vide entre les prieurs, celle-ci est légiférée.

• une forte qui fatigue les prieurs, celle-ci est néfaste et elle n’est pas celle qu’à ordonné le prophète

عليه الصلاة والسلام, car il est défendu de faire du mal aux gens, et surtout dans la prière.

 

2. « Rapprochez-les » : c'est-à-dire que le 2ème rang soit proche du 1er, le 3ème du 2ème, et nous al hamdou lillêh à notre époque les mosquées comportent des tapis avec des lignes qui sont proches les unes des autres. Mais s’il n’y a pas de lignes, certains se placent n’importe où même si c’est loin du rang et ceci est contraire à la sounnah.

De même, il est légiféré que l’imam soit proche du 1er rang de sorte qu’entre lui et le 1er rang, il y ait la place suffisante pour se prosterner ou un peu plus, ceci est le mieux ; et le but de tout cela est de réaliser l’unité entre les musulmans et qu’ils se rapprochent et qu’ils ne soient pas divisés.

Et le fait de rapprocher les rend correctement est recommandé.

 

3. « Alignez les cous » : c'est-à-dire l’alignement des rangs, donc que les gens alignent les rangs. Et il y a trois choses pour cela : les cous, les épaules et les pieds.

Pour les pieds, l’alignement se fait avec le rapprochement des chevilles c'est-à-dire que la cheville du prieur soit alignée avec celle de son frère. De même pour les épaules si ceci est possible ; mais si cela n’est pas possible comme dans le cas où il y a dans le rang un homme bossu, on se base alors ici sur les chevilles. De même pour les cous, mais en général lorsque les épaules sont alignés, les cous sont alignés.

 

Il y a une erreur qui est répandu chez beaucoup de jeunes : c’est le fait d’écarter fortement les jambes lorsqu’ils sont debout dans le rang. Ils ont mal compris le texte.

Les compagnons collaient leurs chevilles avec celles de leurs voisins, et ces personnes ont compris qu’il faut écarter fortement les jambes, et ceci est une mauvaise compréhension contraire à la sounna et une erreur.

Ce qui est visé c’est que les compagnons resserrer les rangs au point que l’un coller sa cheville avec celle de son voisin, et il n’est pas du tout venu dans la sounna qu’ils écartaient leur jambes.

 

La responsabilité du rapprochement et de l’alignement revient à l’imam, c’est à lui de surveiller ceci. S’il voit quelqu’un avancé par rapport au rang, il lui dit « recule » s’il voit quelqu’un éloigné il lui dit « approche-toi » etc.

Au point que le prophète عليه الصلاة والسلام circulait dans les rangs en essuyant les poitrines et les épaules et il disait « alignez-vous et ne laissez pas d’espace vide pour Satan ».

Les califes parmi les compagnons, lorsque le nombre de prieurs était grand et la mosquée s’était agrandie, désignaient des hommes pour parcourir les rangs, et lorsqu’ils voyaient qu’ils étaient alignés, ils prévenaient l’imam qui faisait alors le takbîr.

 

Hadith 330 :

 

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète  - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Le meilleur des rangs pour les hommes est le premier et le pire est le dernier ; et le meilleur des rangs pour les femmes est le dernier et le pire est le premier ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « خَيْرُ صُفُوفِ الرِّجَالِ أَوَّلُهَا, وَشَرُّهَا آخِرُهَا, وَخَيْرُ صُفُوفِ النِّسَاءِ آخِرُهَا, وَشَرُّهَا أَوَّلُهَا ». رَوَاهُ مُسْلِم ٌ

 

1. Ceci montre qu’il est recommandé aux hommes de s’avancer au 1er rang et ainsi de suite, et le prophète

عليه الصلاة والسلام a dit : « Si les gens savaient ce qu’il y a dans l’appel à la prière et le 1er rang (c'est-à-dire comme récompense) et qu’ils ne trouvait que le tirage au sort pour les départager, ils le feraient (tirage) ». Ceci montre le mérite du 1er rang.

 

Et la droite de chaque rang est meilleur que la gauche, et ceci lorsque le rang est équilibré c'est-à-dire que la place à droite du rang et aussi proche de l’imam que la place à gauche du rang, mais si la place à droite est plus éloignée que la place à gauche alors la place à gauche est meilleure car on est plus proche de l’imam.

 

2. Pour les femmes, le meilleur rang est le dernier, et le moins bon est le premier ; et ceci car le 1er rang est proche des hommes, et plus la femme est proche de l’homme, plus les causes de « fitna » sont proches.

 

3. Ce hadith montre que les rangs sont légiférés pour les femmes comme pour les hommes. Et donc si les femmes se trouvent dans une pièce à part, comme cela est le cas dans beaucoup de mosquées, alors le meilleur des rangs pour elles est le 1er car elles sont éloignées des hommes.

 

De même elles doivent compléter le 1er rang et ainsi de suite.

 

De même si une de ces femmes prie seule derrière le rang (alors qu’il y a de la place) sa prière est annulée comme celle de l’homme.

Car le prophète عليه الصلاة والسلام a confirmé les rangs pour les femmes, et donc ces rangs sont comme ceux des hommes.

 

Quant  à la femme qui prie seule avec des hommes, elle se place seule derrière eux, même si les hommes font partie de ses « mahârim » (ceux qui lui sont interdits en mariage). Ainsi si l’homme prie avec sa femme, elle se place derrière lui et non à côté de lui. De même s’il prie avec sa mère, sa tante paternelle ou sa tante maternelle.

 

Hadith 331 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « J’ai prié avec le prophète - صلى الله عليه و سلم - une nuit, je me suis mis debout à sa gauche, alors le prophète - صلى الله عليه و سلم - pris ma tête de derrière moi, et il me mit à sa droite ».

[Hadith agréé].

 

وَعَن ابْنِ عَبَّاسٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا قَالَ: « صَلَّيْتُ مَعَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ذَاتَ لَيْلَةٍ, فَقُمْتُ عَنْ يَسَارِهِ, فَأَخَذَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم بِرَأْسِي مِنْ وَرَائِي, فَجَعَلَنِي عَنْ يَمِينِهِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْه ِ

 

Ibnou ‘Abbâs (ra) a prié une nuit chez le prophète عليه الصلاة والسلام. Et il était un enfant très intelligent, attentif à l’apprentissage de la science. Il  a passé une nuit chez le prophète عليه الصلاة والسلام alors qu’il était chez  Maïmoûnah Bintoul Hârith (ra) et elle était la tante maternelle de Ibni ‘Abbâs.

Pendant la nuit, le prophète عليه الصلاة والسلام s’est levé et a fait ses ablutions et a prié, mais il a fait cela en silence pour ne pas réveillé le jeune enfant ; mais ‘Abdoullâh Ibnou ‘Abbâs (ra) était attentif à l’apprentissage de la voie prophète عليه الصلاة والسلام. Alors il s’est levé et a fait ses ablutions puis s’est mis à gauche du prophète

عليه الصلاة والسلام , et peut-être que c’était l’endroit le plus proche de Ibni ‘Abbâs (ra). Alors le prophète

عليه الصلاة والسلام l’a pris par la tête de derrière et la placé à sa droite.

 

Il y a plusieurs profits dans ce hadith :

 

1. L’autorisation à l’homme de dormir chez le mari de sa sœur, ou de sa mère, de sa tante.

 

2. L’attention du prophète عليه الصلاة والسلام envers sa communauté, car il s’est levé en silence pour ne pas réveiller le jeune garçon.

 

3. La place du ma°moûm seul : il se met à droite de l’imam et non à sa gauche, car la droite est meilleure que la gauche. Mais s’ils sont trois et que la place est limitée, l’un se met à droite de l’imam et l’autre à sa gauche, ceci est la sounnah et non les deux à droite de l’imam.

Exemple : les prieurs sont trois, et il n’y a pas assez de place pour que l’imam s’avance, l’imam se met entre les deux autres prieurs.

 

4. L’autorisation de l’intention de l’imamah au cours de la prière car le prophète عليه الصلاة والسلام est entré dans la prière sans penser que Ibnou ‘Abbâs prierait avec lui. Donc si quelqu’un prie seul puis un autre arrive et entre avec lui dans la prière, il n’y a pas de mal, le 1er met l’intention d’être imam et il termine la prière.

 

5. Si on a besoin de faire des mouvements dans la prière, il n’y a pas de mal, surtout si c’est dans l’intérêt de la prière, car le prophète عليه الصلاة والسلام a bougé et a fait bouger : il a bougé sa main et à déplacer Ibnou ‘Abbâs (ra).

 

6. Si on veut déplacer le prieur pour le mettre à droite, on ne le fait pas passer devant soi, mais derrière soi, sinon il va devancer l’imam.

 

7. Il n’est pas obligatoire pour le ma°moûm seul de se mettre à droite de l’imam mais c’est mieux ; ainsi si celui-ci se met à gauche de l’imam sa prière n’est pas annulée ; car ici il n’y a que l’acte du prophète عليه الصلاة والسلام, mais il n’a pas interdit cela et il n’a pas ordonné le contraire. Les savants ont dit que l’acte seul du prophète

عليه الصلاة والسلام (sans ordre) n’est pas une preuve de l’obligation de cet acte, mais uniquement du fait qu’il soit recommandé (moustahabb).

Sinon le prophète عليه الصلاة والسلام l’aurait dit à Ibnou ‘Abbâs après la prière.

→ Donc l’avis le plus juste, c’est que le fait de se mettre à droite de l’imam n’est pas obligatoire.

 

8. L’autorisation de prier en groupe une prière surérogatoire, mais pas régulièrement, mais parfois. Le prophète

عليه الصلاة والسلام a parfois prié des prières surérogatoires en groupe : une fois avec Ibnou ‘Abbâs (ra), une fois avec Ibnou Mas’oud (ra), une fois avec Houdhayfah Ibnoul Yamâne (ra).

 

Hadith 332 :

 

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم - a prié, alors je me suis placé avec un orphelin derrière lui, et Oummou Soulaym s’est placé derrière nous ».

[Hadith agréé].

 

 

وَعَنْ أَنَسٍ قَالَ: « صَلَّى رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَقُمْتُ وَيَتِيمٌ خَلْفَهُ, وَأُمُّ سُلَيْمٍ خَلْفَنَا ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ, وَاللَّفْظُ لِلْبُخَارِيّ ِ

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a prié avec Anas, sa mère et un orphelin (ra). Alors le prophète عليه الصلاة والسلام s’est mis devant, Anas et l’orphelin se sont mis derrière lui, et la mère de Anas s’est mise derrière eux.

 

Il y a dans ce hadith plusieurs profits :

 

1. L’autorisation de prier parfois une prière surérogatoire en groupe, car cette prière était surérogatoire.

 

2. La permission à une femme d’invité un homme à manger s’il n’y a pas de danger de fitna, comme dans le cas d’une femme âgée.

Exemple : une femme âgée invite ses voisins pour un repas.

 

3. La permission de prier sur un tapis comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام dans ce hadith (voir le hadith complet)

 

4. L’autorisation pour un adulte d’être dans un rang avec uniquement un jeune garçon : ainsi, que le rang devant soit complet ou non, si un homme pubère se met derrière avec uniquement un jeune garçon, la prière est valable, que ce soit pour la prière obligatoire ou surérogatoire.

Pour la prière surérogatoire, ceci est claire car rapporté dans la sounnah.

Pour la prière obligatoire, nous disons : « Ce qui est confirmé dans la prière surérogatoire est confirmé pour la prière obligatoire sauf s’il y a un dalil (preuve) prouvant le contraire » ; et ici il n’y a pas de dalil prouvant l’exception.

Et donc, si un adulte entre dans la mosquée avec un jeune garçon et qu’il craint de rater la rak’ah et que le 1er rang n’est pas complet, il a le droit de se placer derrière le rang avec le jeune garçon, et il n’y a pas de problème à cela, et ceci n’est pas déconseillé ni n’annule la prière, ni pour la prière obligatoire ni pour la prière surérogatoire.

 

5. La place de la femme lorsqu’elle prie avec des hommes est derrière les hommes même si elle fait partie de leur « mahârim ». Et même l’homme qui prie avec sa femme se met devant elle.

La femme n’a aucune place avec les hommes dans les rangs.

 

6. Si quelqu’un arrive et que le rang est complet, il se met seul derrière le rang et il n’y a pas de mal à cela pour lui.

En effet, le prophète عليه الصلاة والسلام a placé la femme seule derrière les hommes, car il n’y a pas de place pour elle dans le rang selon la législation, et donc de même s’il n’y a pas de place dans le rang pour l’homme, il prie seul derrière le rang.

Ici il pourrait y avoir trois solutions :

      • la première, c’est qu’il prie seul derrière le rang : ceci est autorisé et c’est le mieux.

      • la deuxième, c’est qu’il tire quelqu’un pour prier avec lui : ceci n’est pas autorisé, car s’il fait cela :

1)  il aura fait du mal à son compagnon car il l’aura tiré du rang qui a un mérite supérieur vers un rang qui a un mérite inférieur.

2) de plus, il provoquera un vide (fourdjah) dans le rang et le rang sera coupé, et le prophète

عليه الصلاة والسلام a dit « Celui qui coupe un rang, Allah le "coupe" »

3) il va déconcentrer ce prieur car il va se demander : « Qui m’a tiré ? Pourquoi ?... »

      • la troisième, c’est qu’il s’avance et se place à côté de l’imam : et ceci n’est pas valable car il va devoir pour cela traverser les rangs (enjamber) et ceci est interdit. Ainsi alors que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait le discours, il a vu un homme enjamber les gens, il lui a dit عليه الصلاة والسلام « Assieds-toi, car tu as fait du mal ». De plus, s’il se place à côté de l’imam puis entre un autre prieur, si nous lui disons places-toi à côté de l’imam, ils seront trois, puis un suivant…et à la fin ils formeront avec l’imam un rang complet et ceci est contraire à la sounnah.

Ä Donc l’avis le plus juste, c’est qu’il se place seul derrière le rang et il n’y a pas de mal à cela.

 

7. Si les prieurs sont deux, certains disent que le ma°moum se met légèrement en retrait par rapport à l’imam et ceci est une erreur, c’est contraire à ce qu’a ordonné le prophète عليه الصلاة والسلام dans le fait d’aligner le rang, car l’imam avec un seul ma°moûm c’est un rang, et la sounnah dans le rang c’est l’alignement.

Donc ceci n’a pas de fondement, et même si certains savants ont dit ceci cet avis est très faible. Si les prieurs sont deux ils s’alignent.

 

Hadith 333 :

 

On rapporte de Abî Bakrah - رضي اللّه تعالى عنه qu’il est arrivé au moment où le prophète - صلى الله عليه و سلم - était en inclinaison, alors il s’est incliné avant d’arriver au rang, alors le prophète - صلى الله عليه و سلم - lui a dit : « Qu’Allah t’augmente encore ton désir d’accomplir le bien, mais ne recommence pas ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

Aboû Dâwoûd y a ajouté : « Il s’est incliné en avant le rang puis il a marché jusqu’au rang ».

 

وَعَنْ أَبِي بَكْرَةَ رضي الله عنه أَنَّهُ اِنْتَهَى إِلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم وَهُوَ رَاكِعٌ, فَرَكَعَ قَبْلَ أَنْ يَصِلَ إِلَى الصَّفِّ, فَقَالَ لَهُ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم : « زَادَكَ اللَّهُ حِرْصًا وَلَا تَعُدْ ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ .

وَزَادَ أَبُو دَاوُدَ فِيهِ: « فَرَكَعَ دُونَ الصَّفِّ, ثُمَّ مَشَى إِلَى الصَّفِّ ».  

 

 

Abou Bakrah (ra) est entré dans la mosquée alors que le prophète عليه الصلاة والسلام était incliné (roukoû’), et il a eu peur de rater cette rak’ah, alors il a fait vite puis s’est incliné puis est entré dans le rang. Lorsque le prophète

عليه الصلاة والسلام a fait le salut final, il a demandé qui a fait cela, Abou Bakrah a dit « Moi, oh messager d’Allah », le prophète عليه الصلاة والسلام lui a alors dit : « qu’Allah t’augmente encore ton désir d’accomplir le bien, mais ne recommence plus (c'est-à-dire ce que tu as fait) ».

 

Il y a plusieurs profits dans ce hadith :

 

1. Si quelqu’un vient et que l’imam est incliné, il ne doit pas s’empresser, mais il doit marcher avec sérénité, car il va se  présenter devant Allah pour dialoguer avec Lui, donc cela doit être avec respect, humilité et sérénité.

 

2. On ne doit pas faire l’inclinaison avant d’entrer dans le rang car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « ne recommence plus ».

 

3. Le ma°moûm est exempté de la lecture de la fâtiha s’il ne l’a pas atteinte avec l’imam : ainsi s’il vient alors que l’imam est incliné, il doit faire le takbîr d’entrée en prière en étant debout et droit, puis il doit s’incliner ; et le fait d’avoir raté la lecture de la fâtiha ne lui cause pas de mal car il n’a pas atteint la position debout qui est le lieu de la lecture de la fâtiha.

Ce qui prouve qu’il a atteint cette rak’ah (c'est-à-dire qu’elle est comptabilisée), c’est que le prophète

عليه الصلاة والسلام n’a pas ordonné à Abou Bakrah (ra) de refaire cette rak’ah, alors que lorsqu’il voit quelqu’un faire une erreur il le corrige sur place.

Donc si on trouve l’imam incliné puis on fait le takbîr d’entrée puis on entre avec lui dans l’inclinaison, on n’a pas besoin de lire la fâtiha car on en est exempté du fait que l’on a raté la position debout, car on doit obligatoirement suivre l’imam.

 

4. Il y a la preuve du bon comportement du prophète عليه الصلاة والسلام car il a vu que cet homme s’est empressé et s’est incliné avant d’entrer dans le rang par idjtihêd (interprétation) par désir d’accomplir le bien, alors il ne l’a pas disputé et ne s’est pas mis en colère, mais plutôt il lui a dit « qu’Allah augmente encore ton désir à faire le bien », donc il a fait une invocation pour lui.

Car ce qui l’a poussé à faire ceci était le désir d’atteindre la prière en groupe.

Et ceci fait partie de la sagesse du prophète عليه الصلاة والسلام et de son bon comportement et de sa bonne façon d’appeler au bien, contrairement à beaucoup de gens aujourd’hui qui, lorsqu’ils voient quelqu’un commettre une faute, ils le disputent et le grondent, et ceci est une erreur ; fais face aux gens avec douceur et gentillesse pour qu’ils acceptent de ta part et qu’ils pratiquent la religion d’Allah avec désir.

 

5. Il est défendu de venir avec empressement ou de s’incliner avant d’être dans le rang, mais plutôt on reste serein et tranquille jusqu’à ce qu’on atteigne le rang, puis on y entre avec sérénité.

 

6. Le fait de prier seul une partie d’une rak’ah ne revient pas à prier seul la prière, car Aboû Bakrah a fait le takbîr d’entrée en prière ainsi que le roukoû’ en étant seul puis il a marché pour rejoindre le rang.

Et donc ce hadith ne montre pas qu’il est permis de prier seul derrière le rang volontairement, car il s’agit d’une partie d’une rak’a et non d’une rak’a complète.

 

7. Il est bien que l’imam qui se trouve en roukoû attende un peu s’il sait que quelqu’un vient s’entrer à la mosquée afin que celui-ci atteigne le roukoû’, mais à condition que cela ne provoque pas de gêne aux autres prieurs (comme dans le cas où l’entrant met beaucoup de temps à les rejoindre).

Il n’y a pas de dalil directement lié à ce point, mais il y a le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام allongeait la 1ère rak’a de la prière du dhohr de sorte que les gens aient le temps d’accomplir leurs besoins et de faire les ablutions et de rejoindre le prophète à la mosquée dans la 1ère rak’a.

Mais si l’imam voit que ceux qui entrent ne respectent pas le fait de faire le takbîr d’entrée en prière debout, il peut ne pas attendre pour cet intérêt.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:06

Hadith 334 :

 

On rapporte de Wâbisah Ibni Ma’bad Al Djouhaniy - رضي اللّه تعالى عنه  qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a vu un homme derrière le rang seul, il lui a alors ordonné de recommencer la prière ».

[Hadith rapporté par Ahmed et Aboû Dâwoûd et Attirmidhiy qui l’a qualifié de bon, et Ibnou Hibbâne qui l’a qualifié d’authentique].

Il rapporte également de Talq : « Il n’y a pas de prière pour celui qui prie seul derrière le rang ».

Attabarâniy a ajouté dans le hadith de Wâbisah : « Tu aurais dû entrer avec eux ou tirer un homme ».

 

وَعَنْ وَابِصَةَ بْنِ مَعْبَدٍ الْجُهَنِيِّ رضي الله عنه أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « رَأَى رَجُلًا يُصَلِّي خَلْفَ الصَّفِّ وَحْدَهُ, فَأَمَرَهُ أَنْ يُعِيدَ الصَّلَاةَ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَأَبُو دَاوُدَ, وَالتِّرْمِذِيُّ وَحَسَّنَهُ, وَصَحَّحَهُ ابْنُ حِبَّانَ . 

وَلَهُ عَنْ طَلْق ٍ : « لَا صَلَاةَ لِمُنْفَرِدٍ خَلْفَ الصَّفِّ ».  

وَزَادَ الطَّبَرَانِيُّ مِنْ حَدِيثِ وَابِصَةَ: « أَلَا دَخَلْتَ مَعَهُمْ أَوْ اِجْتَرَرْتَ رَجُلًا? ».  

 

La prière de l’homme seul derrière le rang comporte 2 cas : le fait de prier seul derrière le rang alors qu’il est complet, et le fait de prier seul derrière le rang alors qu’il y a de la place dans le rang.

Exemple : quelqu’un vient alors que l’imam est incliné, alors il se met seul derrière les rangs alors que le rang devant lui n’est pas complet puis il continue sa prière ainsi.

→ Les savants (ra) ont divergé sur ce point :

• certains disent que sa prière est valable et ceci est l’avis des trois imams Abou hanifah, Mâlik, Achâfi’i (ra) et c’est une version de l’imam Ahmed (ra) ; ils disent que le fait d’être dans le rang n’est pas obligatoire mais c’est juste sounnah, et ils disent que la parole du prophète عليه الصلاة والسلام « Pas de prière pour celui qui prie seul derrière le rang » veut dire « pas de prière complète » (nafiyoul kamâl) comme la parole du prophète

عليه الصلاة والسلام « pas de prière lorsque le repas est prêt ».

      le 2ème avis c’est que la prière seul derrière le rang est nulle, et il faut obligatoirement recommencer la prière, que le rang soit complet ou non, et ceci est le madhab de l’imam Ahmed (ra). Et leur dalil est la parole du prophète عليه الصلاة والسلام « Pas de prière pour celui qui prie seul derrière le rang » et lorsqu’il a vu عليه الصلاة والسلام un homme prier seul derrière le rang, il lui a ordonné de refaire la prière, et donc sa prière était nulle.

      le 3ème avis c’est que lorsque le rang est complet, il n’y a pas de mal à prier seul, mais si le rang n’est pas complet, la prière de celui qui prie seul derrière le rang est nulle et ceci est le choix de cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah (ra) et c’est l’avis le plus juste car Allah a dit « Craignez Allah autant que vous le pouvez » et cet homme ne peut entrer dans le rang, et donc s’il prie seul alors que le rang devant lui est complet ; sa prière est valide et il n’a pas à la refaire. Et donc l’ordre du prophète عليه الصلاة والسلام de recommencer la prière donnée à l’homme est dû au fait qu’il y avait de la place dans le rang mais il a été négligeant et a prié seul.


Quant à ce qui est ajouté dans la version de Tabarani c’est un hadith faible : et la parole disant « tu aurais dû entrer avec eux dans le rang » vient appuyer le fait que le rang n’était pas complet, car il n’était possible qu’il entre avec eux que si le rang était incomplet.

Et la parole « ou tirer un homme », ceci n’est pas vrai car ce hadith est faible.

Il est interdit de tirer quelqu’un du rang pour qu’il s’aligne derrière avec la personne, et cela pour plusieurs raisons :

      - cela revient à reculer le prieur d’un endroit meilleur vers un endroit moins bon (un rang derrière)

      - cela va déconcentrer le prieur concerné

- cela va créer un espace vide (fourdjah) à l’intérieur du rang

      - cela va faire bouger le rang à cause de ce vide créé

 

Hadith 335 :

 

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète  - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Lorsque vous entendez al iqâmah marchez vers la prière en toute sérénité et quiétude, et ne vous empressez pas, ce que vous avez atteint priez-le, et ce que vous avez manqué complétez-le ».

[Hadith agréé et c’est la version d’Al Boukhâriy qui est cité ici].

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه عَن النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ: « إِذَا سَمِعْتُم الْإِقَامَةَ فَامْشُوا إِلَى الصَّلَاةِ, وَعَلَيْكُمْ السَّكِينَةُ وَالْوَقَارُ, وَلَا تُسْرِعُوا, فَمَا أَدْرَكْتُمْ فَصَلُّوا, وَمَا فَاتَكُمْ فَأَتِمُّوا ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ, وَاللَّفْظُ لِلْبُخَارِيِّ

 

1. « Lorqque vous entendez al iqâmah » : ceci montre que al iqâmah s’entend de l’extérieur de la mosquée. En effet Bilal (ra) faisait al iqâmah à l’extérieur de la mosquée pour que les gens l’entendent.

Donc ce que font certains en faisant al iqâmah dans le micro du haut du minaret ne pose pas de problème, car ceci a une origine à l’époque du prophète  عليه الصلاة والسلام.

 

Mais il ne faut pas que la prière soit diffusée par le micro à l’extérieur de la mosquée car ceci cause du tort à ceux qui sont dans leurs demeures et les mosquées proches, et donc cela provoque du mal. Ainsi lorsque le prophète

عليه الصلاة والسلام a vu ses compagnons prier à voix haute en étant éparpillés, il leur a dit عليه الصلاة والسلام « chacun de vous s’adresse à Allah », c'est-à-dire qu’il n’y a pas besoin d’élever la voix « donc ne vous causez pas du tort les uns aux autres avec la lecture » (hadith sahih) et le fait qu’il ait dit « ne causez pas de tort » montre que ceci est un tort (adhiyyah) et le  dfait de causer du tort, et surtout dans les adorations, est au minimum makroûh.

Donc celui qui diffuse le son de la prière à l’extérieur de la mosquée par le minaret fait du tort et est dans le péché s’il déconcentre les prieurs.

Et il nous est parvenu que dans certains endroits le lecteur lit avec une belle voix et avec cela, les prieurs de la mosquée voisine sont déconcentrés au point de suivre l’autre mosquée et oublier la lecture de leur imam, et il se peut même qu’ils disent âmîne avec l’imam de l’autre mosquée, et ceci est une énorme erreur ; et ce n’est d’aucun profit si ce n’est faire du tort aux voisins de la mosquée car il est possible qu’il y ait quelqu’un qui dorme ou qui a des enfants qui veulent dormir, ou quelqu’un qui est malade… Mais parfois les choses sont embellies à quelqu’un sans qu’il ne regarde les conséquences.

Mais pour al iqâmah, il n’y a pas de mal car cela a une origine dans la sounnah.

 

2. Si  on entend al iqâmah, on marche selon notre habitude avec sérénité et tranquillité, une sérénité dans le cœur et les membres et une tranquillité dans l’apparence ; on ne s’empresse pas, mais plutôt on se tient comme si on allait se présenter devant Celui qu’on glorifie le plus. Et si quelqu’un se présentait chez un roi  de ce bas-monde, il se présenterait avec sérénité et tranquillité, il s’arrangerait extérieurement. Que dire alors lorsqu’on se présente devant Allah. Le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « ce que vous avez atteint (de la prière) priez-le et ce que vous avez raté complétez-le ».

 

3. Comme profit de ce  hadith, il y a la vénération de la prière car le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné de s’y rendre avec sérénité et tranquillité.

 

4. Comme profit, il y également le fait que lorsqu’on rejoint l’imam dans une position, on entre avec lui car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « ce que vous avez atteint, priez-le ». Même si on le trouve prosterné, on fait le takbir d’entrée en position debout puis on se prosterne. On ne dit pas « j’attends jusqu’à-ce qu’il se lève », mais plutôt on se prosterne même si on ne comptabilisera pas cette rak’a, car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « ce que vous avez atteint priez-le ».

 

5. On ne se lève pas pour compléter ce qui manque de la prière jusqu’à-ce que la prière de l’imam se termine car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « et ce que vous avez raté, complétez-le ». Et le fait de compléter ne peut se faire qu’après avoir terminé le début.

Et avec cela on comprend que ce que font certains est une erreur, ils se lèvent pour rattraper ce qu’ils ont manqué avant que l’imam ne fasse le salut final, soit avant qu’il ne fasse les 2 salutations, soit avant qu’il ne fasse la deuxième salutation. Et certains savants hanbalites ont dit que celui qui se lève pour rattraper ce qu’il a raté avant que l’imam ne fasse la 2ème salutation, sa prière devient une prière surérogatoire et il doit obligatoirement recommencer la prière. Donc ce point est dangereux. Il faut attendre jusqu’à ce que l’imam fasse les 2 salutations.

 

6. Ce qu’on complète en se relevant après le salut de l’imam est la fin de la prière car « al-itmâm » (le fait de compléter quelque chose) se fait à sa fin. Ainsi le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « fa atimmoû » (complétez).

Ainsi si on a eu avec l’imam 2 rak’at dans la prière du ‘asr, lorsqu’on se lève après les salutations de l’imam, on récite uniquement la fâtiha dans les deux rak’at qu’on fait pour compléter, car dans la fin de la prière on se contente de la fâtiha.

 

• Et la version disant « wa mâ fâtakoum faqdoû » - « et ce que vous avez raté, rattrapez-le » - a le même sens que « fa atimmoû »  « complétez » ; en effet « al qadâ » a le même sens que « al itmâm » dans la langue arabe comme dans la parole d’Allah فَقَضَاهُنَّ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ فِي يَوْمَيْنِ →  c'est-à-dire qu’il a complété leur création «  atammahounna ».

 

Hadith 336 :

 

On rapporte de Obey Ibni Ka’b - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « La prière de l’homme avec un autre homme est meilleur que sa prière faite seul, et sa prière avec 2 hommes est meilleure qu’avec un homme, et plus ils sont nombreux plus cela est aimé par Allah ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Ibnou Hibbâne].

 

وَعَنْ أُبَيِّ بْنِ كَعْبٍ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « صَلَاةُ الرَّجُلِ مَعَ الرَّجُلِ أَزْكَى مِنْ صَلَاتِهِ وَحْدَهُ, وَصَلَاتُهُ مَعَ الرَّجُلَيْنِ أَزْكَى مِنْ صَلَاتِهِ مَعَ الرَّجُلِ, وَمَا كَانَ أَكْثَرَ فَهُوَ أَحَبُّ إِلَى اللَّهِ ».  رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ, وَالنَّسَائِيُّ, وَصَحَّحَهُ ابْنُ حِبَّان َ

 

1. Plus le nombre de personne dans la prière en groupe est grand, plus c’est méritoire car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « plus le nombre est grand, plus cela est aimé par Allah.

 

2. Si 2 hommes entre dans la mosquée et qu’ils ont raté la prière en groupe, ils prient en groupe car « la prière de l’homme avec un autre est meilleure que sa prière seul ». Donc ceci est meilleur que le fait qu’ils prient chacun de leur côté.

Et l’avis choisi par certaines personnes qui consiste à ce que dans ce cas ils ne prient pas en groupe mais chacun seul, est une erreur claire car la parole du prophète عليه الصلاة والسلام disant « …est meilleur que sa prière seul » est générale.

De plus, lorsqu’un homme est entré et qu’il avait raté la prière en groupe, le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « qui se lève avec cet homme pour lui faire une aumône en priant avec lui ? ». S’il a dit عليه الصلاة والسلام cela alors que la prière était une prière surérogatoire (pour celui qui a refait la prière une 2ème fois), que dire si c’était une prière obligatoire.

Et ceci fait partie des choses étonnantes dans la science, et la mauvaise compréhension, que l’on dise que si 2 personnes entrent dans la mosquée et qu’ils ont raté la prière en groupe, ils ne prient pas en groupe, mais que si une personne entre, un des prieurs se lève pour prier avec lui. Quelle est leur preuve ? Ils disent que lorsque ‘Abdoullah Ibnou Mas’oud (ra) est entré un jour dans la mosquée avec ses compagnons alors que les gens avaient déjà prié, il est reparti pour prier chez lui.

 

Nous répondons :    1) si ceci a été confirmé de la part de Ibnou Mas’oud (ra), le contraire a été également rapporté de sa part, c'est-à-dire qu’il a prié en groupe avec ses compagnons car ils avaient raté la prière en groupe.

                              2) même s’il n’y avait eu que la 1ère situation, ceci peut avoir de nombreuses raisons : il est possible qu’il soit retourné pour que les gens ne disent pas « celui-ci est le compagnon du prophète

عليه الصلاة والسلام et il n’a pas prié avec le groupe », de même il est possible qu’il ait eu peur que l’imam de la mosquée se dise « pourquoi Ibnou Mas’oud n’a pas prié, et seulement lorsque la prière s’est achevée il est venu avec ses compagnons, qu’ai-je donc, pourquoi n’a-t-il pas priés derrière moi ? », de même il est possible qu’il ait eu peur que les gens se disent « si Ibnou Mas’oud rate la prière en groupe, que dire de nous » et donc les gens se laisseraient aller.

Ainsi cette situation peut avoir de nombreuses raisons. Et même si c’est l’avis de Ibnou Mas’oud, va-t-on appliquer l’avis de Ibnou Mas’oud qui n’est pas une parole mais juste un acte qui peut avoir de nombreuses raisons, ou va-t-on appliquer la parole de Mohammed l’envoyé d’Allah عليه الصلاة والسلام? La parole du prophète عليه الصلاة والسلام. Et il a dit عليه الصلاة والسلام : « la prière de l’homme avec un autre est meilleure que sa prière seul », et ceci englobe toutes les situations.

 

Ainsi, l’homme, quelque soit son niveau dans la science ou le hadith, il n’échappe pas à l’erreur, « Tous les fils d’Adam font des erreurs, et les meilleures de ceux-ci sont ceux qui se repentent » (Hadith). Ainsi, le fait que quelqu’un débatte pour soutenir une personne précise ou un avis précis injustement, ceci ressemble aux habitudes des mécréants car les mécréants disent « nous avons trouvé nos père sur une voie, et nous suivons leurs pas ». On doit obligatoirement revenir à la vérité où qu’elle soit et quelque soit la personne qui la dit.

 

3. Il y a dans ce hadith la preuve de la confirmation qu’Allah aime. Ainsi Allah aime et est aimé,

قُلْ إِنْ كُنْتُمْ تُحِبُّونَ اللَّهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللَّهُ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ذُنُوبَكُمْ→ « Dis: "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés ».

Donc Allah aime des actions, des personnes, des endroits (exemple : La Mecque (hadith)).

Ainsi les croyants « ahl assounnah wal djamâ’ah » disent : « tout attribut (« sifah ») qu’Allah a confirmé pour lui-même ou que son prophète عليه الصلاة والسلام lui a confirmé, nous l’acceptons et nous y croyons avec certitude quel qu’il soit. Et donc on doit obligatoirement dire « Allah aime et Il est aimé », et l’amour d’Allah est ce qui est de plus délicieux. Parfois le cœur d’une personne n’est rempli que par le rappel d’Allah, il ressent dans son cœur un amour et un plaisir avec Allah qu’il ne trouve dans aucune autre chose dans le bas-monde, et parfois l’insouciance (« alghaflah ») le domine et les jours passent et il ne ressent rien.

Qu’Allah nous compte parmi ses bien-aimés (« ahbâbih »).

 

Hadith 337 :

 

On rapporte de Oummi Waraqah - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم - lui a ordonné d’être imam pour les gens de sa demeure ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et authentifié par Ibni Khouzaymah].

 

وَعَنْ أُمِّ وَرَقَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا, : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم أَمَرَهَا أَنْ تَؤُمَّ أَهْلَ دَارِهَا ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ, وَصَحَّحَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ .

 

Les savants ont divergés concernant ce hadith, sur son authenticité et sur la règle qu’il implique :

- Certains ont dit qu’il est authentique et en ont déduit qu’il est conseillé (sounnah) aux femmes de prier en groupe séparées des hommes et ceci est le madhab de l’imam Ahmed (ra).

- D’autres savants ont dit qu’il est faible et il n’est pas légiféré aux femmes de prier en groupe (c’est makroûh) ; il leur est permis de participer à la prière en groupe avec les hommes mais ce n’est pas demandé.

 

La base (al asl) c’est que la prière en groupe est légiférée pour les hommes. Et si les femmes prient en groupe, ceci est bien et on ne le réprouve pas, mais si elles ne le font pas on ne dit pas qu’elles ont abandonné un acte légiféré. Là où ceci est le plus profitable, c’est à l’école (madrassah) comme cela se fait actuellement (en Arabie Saoudite), elles prient en groupe, ceci est bien car elles apprennent la façon correcte de prier et elles créent des liens entre elles [ceci est le 3ème avis qui dit que c’est permis].

 

Hadith 338 :

 

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a demandé à Ibni Oummi Maktoûm - رضي اللّه تعالى عنه de le remplacer en tant que imam pour les gens, alors qu’il était aveugle ».

[Hadith rapporté par Ahmed et Aboû Dâwoûd].

Ibnou Hibbâne rapporte un hadith similaire De ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها .

 

وَعَنْ أَنَسٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم اِسْتَخْلَفَ ابْنَ أُمِّ مَكْتُومٍ, يَؤُمُّ النَّاسَ, وَهُوَ أَعْمَى ».  رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَأَبُو دَاوُد.

وَنَحْوُهُ لِابْنِ حِبَّانَ: عَنْ عَائِشَة َ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا. 

 

1. Ce hadith montre l’autorisation à l’aveugle d’être imam pour des gens qui ne sont pas aveugles, car le prophète عليه الصلاة والسلام s’est fait remplacé par Ibnou Oummi Maktoûm (ra) pour diriger la prière alors qu’il était aveugle, et ceci entre dans la généralité de la parole du prophète عليه الصلاة والسلام : « Celui qui dirige les gens dans la prière est celui qui possède le plus de Coran ». Donc s’il y a un groupe dans lequel il y a un aveugle qui est celui qui maîtrise le plus le Coran, c’est lui qui possède le plus le droit d’être imam.

 

2. Mais si un aveugle et un non-aveugle sont égaux dans les différentes caractéristiques c'est-à-dire dans la maîtrise du Coran, dans la connaissance de la sounnah ou dans l’âge, celui qui voit est prioritaire car il est plus apte que l’aveugle à se diriger correctement vers la qiblah : en effet l’aveugle risque de dévier à droite ou à gauche de la qiblah même si on le place correctement au début de la prière.

Mais dans tous les cas, le fait d’être aveugle n’empêche pas d’être imam.

 

Hadith 339 :

 

On rapporte de Ibni ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Priez sur celui qui a dit « lâ ilâha illallah », et priez derrière celui qui a dit « lâ ilâha illallah ».

[Hadith rapporté par Addâraqoutniy avec une chaîne de transmission faible].

 

وَعَن ابْنِ عُمَرَ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « صَلُّوا عَلَى مَنْ قَالَ: لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ, وَصَلُّوا خَلْفَ مَنْ قَالَ: لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ ». رَوَاهُ الدَّارَقُطْنِيُّ بِإِسْنَادٍ ضَعِيفٍ .

 

Ce hadith est faible.

 

1. Est-ce que l’imama d’une personne est conditionné par le fait qu’elle soit droite dans sa religion ou non ? Le plus juste, c’est que ce n’est pas une condition, et donc le fâssiq (pervers) peut-être imam dans la prière comme celui qui se rase la barbe par exemple, ou celui qui fume la cigarette, car toute personne dont la prière est valable  son « imamah » est valable, sauf la femme car elle ne peut être imam pour les hommes.

 

2. Mais si deux hommes sont réunis et qu’ils sont tous les deux pervers, comme un homme qui fume la cigarette et un autre qui se rase la barbe, celui qui fume la cigarette est prioritaire pour être imam, car celui qui se rase la barbe affiche son péché ; en effet le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné de laisser pousser la barbe et celui-ci lui désobéit en affichant son péché. Tandis que celui qui fume la cigarette ne la fume pas tout le temps et peut-être qu’il ne la fume pas devant les gens. Donc dans ce cas, c’est celui qui fume qui fait imam pour celui qui se rase la barbe.

 

Si sont réunis celui qui se rase la barbe et celui qui laisse trainer son vêtement (mousbilou-athawb), celui qui se rase la barbe est prioritaire pour l’imamah, car le « mousbil » s’il le laisse trainer par orgueil « Allah ne le regardera pas le jour de la résurrection, ne le purifiera pas et il aura un châtiment douloureux » et s’il ne le laisse pas trainer par orgueil mais il descend en dessous des chevilles alors c’est en enfer.

De plus le vêtement est lié à la prière car le vêtement cache la ‘awra (partie à cacher dans la prière). Donc celui dont le péché n’est pas lié à la prière est prioritaire pour l’imamah par rapport à celui dont le péché est lié à la prière.

 

3. Mais malgré cela, il faut éviter de mettre comme imam le « fâssiq » désobéissant, mais si cela arrive, la prière est valable.

Mais plus l’imam est quelqu’un qui craint Allah, plus c’est préférable.

 

Hadith 340 :

 

On rapporte de ‘Ali - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Lorsque l’un d’entre vous viens à la prière et que l’imam se trouve dans une position, qu’il fasse comme l’imam ».

[Hadith rapporté par Attirmidhiy avec une chaîne de transmission faible].

 

وَعَنْ عَلِيٍّ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم : « إِذَا أَتَى أَحَدُكُمْ الصَّلَاةَ وَالْإِمَامُ عَلَى حَالٍ, فَلْيَصْنَعْ كَمَا يَصْنَعُ الْإِمَامُ ». رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ بِإِسْنَادٍ ضَعِيفٍ .

 

Ce Hadith est faible mais il est appuyé par ce qui a été cité avant,  c'est-à-dire la parole du  prophète

 عليه الصلاة والسلام : « Ce que vous avez atteint (avec l’imam) priez-le et ce que vous avez raté complétez-le. » (hadith 335).

 

Et donc si on arrive en retard et qu’on trouve l’imam dans une position on le rejoint dans cette position, et on ne fait pas comme certains qui, lorsqu’ils trouvent l’imam en prosternation, attendent qu’il se lève pour la prochaine rak’a, en se disant que cette rak’a n’est pas comptabilisée. Celui qui fait ceci a fait le contraire de la sounna et s’est  privé de la récompense. En effet, il est possible que cette prosternation soit la cause de son élévation par Allah de plusieurs degrés. De plus la prosternation comporte le dhikr et la dou’â.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:05

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra)

- Nous sommes un groupes de jeunes et nous sommes au nombre de 9 dans un parc de repos et nous ne faisons pas de mal et nous parlons de bonnes choses, nous est-il obligatoire de nous rendre à la mosquée, en sachant que la mosquée la plus proche se trouve à environ 800 ou 1000 mètres et que si al adhâne se faisait sans micro nous ne l’entendrions pas ?

 

→ Si la distance entre vous et la mosquée est ainsi, et que si on si l’appel à la prière se faisait sans micro vous ne l’entendriez pas, alors il ne vous est pas obligatoire de vous rendre à la mosquée, et il vous est permis de prier là où vous êtes.

Mais il n’y a pas de doute que le mieux est que vous rendiez à la mosquée avec vos frères dans une des demeures d’Allal.

 

 

- Quel est le jugement du fait de partir en promenade avant le maghrib alors que cela aura pour conséquence qu’on ne priera pas avec le groupe ?

 

→ Il n’y pas de mal à partir en promenade avant le maghrib si on n’a pas visé le fait d’esquiver la prière en groupe. Mais si on entend al adhane on doit obligatoirement aller à la mosquée.

 

 

- Nous savons que la prière en groupe pour la femme n’est pas obligatoire, mais lorsqu’elle prie avec le groupe dans la mosquée, ou dans les 2 mosquées sacrées que ce soit pendant Ramadâne ou en dehors, ou dans la mousallâ spécifique aux femmes dans les écoles, obtient-elle la récompense de la prière en groupe comme les hommes ?

 

→ La femme ne fait pas partie de ceux à qui il est demandé de prier en groupe, mais cela lui est uniquement permis, à part pour la prière du ‘îd car le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné aux femmes de sortir pour se rendre à la prière du ‘îd, mais sans s’embellir extérieurement.

Et en se basant là dessus la multiplication de la récompense qui a se produit pour la prière en groupe est spécifique aux hommes car ce sont eux qui y sont appelés dans le sens de l’obligation, et ainsi la parole qui se trouve dans le hadith c’est : « La prière de l’homme avec le groupe est supérieur à sa prière dans sa demeure ou son marché, de 25 degrés ».

Et donc la femme n’obtient pas cette récompense ; et les savants ont même divergé sur l’aspect légiféré de la prière en groupe des femmes lorsqu’elles sont entre elles dans les mousallâ qui se trouvent dans les demeures ou les écoles. Certains ont dit qu’il est sonna pour elles de prier en groupe, d’autres que c’est permis, et d’autres que c’est makroûh.

 

 

- Quel est le jugement du fait d’amener les enfants en bas âge à la mosquée s’ils dérangent les prieurs ?

→ Ceci n’est pas permis, car le prophète عليه الصلاة والسلام est sorti un jour à ses compagnons alors que ceux-ci priaient à haute voix, il leur dit alors « Qu’aucun de vous n’élève la voix au-dessus de l’autre avec le Coran ou il a dit dans la lecture ». Et s’il est interdit de déranger les autres avec la lecture du Coran, alors que dire si c’est avec l’amusement des enfants.

Mais s’ils ne dérangent pas alors le fait de les amener est un bien car cela les entraîne a assister à la prière en groupe et cela les motive à venir à la mosquée.

 

- Un prieur rentre dans la mosquée alors que l’imam est dans le dernier tachahhoud, entre-t-il avec le groupe ou attend-il un autre groupe ?

 

→ Si quelqu’un rentre dans la mosquée alors que l’imam est dans le dernier tachahhoud, s’il pense trouver un autre groupe il n’entre pas avec lui, et s’il ne pense pas trouver un autre groupe il entre avec lui, car l’avis le plus juste c’est que la prière en groupe n’est atteinte que si on a fait une rak’a avec le groupe d’après la généralité de la parole du prophète : « Celui qui a atteint une rak’a de la prière alors il a atteint la prière » (Rapporté par Al Boukhâriy et Mouslim).

De même que la prière du djoumou’ah n’est atteinte que si on a atteint 1 rak’a, c’est la même chose pour la prière en groupe.

Et donc s’il arrive alors que l’imam est dans le dernier tachahhoud il n’a pas obtenu la prière en groupe, il attend de prier avec le groupe qu’il espère, et s’il n’espère pas la présence d’un autre groupe alors le fait d’entrer avec l’imam dans ce qui reste du tachahhoud est meilleur que de rester à part.

 

 

- Quel est le jugement de faire un 2ème groupe pour la prière dans la mosquée alors que le 1er groupe n’a pas encore terminé la prière ? Et est-ce que leur prière est invalide ?

 

→ Le mieux si tu arrives et que l’imam est dans le dernier tachahhoud et que tu es accompagné d’un groupe, c’est que vous ne commenciez la prière que lorsque le 1er groupe termine la prière, pour qu’il n’y ait pas 2 groupes dans un même moment.

Mais s’ils ont fait cela et qu’ils étaient loin du 1er groupe et qu’ils ne les dérangeaient pas, alors il n’y a pas de mal à cela.

 

 

- Si un homme entre dans la mosquée alors qu’il a raté la prière en groupe, est-il permis à l’imam de la mosquée de faire imam pour lui ?

 

→ Dans ce cas là il n’y pas de mal à ce que l’imam de la mosquée fasse imam pour lui, et cette prière est pour l’imam une prière surérogatoire et pour celui qui est entré une prière obligatoire. Et l’imâma de quelqu’un qui prie une prière surérogatoire pour quelqu’un qui prie une prière obligatoire est permise d’après l’avis le plus juste, car Mou’âdh Ibnou Djabal priait le ‘ichâ avec le prophète عليه الصلاة والسلام, puis il retournait dans sa tribu et priait le ‘ichâ pour eux, et elle était pour lui une prière surérogatoire et pour eux une prière obligatoire, et ni Allah ni son prophète عليه الصلاة والسلام n’ont interdit cela.

 

 

- Un prieur est entré avec l’imam après que celui-ci ait fait le takbîr d’entrée en prière et ait récité al fâtiha. Il a alors commencé à réciter al fâtiha mais l’imam s’est incliné (roukoû’), devait-il s’incliner aussi ou terminer la récitation de la fâtiha ?

 

→ Si le ma°moûm entre dans la prière alors que l’imam va s’incliner et que le ma°moûm n’a pas eu le temps de réciter al fâtiha, s’il ne lui reste plus qu’un verset ou environ cela de sorte qu’il puisse terminer la fâtiha et rejoindre l’imam en roukoû’ alors ceci est mieux, et s’il lui reste beaucoup à réciter de sorte que s’il termine il n’atteindra pas l’imam en roukoû’ alors il s’incline avec l’imam même s’il n’a pas terminé al fâtiha.

 

 

- Si on veut entrer dans le rang avec le groupe alors que la prière a débuté et qu’on sait qu’on va rater la fâtiha ou une partie si on récite la dou’â al istiftêh après le takbîr d’entrée en prière, à quoi donne-t-on la priorité la dou’â al istiftêh ou la fâtiha ?

Et si l’imam fait le roukoû’ et qu’on n’a pas terminé la fâtiha est-ce qu’on la termine même si cela amène ne pas suivre l’imam dans le roukoû’ ?

 

→ Lorsqu’on vient et qu’on entre avec l’imam, on fait le takbîr d’entrée puis on récite la dou’â al istiftêh puis on commence à réciter al fâtiha, et si on peut la terminer avant de rater le roukou’ on le fait, et si on ne peut pas alors on en est exempté, car on a été devancé dans la position debout, et dans ce cas on aura fait la prière dans son ordre légiféré.

[Mais si on entre et que l’imam est en train de réciter à voix haute la sourate après al fâtiha, on ne récite pas dou’â al istiftêh, on se contente de demander la protection contre satan et de réciter al fâtiha → voir l’explication de zâd al moustaqni’].

Mais dans le cas où on est là depuis le début de la prière, lorsque l’imam fait le takbîr pour aller en roukoû’ alors qu’on n’a pas terminé al fâtiha, si c’est l’habitude de l’imam d’aller vite et qu’il n’est pas possible de le suivre alors il faut obligatoirement se séparer de lui et terminer la prière en respectant les temps de pause, et ceci n’est pas dans son habitude mais qu’on n’a oublié ou qu’on était distrait alors on termine al fâtiha et on rejoint l’imam même si c’est après qu’il se soit relevé du roukoû’, et on n’aura pas raté le roukoû’ dans ce cas car on était dans la prière depuis le début on n’a pas été devancé.

 

 

 

 

- Lorsque le prieur termine la récitation de la fâtiha et une sourate dans la prière à voix basse alors que l’imam n’a pas encore fait le roukoû’, est-ce qu’il se tait ?

 

→ Le ma°moûm ne se tait pas lorsqu’il a terminé de réciter la fâtiha et une sourate avant que l’imam ne s’incline, mais plutôt il récite jusqu’à ce que l’imam s’incline ; et même s’il est dans les 2 dernières rak’at après le 1er tachahhoud et qu’il a terminé al fâtiha et que l’imam ne s’est pas encore incliné, il récite une autre sourate jusqu’à ce que l’imam s’incline.

Car dans la prière il n’y a pas de silence légiféré, si ce n’est lorsque le ma°moûm écoute la récitation de son imam.

 

 

- Lorsque le ma°moûm termine de réciter al fâtiha dans la prière à voix haute et que l’imam n’a pas encore commencé à réciter la sourate après al fâtiha, que doit faire le ma°moûm dans ce cas ?

 

→ Nous disons tout d’abord à cet imam qu’il ne convient pas de se taire autant de temps entre la récitation de la fâtiha et ce qui vient après, ce qui est légiféré à l’imam c’est qu’il se taise un cours instant entre la fâtiha et la sourate pour différencier la récitation obligatoire de la récitation recommandée ; et durant se cours silence le ma°moûm commence à réciter al fâtiha et il la termine même si l’imam est en train de réciter.

Quant au long silence de la part de l’imam, ceci est contraire à la sounna.

Mais dans le cas où l’imam se tait un longtemps, alors lorsque le ma°moûm termine de réciter al fâtiha, il récite une sourate après jusqu’à ce que l’imam commence à réciter la sourate, et à ce moment le ma°moûm se tait, car il n’est pas permis au ma°moûm de réciter alors que l’imam récite à part pour al fâtiha uniquement.

 

 

- Quel est votre avis concernant un homme qui reste assis jusqu’à ce que l’imam s’incline, alors il se lève et entre avec lui dans la prière ?

 

→ Ceci est quelque chose qui n’est pas correct, et je suis même hésitant en ce qui concerne sa rak’a est-elle valable ou non. Car il s’est attardé volontairement au point de ne pas pouvoir réciter la fâtiha, et la récitation de la fâtiha est un pilier dont ni l’imam, ni le ma°moûm, ni celui qui prie seul ne sont exemptés.

Donc ceci est une erreur certaine et un danger pour sa prière.

 

 

- Quel est le jugement du fait qu’une femme fasse imam pour les jeunes garçons ?

 

→ L’avis le plus juste c’est qu’il est interdit à la femme de faire imam pour l’homme qu’il soit petit ou grand.

Et en se basant la dessus, si la femme veut prier en groupe dans ce cas alors elle met comme imam ce jeune garçon et elle prie derrière lui, car l’imâmah du jeune garçon est valable même pour la prière obligatoire, comme cela est confirmé dans le hadith de ‘Amr Ibnou Salamah.

 

 

- Est-il permis à la femme qu’elle fasse imam dans la prière pour d’autres femmes dans la prière ?

 

→  Il est permis aux femmes de prier en groupe. Mais est-ce sounna pour elles ou permis ? Certains savants disent que c’est sounna, d’autres que c’est permis.

Et le plus proche c’est que c’est permis, car la sounna n’est pas claire sur ce point ; donc si elles prient en groupe il n’y a pas de mal, et si elles ne prient pas en groupe elles ne font pas partie de ceux à qui la djamâ’ah est demandée.

 

 

- Quel est le jugement de l’imâmah de celui qui est incapable de faire certains piliers de la prière ou certaines conditions ?

 

→ Ce qui est connu du madhab de l’imam Ahmed c’est que celui qui est incapable de d’accomplir une condition ou un pilier n’est pas imam pour celui qui en est capable.

Mais il n’y a pas à ce propos de preuve convaincante, et le plus juste pour moi c’est que c’est permis, et que celui dont la prière est valable son imâmah est également valable.

S’il y avait un texte ou al idjmê’ disant le contraire alors on se baserait dessus, mais il est rapporté du prophète

عليه الصلاة والسلام : « S’il prie assis alors priez tous assis », alors que le prieur est assis incapable de prier debout alors que c’est un pilier dans la prière obligatoire.

 

 

- Que faire si l’imam perd les ablutions ou qu’il se souvient qu’il n’a pas les ablutions alors qu’il est en prosternation ?

 

→ Il doit quitter la prière, et dire à un des prieurs qui sont derrière lui de terminer la prière avec le groupe.

Si par exemple il se souvient durant la 3ème rak’a du dhohr qu’il n’a pas les ablutions, il doit obligatoirement quitter la prière et il ne lui est pas permis de terminer la prière sans les ablutions, et il tire un des prieurs derrière lui pour compléter la prière, et donc il termine la 3ème rak’a et fait la 4ème et fait le salut final.

Et s’il ne s’en souvient qu’après le salut final, alors sa prière est invalide, mais la prière des autres prieurs est valable et non annulée.

 

 

- Si quelqu’un fait imam et ne récite pas correctement le Coran alors qu’il y a quelqu’un d’autre qui le récite mieux, est-ce que leur prière est invalide ?

 

→ Si ce qui est visé c’est qu’il ne le récite pas d’une belle façon alors la prière est valable.

Mais si ce qui est visé c’est qu’il fait des erreurs qui changent en le sens et qu’il ne prononce pas correctement les mots, alors oui la prière derrière lui est invalide alors qu’il y a quelqu’un qui récite mieux le Coran que lui.

 

 

- Peut-on prendre pour imam quelqu’un qui se lève pour compléter ce qu’il a raté avec l’imam ?

 

→ Ceci est permis mais le mieux est de l’éviter, car cela ne fait pas partie de la voie des compagnons que lorsque l’un d’entre eux se lève pour compléter ce qu’il a raté qu’un autre prie avec lui en groupe.

 

 

- Si un imam rentre dans la prière du maghrib et qu’il se souvient pendant cette prière qu’il n’a pas prié le ‘asr, que doit-il faire ?

 

→ Il doit continuer la prière du maghrib, et lorsqu’il l’a terminée et il prie le ‘asr, et sa prière du ‘asr est valable dans ce cas.

Et cette règle est générale, même si le prieur est seul, car la prière obligatoire lorsqu’on y entre on doit obligatoirement la compléter sauf pour une excuse légiférée.

 

 

- Est-ce que l’imâmah de celui qui fait le tayammoum est valable pour celui qui fait les ablutions ?

 

→ Oui elle est valable ; mais celui est qui fait les ablutions est prioritaire s’ils sont égaux dans les caractéristiques de choix de l’imam qui sont la connaissance du Coran, la connaissance de la sounnah, l’ancienneté dans la hidjra et l’islam, l’âge et autres caractéristiques connues concernant le choix de l’imam.

 

 

- Quand doit-on corriger l’imam concernant la lecture ?

 

→ Si l’imam fait une erreur dans la lecture qui en change le sens alors il faut obligatoirement le corriger que ce soit pour al fâtiha ou une autre sourate ; et sons erreur ne change pas le sens alors il est mieux de le corriger mais ce n’est pas obligatoire.

 

 

- Est-il mieux pour l’imam de venir au dernier moment à l’heure d’al iqâmah ou de venir en avance ?

 

→ Ce qui apparaît de l’acte du prophète c’est qu’il s’attardait dans sa demeure jusqu’à l’heure d’al iqâmah, et ceci est le mieux concernant l’imam, sauf s’il y a un intérêt à ce qu’il vienne tôt le fait d’enseigner une science ou autre.

 

  

- 2 hommes sont entrés dans la mosquée alors que l’imam était en roukoû’, ils se sont mis à 2 derrière le rang alors qu’il y avait la place suffisante pour une seule personne. Est-ce que leur prière est valable ou pas ?

 

→ Lorsque 2 hommes entrent et qu’ils trouvent qu’il n’y assez de place dans le rang que pour une personne, ils forment un rang à 2 car si l’un d’eux entre dans le rang l’autre sera seul ; dans ce cas le mieux est qu’ils prient à 2 derrière le rang.

Mais s’ils trouvent la place suffisante pour 2 hommes ils s’avancent tous les deux, et ne restent pas à deux derrière le rang car ceci est contraire à la sounna, car le prophète عليه الصلاة والسلام a encouragé à compléter le 1er rang puis le suivant … . Mais s’ils ont quand même fait cela alors leur prière est valable car aucun des deux n’est resté seul.

 

 

- Quel est le jugement de la prière de l’homme derrière les rangs des femmes ? Et quel est le jugement du fait qu’un homme s’aligne dans un rang avec les femmes ?

 

→ Le fait que les femmes fassent un rang devant les hommes est clairement contraire à la sounna, car la sounna c’est que les femmes soient derrière les hommes ; mais parfois la daroûrah (nécessité absolue) oblige la personne à faire ce qu’il ne veut pas. S’il y a devant le prieur un rang de femmes ou un groupe de femmes, alors la prière derrière elles, s’il n’y a pas de fitna pour lui, est permise.

 

Quant au fait que des hommes soient alignés avec des femmes, ceci est une énorme fitna et il n’est pas permis à l’homme d’être à côté d’une femme, et donc si l’homme ne trouve qu’une place à côté d’une femme il s’en va, car ceci comporte une énorme fitna et comme l’a dit le prophète عليه الصلاة والسلام « satan circule dans le fils d’Âdam comme la circulation du sang ». Et il est possible qu’il entre dans la prière en se sentant en sécurité et que satan ne cesse de le provoquer jusqu’à ce qu’il le détourne et lui gâche sa prière et sa droiture. Qu’Allah nous en préserve.

 

 

- Quel est le jugement de suivre un imam sans le voir ?

 

→   - Si le ma°moûm est dans la mosquée alors sont suivi de l’imam est valable dans tous les cas, qu’il voit l’imam ou pas, et qu’il voit les ma°moûmîne ou pas, car c’est un seul et même lieu.

Exemple : Le prieur est au 1er étage et l’imam au rez-de-chaussée, ou il y a entre eux une barrière comme un mur.

      - Si le ma°moûm est à l’extérieur de la mosquée, s’il y a de la place dans la mosquée alors son suivi de l’imam n’est pas valable qu’il voit l’imam ou les ma°moûmîne ou pas, car il faut obligatoirement que le lieu de la djamâ’ah soit un seul.

      - S’il n’y a pas de place dans la mosquée et qu’il est en dehors de la mosquée, si les rangs sont reliés son suivi de l’imam est valable même s’il ne le voit pas, car les rangs sont liés comme s’ils étaient dans la mosquée.

 

 

- Est-il permis au musulman de prier en même temps que la prière qui passe à la télé ou la radio, sans voir l’imam, et surtout pour les femmes ?

 

→ Il n’est pas permis de suivre un imam par l’intermédiaire de la radio ou la télévision, car ce qui est visé par la prière en groupe c’est le rassemblement, et donc il faut absolument qu’elle se fasse dans un seul endroit ou que les rangs soient liés les uns aux autres.

Et si nous autorisions cela il serait possible que chacun prie chez lui les 5 prières, et même le djoumou’ah, et ceci contredit l’intérêt pour lequel est légiférée la prière en groupe et le djoumou’a.

Et donc il n’est pas permis aux femmes ou aux quelqu’un d’autre de prier en suivant la radio ou la télévision.

 

 

- Quel est le jugement du fait de couper les rangs avec les pilonnes de la mosquée s’il y a beaucoup de monde ?

 

→ Il n’y a pas de doute que le mieux concernant les rangs c’est qu’ils soient ininterrompus, et proches les uns des autres, ceci est la sounna.

Et le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné de resserrer les rangs et de combler les vides, et les compagnons craignaient les rangs entres les pilonnes, pour ce que cela comportait comme coupure des rangs.

Mais en cas de besoin comme dans la question dans le cas où la mosquée est pleine, alors il n’y a pas de mal de faire des rangs entre les piliers, car les cas spéciaux ont des règles spécifiques, et les nécessités et les besoins ont des règles spécifiques.

 

 

- Quelqu’un fait beaucoup de gaz, il a essayé de se soigner mais cela continue. Lui est-il permis de les retenir durant la prière ?

 

→ Il n’y a pas de mal à ce qu’il prie en retenant les gaz car ceci n’est pas fait par choix. Et surtout s’il sait que malgré qu’il va faire un gaz et refaire les ablutions cela va recommencer aussitôt il n’y a pas d’intérêt.

Mais s’il sait qu’en faisant des gaz cela va diminuer alors qu’il le fasse puis qu’il fasse les ablutions et la prière.

Mais le fait qu’il se retienne des gaz durant la prière ne comporte pas de mal s’il ne peut rien faire de plus.

 

 

- Si un ma°moûm a un empêchement lui est-il permis de couper la prière, ou de la terminer seul rapidement ?

 

→ Il a le choix entre les deux.

Et la preuve montrant qu’il a le droit de se séparer de son imam s’il a une excuse c’est l’histoire de l’homme qui a terminé sa prière seul lorsque Mou’âdh (ra) a allongé la récitation.

Et certains savants ont dit qu’il a le droit de la terminer rapidement ou de la couper, mais le mieux est qu’il la termine rapidement si c’est possible.

 

 

- Si l’imam quitte la prière sans désigner quelqu’un à sa place, que faire ?

 

→ Si un prieur quitte une prière obligatoire, si c’est pour une raison légiférée il n’a pas de péché, et si ce n’est pas pour une raison légiférée alors il a le péché.

Si il est imam et qu’il n’a pas désigné un ma°moûm pour le remplacer, alors les prieurs ont 2 choix :

      - Soit chacun termine seul sa prière

      - Soit ils désignent l’un d’entres eux, ou l’un d’entres eux s’avance pour compléter la prière.

Et il n’y a pas de mal à cela pour les prieurs, même si le mieux pour l’imam, lorsqu‘il lui arrive quelque chose nécessitant sa sortie de la prière, c’est qu’il désigne lui-même quelqu’un pour le remplacer, pour que les prieurs ne soient pas troublés.

 

 

- Si une femme se rend à la prière de tarâwîh à la mosquée alors que son mari n’est pas d’accord et lui dit « tu as plus de récompense si tu pries dans la maison », que dire de cela ?

 

→ Nous disons au mari « N’interdis pas à ton épouse de se rendre à la mosquée car le prophète عليه الصلاة والسلام  a dit « N’interdisaient pas aux femmes (esclaves d’Allah) les mosquées d’Allah » ».

Et nous disons à l’épouse « Si ton mari te l’interdit alors obéis-lui car certainement il ne te l’interdit que pour un intérêt ou la peur d’une fitna, et ce qu’il a dit est vrai, que ta prière dans ta demeure est meilleure que ta prière à la mosquée, d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام « et leurs demeures sont meilleures pour elles » ».

 

 

- Si quelqu’un entre dans la mosquée alors que l’imam est en roukoû’, alors il fait le takbîr d’entrée en prière et avant qu’il ne fasse le roukoû’ l’imam s’est relevé du roukoû’. Est-ce que cette rak’a est comptabilisée ?

 

→ Si on entre avec l’imam et qu’on fait le takbîr d’entrée et qu’on descend vers le roukoû’, mais l’imam se relève avant qu’on arrive à la position du roukoû’, on n’a pas atteint cette rak’a. Car pour que la rak’a soit comptabilisée il faut atteindre la position de roukoû’ avant que l’imam ne s’en relève, c’est-à-dire qu’il faut être en roukoû’ en même temps que l’imam. Et si l’imam se relève avant qu’on ne fasse le roukoû’ on n’a pas eu la rak’a, et si l’imam s’est relevé avant qu’on atteigne la position de roukoû’ même si on a commencé à s’abaisser la rak’a n’est pas comptabilisée.

 

 

- Si quelqu’un entre dans la mosquée et qu’il trouve 2 hommes en train de prier, avance-t-il l’imam ou tire-t-il le ma°moûm ?

 

→ Il pousse l’imam et il prie, et s’il veut il tire le ma°moûm puis il prie ; et ceci est en fonction de la place. Il est possible qu’il y ait de la place devant l’imam et dans ce cas il pousse l’imam, et il est possible qu’il y ait de la place derrière et donc dans ce cas il tire la ma°moûm.

 

 

- Que fait l’imam dans la mosquée s’il trouve certains petits enfants dans le 1er rang, qu’ils soient juste derrière l’imam ou qu’ils soient sur les côtés du rang. Et répond-il à la demande des prieurs qui veulent les placer derrière, en sachant qu’ils viennent tôt pour la prière et certains d’entres-eux sont respectueux, ils ne dérangent pas les autres, et ils ont entre 8 et 10 ans ?

 

→ L’imam ne fait rien, chaque enfant reste à sa place ; mais si on craint de l’amusement entre 2 enfants on les sépare. Quant au fait de les chasser du 1er rang ou du 2ème ceci n’est pas correct et n’est pas bon. Et le prophète

عليه الصلاة والسلام  a dit « Que les gens parmi vous doués de raison et de connaissance soient juste derrière moi », ce qu’il vise ici c’est le fait de motiver les gens de raison et de connaissance à venir devant afin d’être juste derrière lui, et il n’a pas dit « Que seul les gens doués de raison et de connaissance soient juste derrière moi », et je n’ai pas connaissance du fait que le prophète عليه الصلاة والسلام  ait reculé des enfants se trouvant dans le 1er rang ou qu’il ait ordonné cela.

Et le fait de les reculer comporte des méfaits :

      - la confusion, surtout si les enfants sont nombreux

      - faire détester à l’enfant la mosquée et la prière car l’enfant est sensible, et s’il s’est avancé et s’est assis dans le 1er rang pour lire le Coran et qu’il se considère respectueux et qu’il mérite de s’avancer, puis on le casse et on lui dit « parts derrière » cela le fera détester la mosquée et la prière

      - Si on place tous les enfants derrière ils risquent d’être plus agités et de déranger plus les prieurs

      - Si le responsable de l’enfant est avec lui et qu’on dit à cet enfant d’aller derrière, son responsable risque de ne pas accepter et de s’emporter ou d’être vexé ; et il est rapporté dans le hadith :

 (من سبق إلى ما لم يسبق إليه مسلم فهو أحق به) → « Celui qui a devancé un musulman vers une chose a plus de droit sur cette chose ».

 

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