CHAPITRE 12 : LA PRIÈRE DU DJOUMOU’A (VENDREDI)
Ce jour s’appelle le « djoumou’ah » en raison du rassemblement des gens (« idjtimê’ ») qui s’y fait pour la prière, et en raison du fait que plusieurs évènements ont eu lieu dans ce jour tels que la création de Âdam, son entrée au paradis, sa sortie, et c’est en ce jour que surviendra la résurrection … .
La prière du « djoumou’ah » est obligatoire d’après les textes et « al idjmè’ » (le consensus).
Allah a dit : يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا نُودِيَ لِلصَّلاةِ مِنْ يَوْمِ الْجُمُعَةِ فَاسْعَوْا إِلَى ذِكْرِ اللَّهِ
→ « Ô vous qui avez cru! Quand on appelle à la prière du jour du Vendredi, accourez à l'évocation d'Allah »
Il y a également ce hadith authentique (le 354).
La prière du vendredi est beaucoup plus importante (awkadou) que la prière en groupe car les musulmans sont unanimes concernant son obligation (djoumou’ah) et personne n’a divergé sur cela. De plus c’est une prière à part et seule, le ‘asr ne peut être réuni avec elle car c’est une prière indépendante, et elle nécessite un regroupement de gens avec un seul imam, et elle a beaucoup de spécificités.
Pour cela, elle est très importante.
Hadith 354 :
On rapporte de Ibni ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما – et Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه – qu’ils ont entendu le prophète - صلى الله عليه و سلم – dire, alors qu’il était sur sa chaire en bois (faite de 3 marches) : « Des gens vont-ils cesser d’abandonner les prières du vendredi, ou Allah va certainement sceller leurs cœurs, puis ils seront parmi les inconscients (« al ghâfilîne ») ».
[Hadith rapporté par Mouslim].
عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ عُمَرَ, وَأَبِي هُرَيْرَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمْ, أَنَّهُمَا سَمِعَا رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ -عَلَى أَعْوَادِ مِنْبَرِهِ- : «لَيَنْتَهِيَنَّ أَقْوَامٌ عَنْ وَدْعِهِمُ الْجُمُعَاتِ, أَوْ لَيَخْتِمَنَّ اللَّهُ عَلَى قُلُوبِهِمْ, ثُمَّ لَيَكُونُنَّ مِنَ الْغَافِلِينَ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .
Il y a la preuve que l’abandon (tark) du djoumou’ah fait partie des grands péchés, et il est confirmé du prophète عليه الصلاة والسلام que celui qui a abandonné 3 djoumou’ah par négligence, Allah appose un caché à son cœur (qu’Allah nous en préserve) et ainsi le bien n’y parvient pas.
La prière du djoumou’ah concerne les villes et les cités (quourâ), elle ne se fait pas dans les déserts (bawâdi) ni en voyage car elle nécessite un grand rassemblement.
Ainsi si quelqu’un est en voyage et que c’est le moment du djoumou’ah et qu’il fait le djoumou’ah et prie avec ses compagnons de voyage, ils sont dans le péché et leur prière est invalide : ils sont dans le péché car ils ont dépassé les limites d’Allah car le prophète عليه الصلاة والسلامvoyageait et le moment du djoumou’ah arrivait alors qu’il était en voyage, et cela est arrivé dans le plus grand rassemblement des musulmans et ceci pendant le pèlerinage d’adieu à ‘Arafah, et malgré cela il عليه الصلاة والسلامn’a pas fait le djoumou’ah avec les gens car il était en voyage. Ainsi ces ignorants, et nous pouvons dire que leur ignorance est un « djahl mourakkab » (c'est-à-dire que la personne est ignorante et elle croit qu’elle sait), qui n’ont pas de science et prétendent être des gens de science et qu’ils sont attachés à la sounnah, ceux-ci sont le danger pour les gens. Ainsi Allah a dit
قُلْ إِنَّمَا حَرَّمَ رَبِّيَ الْفَوَاحِشَ مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَمَا بَطَنَ وَالإِثْمَ وَالْبَغْيَ بِغَيْرِ الْحَقِّ وَأَنْ تُشْرِكُوا بِاللَّهِ مَا لَمْ يُنَـزِّلْ بِهِ سُلْطَانًا وَأَنْ تَقُولُوا عَلَى اللَّهِ مَا لا تَعْلَمُونَ, et Ibnoul Qayyim (Ra) a dit que le fait de parler sur Allah sans science est plus grave que le chirk, car cette personne égare les gens et les oriente vers autre chose que la législation d’Allah. Donc ces ignorants qui ont dit que la prière du djoumou’ah est obligatoire que ce soit en résident ou en voyage ceux-ci sont égarés et « égareurs » (moudilloûn), ils doivent se repentir à Allah et revenir car ils ont fait une grande erreur. Sont-ils plus connaisseur de la législation d’Allah que Son messager عليه الصلاة والسلام? Non. Sont-ils plus attentifs à pratiquer la législation d’Allah que Son messager عليه الصلاة والسلام? Non.
Le prophète عليه الصلاة والسلام voyageait et plusieurs jours, voire même plusieurs semaines passaient, et il n’a jamais fait le djoumou’ah pendant un de ses voyages, jamais !
Donc que doit-il faire dans ce cas ? Il prie le dhohr en le raccourcissant de 2 rak’at, et s’il veut il peut le réunir avec le ‘asr.
Par contre, s’il est en voyage et que c’est le moment du djoumou’ah alors qu’il est dans une ville où on fait le djoumou’ah et qu’il va y rester jusqu’à la fin du jour, dans ce cas, il lui est obligatoire de participer à la prière du djoumou’ah car il entre dans la généralité de la parole d’Allah
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا نُودِيَ لِلصَّلاةِ مِنْ يَوْمِ الْجُمُعَةِ فَاسْعَوْا إِلَى ذِكْرِ اللَّهِ
Ainsi la prière du djoumou’ah a des spécificités par rapport aux autres prières, et donc elle est obligatoire pour toute personne concernée d’après l’unanimité des musulmans.
Et elle doit se faire obligatoirement dans un seul endroit dans toute la ville sauf en cas de nécessité. Les savants ont dit que la prière du djoumou’ah n’a jamais été multiple dans un même endroit, si ce n’est à partir du 3ème siècle de l’hégire, c'est-à-dire que sont passées l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام, l’époque des califes bien-guidés, l’époque des « tâbi’înes », et les musulmans priaient le djoumou’ah dans un même lieu. Donc jusqu’à après l’année 200 de l’hégire, ceci montre que les musulmans respectaient le djoumou’ah.
Quant à ce que font les gens aujourd’hui, ceci est regrettable : dans une petite ville, on trouve deux djoumou’ah et les mosquées ne sont pas pleine.
Hadith 355, 356 :
On rapporte de salamah ibnil akwa’ - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : « Nous priions avec le prophète
- صلى الله عليه و سلم – le djoumou’ah, puis nous repartions alors que les murs ne possédaient pas d’ombres sous lesquelles nous abriter ».
[Hadith rapporté par Al Boukhâriy et Mouslim, et la version citée ici est celle d’Al Boukhâriy].
Dans la version de Mouslim on trouve : « Nous faisions la prière du vendredi avec lui - صلى الله عليه و سلم – lorsque le soleil quittait le zénith, puis nous repartions en recherchant l’ombre ».
وَعَنْ سَلَمَةَ بْنِ الْأَكْوَعِ رضي الله عنه قَالَ: « كُنَّا نُصَلِّي مَعَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الْجُمُعَةَ, ثُمَّ نَنْصَرِفُ وَلَيْسَ لِلْحِيطَانِ ظِلٌّ نَسْتَظِلُّ بِهِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ, وَاللَّفْظُ لِلْبُخَارِيّ
وَفِي لَفْظٍ لِمُسْلِمٍ: « كُنَّا نَجْمَعُ مَعَهُ إِذَا زَالَتِ اَلشَّمْسُ, ثُمَّ نَرْجِعُ, نَتَتَبَّعُ الْفَيْءَ ».
On rapporte de Sahl Ibni Sa’d - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : « Nous ne faisions la sieste et ne déjeunions qu’après la prière du vendredi ».
[Hadith rapporté par Al Boukhâriy et Mouslim, et la version citée ici est celle de Mouslim].
Et dans une version il est précisé : « A l’époque du prophète - صلى الله عليه و سلم – ».
وَعَنْ سَهْلِ بْنِ سَعْدٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا قَالَ: « مَا كُنَّا نَقِيلُ وَلَا نَتَغَدَّى إِلَّا بَعْدَ الْجُمُعَةِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ, وَاللَّفْظُ لِمُسْلِمٍ .
وَفِي رِوَايَةٍ: « فِي عَهْدِ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ».
1. Dans le hadith 356 il est dit qu’ils ne faisaient la sieste et ne déjeunaient qu’après la prière du djoumou’ah et ceci montre que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait la prière du djoumou’ah tôt et ne la retardait pas, de même le hadith 355 montre qu’il la faisait tôt car les gens retournaient de la prière alors que les ombres des murs ne pouvaient les abriter et les murs à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام étaient bas, non comme aujourd’hui avec les bâtiments : ceci montre qu’elle avait lieu au moment où la chaleur était intense, et ceci fait partie des différences avec la prière du dhohr, car pour le dhohr lorsque la chaleur est intense il est mieux de retarder la prière à un peu avant le ‘asr pour que l’air soit plus frais, mais la prière du djoumou’ah se fait au moment du « zawâl » sans retardement même si la chaleur est intense.
Et la sagesse de ceci c’est que pour la prière du djoumou’ah, les gens viennent tôt et si elle était retardait ce serait difficile pour les gens.
2. Les savants ont divergé en 3 avis concernant le début du temps du djoumou’ah :
- le 1er avis c’est qu’elle est valable lorsque le soleil est levé de la hauteur d’une lance (≈ 15 minutes après le lever du soleil), comme la prière du ‘îd
- le 2ème avis c’est qu’elle n’est valable qu’après le zawâl (lorsque le soleil quitte le zénith), et ceci est l’avis de la majorité des savants
- le 3ème avis c’est qu’elle est valable à partir de la 6ème heure, une heure environ avant le zawâl. → Cet avis est le plus juste, et le mieux c’est de la faire après le zawâl pour être en accord avec la majorité des savants.
3. Il y a également la preuve que ce que font les gens aujourd’hui en ne retardant pas la prière du dhohr, est conforme à la sounnah apparemment, car si la prière du djoumou’ah à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام se faisait au début du temps pour éviter de causer de la difficulté au gens par l’attente de la prière, les gens aujourd’hui seraient dans la difficulté s’ils retardaient le dhohr car la prière se ferait à environ 14h30 ou 15h00 et ceci est le moment où les gens terminent le travail et ils sont fatigués et donc il leur serait difficile de retarder le dhohr. Donc depuis une époque récente les gens ne retardent pas la prière du dhohr en période de chaleur intense.
Hadith 357 :
On rapporte de Djâbir - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – faisait le sermon debout et une caravane du châm arriva, alors les gens se précipitèrent vers elle, jusqu’à ce qu’il ne reste que douze hommes ».
[Hadith rapporté par Mouslim].
وَعَنْ جَابِرٍ : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ يَخْطُبُ قَائِمًا, فَجَاءَتْ عِيرٌ مِنَ الشَّامِ, فَانْفَتَلَ النَّاسُ إِلَيْهَا, حَتَّى لَمْ يَبْقَ إِلَّا اثْنَا عَشَرَ رَجُلًا ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .
Le prophète عليه الصلاة والسلام faisait le sermon du vendredi, alors une caravane de marchandises est venu du « châm » (Syrie, Liban, Jordanie, Palestine), alors les gens se sont précipités vers elle et il ne resta avec le Prophète عليه الصلاة والسلام que 12 hommes ; et la cause de ceci c’est que les gens avaient été touchés par un manque de commerce et de nourriture. Et parmi leurs coutumes, il y avait le fait que lorsqu’une caravane arrivait, ils frappaient dans le tambour « addouf » pour que les gens sachent qu’elle était là. Donc au cours de la khoutba, les gens ont entendu les coups de tambour de la caravane qui venait d’arriver, alors ils sont sortis de la mosquée et s’y sont rendus jusqu’à ce qu’il ne reste avec le prophète عليه الصلاة والسلام que 12 hommes. En effet, ils ne pensaient pas que le fait de partir était grave, étant donné le besoin dans lequel ils se trouvaient.
Allah a révélé concernant cette situation un reproche aux musulmans. Verset :
وَإِذَا رَأَوْا تِجَارَةً أَوْ لَهْوًا انْفَضُّوا إِلَيْهَا وَتَرَكُوكَ قَائِمًا قُلْ مَا عِنْدَ اللَّهِ خَيْرٌ مِنَ اللَّهْوِ وَمِنَ التِّجَارَةِ وَاللَّهُ خَيْرُ الرَّازِقِينَ → « Quand ils entrevoient quelque commerce ou quelque divertissement, ils s'y dispersent et te laissent debout. Dis: "Ce qui est auprès d'Allah est bien meilleur que le divertissement et le commerce, et Allah est le Meilleur des pourvoyeurs ».
Allah les a blâmés car ils ont abandonné la khoutba pour le commerce, et ce qui est auprès d’Allah est meilleur que « allahwi » (le divertissement) et le commerce.
Les savants (Ra) se sont appuyés sur ce hadith pour dire que la prière du djoumou’ah peut se faire avec 12 hommes, et qu’il n’est pas nécessaire qu’il y ait un minimum de 40 hommes.
→ Et l’avis le plus juste c’est qu’elle peut se faire avec moins que cela, elle est valable avec 3 hommes.
S’il y a un petit village où il n’y a que 3 résidents, ils doivent obligatoirement faire le djoumou’ah et il n’y a pas de preuve montrant qu’il faut un nombre précis de gens. Et même pour le nombre de 3 il y a divergence et certains ont dit que 2 hommes sont suffisants comme pour la prière en groupe. Mais le plus juste c’est qu’il faut absolument 3 personnes car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « Il n’y a pas 3 personnes dans un village (« qaryah ») où le djoumou’ah n’est pas fait sans que Satan n’est le dessus sur eux », et parce que le djoumou’ah nécessite un imam, un « mounâdiy » (appeleur, c'est-à-dire le muezzin) et un « appelé » (c'est-à-dire celui à qui on fait l’appel), car Allah a dit : يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا نُودِيَ لِلصَّلاةِ مِنْ يَوْمِ الْجُمُعَةِ et le muezzin ne fait l’appel que lorsque l’imam est présent.
Hadith 358 :
On rapporte de Ibni ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما – qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – a dit : « Celui qui a atteint une rak’a de la prière du vendredi ou une autre, qu’il en ajoute une autre, et sa prière est complète ».
[Hadith rapporté Annasâ-iy, Ibnou Mâdjah et Ad-dâraqoutniy et c’est sa version qui est citée ici, et la chaîne de transmission est authentique, mais Aboû Hâtim l’a qualifié de « moursal » (la chaîne de transmission s’arrête à un tâbi’iy).
وَعَنِ ابْنِ عُمَرَ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « مَنْ أَدْرَكَ رَكْعَةً مِنْ صَلَاةِ الْجُمُعَةِ وَغَيْرِهَا فَلْيُضِفْ إِلَيْهَا أُخْرَى, وَقَدْ تَمَّتْ صَلَاتُهُ ». رَوَاهُ النَّسَائِيُّ, وَابْنُ مَاجَهْ, وَالدَّارَقُطْنِيُّ, وَاللَّفْظُ لَهُ, وَإِسْنَادُهُ صَحِيحٌ, لَكِنْ قَوَّى أَبُو حَاتِمٍ إِرْسَالَهُ .
1. Celui qui atteint une rak’ah dans la prière du djoumou’ah, il la complète en tant que prière du djoumou’ah, c'est-à-dire qu’il ajoute seulement une rak’a et sa prière du djoumou’ah est complète.
Mais s’il atteint moins d’une rak’ah il prie alors 4 rak’at.
Exemple 1 : Un homme arrive et l’imam est dans la 2ème rak’ah de la prière du djoumou’ah, il entre avec l’imam ; lorsque l’imam termine il rattrape une rak’ah et sa prière du djoumou’ah est complète.
Exemple 2 : Un homme arrive et l’imam s’est relevé du roukou’ de la 2ème rak’ah, ici il n’a pas atteint une rak’ah de la prière du djoumou’ah, alors il doit prier le dhohr en 4 rak’at.
Donc si on atteint moins qu’une rak’a on met l’intention de prier le dhohr, et donc l’intention est différente de celle de l’imam.
Quant à la parole dans le hadith « ou une autre (prière) » c’est une parole châddhah (contradictoire) on ne se base pas dessus et elle ne tient pas, car si quelqu’un atteint une rak’ah dans la prière du dhohr il doit rattraper 3 rak’at après le salut, et s’il atteint une rak’ah dans la prière du maghreb il doit rattraper 2 rak’at après le salut.
Pour le fadjr effectivement s’il atteint une rak’ah, il ajoute une autre rak’ah et sa prière est complète.
2. La parole « qu’il en ajoute une autre » montre que ce qu’il complète est la fin de la prière, car « al idâfah » (le complément) et ce qui complète la chose, et ceci est le plus juste comme nous l’avons vu auparavant.
3. Il y a la preuve de la miséricorde d’Allah dans le fait que celui qui a atteint une partie de la prière l’a atteinte entière, et ceci dans la récompense ; mais celui qui a atteint tout et celui qui en a atteint une partie ne sont pas égaux.
4. Il y a la preuve que le fait d’être présent lors de la khoutba n’est pas une condition de validité de la prière du vendredi, d’après la parole « celui qui a atteint une rak’a » car dans ce cas on n’a pas assisté à la khoutba.
Hadith 359 :
On rapporte de Djâbir Ibni Samourah - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – faisait le sermon en étant debout, puis il s’asseyait, puis se levait et faisait le sermon debout ; celui qui t’informe qu’il faisait le sermon en étant assis a menti ».
[Hadith rapporté par Mouslim].
وَعَنْ جَابِرِ بْنِ سَمُرَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا: « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ يَخْطُبُ قَائِمًا, ثُمَّ يَجْلِسُ, ثُمَّ يَقُومُ فَيَخْطُبُ قَائِمًا, فَمَنْ أَنْبَأَك َ أَنَّهُ كَانَ يَخْطُبُ جَالِسًا, فَقَدْ كَذَبَ ». أَخْرَجَهُ مُسْلِم ٌ
1. Le prophète عليه الصلاة والسلام faisait la khoutba en étant debout. Lorsqu’il terminait la première khoutba il s’asseyait, puis il se relevait pour faire la deuxième khoutba. Donc la sounna dans la khoutba c’est d’être debout car ceci est plus visible pour les gens et plus percutant pour donner le sermon.
La majorité des savants est d’avis que le fait de faire la khoutba debout est meilleur mais pas une obligation, et ceci est le plus juste, car la règle c’est que l’acte du prophète عليه الصلاة والسلام n’est pas une preuve de l’obligation sauf s’il y a une preuve de cela, et ici il n’y en a pas.
Et il y a clairement une différence entre le fait d’entendre la voix et voir celui qui parle, et le fait d’entendre la voix sans le voir.
Il y a 3 degrés à notre époque :
• Entendre celui qui parle et le regarder ð celui-ci est le plus élevé.
• Entendre celui qui parle sans le voir ð celui-ci est moins élevé, l’effet de celui qui fait le sermon est plus faible.
• Entendre celui qui parle sans le voir, mais on l’entend par un intermédiaire comme celui qui écoute l’enregistrement. Ainsi ceux qui enregistrent la khoutba du djoumou’ah alors qu’ils l’écoutent en direct puis ils réécoutent la cassette, ils ont l’impression que ce n’est pas la même khoutba car ils ont été très touchés par la khoutba en direct, mais la cassette fait beaucoup moins d’effet.
Ainsi plus on est proche de l’imam lors du djoumou’ah, mieux c’est, mais en complétant les rangs en partant du 1er, puis du 2nd … .
2. Le prophète عليه الصلاة والسلام s’asseyait avant la khoutba, puis entre les 2 khoutba.
3. Ce qui apparaît de la parole « celui qui t’informe qu’il faisait le sermon en étant assis a menti » c’est qu’à l’époque des compagnons (après la mort du prophète عليه الصلاة والسلام) il y avait des gens qui prétendaient que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait le sermon en étant assis.
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