CHAPITRE 14 : LA PRIÈRE DES DEUX ‘ÎD (FÊTES)
Les fêtes (‘îd) en islam sont au nombre de 2 (annuellement) et n’ont pas de 3ème : ‘îdoul fitr (la fête de rupture du jeûne) et ‘îdoul adhâ (la fête du sacrifice).
• ‘Îdoul fitr : sa cause, c’est que les musulmans terminent l’obligation du jeûne (de ramadane) qui est un des piliers de l’islam.
• ‘Îdoul adhâ : les musulmans terminent le « wouqoûf » (station) à ‘Arafah et les actes du hadj le jour du ‘îd et donc il a lieu à la fin d’un des piliers de l’islam.
En islam, il n’y a pas d’autre ‘îd à part ces 2 là. Mais, il y a un ‘îd hebdomadaire (chaque semaine) qui est le djoumou’ah (vendredi).
Et donc, en islam, il n’y a pas d’autre fête : ni ‘îd « al mîlâd » (naissance du prophète عليه الصلاة والسلام ) ni ‘îd de la victoire de Badr, ni ‘îd de la conquête de la Mecque, ni fête nationale, ni ‘îd de l’avènement d’un roi, ni ‘îd de l’avènement d’un président… .
Et lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام est arrivé à Médine, il a trouvé les gens en train de s’amuser 2 jours qu’ils considéraient comme des jours de fêtes, il leur a interdit cela et a dit عليه الصلاة والسلام : « Allah vous les a remplacé par ce qui est mieux : ‘îdoul adhâ et ‘îdoul fitr ».
9 Ceci montre que le prophète عليه الصلاة والسلام déteste tout ce qui s’appelle ‘îd (fête) dans l’année à part ces 2 ‘îd.
Les 2 ‘îd comportent des règles :
- L’interdiction de jeûner ces 2 jours, quelque soit la raison. Et même si quelqu’un fait le nadhr (veux pieux) en disant « lillèhi ‘alayya nadh an … (je m’engage envers Allah) à jeûner lundi, et le lundi correspond au jour du fitr, il ne lui est pas permis d’accomplir son nadhr d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام « mannadhara ayya’siyallaha falâ ya’sih », mais il doit expier l’expiation d’un parjure.
- Il est légiféré pour ces 2 ‘îd de faire la prière à l’extérieur de la ville dans le désert (ou en campagne), et non dans les mosquées sauf s’il y a une excuse comme un grand froid, ou la pluie ou autre. Sinon la sounna, c’est de prier dans le désert pour faire apparaître ce rite de l’islam.
Ainsi, il est légiféré pour ‘îdoul fitr et ‘îdoul adhâ de se rendre à la « mousalla » par un chemin et d’en revenir par un autre chemin pour faire apparaître les rites dans tous les chemins de la ville.
- La prière du ‘îd est un « fardou ‘ayn » (obligation individuelle) (ici obligatoire pour les hommes et moustahabb pour les femmes). Il est interdit à un homme de ne pas s’y rendre, sauf pour une excuse valable. En effet, le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné aux femmes de sortir et parmi elles les femmes qui n’avaient pas l’habitude de sortir (jeunes filles) ; et même les femmes indisposées (en état de menstrues), mais celles-ci devaient se mettre à l’écart de la moussalla ; car la règle qui s’applique à la moussalla du ‘îd est celle qui s’applique aux mosquées. Ainsi si on vient à la moussalla du ‘îd, on ne s’assoit pas jusqu’à avoir prié 2 rak’at, car c’est une mosquée.
- Si quelqu’un arrive à la moussalla et que la prière est terminée, que fait-il ?
Les savants ont divergés là-dessus :
- Certains ont dit qu’il la rattrape
- D’autres ont dit qu’il ne la rattrape pas
9 L’avis le plus juste, c’est qu’il ne la rattrape pas, comme pour celui qui a raté la prière du djoumou’ah il ne la rattrape pas, mais si on a raté le djoumou’ah on prie le dhohr car c’est le moment du dhohr, et le dhohr n’est pas un rattrapage du djoumou’ah et donc il se prie en 4 rak’at.
Pour la prière du ‘îd il n’y a pas de dhohr, et donc si on arrive en retard on n’a rien à rattrapé, mais lorsqu’on rentre dans la moussalla on prie 2 rak’at de salutation de la mosquée.
Hadith 385 :
On rapporte de ‘Âïcha - رضي اللّه تعالى عنها – qu’elle a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – a dit : « Le fitr (fête de rupture du jeûne) c’est le jour où les gens font le fitr, et al adhâ (fête du sacrifice) c’est le jour où les gens font aldhâ ».
[Hadith rapporté par Attirmidhiyy].
عَنْ عَائِشَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا قَالَتْ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « الْفِطْرُ يَوْمَ يُفْطِرُ النَّاسُ, وَالْأَضْحَى يَوْمَ يُضَحِّي النَّاسُ ». رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ
1. Le choix du jour du ‘îd ne revient pas à chaque personne, mais le « jour du fitr » c’est le jour où les gens font le fitr et le jour du sacrifice c’est le jour où les gens font le sacrifice. Donc, il n’est permis à personne de se mettre à l’écart des musulmans et de faire le ‘îd comme il le veut. Comme dans certains pays, on voit des gens qui, lorsqu’ils entendent qu’un pays fait le ‘îd, font le fitr alors que les gens du pays dans lequel ils se trouvent jeûnent. Ceci est une erreur, une mise à l’écart de la djamâ’ah (groupe des musulmans).
Il faut plutôt suivre le pays dans lequel on se trouve.
Si les pays musulmans avaient un seul et même imam (chef) et une seule et même gouvernance et que celui-ci ordonnerait de faire le fitr dans son pays, il serait obligatoire pour toute la communauté musulmane de suivre cet imam.
Mais malheureusement la communauté musulmane est dispersée depuis longtemps et chaque « amîr » (chef) a une autorité limitée (à son état). Donc on doit suivre son amîr, et on ne doit pas faire le contraire des gens et se mettre à l’écart.
2. Ce hadith montre la facilité de la législation islamique, que si les gens font par erreur le contraire de ce qu’il fallait ils sont pardonnés.
3. Il y a ici l’importance de l’union des musulmans et l’éloignement de la division dans leur religion.
Hadith 386 :
On rapporte de Abî ‘Oumeyr Ibni Anas qui rapporte d’un groupe de compagnons : « Des cavaliers sont venus et on témoigné qu’ils ont vu la nouvelle lune la veuille, alors le prophète - صلى الله عليه و سلم – a ordonné (aux gens de Médine) de rompre le jeûne, et de se rendre à leur mousalla le lendemain matin ».
[Hadith rapporté par Ahmed, et Aboû Dawoûd et ceci est sa version, et sa chaîne de transmission est authentique].
وَعَنْ أَبِي عُمَيْرِ بْنِ أَنَسٍ, عَنْ عُمُومَةٍ لَهُ مِنَ الصَّحَابَةِ, : « أَنَّ رَكْبًا جَاءُوا, فَشَهِدُوا أَنَّهُمْ رَأَوُا الْهِلَالَ بِالْأَمْسِ, فَأَمَرَهُمْ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم أَنْ يُفْطِرُوا, وَإِذَا أَصْبَحُوا يَغْدُوا إِلَى مُصَلَّاهُمْ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَأَبُو دَاوُدَ -وَهَذَا لَفْظُهُ- وَإِسْنَادُهُ صَحِيحٌ
1. Des cavaliers sont arrivés à Médine et ils ont témoigné qu’ils avaient vu le hilâl du fitr (nouvelle lune) la nuit précédente. Et donc ce jour où les gens jeûnaient était en vérité le jour du ‘îd. Alors le prophète
عليه الصلاة والسلامleur a ordonné de faire le fitr et de se rendre à la mousallah le lendemain pour faire la prière du ‘îd.
9 Donc si toute une ville n’a pas fait la prière du ‘îd parce que l’information n’ést parvenu qu’après le dhohr, les gens ne prie pas le ‘îd, ils rompent le jeûne le jour même et reportent la prière du ‘îd au lendemain.
Et ceci n’existe pour aucune autre prière : les prières, lorsqu’on les oublie on les prie lorsqu’on s’en souvient, mais pas la prière du îd.
Mais si on est au courant dans le temps de la prière du ‘îd (avant le zawâl) on la prie le jour même.
2. Si la nouvelle lune est cachée (par les nuages ou autres) on doit obligatoirement compléter le mois, que ce soit la nouvelle lune de Ramadâne ou la nouvelle lune de chawwâl : donc l’avis le plus juste c’est que si la nouvelle lune de Ramadâne est cachée on ne commence pas le jeûne de Ramadâne (on complète le mois de cha’bâne à 30 jours).
Hadith 387, 388 :
On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – ne sortait pas le matin du fitr (‘îd) sans avoir mangé des dattes en nombre impair ».
[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].
Et dans une version – un hadith mou’allaq (dont le 1er maillon de la chaîne est manquant) dont Ahmed a complété la chaîne – on trouve : « il les mangeait une par une ».
وَعَنْ أَنَسٍ رضي الله عنه قَالَ: « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم لَا يَغْدُو يَوْمَ الْفِطْرِ حَتَّى يَأْكُلَ تَمَرَاتٍ ». أَخْرَجَهُ الْبُخَارِيُّ يأكلهن وترا
وَفِي رِوَايَةٍ مُعَلَّقَةٍ -وَوَصَلَهَا أَحْمَدُ-: وَيَأْكُلُهُنَّ أَفْرَادًا
On rapporte de Ibni Bouraydah qui rapporte de son père - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : « Le prophète
- صلى الله عليه و سلم – ne sortait pas le jour du fitr jusqu’à ce qu’il mange, et il ne mangeait pas le jour du sacrifice jusqu’à ce qu’il prie ».
[Hadith rapporté par Ahmed, Attirmidhiyy, et qualifié d’authentique par Ibnou Hibbâne].
وَعَنِ ابْنِ بُرَيْدَةَ, عَنْ أَبِيهِ قَالَ: «كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم لَا يَخْرُجُ يَوْمَ الْفِطْرِ حَتَّى يَطْعَمَ, وَلَا يَطْعَمُ يَوْمَ الْأَضْحَى حَتَّى يُصَلِّيَ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَالتِّرْمِذِيُّ, وَصَحَّحَهُ ابْنُ حِبَّانَ
1. Le jour du ‘îd al-fitr le prophète عليه الصلاة والسلام ne sortait pas pour faire la prière (du ‘îd) avant d’avoir mangé des dattes en nombre impair, 3, 5 ou 7 ou 9 ou 11 ou plus, en fonction de ce qu’il veut. Donc il est conseillé de ne pas sortir pour la prière du ‘îd jusqu’à avoir mangé ces dattes (minimum 3 car le hadith parle d’un nombre impair au pluriel).
Et si on n’a pas de dattes on mange autre chose quand même (et certains savants ont conseillé ici quelque chose de sucré comme le miel).
Les savants ont dit que la sagesse du fait de manger en début de journée est l’empressement à appliquer la fin du jeûne de ramadâne en ce jour, car c’est un jour où il est obligatoire de manger et où il est interdit de jeûner.
Cela est comparable au fait que pour le jeûneur il est recommandé de s’empresser de rompre le jeûne lorsque le soleil s’est couché.
Ce qui apparaît c’est que le fait de choisir particulièrement les dattes comporte 2 raisons :
- la facilité car c’est ce qui se trouvait souvent dans la demeure du prophète
- c’est un acte d’adoration dans le fait que les dattes comportent de nombreux bienfaits car elles nourrissent, ce sont des fruits, et elles sont sucrées (le prophète عليه الصلاة والسلام aimait ce qui était sucré (hadith dans Al Boukhâriy)). De plus les médecins disent que ce fruit est bon pour la vue. De plus il est rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام que celui qui mange le matin 7 dattes d’al ‘adjwah ne sera pas touché ce jour par le poison ni par le sihr (sorcellerie).
2. Le jour du ‘îd al-adha, le prophète عليه الصلاة والسلام ne mangeait pas avant de revenir ; il égorgeait son sacrifice et en mangeait, afin que la première nourriture qu’il consomme le jour du ‘îd soit de son sacrifice (oudhiya) et ceci pour suivre la parole d’Allah ceci pour suivre la parole d’Allah :
فَكُلُوا مِنْهَا وَأَطْعِمُوا الْبَائِسَ الْفَقِيرَ → « Mangez-en vous-même et faites-en manger le besogneux misérable ».
Hadith 389 :
On rapporte de Oummi ‘Atiyyah - رضي اللّه تعالى عنها – qu’elle a dit : « On nous a ordonné de sortir les jeunes filles et les femmes ayant leur menstrues lors du ‘îd afin qu’elles participent au bien et à l’invocation des musulmans, et que les femmes ayant leur menstrues se mettent à l’écart de la mousallâ (lieu de prière) ».
[Hadith agréé].
وَعَنْ أُمِّ عَطِيَّةَ قَالَتْ: «أُمِرْنَا أَنْ نُخْرِجَ الْعَوَاتِقَ, وَالْحُيَّضَ فِي الْعِيدَيْنِ يَشْهَدْنَ الْخَيْرَ وَدَعْوَةَ الْمُسْلِمِينَ, وَيَعْتَزِلُ الْحُيَّضُ الْمُصَلَّى ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ
1. Il y a dans ce hadith l’ordre pour tout le monde de sortir pour faire la prière du ‘îd. Car le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام ait ordonné à ces catégories de femmes de sortir alors qu’elles font parties de celles qui sortent peu habituellement, montre que pour les autres ceci est encore plus valable.
Donc il est recommandé aux femmes d’assister à la prière du ‘îd, alors que pour les autres prières le mieux est qu’elles prient chez elles. Mais elles doivent sortir sans être parfumées et en étant vêtis selon les règles.
2. Il y a divergence des savants concernant la prière du ‘îd pour les hommes :
- certains ont dit que c’est sounna
- d’autres que c’est un fardou kifâyah (obligation de suffisance)
- d’autres que c’est un fardou ‘ayn (obligation pour chacun).
→ Le plus juste c’est que c’est une obligation pour chacun.
3. La mousallâ du ‘îd est considérée comme une mosquée, car le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné aux femmes en état de menstrues de se mettre à l’écart de la mousallâ, et cette règle concerne normalement les mosquées.
Ainsi si on vient à la moussalla du ‘îd, on ne s’assoit pas jusqu’à avoir prié 2 rak’at, car c’est une mosquée.
4. L’invocation des musulmans lorsqu’ils sont réunis contient la barakah (bénédiction) et l’espoir du bien. Et elle est plus proche de l’acceptation.
5. La femme qui a ses menstrues a le droit d’être présente dans les lieux de rassemblement des gens. Ainsi elle se rend à ‘Arafah, à Mouzdalifa, à Minâ, dans le mas’â (l’endroit où on fait le sa’yi entre assafâ et al marah), mais elle ne fait pas le tawâf autour de la ka’bah car cela fait partie de la mosquée.
Hadith 390 + 394 :
On rapporte de Ibni ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما – qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم –, Abou Bakr et ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما – priaient les 2 prières de ‘îd avant la khoutbah (le sermon) ».
[Hadith agréé].
وَعَنِ ابْنِ عُمَرَ: « كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم وَأَبُو بَكْرٍ, وَعُمَرُ: يُصَلُّونَ الْعِيدَيْنِ قَبْلَ الْخُطْبَةِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ
On rapporte de Abî Sa’îd - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – se rendait le jour du fitr et le jour du sacrifice à la mousallâ, et la première chose avec laquelle il commençait était la prière, puis il se retournait et se mettait debout face aux gens – alors que les gens étaient restés en rang – et il leur faisait un sermon et leur donner des ordres ».
[Hadith agréé].
وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ قَالَ: «كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميَخْرُجُ يَوْمَ الْفِطْرِ وَالْأَضْحَى إِلَى الْمُصَلَّى, وَأَوَّلُ شَيْءٍ يَبْدَأُ بِهِ الصَّلَاةُ, ثُمَّ يَنْصَرِفُ فَيَقُومُ مُقَابِلَ النَّاسِ -وَالنَّاسُ عَلَى صُفُوفِهِمْ- فَيَعِظُهُمْ وَيَأْمُرُهُمْ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ
1. Le prophète عليه الصلاة والسلام commençait par la prière avant le sermon (khoutba) pour le ‘îd. Puis il se levait face aux gens, alors que ceux-ci étaient placés dans leurs rangs, alors il les exhortait et leur donnait des ordres.
Ceci montre que la prière du ‘îd est différente de celle du djoumou’ah concernant ce point, car pour la prière du djoumou’ah on commence par le sermon.
2. Ce qui apparaît de ces ahadith et d’autres c’est que le ‘îd ne comporte qu’une seule khoutba. Mais les fouqaha (hanbalites) ont dit que le ‘îd comporte 2 khoutba (sermons) et ils se sont basés sur un hadith dont la chaine de transmission est discutable.
9 Celui qui se contente d’une khoutba il n’y a pas de mal, et celui qui fait deux sermons nous espérons qu’il n’y aura pas de mal.
3. La khoutba des deux ‘îd est sounnah (contrairement aux djoumou’ah, c’est une condition d’après l’avis le plus juste), et donc sans khoutba la prière est valable. Et il n’est pas obligatoire d’y assister pour les prieurs. Celui qui prie le ‘îd et veut partir, peut le faire. Par contre pour le djoumou’ah, il est obligatoire d’assister à la khoutba et l’écouter.
4. Quel est l’intérêt de citer Aboû Bakr et ‘Omar avec le prophète عليه الصلاة والسلام alors que l’agissement du prophète عليه الصلاة والسلام est suffisant ?
→ Pour montrer que cette règle n’a pas été abrogée car elle a continué après la vie du prophète
عليه الصلاة والسلام.
Et parfois c’est également pour contredire des califes ou des responsables qui ont fait le contraire de ce qu’ont fait les califes biens guidés avant eux.
5. le minbar (la chaire) n’est pas légiféré pour la prière du ‘îd d’après la parole « puis il se retournait et se mettait debout face aux gens ». S’il y avait un minbar il aurait dit « puis il montait sur le minbar et faisait face aux gens ».
Hadith 391 :
On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما – qu’il a dit « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – a prié le jour du ‘îd 2 rak’at, et il n’a prié ni avant ni après ».
[Hadith rapporté par les sept].
وَعَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ: «أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم صَلَّى يَوْمَ الْعِيدِ رَكْعَتَيْنِ, لَمْ يُصَلِّ قَبْلَهَا وَلَا بَعْدَهَا ». أَخْرَجَهُ اَلسَّبْعَةُ
Le prophète عليه الصلاة والسلام ne prier rien avant la prière du ‘îd et rien après.
Mais est-ce que ceci est spécifique à l’imam ou est-ce que cela englobe l’imam et les participants ?
Les savants ont divergés là-dessus :
- certains savants ont dit qu’on prie en attendant l’imam comme on le fait pour le djoumou’ah
- d’autres ont dit qu’on ne prie rien du tout
- d’autres ont dit qu’on ne prie que les 2 rak’at de salutation de la mosquée.
→ L’avis le plus juste c’est qu’on ne prie pas de prières surérogatoires en attendant l’arrivée de l’imam, à part les 2 rak’at de salutation de la mosquée, car le prophète عليه الصلاة والسلامa appliqué les règles de la mosquée à la mousallâ. En effet il a interdit aux femmes ayant leurs menstrues d’entrer dans la mousallâ.
Hadith 392 :
On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما – qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – a prié le ‘îd sans adhâne ni iqâmah ».
[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd. Et il a une origine dans Al Boukhâriy].
وَعَنْهُ: « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم صَلَّى الْعِيدَ بِلَا أَذَانٍ, وَلَا إِقَامَةٍ ». أَخْرَجَهُ أَبُو دَاوُدَ .
وَأَصْلُهُ فِي الْبُخَارِيِّ
On ne fait pas al adhâne pour la prière du ‘îd, et on ne fait pas al iqâmah. Et il n’est pas légiféré non plus de faire l’appel qui se fait pour la prière de l’éclipse c'est-à-dire « assalatou djâmi’ah », contrairement à l’avis de certains savants.
Il est vrai que si la confirmation de l’entrée du mois est arrivée tardivement il n’y a pas de mal à faire un appel dans les marchés tel que : « Allez à la mousallâ » ou autre chose de semblable, car ceci à une cause, car il est possible que les gens pensent que la prière est délaissée car c’est trop tard.
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