CHAPITRE 7 : LA DESCRIPTION DE LA PRIÈRE
- Dans toute adoration il y a deux conditions obligatoires:
* La sincérité envers Allah c’est à dire ne viser avec l’adoration que le visage d’Allah et la demeure de l’au delà. Ce sont ceux qui parlent du “tawhid” qui parlent de cette condition.
* Le suivi (al moutâba’ah) du prophète عليه الصلاة والسلام . Ce sont les gens du fiqh qui parlent de cette condition. Et il n’est possible de suivre le prophète عليه الصلاة والسلام qu’en sachant comment il fait. Et c’est pour cela que les savants du fiqh parlent de “sifatoul woudoû” (la description du woudoû), “sifatou-salâh” (la description de la prière), “sifatoul hadjj” : tout cela pour réaliser le suivi du prophète عليه الصلاة والسلام.
Le prophète عليه الصلاة والسلام a prié et il disait “priez comme vous m’avez vu prier”.
Hadith 210 :
On rapporte d’Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – a dit : « Lorsque tu te lèves pour la prière accomplit correctement les ablutions, puis dirige-toi vers la qibla et fais le takbîr (d’entrée) ; puis récite du Coran ce dont tu es capable ; puis incline-toi et marque une pause, puis lève-toi jusqu’à ce que tu sois bien droit, puis prosterne-toi et marque une pause, puis relève-toi et reste assis et marque une pause, puis prosterne-toi et marque une pause ; puis fais cela dans toute ta prière ».
[Hadith rapporté par les sept, et la version citée est celle d’Al Boukhâri].
Ibnou Mâdjah rapporte dans une chaîne de transmission de Mouslim : « Jusqu’à ce que tu sois debout en marquant une pause ».
Il y a une version similaire dans le hadith de Rifârah rapporté par Ahmed et Ibnou Hibbân, et on trouve dans la version de Ahmed : « Redresse ton buste jusqu’à ce que les os se remettent en place ».
Annasâ-i et Aboû Dâwoûd rapportent dans le hadith de Rifâ’ah Ibni Râfi’ : « La prière de chacun d’entre vous ne sera pas complète jusqu’à ce qu’il fasse les ablutions correctement comme lui a ordonné Allah, puis qu’il fasse le takbir, et loue Allah, et le vante ».
On y trouve également : « Si tu as quelque chose du Coran récites, sinon fais le tahmîd d’Allah (la parole al hamdou lillèh), le takbîr (la parole Allahou akbar), le tahlîl (la parole lâ ilâha illallâh) ».
Aboû Dâwoûd rapporte également : « Puis récites la mère du Livre (al fâtiha) et ce qu’Allah veut ».
Ibnou Hibbân rapporte également : « Puis ce que tu veux (du Coran) ».
عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « إِذَا قُمْتَإِلَى الصَّلَاةِ فَأَسْبِغِ الْوُضُوءَ , ثُمَّ اِسْتَقْبِلِ الْقِبْلَةَ , فَكَبِّرْ , ثُمَّ اقْرَأْ مَا تَيَسَّرَ مَعَكَ مِنَالْقُرْآنِ , ثُمَّ اِرْكَعْ حَتَّى تَطْمَئِنَّ رَاكِعًا , ثُمَّ اِرْفَعْ حَتَّى تَعْتَدِلَ قَائِمًا , ثُمَّ اسْجُدْ حَتَّى تَطْمَئِنَّ سَاجِدًا , ثُمَّ اِرْفَعْ حَتَّى تَطْمَئِنَّ جَالِسًا , ثُمَّ اسْجُدْ حَتَّى تَطْمَئِنَّ سَاجِدًا , ثُمَّ افْعَلْ ذَلِكَ فِي صَلَاتِكَ كُلِّهَا ». أَخْرَجَهُ السَّبْعَةُ , وَاللَّفْظُ لِلْبُخَارِيِّ
وَلِابْنِ مَاجَهْ بِإِسْنَادِ مُسْلِمٍ : «حَتَّى تَطْمَئِنَّ قَائِمًا ».
وَمِثْلُهُ فِي حَدِيثِ رِفَاعَةَ عِنْدَ أَحْمَدَ وَابْنِ حِبَّانَ , وَفِي لَفْظٍ لِأَحْمَدَ : « فَأَقِمْ صُلْبَكَ حَتَّى تَرْجِعَ الْعِظَامُ ».
وَلِلنَّسَائِيِّ , وَأَبِي دَاوُدَ مِنْ حَدِيثِ رِفَاعَةَ بْنِ رَافِعٍ : « إِنَّهَا لَنْ تَتِمَّصَلَاةُ أَحَدِكُمْ حَتَّى يُسْبِغَ الْوُضُوءَ كَمَا أَمَرَهُ اللَّهُ , ثُمَّ يُكَبِّرَ اللَّهَ , وَيَحْمَدَهُ , وَيُثْنِيَ عَلَيْهِ ».
وَفِيهَا : « فَإِنْ كَانَ مَعَكَ قُرْآنٌ فَاقْرَأْ وَإِلَّا فَاحْمَدِ اللَّهَ , وَكَبِّرْهُ , وهلِّلْهُ ».
وَلِأَبِي دَاوُدَ : « ثُمَّ اقْرَأْ بِأُمِّ الْقُرْآنِ وَبِمَا شَاءَ اللَّهُ ».
وَلِابْنِ حِبَّانَ : « ثُمَّ بِمَا شِئْتَ ».
L’auteur a commencé par ce hadith qui est connu chez les savants come le hadith du “Moussî-i fî salâtih” (celui qui a mal agi dans sa prière) : un homme est venu et a prié une prière dans laquelle il ne marquait pas de pause, puis il est venu au prophète عليه الصلاة والسلام alors qu’il était dans la mosquée avec ses compagnons ; il le salua, le prophète عليه الصلاة والسلام lui rendit le salut et lui dit “Retourne et prie car tu n’as pas prié”, car le prophète عليه الصلاة والسلام l’a observé et il a vu qu’il ne marquait pas de temps d’arrêt.
1. celui qui ne marque pas de pause dans sa prière, la présence de cette prière est comme son absence, et donc il lui a dit “tu n’as pas prié” c’est à dire « tu n’as pas prié une prière t’acquittant de ton devoir et qui soit valable comme prière obligatoire ».
Alors l’homme est revenu et a prié mais de la même façon que la première fois car c’était un ignorant, puis il est revenu et a salué le prophète عليه الصلاة والسلام, qui lui a rendu le salut et lui a dit “retourne et prie car tu n’as pas prié”, alors il est retourné et a prié de la même façon que la première fois sans marquer de pause, puis il est revenu chez le prophète عليه الصلاة والسلام qui lui a dit “retourne car tu n’as pas prié” ; alors l’homme dit “Par celui qui t’a envoyé avec la vérité je ne sais pas faire mieux que cela, alors enseigne-moi”. Lorsque le prophète عليه الصلاة والسلام a vu qu’il avait vraiment besoin d’enseignement et qu’il était motivé à apprendre, il lui a enseigné
2. il lui a dit : « Lorsque tu te lèves pour prier, accomplis parfaitement les ablutions » c’est à dire fait des ablutions complètes, et le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas montré la description du woudoû car elle était connue. “Puis dirige toi vers la qibla et fait le takbîr”.
C’est la preuve que la prière sans woudoû n’est pas valable. Le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « Allah n’accepte pas la prière de l’un d’entre vous s’il a perdu les ablutions jusqu’à ce qu’il fasse les ablutions » لَا يَقْبَلُ اللَّهُ صَلَاةَ أَحَدِكُمْ إِذَا أَحْدَثَ حَتَّى يَتَوَضَّأَ
- Si quelqu’un prie sans woudoû volontairement, sa prière est nulle et il est dans le péché, et certains savants ont dit que le fait de prier sans woudoû volontairement est une apostasie de l’islam et une mécréance et la personne doit renouveler son islam et faire le ghousl, car c’est une moquerie d’Allah.
- Si quelqu’un prie sans woudoû par oublie : s’il s’en souvient, il fait ses ablutions et refait sa prière.
- Si quelqu’un prie sans woudoû par ignorance (exemple : il a mangé de la viande de chameau mais ne savait pas que cela annulait les ablutions, puis ceci lui montré), il doit faire le woudoû et refaire la prière, car le woudoû est une condition de validité de la prière
3. “ Puis dirige toi vers la qibla et fait le takbir ” :
- Se diriger vers la qibla est une condition de validité de la prière (voir chapitre 3).
- Le takbir d’entrée en prière est un pilier de la prière (fard) ; il est impossible d’entrer en prière sans lui.
“Kabbir” veut dire “dis Allahou akbar”. Le takbîr doit se faire obligatoirement de cette façon. Et si on dit Allahou a’dham ou Allahou adjjal ou Allahou a’lam, ce n’est pas valable et la prière n’est pas valable
Il est interdit de dire Âllahou akbar, ni Allahou âkbar, ni Allahou akbâr, tout ceci si quelqu’un le fait le takbir n’est pas valable.
Il est également interdit de dire Allaha akbar car le sens change clairement, donc la prière n’est alors pas valable. Ceci également dans al adhane, al iqâma, et les takbîr de la prière, si on le dit de cette façon ce n’est pas comptabilisé.
Il est sounna dans ce takbir (d’entrée en prière) de lever les mains à la hauteur des épaules ou des lobes des oreilles ou au sommet des oreilles, comme celà est venu dans la sounna.
Le début du lever des mains est avec le début du takbir ; et si on veut on lève les mains puis on fait le takbir ; et si on veut on fait le takbir et après l’avoir complètement prononcé on lève les mains : Tout ceci est sounna.
Après ceci on met la main droite sur le bras droit, sur la poitrine, par humilité devant Allah, et il ne convient pas de les mettre sous le nombril car le hadith n’est pas authentique, ni sur le nombril car le hadith n’est pas authentique ; et le plus proche est le hadith de Wâ-il ibni Houdjr disant que le prophète عليه الصلاة والسلام les mettait sur sa poitrine
4. “ Puis récite du Coran ce dont tu es capable ” : le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas désigné ce qu’il récite car c’était un ignorant qui ne savait pas ; et dans certaines versions il lui a dit de réciter la fâtiha. Si cette version est valable c’est clair, et si elle n’est pas valable, de nombreux dalils montrent qu’il n’y a pas de prière pour celui qui ne récite pas la fâtiha.
On la lit dans chaque rak’a que l’on soit imam, ma°moum (dirigé), mounfarid (prieur seul) ; et que ce soit dans la prière obligatoire ou la prière nâfilah. Et même dans la prière à voix haute si on est avec un imam, on doit obligatoirement la réciter, même si l’imam récite, car ceci est un cas à part, car le prophète عليه الصلاة والسلام a prié le fadjr et ses compagnons récitaient derrière lui, lorsqu’il termina il dit “ne le faites pas sauf pour “oummoul Qour-an” (al fâtiha) car il n’y a pas de prière pour celui qui ne la récite pas”.
La fâtiha n’est abandonnée que si on arrive et que l’imam est incliné : on fait le takbir d‘entré debout puis on s’incline ; la preuve de ceci est le hadith de Abou Bakrah (ra) (hadith 333) : le prophète
عليه الصلاة والسلام ne lui a pas ordonné de refaire la rak’a.
Si on ne connait pas la fâtiha mais on connait quelque chose d’autre du Coran, on récite quelque chose d’équivalent (en longueur) du Coran.
Et si on ne connait rien du Coran, on fait le tahmîd d’Allah (la parole al hamdou lillèh), le takbîr (la parole Allahou akbar), le tahlîl (la parole lâ ilâha illallâh), comme cela est venu dans la sounnah
5. “ Puis incline toi et marque une pause en étant incliné ” : le roukoû’ c’est le fait que la personne incline son dos et qu’il s’appuie sur ses mains posées sur ses genoux, et c’est une preuve de glorification d’Allah. Et donc il est légiféré à l’homme de dire pendant le roukoû’ “Soubhâna Rabiyal ’adhîm”.
La parole حَتَّى تَطْمَئِنَّ رَاكِعًا : Les savants ont dit que la “Touma°nînah” est le repos (l’inaction) des membres.
Les savants ont dit que le minimum obligatoire dans l’inclinaison est le fait de s’incliner au point qu’il soit possible pour un homme ayant la longueur des bras normale (ni très courtes ni très longues) de toucher ses genoux avec ses mains. D’autres savants ont dit qu’il faut qu’il soit plus proche de l’inclinaison complète que de la position debout complète.
Au moment de s’incliner la sounna est de lever les mains à la hauteur des épaules, puis de les poser sur les genoux en ayant les doigts écartés, et de dire « Soubhâna Rabiyal ’adhîm » سُبْحَانَ رَبِّيَ الْعَظِيمِet de répéter cette parole 3 fois, 5 fois ou 7 fois et de dire également “Soubhânakallâhoumma rabannâ wabihamdik Allâhoumma-ghfirlî” سُبْحَانَكَ اللَّهُمَّ رَبَّنَا وَبِحَمْدِكَ, اَللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي et de dire également “Soubboûhoun qouddoûsoun rabboul malâ-ikati warroûh” سُبُّوحٌ قُدُّوسٌ رَبُّ الْمَلَائِكَةِ وَالرُّوحِ .
Et il est interdit de réciter le Coran en inclinaison (hadith 230).
Il est recommandé dans l’inclinaison d’avoir le dos droit et non courbé, et que la tête soit alignée avec le dos, il ne faut ni la lever, ni l’abaisser.
Et le fait d’avoir le dos droit est une sounna, le prophète عليه الصلاة والسلام alignait son dos au point que si l’on versait de l’eau dessus elle serait restée stable.
6. “ Puis relèves-toi jusqu’a ce que tu tiennes debout complètement ” : c’est à dire relève-toi de l’inclinaison.
Lorsqu’on se relève on dit “Sami’allâhou limane hamidèh” سَمِعَ اللَّهُ لِمَنْ حَمِدَهُ si on est imam ou un prieur isolé. Quant au ma°moûm il dit à la place “rabbanâ walakal hamd” رَبَّنَا وَلَكَ الْحَمْدُ d’après le hadith 320.
La touma°nînah (le fait de marquer une pause) dans la position debout après le roukoû’ est comme la touma°nînah dans le roukoû’ ; et la sounna est de rester debout après le roukoû’ aussi longtemps que dans le roukoû’ comme l’a rapporté Al Barâ Ibnou ‘Âzib (ra). Et avec cela on voit l’erreur de ceux qui se relève du roukoû’ puis se prosternent aussitôt : s’ils n’ont pas marqué de pause debout leur prière est nulle, et si ils ont marqué une pause leur prière est diminué car ils n’ont pas fait la sounnah car la sounna consiste à rester debout après le roukoû’ aussi longtemps que dans le roukoû’.
Dans cette position debout l’imam et le prieur isolé disent en étant debout
ربنا ولك الحمد حمدا كثيرا طيبا مباركا فيه مِلْءَ السَّمَوَاتِ وَمِلْءَ الْأَرْضِ وَمِلْءَ ما بينهما, وَمِلْءَ مَا شِئْتَ مِنْ شَيْءٍ بَعْدُ
Et s’il dit رَبَّنَا لَكَ اَلْحَمْدُ مِلْءَ اَلسَّمَوَاتِ وَمِلْءَ الْأَرْضِ , وَمِلْءَ مَا شِئْتَ مِنْ شَيْءٍ بَعْدُ , أَهْلَ الثَّنَاءِ وَالْمَجْدِ أَحَقُّ مَا قَالَ الْعَبْدُ وَكُلُّنَا لَكَ عَبْدٌ اَللَّهُمَّ لَا مَانِعَ لِمَا أَعْطَيْتَ , وَلَا مُعْطِيَ لِمَا مَنَعْتَ , وَلَا يَنْفَعُ ذَا الْجَدِّ مِنْكَ الْجَدُّ ceci est bien.
C’est à dire qu’il dit parfois l’un, parfois l’autre.
7. “ Puis prosterne-toi et marque une pause ” : Faut-il se prosterner sur les mains ou sur les genoux ? La prosternation se fait sur les genoux c’est à dire qu’on pose d’abord les genoux puis les mains, sauf si on est malade, ou qu’on a mal au dos ou autre et qu’on ne peut faire autrement ; car le prophète
عليه الصلاة والسلام a dit de ne pas se poser au sol comme le fait le chameau, et le chameau pose ses mains en premier comme c’est connu et visible. De plus ceci est l’ordre du corps : si on est debout on pose d’abord ses genoux, puis les mains, puis le front avec le nez : ceci est l’avis le plus juste.
La prosternation doit se faire obligatoirement sur les sept membres, le front (avec le nez compris), les deux mains, les deux genoux, les bouts des pieds c’est à dire les doigts de pied, comme l’a dit le prophète عليه الصلاة والسلام (hadith 234).
Il est conseillé dans la prosternation de lever le dos des cuisses et de ne pas s’aplatir comme le font certains ignorants : lorsqu’ils se prosternent ils s’étendent à plat ventre ou proche de cela.
Dans la prosternation on pose les mains en ayant les doigts joints et dirigés vers la qibla, et les mains sont posées sur le sol à la hauteur des épaules ou celle des oreilles, tout ceci est valable.
Et on ouvre les bras sur les cotés, sauf si on est dans les rangs en groupe et qu’on a peur que celui qui est à coté soit gêné, alors on ne les écarte pas, car il ne convient pas de faire du mal aux gens pour en faire une sounnah.
Dans cette prosternation on dit « Soubhâna rabbiyal a’lâ » سُبْحَانَ رَبِّيَ الْأَعْلَى et on multiplie les dou’a car le prophète عليه الصلاة والسلام a conseillé ceci (hadith 230).
Les savants ont dit que si on est fatigué soit à cause d’une faiblesse ou d’une maladie, ou de la longueur de la prosternation, il n’y a pas de mal à poser les coudes sur les genoux.
Il est confirmé du prophète عليه الصلاة والسلام la défense de poser les bras sur le sol pendant la prosternation comme le fait le chien.
Dans la prosternation les genoux restent dans une position naturelle, c-a-d qu’on ne les écarte pas et on ne les colle pas.
Concernant les deux pieds, la sounnah est de les joindre l’un à l’autre dans la prosternation
8. “ Puis relèves-toi et marque une pause en étant assis ” : Cette position assise est entre les deux prosternations et c’est un pilier de la prière et la “ touma°nîna ” (pause) dans cette position est également un pilier.
Dans cette position on s’assoie sur l’intérieur du pied gauche et le pied droit est levé, posé sur les orteils.
Soit on pose les mains sur les cuisses (en ayant les bouts des doigts au niveau des genoux → voir sharh Zad al moustaqni’), soit on pose la main droite sur le genou droit et la main gauche sur le genou gauche à plat (en ayant les doigts joints et dirigés vers la qibla, et le coude est sur la cuisse c-a-d qu’on ne l’écarte pas → voir sharh Zad al moustaqni’). Parmi les doigts de la main droite, on ferme l’annulaire et l’auriculaire, on fait un cercle avec le pousse et le majeur, et on lève légèrement l’index (de nombreux savants disent que ceci ne se fait que pour le tachahhoud et pas entre les 2 prosternations), et à chaque fois qu’on fait une dou’a on lève ce doigt, pour montrer l’élévation d’Allah (“ Al ‘oulouw ”).
On dit dans cette position “ rabbighfirlî ” رَبِّي اغْفِرْ لِي trois fois et également “ rabbighfirlî warhamnî wa’âfanî wahdinî warzouqnî ”اغْفِرْ لِي وَارْحَمْنِي وَعَافِنِي وَاهْدِنِي وَارْزُقْنِي رب
9. “ Puis prosterne-toi et marque une pause ” : c’est la même prosternation que la première
10. puis on se relève pour la deuxième raka’.
En se relevant pour la deuxième rak’a, s’assoit-on pour se reposer puis on se relève, ou se relève-t-on directement ?
L’avis le plus juste sur ce point est l’avis du milieu : si on a besoin de cette position assise on s’assoit, comme le fait d’être âgé ou malade ou qu’on n’arrive pas à se relever en s’appuyant sur les genoux.
Et dans cette position, il n’y a pas de takbîr ni avant ni après, et il n’y a pas de “ dhikr ” à prononcer, mais c’est une facilité. Et elle s’appelle chez les savants “ djalsatoul istirâhah ” car la personne se repose dans celle-ci.
Il est rapporté de façon sur que le prophète عليه الصلاة والسلام l’a faite comme dans le hadith 240, mais il l’a fait wallâhou a’lam pour un besoin, car Mâlik Ibnoul Houwayrith (le rapporteur du hadith) fait partie des délégations qui sont venus à la 9ème année de l’hégire et le prophète عليه الصلاة والسلام avait à se moment là pris du poids, donc certainement il se reposait dans cette position. Et nous savons que dans les adorations, même si elles sont aimées par Allah, Allah veut pour nous la facilité et c’est pour cela que cette position a été légiférée pour celui qui en a besoin
11. puis on prie la deuxième rak’a comme la première puis on s’assoit pour le premier tachahhoud, ce qui viendra dans les prochains ahadith
12. il est obligatoire de rendre le salâm comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام envers cet homme qui était dans l’erreur
13. si quelqu’un quitte un frère (ou une assemblée) pour prier puis revient, il le salut à nouveau
14. il y a dans ce hadith la bonne façon d’enseigner du prophète عليه الصلاة والسلام
15. il est permis au savant de retarder l’enseignement pour un intérêt pour celui à qui il enseigne comme dans ce hadith, mais il lui est interdit de cacher la science.
Ainsi c’est ce que font les enseignants en posant des questions et en laissant les élèves répondre avec des erreurs, pour les corriger ensuite.
Et il est permis de répondre même si on risque de se tromper, comme dans les examens.
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