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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:59

CHAPITRE 14 : LA PRIÈRE DES DEUX ‘ÎD (FÊTES)

 

Les fêtes (‘îd) en islam sont au nombre de 2 (annuellement) et n’ont pas de 3ème : ‘îdoul fitr (la fête de rupture du jeûne) et ‘îdoul adhâ (la fête du sacrifice).

• ‘Îdoul fitr : sa cause, c’est que les musulmans terminent l’obligation du jeûne (de ramadane) qui est un des piliers de l’islam.

• ‘Îdoul adhâ : les musulmans terminent le « wouqoûf » (station) à ‘Arafah et les actes du hadj le jour du ‘îd et donc il a lieu à la fin d’un des piliers de l’islam.

 

En islam, il n’y a pas d’autre ‘îd à part ces 2 là. Mais, il y a un ‘îd hebdomadaire (chaque semaine) qui est le djoumou’ah (vendredi).

Et donc, en islam, il n’y a pas d’autre fête : ni ‘îd « al mîlâd » (naissance du prophète عليه الصلاة والسلام  ) ni ‘îd de la victoire de Badr, ni ‘îd de la conquête de la Mecque, ni fête nationale, ni ‘îd de l’avènement d’un roi, ni ‘îd de l’avènement d’un président… .

 

Et lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام est arrivé à Médine, il a trouvé les gens en train de s’amuser 2 jours qu’ils considéraient comme des jours de fêtes, il leur a interdit cela et a dit عليه الصلاة والسلام : « Allah vous les a remplacé par ce qui est mieux : ‘îdoul adhâ et ‘îdoul fitr ».

9  Ceci montre que le prophète عليه الصلاة والسلام déteste tout ce qui s’appelle ‘îd (fête) dans l’année à part ces 2 ‘îd.

 

Les 2 ‘îd comportent des règles :

- L’interdiction de jeûner ces 2 jours, quelque soit la raison. Et même si quelqu’un fait le nadhr (veux pieux) en disant « lillèhi ‘alayya nadh an … (je m’engage envers Allah) à jeûner lundi, et le lundi correspond au jour du fitr, il ne lui est pas permis d’accomplir son nadhr d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام « mannadhara ayya’siyallaha falâ ya’sih », mais il doit expier l’expiation d’un parjure.

 

- Il est légiféré pour ces 2 ‘îd de faire la prière à l’extérieur de la ville dans le désert (ou en campagne), et non dans les mosquées sauf s’il y a une excuse comme un grand froid, ou la pluie ou autre. Sinon la sounna, c’est de prier dans le désert pour faire apparaître ce rite de l’islam.

Ainsi, il est légiféré pour ‘îdoul fitr et ‘îdoul adhâ de se rendre à la « mousalla » par un chemin et d’en revenir par un autre chemin pour faire apparaître les rites dans tous les chemins de la ville.

 

- La prière du ‘îd est un « fardou ‘ayn » (obligation individuelle) (ici obligatoire pour les hommes et moustahabb pour les femmes). Il est interdit à un homme de ne pas s’y rendre, sauf pour une excuse valable. En effet, le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné aux femmes de sortir et parmi elles les femmes qui n’avaient pas l’habitude de sortir (jeunes filles) ; et même les femmes indisposées (en état de menstrues), mais celles-ci devaient se mettre à l’écart de la moussalla ; car la règle qui s’applique à la moussalla du ‘îd est celle qui s’applique aux mosquées. Ainsi si on vient à la moussalla du ‘îd, on ne s’assoit pas jusqu’à avoir prié 2 rak’at, car c’est une mosquée.

 

- Si quelqu’un arrive à la moussalla et que la prière est terminée, que fait-il ?

Les savants ont divergés là-dessus :

- Certains ont dit qu’il la rattrape

- D’autres ont dit qu’il ne la rattrape pas

9  L’avis le plus juste, c’est qu’il ne la rattrape pas, comme pour celui qui a raté la prière du djoumou’ah il ne la rattrape pas, mais si on a raté le djoumou’ah on prie le dhohr car c’est le moment du dhohr, et le dhohr n’est pas un rattrapage du djoumou’ah et donc il se prie en 4 rak’at.

Pour la prière du ‘îd il n’y a pas de dhohr, et donc si on arrive en retard on n’a rien à rattrapé, mais lorsqu’on rentre dans la moussalla on prie 2 rak’at de salutation de la mosquée.

 

 

Hadith 385 :

 

On rapporte de ‘Âïcha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Le fitr (fête de rupture du jeûne) c’est le jour où les gens font le fitr, et al adhâ (fête du sacrifice) c’est le jour où les gens font aldhâ ».

[Hadith rapporté par Attirmidhiyy].

 

عَنْ عَائِشَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا قَالَتْ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « الْفِطْرُ يَوْمَ يُفْطِرُ النَّاسُ, وَالْأَضْحَى يَوْمَ يُضَحِّي النَّاسُ ». رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ

 

1. Le choix du jour du ‘îd ne revient pas à chaque personne, mais le « jour du fitr » c’est le jour où les gens font le fitr et le jour du sacrifice c’est le jour où les gens font le sacrifice. Donc, il n’est permis à personne de se mettre à l’écart des musulmans et de faire le ‘îd comme il le veut. Comme dans certains pays, on voit des gens qui, lorsqu’ils entendent qu’un pays fait le ‘îd, font le fitr alors que les gens du pays dans lequel ils se trouvent jeûnent. Ceci est une erreur, une mise à l’écart de la djamâ’ah (groupe des musulmans).

Il faut plutôt suivre le pays dans lequel on se trouve.

Si les pays musulmans avaient un seul et même imam (chef) et une seule et même gouvernance et que celui-ci ordonnerait de faire le fitr dans son pays, il serait obligatoire pour toute la communauté musulmane de suivre cet imam.

Mais malheureusement la communauté musulmane est dispersée depuis longtemps et chaque « amîr » (chef) a une autorité limitée (à son état). Donc on doit suivre son amîr, et on ne doit pas faire le contraire des gens et se mettre à l’écart.

 

2. Ce hadith montre la facilité de la législation islamique, que si les gens font par erreur le contraire de ce qu’il fallait ils sont pardonnés.

 

3. Il y a ici l’importance de l’union des musulmans et l’éloignement de la division dans leur religion.

 

Hadith 386 :  

 

On rapporte de Abî ‘Oumeyr Ibni Anas qui rapporte d’un groupe de compagnons : « Des cavaliers sont venus et on témoigné qu’ils ont vu la nouvelle lune la veuille, alors le prophète - صلى الله عليه و سلم a ordonné (aux gens de Médine) de rompre le jeûne, et de se rendre à leur mousalla le lendemain matin ».

[Hadith rapporté par Ahmed, et Aboû Dawoûd et ceci est sa version, et sa chaîne de transmission est authentique].

 

وَعَنْ أَبِي عُمَيْرِ بْنِ أَنَسٍ, عَنْ عُمُومَةٍ لَهُ مِنَ الصَّحَابَةِ, : « أَنَّ رَكْبًا جَاءُوا, فَشَهِدُوا أَنَّهُمْ رَأَوُا الْهِلَالَ بِالْأَمْسِ, فَأَمَرَهُمْ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم أَنْ يُفْطِرُوا, وَإِذَا أَصْبَحُوا يَغْدُوا إِلَى مُصَلَّاهُمْ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَأَبُو دَاوُدَ -وَهَذَا لَفْظُهُ- وَإِسْنَادُهُ صَحِيحٌ

 

1. Des cavaliers sont arrivés à Médine et ils ont témoigné qu’ils avaient vu le hilâl du fitr (nouvelle lune) la nuit précédente. Et donc ce jour où les gens jeûnaient était en vérité le jour du ‘îd. Alors le prophète

 عليه الصلاة والسلامleur a ordonné de faire le fitr et de se rendre à la mousallah le lendemain pour faire la prière du ‘îd.

9  Donc si toute une ville n’a pas fait la prière du ‘îd parce que l’information n’ést parvenu qu’après le dhohr, les gens ne prie pas le ‘îd, ils rompent le jeûne le jour même et reportent la prière du ‘îd au lendemain.

Et ceci n’existe pour aucune autre prière : les prières, lorsqu’on les oublie on les prie lorsqu’on s’en souvient, mais pas la prière du îd.

Mais si on est au courant dans le temps de la prière du ‘îd (avant le zawâl) on la prie le jour même.

 

2. Si la nouvelle lune est cachée (par les nuages ou autres) on doit obligatoirement compléter le mois, que ce soit la nouvelle lune de Ramadâne ou la nouvelle lune de chawwâl : donc l’avis le plus juste c’est que si la nouvelle lune de Ramadâne est cachée on ne commence pas le jeûne de Ramadâne (on complète le mois de cha’bâne à 30 jours).

 

Hadith 387, 388 :

 

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم ne sortait pas le matin du fitr (‘îd) sans avoir mangé des dattes en nombre impair ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

Et dans une version – un hadith mou’allaq (dont le 1er maillon de la chaîne est manquant) dont Ahmed a complété la chaîne – on trouve : « il les mangeait une par une ».

 

وَعَنْ أَنَسٍ رضي الله عنه قَالَ: « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم لَا يَغْدُو يَوْمَ الْفِطْرِ حَتَّى يَأْكُلَ تَمَرَاتٍ ». أَخْرَجَهُ الْبُخَارِيُّ يأكلهن وترا

وَفِي رِوَايَةٍ مُعَلَّقَةٍ -وَوَصَلَهَا أَحْمَدُ-: وَيَأْكُلُهُنَّ أَفْرَادًا

 

 

On rapporte de Ibni Bouraydah qui rapporte de son père - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète

- صلى الله عليه و سلم ne sortait pas le jour du fitr jusqu’à ce qu’il mange, et il ne mangeait pas le jour du sacrifice jusqu’à ce qu’il prie ».

[Hadith rapporté par Ahmed, Attirmidhiyy, et qualifié d’authentique par Ibnou Hibbâne].

 

وَعَنِ ابْنِ بُرَيْدَةَ, عَنْ أَبِيهِ قَالَ: «كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم لَا يَخْرُجُ يَوْمَ الْفِطْرِ حَتَّى يَطْعَمَ, وَلَا يَطْعَمُ يَوْمَ الْأَضْحَى حَتَّى يُصَلِّيَ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَالتِّرْمِذِيُّ, وَصَحَّحَهُ ابْنُ حِبَّانَ

 

1. Le jour du ‘îd al-fitr le prophète عليه الصلاة والسلام ne sortait pas pour faire la prière (du ‘îd) avant d’avoir mangé des dattes en nombre impair, 3, 5 ou 7 ou 9 ou 11 ou plus, en fonction de ce qu’il veut. Donc il est conseillé de ne pas sortir pour la prière du ‘îd jusqu’à avoir mangé ces dattes (minimum 3 car le hadith parle d’un nombre impair au pluriel).

Et si on n’a pas de dattes on mange autre chose quand même (et certains savants ont conseillé ici quelque chose de sucré comme le miel).

 

Les savants ont dit que la sagesse du fait de manger en début de journée est l’empressement à appliquer la fin du jeûne de ramadâne en ce jour, car c’est un jour où il est obligatoire de manger et où il est interdit de jeûner.

Cela est comparable au fait que pour le jeûneur il est recommandé de s’empresser de rompre le jeûne lorsque le soleil s’est couché.

 

Ce qui apparaît c’est que le fait de choisir particulièrement les dattes comporte 2 raisons :

      - la facilité car c’est ce qui se trouvait souvent dans la demeure du prophète

      - c’est un acte d’adoration dans le fait que les dattes comportent de nombreux bienfaits car elles nourrissent, ce sont des fruits, et elles sont sucrées (le prophète عليه الصلاة والسلام aimait ce qui était sucré (hadith dans Al Boukhâriy)). De plus les médecins disent que ce fruit est bon pour la vue. De plus il est rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام que celui qui mange le matin 7 dattes d’al ‘adjwah ne sera pas touché ce jour par le poison ni par le sihr (sorcellerie).

 

2. Le jour du ‘îd al-adha, le prophète عليه الصلاة والسلام ne mangeait pas avant de revenir ; il égorgeait son sacrifice et en mangeait, afin que la première nourriture qu’il consomme le jour du ‘îd soit de son sacrifice (oudhiya) et ceci pour suivre la parole d’Allah ceci pour suivre la parole d’Allah :

 فَكُلُوا مِنْهَا وَأَطْعِمُوا الْبَائِسَ الْفَقِيرَ → « Mangez-en vous-même et faites-en manger le besogneux misérable ».

 

Hadith 389 :

 

On rapporte de Oummi ‘Atiyyah - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « On nous a ordonné de sortir les jeunes filles et les femmes ayant leur menstrues lors du ‘îd afin qu’elles participent au bien et à l’invocation des musulmans, et que les femmes ayant leur menstrues se mettent à l’écart de la mousallâ (lieu de prière) ».

[Hadith agréé].

 

 

وَعَنْ أُمِّ عَطِيَّةَ قَالَتْ: «أُمِرْنَا أَنْ نُخْرِجَ الْعَوَاتِقَ, وَالْحُيَّضَ فِي الْعِيدَيْنِ يَشْهَدْنَ الْخَيْرَ وَدَعْوَةَ الْمُسْلِمِينَ, وَيَعْتَزِلُ الْحُيَّضُ الْمُصَلَّى ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

 

1. Il y a dans ce hadith l’ordre pour tout le monde de sortir pour faire la prière du ‘îd. Car le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام ait ordonné à ces catégories de femmes de sortir alors qu’elles font parties de celles qui sortent peu habituellement, montre que pour les autres ceci est encore plus valable.


Donc il est recommandé aux femmes d’assister à la prière du ‘îd, alors que pour les autres prières le mieux est qu’elles prient chez elles. Mais elles doivent sortir sans être parfumées et en étant vêtis selon les règles.  

 

2. Il y a divergence des savants concernant la prière du ‘îd pour les hommes :

      - certains ont dit que c’est sounna

      - d’autres que c’est un fardou kifâyah (obligation de suffisance)

      - d’autres que c’est un fardou ‘ayn (obligation pour chacun).

→ Le plus juste c’est que c’est une obligation pour chacun.

 

3. La mousallâ du ‘îd est considérée comme une mosquée, car le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné aux femmes en état de menstrues de se mettre à l’écart de la mousallâ, et cette règle concerne normalement les mosquées.

Ainsi si on vient à la moussalla du ‘îd, on ne s’assoit pas jusqu’à avoir prié 2 rak’at, car c’est une mosquée.

 

4. L’invocation des musulmans lorsqu’ils sont réunis contient la barakah (bénédiction) et l’espoir du bien. Et elle est plus proche de l’acceptation.

 

5. La femme qui a ses menstrues a le droit d’être présente dans les lieux de rassemblement des gens. Ainsi elle se rend à ‘Arafah, à Mouzdalifa, à Minâ, dans le mas’â (l’endroit où on fait le sa’yi entre assafâ et al marah), mais elle ne fait pas le tawâf autour de la ka’bah car cela fait partie de la mosquée.

 

Hadith 390 + 394 :

 

On rapporte de Ibni ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم , Abou Bakr et ‘Omar - رضي اللّه تعالى عنهما priaient les 2 prières de ‘îd avant la khoutbah (le sermon) ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنِ ابْنِ عُمَرَ: « كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم وَأَبُو بَكْرٍ, وَعُمَرُ: يُصَلُّونَ الْعِيدَيْنِ قَبْلَ الْخُطْبَةِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

 

On rapporte de Abî Sa’îd - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم se rendait le jour du fitr et le jour du sacrifice à la mousallâ, et la première chose avec laquelle il commençait était la prière, puis il se retournait et se mettait debout face aux gens – alors que les gens étaient restés en rang – et il leur faisait un sermon et leur donner des ordres ».

[Hadith agréé].

 

 

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ قَالَ: «كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميَخْرُجُ يَوْمَ الْفِطْرِ وَالْأَضْحَى إِلَى الْمُصَلَّى, وَأَوَّلُ شَيْءٍ يَبْدَأُ بِهِ الصَّلَاةُ, ثُمَّ يَنْصَرِفُ فَيَقُومُ مُقَابِلَ النَّاسِ -وَالنَّاسُ عَلَى صُفُوفِهِمْ- فَيَعِظُهُمْ وَيَأْمُرُهُمْ ».  مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

 

 

1. Le prophète عليه الصلاة والسلام commençait par la prière avant le sermon (khoutba) pour le ‘îd. Puis il se levait face aux gens, alors que ceux-ci étaient placés dans leurs rangs, alors il les exhortait et leur donnait des ordres.

Ceci montre que la prière du ‘îd est différente de celle du djoumou’ah concernant ce point, car pour la prière du djoumou’ah on commence par le sermon.

 

2. Ce qui apparaît de ces ahadith et d’autres c’est que le ‘îd ne comporte qu’une seule khoutba. Mais les fouqaha (hanbalites) ont dit que le ‘îd comporte 2 khoutba (sermons) et ils se sont basés sur un hadith dont la chaine de transmission est discutable.

9  Celui qui se contente d’une khoutba il n’y a pas de mal, et celui qui fait deux sermons nous espérons qu’il n’y aura pas de mal.

  

3. La khoutba des deux ‘îd est sounnah (contrairement aux djoumou’ah, c’est une condition d’après l’avis le plus juste), et donc sans khoutba la prière est valable. Et il n’est pas obligatoire d’y assister pour les prieurs. Celui qui prie le ‘îd et veut partir, peut le faire. Par contre pour le djoumou’ah, il est obligatoire d’assister à la khoutba et l’écouter.

 

4. Quel est l’intérêt de citer Aboû Bakr et ‘Omar avec le prophète عليه الصلاة والسلام alors que l’agissement du prophète عليه الصلاة والسلام est suffisant ?

→ Pour montrer que cette règle n’a pas été abrogée car elle a continué après la vie du prophète

عليه الصلاة والسلام.

Et parfois c’est également pour contredire des califes ou des responsables qui ont fait le contraire de ce qu’ont fait les califes biens guidés avant eux.

 

5. le minbar (la chaire) n’est pas légiféré pour la prière du ‘îd d’après la parole « puis il se retournait et se mettait debout face aux gens ». S’il y avait un minbar il aurait dit « puis il montait sur le minbar et faisait face aux gens ».

 

Hadith 391 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit « Le prophète - صلى الله عليه و سلم a prié le jour du ‘îd 2 rak’at, et il n’a prié ni avant ni après ».

[Hadith rapporté par les sept].

 

وَعَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ: «أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم صَلَّى يَوْمَ الْعِيدِ رَكْعَتَيْنِ, لَمْ يُصَلِّ قَبْلَهَا وَلَا بَعْدَهَا ». أَخْرَجَهُ اَلسَّبْعَةُ

Le prophète عليه الصلاة والسلام ne prier rien avant la prière du ‘îd et rien après.

Mais est-ce que ceci est spécifique à l’imam ou est-ce que cela englobe l’imam et les participants ?

Les savants ont divergés là-dessus :

      - certains savants ont dit qu’on prie en attendant l’imam comme on le fait pour le djoumou’ah

      - d’autres ont dit qu’on ne prie rien du tout

      - d’autres ont dit qu’on ne prie que les 2 rak’at de salutation de la mosquée.

 

→ L’avis le plus juste c’est qu’on ne prie pas de prières surérogatoires en attendant l’arrivée de l’imam, à part les 2 rak’at de salutation de la mosquée, car le prophète عليه الصلاة والسلامa appliqué les règles de la mosquée à la mousallâ. En effet il a interdit aux femmes ayant leurs menstrues d’entrer dans la mousallâ.

 

Hadith 392 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم a prié le ‘îd sans adhâne ni iqâmah ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd. Et il a une origine dans Al Boukhâriy].

 

وَعَنْهُ: « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم صَلَّى الْعِيدَ بِلَا أَذَانٍ, وَلَا إِقَامَةٍ ». أَخْرَجَهُ أَبُو دَاوُدَ .

وَأَصْلُهُ فِي الْبُخَارِيِّ

 

 

On ne fait pas al adhâne pour la prière du ‘îd, et on ne fait pas al iqâmah. Et il n’est pas légiféré non plus de faire l’appel qui se fait pour la prière de l’éclipse c'est-à-dire « assalatou djâmi’ah », contrairement à l’avis de certains savants.

Il est vrai que si la confirmation de l’entrée du mois est arrivée tardivement il n’y a pas de mal à faire un appel dans les marchés tel que : « Allez à la mousallâ » ou autre chose de semblable, car ceci à une cause, car il est possible que les gens pensent que la prière est délaissée car c’est trop tard.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:58

Hadith 393 :

 

On rapporte de Abî Sa’îd - رضي اللّه تعالى عنه  qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم ne priait rien avant le ‘îd, et lorsqu’il revenait à son domicile il priait 2 rak’at ».

[Hadith rapporté par Ibnou Mâdjah avec une bonne chaîne de transmission].

 

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ قَالَ: «كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم لَا يُصَلِّي قَبْلَ الْعِيدِ شَيْئًا, فَإِذَا رَجَعَ إِلَى مَنْزِلِهِ صَلَّى رَكْعَتَيْنِ ». رَوَاهُ اِبْنُ مَاجَهْ بِإِسْنَادٍ حَسَنٍ

 

Ce hadith est hassen (bon) d’après Ibnou Hadjar.

Mais de nombreux spécialistes du hadith ont dit que ce hadith est faible.

Et si ce hadith est valable alors ce qui apparaît c’est que les deux rak’ates qu’a faite le prophète

عليه الصلاة والسلام au retour de la prière du ‘îd étaient 2 rak’at de dou.

 

Hadith 395 :

 

On rapporte de ‘Amr Ibni Chou’ayb qui rapporte de son père qui rapporte de son grand-père - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Le takbîr (le fait de dire Allahou akbar) lors du fitr se fait 7 fois dans la 1ère rak’a et 5 fois dans la dernière, et la récitation se fait après dans chaque rak’a ».

[Hadith rapporté par Aboû Dawoûd, et Attirmidhiy rapporte que Al boukhâriy l’a authentifié].

 

وَعَنْ عَمْرِوِ بْنِ شُعَيْبٍ عَنْ أَبِيهِ عَنْ جَدِّهِ قَالَ: قَالَ نَبِيُّ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : «اَلتَّكْبِيرُ فِي الْفِطْرِ سَبْعٌ فِي الْأُولَى وَخَمْسٌ فِي الْآخِرَةِ, وَالْقِرَاءَةُ بَعْدَهُمَا كِلْتَيْهِمَا ». أَخْرَجَهُ أَبُو دَاوُدَ .

وَنَقَلَ التِّرْمِذِيُّ عَنِ الْبُخَارِيِّ تَصْحِيحَهُ

 

 

1. Dans la prière du ‘îd, il y a des « takbirate » en plus :

- dans la 1ère rak’a, il y a 6 takbirâte en plus (certains savants disent 7 en plus), et donc avec la « takbira » d’entrée en prière cela fait 7

- dans la 2ème rak’a, il y a 5 takbirâte en plus, lorsqu’on est debout.

Donc au total, il y a 11 takbirâte en plus. Elles sont sounnah et pas obligatoire.

 

2. Les fouqaha hanbalites (ra) ont dit qu’entre les takbirate, il est bien de louer Allah (« al hamdoulillèh ») et de prier sur le prophète عليه الصلاة والسلام entre 2 takbirate (ceci est rapporté de Ibni Mas’oûd). Donc il n’y a pas de mal à le faire.

 

3. L’imam fait ces takbirate à voix haute, mais les « ma°moûmîne » (prieurs) doivent la faire à voix basse, contrairement à ce que l’on entend de beaucoup de gens à la prière du ‘îd qui le font à voix haute, et ceci est une erreur.

 

4. Il y a divergence des savants sur le fait de lever les mains pour chaque takbîr en plus.

Mais il est rapporté de Ibou ‘Omar (Ra) qu’il levait les mains avec chaque takbira donc ceci est le mieux, car Ibnou ‘Omar était connu pour son attention à suivre la sounna du  prophète عليه الصلاة والسلام.

  

Hadith 396 :

 

On rapporte de Abî Wâqid Allaythi - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم récitait lors de la fête du sacrifice et la fête du fitr la sourate « Qâf » et la sourate « Iqtarabat ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَبِي وَاقِدٍ اللَّيْثِيِّ قَالَ: «كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم يَقْرَأُ فِي الْأَضْحَى وَالْفِطْرِ بِـ (ق), وَ (اقْتَرَبَتْ) ». أَخْرَجَهُ مُسْلِمٌ

 

1. Le prophète عليه الصلاة والسلام récitait dans les prières des deux ‘îd la sourate « Qaf » et la sourate « iqtarabat » (la lune) : « Qaf » complète dans la 1ère rak’ah et « iqtarabat » complète dans la 2ème rak’ah.

9  Donc il est bien pour l’imam de les réciter parfois dans la prière du ‘îd, et de réciter parfois les sourates « sabbih » et « al ghâchiyah » car cela a été également rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام, pour pratiquer toute la sounnah, et ceci est recommandé pour toutes les adorations qui ont été rapportées de différentes façons.

 

• Et il ne faut pas se dire que ce sont des sourates longues, car toute la sounnah n’est que du bien. Et le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام ait dit de ne pas allonger la récitation et qu’il ait récité « Qaf » et « iqtarabat » montre que le fait de réciter ces sourates ne revient pas à allonger la récitation.

 

2. Il y a divergence concernant la lettre « Qaf » :

      - certains savants ont dit qu’elle a un sens

      - d’autres savants ont dit qu’elle n’a pas de sens

      - d’autres savants ont dit que nous ne savons pas si elle a un sens.

→ Le plus juste c’est qu’elle n’a pas de sens, car Allah a dit qu’il a descendu le Coran dans une langue arabe claire, et les arabes ne donnent pas de sens à cette lettre seule. De plus le prophète عليه الصلاة والسلام ne nous a pas montré qu’elle a un sens.

Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne sert à rien : Allah montre que le Coran que ces arabes éloquents n’ont pas réussi à imiter n’est pas venu avec des lettres qu’ils ne connaissent pas mais avec des lettres qu’ils connaissent et avec lesquelles ils construisent leur langue.

 

Hadith 397 :

 

On rapporte de Djâbir - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم prenait un chemin différent au retour le jour du ‘îd ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

Aboû Dâwoûd rapporte un hadith similaire de Ibni ‘Oumar.

 

وَعَنْ جَابِرٍ رضي الله عنه قَالَ: « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِذَا كَانَ يَوْمُ الْعِيدِ خَالَفَ الطَّرِيقَ ». أَخْرَجَهُ الْبُخَارِيُّ

وَلِأَبِي دَاوُدَ: عَنِ ابْنِ عُمَرَ, نَحْوُهُ

 

1. Il est sounnah de partir à la prière du ‘îd par un chemin et de revenir par un autre chemin.

 

2. Quelle est la sagesse de cet acte ?

      - certains savants ont dit que c’est pour que les 2 chemins témoignent le jour de la résurrection qu’il est parti prier, car Allah dit à propos de la terre : يَوْمَئِذٍ تُحَدِّثُ أَخْبَارَهَا → « Ce jour là elle contera son histoire ». C’est-à-dire qu’elle témoignera de ce qu’il a fait sur elle en bien et en mal.

      - certains savants ont dit que le ‘îd fait partie des rites apparents donc il convient de changer de chemin au retour afin qu’il soit plus apparent.

      - certains savants ont dit qu’il a fait cela pour blesser les hypocrites en voyant les musulmans partout dans les rues

      - certains savants ont dit qu’il a fait cela afin de prendre connaissance de la situation des pauvres dans toutes les rues.

Il est possible que nous disions que le prophète عليه الصلاة والسلام a fait cela pour toutes ces sagesses, ou pour d’autres.


2. Certains savants ont dit que c’est la même chose pour la prière du djoumou’ah (par analogie). D’autres ont ajouté également la prière en groupe.

9  Mais l’avis le plus juste, c’est que cette règle ne concerne que la prière du ‘îd.

 

Hadith 398 :

 

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم est arrivé à Médine alors que les gens avaient 2 jours durant lesquels ils s’amusaient. Il leur dit : « Allah vous les a remplacés par mieux : le jour d’al adhâ et le jour du fitr ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy avec une chaîne de transmission authentique].

 

وَعَنْ أَنَسٍ قَالَ: « قَدِمَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الْمَدِينَةَ, وَلَهُمْ يَوْمَانِ يَلْعَبُونَ فِيهِمَا. فَقَالَ: "قَدْ أَبْدَلَكُمُ اللَّهُ بِهِمَا خَيْرًا مِنْهُمَا: يَوْمَ الْأَضْحَى, وَيَوْمَ الْفِطْرِ ». أَخْرَجَهُ أَبُو دَاوُدَ, وَالنَّسَائِيُّ بِإِسْنَادٍ صَحِيحٍ

 

1. Il n’y a pas de mal à s’amuser le jour du ‘îd, tant que cet amusement ne sort pas des limites de la législation, tels que le mélange des hommes et des femmes, les images interdites, les instruments de musique interdits, chants interdits…, dans ce cas c’est interdit. Mais s’il s’agit d’un amusement qui repose la personne et fait ressentir la joie du ‘îd sans actes interdits, alors il n’y a pas de mal.

 

2. Il y a une allusion au fait qu’il convient de se limiter aux fêtes légiférées par Allah, c'est-à-dire ‘îd al adha et ‘îd al fitr, et donc il ne faut pas célébrer d’autres fêtes, ici quand il s’agit de fêtes d’amusement. Et c’est pire s’il s’agit de célébrer une fête en tant qu’acte d’adoration telle que la fête de la naissance du prophète

عليه الصلاة والسلام, c’est une innovation qu’il est interdit de pratiquer. Et si y est ajouté un acte interdit, alors l’interdiction est claire telle que l’exagération concernant la place du prophète عليه الصلاة والسلام ou dire des poèmes que le prophète عليه الصلاة والسلام lui-même aurait interdits (exemple : il connaît l’invisible, il dirige le monde et son fonctionnement). Certains même prétendent que le prophète عليه الصلاة والسلام participe à leur assemblée.

 

3. Parmi les règles d’une bonne prêche (da’wa) c’est que lorsqu’on montre à quelqu’un ce qui lui est interdit, on lui montre ce qui lui est permis à la place de cela, comme a fait le prophète عليه الصلاة والسلام.

 

4. Il est permis de chanter ce jour, mais sans l’utilisation des instruments de musique interdits.

 

Hadith 399 :

 

On rapporte de ‘Ali - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Il fait partie de la sounna de se rendre au ‘îd en marchant ».

[Hadith rapporté par Attirmidhiy qui l’a qualifié de bon].

 

وَعَنْ عَلِيٍّ رضي الله عنه قَالَ: « مِنَ السُّنَّةِ أَنْ يَخْرُجَ إِلَى الْعِيدِ مَاشِيًا ». رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ, وَحَسَّنَهُ

 

• Il est bien de partir à pied pour la prière du ‘îd, ceci est le mieux car cela permet d’obtenir la récompense grâce aux nombreux pas et parce que cela provoque plus de khouchoû ’ (concentration, éveil du cœur), et cela évite des problèmes liés aux véhicules (embouteillage et donc retard à la prière du ‘îd).

 

• Et si on habite loin, on vient en voiture mais on gare la voiture assez loin du lieu de prière et on fait le reste à pied.

 

Hadith 400 :

 

On rapporte de Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que la pluie est tombée un jour de ‘îd, et le prophète a prié le ‘îd dans la mosquée.

[Hadith rapporté par Abî Dâwoûd avec une chaîne de transmission légèrement faible].

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه : «أَنَّهُمْ أَصَابَهُمْ مَطَرٌ فِي يَوْمِ عِيدٍ. فَصَلَّى بِهِمْ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم صَلَاةَ الْعِيدِ فِي الْمَسْجِدِ ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ بِإِسْنَادٍ لَيِّنٍ

 

• Ce hadith montre qu’à la base la prière du ‘îd  du prophète عليه الصلاة والسلام se faisait en dehors de la mosquée.

 

• Si il y a un empêchement tel que la pluie, grand froid, grande chaleur (comme dans le cas où l’annonce du’îd arrive en retard et qu’on prie an fin de matinée), ou la peur d’un ennemi, on prie dans la mosquée et elle se prie de la même façon que dans la mousalla.  

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:58

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh Al ‘Outheymine (ra)

 

- Quel est le jugement du fait de faire une fête lorsqu’un groupe d’élèves a terminé l’apprentissage du Coran ?

 

→ Il n’y a pas de mal à cela, et cela n’entre pas dans le fait d’instaurer une fête, car elle ne se renouvelle pas pour ceux pour qui on a organisé cette fête, et parce qu’elle a une cause momentanée.

 

 

- Quelle est la règle concernant la « fête des mères » ?

 

→ Toutes les fêtes qui sont différentes des fêtes légiférées sont des innovations qui n’étaient pas connus à l’époque des pieux prédécesseurs, et parfois elles viennent même des non-musulmans : il y a donc avec l’innovation la ressemblance avec les ennemis d’Allah ; et les fêtes légiférées sont le ‘îd du fitr, le ‘îd du sacrifice, le ‘îd de la semaine qui est le jour du vendredi. Et dans l’islam, il n’y a pas d’autres fêtes.

 

 

- Quel est votre avis concernant le fait de fêter la naissance ?

 

→ Si ce qui est visé ici c’est la naissance de ‘Issâ Ibnou Maryam عليه السلام que les chrétiens fêtent alors le fait qu’un musulman la fête est sans aucun doute interdit, et fait partie des plus grands péchés, car cela revient à glorifier les rites des chrétiens, et celui qui le fait est en danger.

Et si ce qui est visé ici c’est l’anniversaire, alors c’est plus proche de l’interdiction que déconseillé.

 

 

- Quel est le jugement du fait de fêter la « fête de l’amour » ?

 

→ La fête de l’amour (saint valentin) est interdite pour plusieurs raisons :

- C’est une innovation qui n’a pas de fondement dans la législation

- Elle conduit à créer des liens amoureux interdits (sans mariage)

- Elle occupe le cœur à des choses contraires à la voie des pieux prédécesseurs.

 

 

- Quelle est la règle concernant le fait de se serrer la main, s’accoler, et se souhaiter bonne fête (attahni-ah) après la prière du ‘îd ?

 

→ Il n’y a pas de mal à ce genre de chose car les gens ne font pas cela en tant qu’acte d’adoration mais en tant que coutume, et par témoignage de respect. Et donc tant que c’est une coutume que la législation n’a pas interdite, la règle de base c’est qu’elle est permise.

 

 

- La « tahni-ah » a-t-elle une formule précise pour le ‘îd ?

 

→ Elle n’a pas de formule précise, mais ce qui est coutumier chez les gens est permis tant que ce n’est pas un péché.

 

 

- Quelles sont les règles du ‘îd al fitr et ses « sounnane » ?

 

→ 1.          * Il est conseillé de faire le takbîr la nuit du ‘îd, c'est-à-dire depuis le coucher du soleil le dernier jour de Ramadâne, jusqu’au moment où l’imam arrive pour la prière.

                  * la formule utilisée est « Allahou akbar 2 fois, lâ ilâha illallâh 2 fois, Allahou akbar 2 fois, wa lillèhil hamd 1 fois » ou la même chose avec le takbir 3 fois à chaque fois.

                  * et il est bien pour les hommes d’élever la voix pour ce dhikr dans les marchés (magasins), les mosquées et les maisons. Mais les femmes n’élèvent pas la voix pour ce dhikr.

 

2. Il est conseillé de manger des dattes en nombre impair avant de partir faire la prière du ‘îd al fitr.

 

3. Se vêtir de ses meilleurs vêtements, et ceci pour l’homme ; quant à la femme elle ne met pas de beaux vêtement pour partir à la « mousallâ » du ‘îd, et il lui est interdit de partir parfumée ou découverte.

 

4) certains savants ont conseillé de faire le ghousl pour la prière du ‘îd car ceci est rapporté de certains prédécesseurs, et ceci est conseillé, comme c’est légiféré pour le vendredi pour le rassemblement des gens. Et donc si on fait le ghousl c’est bien.

 

5) aller faire la prière du ‘îd, et l’avis le plus juste est celui qu’à choisi cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah c'est-à-dire qu’elle est obligatoire pour les hommes.

 

6) si le ‘îd tombe un vendredi, la prière du ‘îd se fait de même que la prière du djoumou’ah ; mais celui qui participe à la prière du ‘îd avec l’imam à le choix entre participer à la prière du djoumou’ah et prier le dhohr.

 

7) beaucoup de savants disent que lorsqu’on arrive à la mousallâ du ‘îd avant l’arrivée de l’imam, on s’assoit et on ne prie pas 2 rak’at ; et certains savants ont dit qu’on ne s’assoit pas jusqu’à avoir prié 2 rak’at de salutation de la mosquée et ceci est l’avis le plus juste.

 

8) sortir obligatoirement la zakât el fitr, et ceci avant la prière du ‘îd, et on peut la sortir un ou deux jours avant.

 

9) se souhaiter la bonne fête, et il faut faire attention au mélange des hommes et des femmes, aux femmes qui enlèvent leur voiles et serre la main de ceux qui ne sont pas des mahârim …, tout ceci fait partie des actes interdits.

Certains vont visiter les tombes pour le ‘îd pour souhaiter la bonne fête à ceux qui sont dans les tombes, et ceux-ci n’ont pas besoin qu’on leur souhaite bonne fête car ils n’ont ni jeûner ni fait le qiyâm. Et la visite des tombes n’est pas liée au jour du ‘îd, ni au vendredi, ou un autre jour et il est même rapporté que le prophète عليه الصلاة والسلام a visité le cimetière la nuit.

 

10) les hommes se font l’accolade et ceci ne comporte pas de mal.

 

11) aller à la prière du ‘îd par un chemin et revenir par un autre chemin.

 

 

- Quel est le houkm de la prière du ‘îd et quelle est sa description ?

 

→ La prière du ‘îd est un « fardou ‘ayn » (obligation individuelle) pour les hommes d’après l’avis le plus juste parmi les avis des ‘oulamâ.

Sa description :

- faire la « takbîratoul ihrâm » (takbîr d’entrée en prière)

- puis al istiftâh

- puis 6 takbirât

- puis on récite la fâtiha et une sourate avec, soit « sabbih » soit « Qâf » dans la 1ère rak’ah

- puis dans la 2ème rak’ah en se relevant du soudjoûd on se relève en faisant le takbîr (comme d’habitude) - - - puis on fait 5 takbirât en étant debout.

- puis on récite la fâtiha et une autre sourate, si on a récité « sabbih » dans la 1ère rak’ah, on récite « al ghâchiyah » dans la 2ème, et si on a récité « Qaf » dans la 1ère on récite « iqtarabat » dans la 2ème.

 

 

- Quelle est  la règle concernant le fait qu’il y ait plusieurs prières du ‘îd dans une même ville ?

 

→  Si on a besoin de cela, il n’y a pas de mal, comme pour le djoumou’ah, comme par exemple le fait que la ville soit grande et le fait que certaines personnes se rendent de l’autre côté de la ville pour venir à la prière soit difficile. Mais s’il y a pas de besoin à cela, elle ne se fait que dans un endroit.

 

 

- Quel est moment de la prière du ‘îd ?

 

→ Son moment s’étend du moment où le soleil soit levé de la hauteur d’une lance (15 ou 20 minutes après le lever du soleil), jusqu’à « zawâl » (entrée de dhohr).

Mais il est sounna de faire tôt la prière du ‘îd al adha et de retarder la prière du ‘îd al fitr, car il est rapporté que le prophète عليه الصلاة والسلام priait la prière du ‘îd al adha lorsque le soleil était élevé de la hauteur d’une lance, et pour la prière du fitr lorsque le soleil était élevé de la hauteur de 2 lances. En effet, les gens ont besoin de temps au ‘îd al fitr afin d’avoir assez de temps pour sortir la zakât al fitr ; quant au ‘îd al adha ce qui est légiféré c’est de s’empresser d’égorger le sacrifice.

 

- Quelle est la règle à suivre si les gens ne sont au courant du ‘îd qu’après le « zawâl » ?

 

→  * pour le ‘îd al fitr, ils font le fitr le jour même et font la prière du ‘îd le lendemain.

      * pour le ‘îd al adha, ils font la prière du ‘îd le lendemain et ne font le sacrifice qu’après la prière du ‘îd car « al oudhiyah » est liée à la prière du ‘îd, d’après l’avis le plus juste.

 

 

- Quel est le houkm du fait de faire la prière du ‘îd dans les mosquées ?

 

→ Ceci est déconseillé (makroûh) sauf pour une excuse, car la sounnah est de faire la prière du ‘îd dans le désert (à l’extérieur de la ville), car le prophète عليه الصلاة والسلام la faisait dans le désert. Et si ce n’était pas un objectif il ne l’aurait pas fait et ne l’aurait pas fait faire aux gens, surtout que la prière dans la mosquée de Médine est multipliée par 1000 ; de plus la prière du ‘îd à la mosquée fait perdre la visibilité de ce rite.

Mais depuis très longtemps, les musulmans la prient dans la mosquée de la Mecque, de même dans la mosquée de Médine.

Mais il n’y a pas de doute que pour la mosquée de Médine il est mieux de la prier à l’extérieur de la ville car c’est ce qui était fait à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام et ses califes bien-guidés.

 

 

- Si les gens font la prière du ‘îd al fitr dans la mosquée et que certains partent faire le fadjr dans cette mosquée, mangent-il des dattes avant la prière du fadjr, ou le mieux est-il de retourner chez eux puis de refaire des pas pour aller à la prière du ‘îd ?

 

→ S’ils ne peuvent pas revenir chez eux alors ils mangent les dattes avant de sortir de chez eux, car cette sortie est faite avec l’intention de la prière du soubh et la prière du ‘îd ; et s’ils peuvent retourner chez eux, qu’ils  retournent après la prière du fadjr pour manger les dattes puis reviennent pour la prière du ‘îd.

 

 

- Quel est votre avis concernant la parole des fouqahâ disant qu’il est sounnah de manger du foie d’al oudhiyah ? Y a-t-il une preuve de cela ?

 

→ Il est sounnah de manger de « al oudhiyah » et ceci a une preuve dans le coran et la sounnah, Allah a dit : فَكُلُوا مِنْهَا وَأَطْعِمُوا الْبَائِسَ الْفَقِيرَ → « Mangez-en vous-même et faites-en manger le besogneux misérable ».

, et le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné de manger du sacrifice et en a mangé lui-même.

Quant au fait de choisir de manger du foie, les fouqahâ ont choisi cela car c’est ce qui se prépare le plus rapidement, et non parce que c’est un acte d’adoration.

 

 

- La prière du ‘îd est-elle légiférée pour le voyageur ?

 

→ Elle n’est pas légiférée pour le voyageur de même que la prière du djoumou’ah, mais si le voyageur se trouve dans une ville où se fait la prière du ‘îd, il lui est ordonné de prier avec les musulmans.

 

 

- Quelle est la sagesse du fait de prendre un chemin différent à l’aller et au retour de la prière du ‘îd ?

 

→ * le fait de suivre le prophète عليه الصلاة والسلام car ceci est sounnah

     * faire apparaître le rite de la prière du ‘îd dans toutes les rues de la ville

     * le fait de prendre connaissance de la situation des pauvres (pour leur faire aumône)

     * les 2 chemins attesteront le jour de la résurrection

 

 

- Quand fait-on al istiftèh de la prière du ‘îd ?

 

→ Al istiftèh se fait après le « takbîratoul ihrâm » comme ont dit les savants, mais si on la fait après les takbirât (en plus), il n’y a pas de mal.

 

  

- Quel est le houkm si l’imam oublie les takbîrât du ‘îd et s’en souvient seulement après avoir commencé la récitation ?

 

→ Dans ce cas il ne fait pas les takbîrât car c’est une sounna dont le moment (et l’endroit) est passé, comme dans le cas où on se souvient de al istiftèh après avoir commencé la récitation.

 

 

- Que faire si on rejoint l’imam dans la prière du ‘îd et qu’il est en train de faire les takbirât en plus, rattrape-t-on ce qui a été raté ?

 

→ Si on rejoint l’imam alors qu’il fait les takbirât, on fait d’abord takbiratoul ihrâm, puis on répète après l’imam (on le suit) dans ce qui reste des takbirât et on ne rattrape pas ce qui est passé.

 

 

- Quel est le houkm du fait de parler pendant la khoutba (sermon) du ‘îd ?

 

→ Ceci est un point de divergences entre les savants :

* certains ont dit qu’il est interdit de parler alors que l’imam fait le sermon du ‘îd

* d’autres ont dit qu’il n’y a pas de mal à cela car le fait d’assister au sermon n’est pas obligatoire, donc le fait de l’écouter n’est pas obligatoire.

Il n’y a pas de doute que cela fait partie du respect de ne pas parler car cela l’occupe et occupe ceux qui sont présents.

 

 

- Est-ce qu’il est sounnah pour la khoutba du ‘îd que le khatîb se mette debout ou est-il valable qu’il soit assis ?

 

→ La sounnah pour le khatîb du ‘îd ou du djoumou’ah, c’est qu’il soit debout comme cela est confirmé du prophète عليه الصلاة والسلام.

 

 

- Quel est le jugement du fait de commencer par la khoutba avant la prière le jour du ‘îd ?

 

→ Ceci est une innovation (bid’a) qu’ont reprochée les compagnons (ra).

 

 

- Est-il sounna pour l’imam de faire le sermon du ‘îd sur un minbar (chaire) ?

 

→ Certains savants sont d’avis que c’est une sounna car il est dit dans le hadith de djâbir (ra) il est rapporté que le prophète عليه الصلاة والسلام a fait un sermon aux gens puis « est descendu et est allé chez les femmes ». Ils ont dit que la descente ne se fait que d’un endroit surélevé, et c’est ce qui se fait actuellement.

Et certains savants ont dit que le sermon sans minbar est préférable.

Et ce point ne comporte une certaine largesse inchâ Allah.

 

 

- Si le prieur arrive à la prière du ‘îd et que l’imam a terminé la 1ère rak’ah, comment la rattrape-t-il ?

 

→ Lorsque l’imam fait le salâm, il rattrape la rak’ah comme elle se fait normalement c'est-à-dire avec ses takbirât.

 

 

- Quel est le jugement du fait de faire les takbîrât en groupe (en même temps) après la prière ?

 

→ Le fait de le faire en groupe est discutable car c’est contraire à l’habitude des pieux prédécesseurs ; ce qui est légiféré c’est que chacun fasse le takbir seul (à voix haute), comme il est rapporté dans le hadith de Anas (Ra) qu’ils étaient avec le prophète عليه الصلاة والسلام au hadj, parmi eux celui qui faisait « attahlîl » (lâ ilâha illallâh), et parmi eux le « moukabbir » (Allahou akbar), et il ne disaient pas la même chose.

  

 

- Est-ce que le dhikr spécifique (du ‘îd) se fait uniquement après la prière en groupe ou est-il sounna également après la prière seul ?

 

→ Cela est légiféré que l’on ait prié en groupe, ou seul, ceci est le plus proche. Et certains savants sont d’avis que ça n’est légiféré que lorsqu’on prie avec le groupe.

 

 

- Commence-t-on par le takbir avant le dhikr qui se fait après les prières ?

 

→ Il n’y a pas de texte authentique du prophète عليه الصلاة والسلام concernant le dhikr spécifique, mais il y a des âthâr (paroles de compagnons) et des idjtihâdât des savants, et ceux-ci disent qu’on commence par les takbîrât avant le dhikr habituel après les prières.

 

 

- Quand se fait le takbîr du ‘îd général et le takbîr spécifique ?

 

→ Le takbîr général du ‘îd se fait à tout moment et le takbîr spécifique se fait après les prières obligatoires.

Les savants ont dit que le dhikr spécifique ne se fait que pour ‘îd al adha (pas pour ‘î al fitr) et il commence du fadjr du jour de ‘Arafah et se termine au ‘asr (compris) du dernier jour de « tachrîq » (13ème dhoul-hiddjah). Le takbir « moutlaq » se fait pendant les 10 jours de dhoul-hiddjah + les 3 jours de tachrîq (donc pendant 13 jours).

Et la sounna c’est de le faire à voix haute, sauf les femmes, elles le font à voix basse.

 

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