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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:33

CHAPITRE 8 : LA PROSTERNATION DE DISTRACTION, AINSI QUE LA PROSTERNATION DE RECITATION ET DE REMERCIEMENT

 

- On dit “ sahâ fî salâtih ” et on dit “ sahâ ‘an salâtih ” :

* “ sahâ fî salâtih ”  veut dire qu’il a oublié quelque chose de sa prière, que ce soit un roukoû’, un soudjoûd, un tasbîh

* “ sahâ ‘an salâtih ” veut dire qu’il s’est distrait de sa prière et l’a négligée.

 

- Le premier, l’oubli dans la prière, est quelque chose de naturel qui arrive à tout le monde, et même du prophète عليه الصلاة والسلام car il a eu des oublis dans sa prière ; et on ne fait pas de reproche au serviteur pour ceci car cela fait partie de la nature de l’homme.

Quant au deuxième, qui est la négligence, c’est celui qui est blâmable et pour lequel Allah a dit

الَّذِينَ هُمْ عَنْ صَلاتِهِمْ سَاهُونَ فَوَيْلٌ لِلْمُصَلِّينَ → « Malheur donc, à ceux qui prient tout en négligeant leur prière », « sâhoûn » ici c’est à dire distraits de la prière, ils la négligent.

 

- L’oubli dans la prière est arrivé au prophète عليه الصلاة والسلام à plusieurs moments. Parmi ces situations il y a ce qui est cité au hadith 262.

 

Hadith 262 :

 

On rapporte de ‘Abdillêh Ibni Bouhaynah - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم pria avec eux le dhohr, alors il se leva après 2 rak’ât et ne s’assit pas (pour le tachahhoud), alors les gens se levèrent avec lui ; et quand il termina la prière et que les gens attendaient son salut final, il fit le takbîr alors qu’il était assis, et il fit 2 prosternations avant de faire le salut final, puis il fit le salut final.

[Hadith rapporté par les sept, et ceci est la version de Al Boukhâriy].

 

Dans une version de Mouslim on trouve : « Il fit le takbîr pour chaque prosternation alors qu’il était assis, et les gens se prosternèrent avec lui, ceci en remplacement de la position assise qu’il avait oublié ».

 

عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ بُحَيْنَةَ -رَضِيَ اللَّهُ تَعَالَى عَنْهُ- : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم صَلَّى بِهِمُ الظُّهْرَ , فَقَامَ فِي الرَّكْعَتَيْنِ الْأُولَيَيْنِ , وَلَمْ يَجْلِسْ , فَقَامَ النَّاسُ مَعَهُ , حَتَّى إِذَا قَضَى الصَّلَاةَ , وَانْتَظَرَ النَّاسُ تَسْلِيمَهُ , كَبَّرَ وَهُوَ جَالِسٌ . وَسَجَدَ سَجْدَتَيْنِ , قَبْلَ أَنْ يُسَلِّمَ , ثُمَّ سَلَّمَ ». أَخْرَجَهُ السَّبْعَةُ , وَهَذَا لَفْظُ الْبُخَارِيِّ .

وَفِي رِوَايَةٍ لمُسْلِمٍ : « يُكَبِّرُ فِي كُلِّ سَجْدَةٍ وَهُوَ جَالِسٌ وَسَجَدَ النَّاسُ مَعَهُ , مَكَانَ مَا نَسِىَ مِنَ الْجُلُوسِ ».  

 

 

 

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a oubli le premier tachahhoud et les gens se sont levés avec lui car le ma°moûm suit son imam.

Le prophète عليه الصلاة والسلام a réparé ce manque par deux prosternations avant le salut final : il faisant le takbîr à chaque fois qu’il se prosternait et à chaque fois qu’il se relevait, puis le salut final.

 

Il y a plusieurs profits dans ce hadith:

 

1. le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام ait été distrait ; et donc il est possible qu’il oublie comme oublient les gens. C’est pour cela qu’il a dit  “ Je suis un être humain comme vous, j’oublie comme vous oubliez ; et si j’oublie alors rappelez-moi ”

 

2. si on abandonne le 1er tachahhoud par oubli, la prière est valable mais on la répare par la  prosternation de distraction.

Donc le 1er tachahhoud n’est pas un pilier de la prière, car le pilier on n’en est pas exempté à cause de l’oubli.

 

Mais si on oublie le premier le 1er tachahhoud et qu’on se lève et qu’on s’en souvient, faut-il revenir et s’asseoir ou pas ?

 

→ Si on est complètement debout on ne revient pas, qu’on s’en souvienne tout seul ou que les gens nous ait fait le tasbîh (pour nous le faire remarquer), mais on continue la prière et à la fin de la prière on fait deux prosternations avant le salut comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام.

Mais si on s’est relevé, et qu’avant qu’on soit complètement debout, quelqu’un nous fait le tasbîh ou on s’en souvient, on s’assoit

 

3. si quelqu’un abandonne une des « wâdjibât » de la prière (acte obligatoire mais qui ne constitue pas un pilier) il fait obligatoirement les prosternations de distraction avant le salut final. Et il est interdit de les reporter à après le salut, car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « Priez comme vous m’avez vu priez » ; mais si on a oublié de les faire avant le salut, on les fait après le salut.

 

De même si on oublie de dire “soubhana rabbiya ‘adhim” dans le roukoû’ on fait les prosternations avant le salut.

De même pour “soubhana rabbiyal a’la” dans le soujoud.

De même pour sami’allahou liman hamidah” pour celui qui prie seul et l’imam.

De même pour “rabbana walakal hamd”.

De même pour le 1er tachahhoud.

 

Ainsi à chaque fois qu’on oublie une des “ wâdjibât ” de la prière on fait les prosternations de distraction avant le salut, par analogie au premier tachahhoud pour lequel le prophète عليه الصلاة والسلام s’est prosterné avant le salut

 

4. il est obligatoire pour les ma°moûmîne (ceux qui prient derrière l’imam) de suivre l’imam s’il se relève par oubli sans faire le 1er tachahhoud, et donc ils l’abandonnent pour suivre leur imam, car les compagnons ont suivi le prophète عليه الصلاة والسلام et il ne leur a pas reproché, et on n’abandonne pas une obligation si ce n’est pour une autre obligation qui est le fait de suivre l’imam ici

 

5. il y a la facilité de cette législation car le fait d’abandonner une obligation par oubli n’annule pas la prière, mais Allah par Sa grande Miséricorde a fait qu’on la répare par la prosternation

 

6. il y a la valeur de la prosternation par rapport aux autres actes de la prière, car c’est ce qu’Allah a choisi pour réparer la prière.

 

Mais si on se demande quel est le meilleur des 2 actes : la position debout (al qiyâm) ou la prosternation ?

→ Il y a divergence des savants, et le plus juste c’est que la position debout est la meilleure au niveau des paroles qu’elle contient (le Coran) et la prosternation est meilleure au niveau de la position.

 

Hadith 263 :

 

On rapporte d’Abî Hourayra  - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم a prié une des prières de l’après-midi en 2 rak’at, puis a fait le salut final, puis il s’est levé vers une poutre se trouvant à l’avant de la mosquée et s’est appuyé dessus, et se trouvait dans l’assemblée Aboû Bakr et ‘Oumar, mais ils n’ont pas osé lui parler ; et les gens pressés sont sortis de la mosquée en disant « La prière a été raccourci ». Un homme que le prophète - صلى الله عليه و سلم  surnommait l’homme aux bras longs (dhoul yadayn) dit : « Ô prophète ! As-tu oublié ou la prière a-t-elle été raccourci ? ». Il répondit : « Je n’ai pas oublié et elle n’a pas été raccourci ».  Il dit : « Si ! Tu as oublié ».

Alors le prophète - صلى الله عليه و سلم  pria 2 rak’at puis fit le salut final, puis fit le takbîr, puis se prosterna comme il le fait d’habitude ou plus longuement, puis releva la tête et fit le takbîr, puis il posa sa tête et fit le takbîr, puis il se prosterna comme il le fait d’habitude ou plus longuement, puis il releva la tête et fit le takbîr ».

[Hadith rapporté agréé. Et la version citée ici est celle de Al Boukhâriy].

 

Et dans une version de Mouslim il est dit : « La prière du ‘asr ».

 

Et dans la version de Abî Dâwoûd on trouve : « Dhoul yadayn a-t-il dit vrai ? ». « Alors ils ont fait signe de la tête pour dire « oui » ».

Et elle se trouve dans les 2 sahîh mais avec la parole : « Ils dirent … ».

 

Et dans une version de Mouslim il est dit : « Et il ne se prosterna que lorsqu’Allah lui en donna la certitude ».

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ -رَضِيَ اللَّهُ تَعَالَى عَنْهُ- قَالَ : « صَلَّى النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم إِحْدَى صَلَاتَي الْعَشِيّ رَكْعَتَيْنِ , ثُمَّ سَلَّمَ , ثُمَّ قَامَ إِلَى خَشَبَةٍ فِي مُقَدَّمِ الْمَسْجِدِ , فَوَضَعَ يَدَهُ عَلَيْهَا , وَفِي الْقَوْمِ أَبُو بَكْرٍ وَعُمَرُ , فَهَابَا أَنْ يُكَلِّمَاهُ , وَخَرَجَ سَرَعَانُ النَّاسِ , فَقَالُوا : قُصِرَتِ الصَّلَاةُ , وَرَجُلٌ يَدْعُوهُ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم ذَا الْيَدَيْنِ , فَقَالَ : يَا رَسُولَ اللَّهِ , أَنَسِيتَ أَمْ قُصِرَتْ ? فَقَالَ : " لَمْ أَنْسَ وَلَمْ تُقْصَرْ " فَقَالَ : بَلَى , قَدْ نَسِيتَ , فَصَلَّى رَكْعَتَيْنِ ثُمَّ سَلَّمَ , ثُمَّ كَبَّرَ , فَسَجَدَ مِثْلَ سُجُودِهِ , أَوْ أَطْوَل ثُمَّ رَفَعَ رَأْسَهُ فَكَبَّرَ , ثُمَّ وَضَعَ رَأْسَهُ , فَكَبَّرَ , فَسَجَدَ مِثْلَ سُجُودِهِ , أَوْ أَطْوَلَ ثُمَّ رَفَعَ رَأْسَهُ وَكَبَّرَ ».  مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ , وَاللَّفْظُ لِلْبُخَارِيِّ .

وَفِي رِوَايَةٍ لِمُسْلِمٍ : « صَلَاةَ الْعَصْرِ ».  

وَلِأَبِي دَاوُدَ , فَقَالَ : « أَصَدَقَ ذُو الْيَدَيْنِ ? " فَأَوْمَئُوا : أَيْ نَعَمْ ».  

وَهِيَ فِي الصَّحِيحَيْنِ  لَكِنْ بِلَفْظِ : " فَقَالُوا " .

وَهِيَ فِي رِوَايَةٍ لَهُ : « وَلَمْ يَسْجُدْ حَتَّى يَقَّنَهُ اللَّهُ تَعَالَى ذَلِكَ ».  

 

 

 

En priant le ‘asr le prophète عليه الصلاة والسلام a prié 2 rak’at puis a fait le salut, et ceci par oubli. Puis il s’est avancé vers une poutre à l’avant de la mosquée et s’appuyé dessus et a entrecroisé les doigts et a posé sa joue sur le dos de la main, comme s’il était en colère, et ceci “ wallâhou a’lam ” est dû au fait qu’il n’ait pas terminé la prière, alors il a ressenti en lui une gêne sans savoir pourquoi. Les compagnons se sont tous tu par crainte (être impressionné) du prophète عليه الصلاة والسلام car le prophète عليه الصلاة والسلام était la personne la plus impressionnante et celui qui le rencontrait été impressionné par lui, mais une fois qu’il le fréquentait il l’aimait et trouvait de la douceur et de la tendresse. Et il y avait parmi les gens les compagnons les plus proches du prophète عليه الصلاة والسلام c’est à dire Aboû Bakr et ‘Oumar (ra) et ils ont eut peur de lui parler car la situation était importante  car le prophète عليه الصلاة والسلام a salué au bout de deux rak’at dans la prière du ‘asr, la prière “ al woustâ ” qu’Allah a particulièrement évoquée (verset du Coran).

Dans l’assemblée il y avait un homme que le prophète عليه الصلاة والسلام appelait “ dhoul yadayn ” pour s’amuser avec lui, car il avait des longs bras. Il a dit au prophète عليه الصلاة والسلام “ as-tu oublié ou la prière a-t-elle été écourtée ?

En effet, il n’y avait qu’une de ces deux situations qui étaient possible : le raccourcissement de la prière pouvait arriver au temps du prophète عليه الصلاة والسلام, comme le rajout dans la prière s’est produit, et elle est ainsi passée de 2 rak’at à 4 rak’at à part dans le voyage.

Le prophète عليه الصلاة والسلام dit : “ Je n’ai pas oublié et la prière n’a pas été écourtée ”, la 1ère négation était basée sur la supposition, alors dhoul yadayn lui dit « Si ! tu t’es trompé ». Alors le prophète عليه الصلاة والسلام a demandé aux gens  “ Est ce que dhoul yadayn a dit vrai ? ”. Ils répondirent “ Oui ”. Alors il s’est avancé à sa place عليه الصلاة والسلام et a prié ce qui manquait, c’est à dire 2 rak’at. Puis il a fait le tachahhoud et a salué, puis il a fait 2 prosternation comme les prosternations de la prière ou plus longues, en faisant le takbir en se prosternant et en se relevant, puis il a fait le salut.

Donc dans cette prière il a fait 3 fois le salut : le 1er par oubli, et les deux derniers volontairement.

 

 

Les profits de ce hadith dépassent le nombre de quarante :

 

1. si quelqu’un salue avant te terminer sa prière et s’en souvient ou qu’on lui rappelle, il la complète et n’a pas besoin de la recommencer, car le prophète عليه الصلاة والسلام a complété la prière après s’être levé et s’être avancé dans la mosquée et avoir eu une discussion avec dhal yadayn et avec les compagnons.

 

Donc il faut obligatoirement la compléter. Si on a quitté l’endroit où on a prié on y revient comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام. Mais dans ce cas doit-on s’assoir pour se relever pour compléter les rak’at manquantes ou bien se met-on directement debout pour compléter ?

→ Les savants disent de s’assoir pour se relever, car le fait de se relever de la position assise vers la position debout fait partie des mouvements de la prière.

 

 

2. si on fait le salut avant de compléter la prière, puis on s’en souvient et on la complète, on ne fait les prosternations de distractions qu’après le salut final car le prophète عليه الصلاة والسلام s’est prosterné après le salut

 

3. la prosternation de distraction n’est pas plus courte que les autres prosternations de la prière, elle est aussi longue. Et la parole « ou plus longuement » ne veut pas dire qu’elle est plus longue, mais c’est une expression en arabe pour appuyer le fait qu’elle soit aussi longue.

 

Et dans cette prosternation on dit la même chose que dans les prosternations de la prière c’est-à-dire « soubhâna rabbiyal a’lâ » سُبْحَانَ رَبِّيَ الْأَعْلَىet les autres choses qui ont été rapportées. Car le prophète  a dit « Citez-la dans votre prosternation » en parlant de la parole « soubhâna rabbiyal a’lâ » سُبْحَانَ رَبِّيَ الْأَعْلَى, et ceci englobe la prosternation dans la prière, et la prosternation de « tilâwah » (récitation du Coran), et la prosternation de remerciement (choukr), et la prosternation de distraction.

 

4. lorsqu’on fait les prosternations après le salut final, on fait le takbîr avec chaque changement de position, puis on fait le salut

 

5. lorsqu’on fait les prosternations après le salut final, on ne fait pas le tachahhoud pour ces prosternations car le tachahhoud est pour la prière, alors que ces prosternations réparent la prière

 

6. la possibilité de l’oubli pour le prophète عليه الصلاة والسلام et même dans la prière, car c’est un être humain. Et la parole disant que le prophète عليه الصلاة والسلام n’oublie pas est contredite par la propre parole du prophète عليه الصلاة والسلام. Ce qui arrive aux êtres humains lui arrive, il a faim comme nous avons faim, il a soif comme nous avons soif ... il vieillit comme nous. Mais il est différent des autres humains par le fait qu’Allah l’ait choisit comme messager

 

7. quelqu’un peut-être impressionné (par peur et respect) par la personne la plus proche de lui car c’est arrivé à Aboû Bakr et ‘Oumar (ra)

 

8. la compréhension des compagnons et leur fiqh, comme le montre la parole de dhoul yadayn

 

9. la modestie du prophète عليه الصلاة والسلام car après avoir dit “ Je n’ai pas oublié et elle n’a pas été raccourci ”, il est revenu à la vérité lorsqu’elle lui est apparu après avoir interrogé les compagnons. S’il faisait partie des orgueilleux il serait resté sur son avis et n’aurait interrogé personne

 

10. l’imam, si quelqu’un lui signale une erreur et qu’il croit que cette personne a raison, il suit cette personne. Mais s’il pense que celui qui a signalé une erreur se trompe, il ne le suit pas tant que celui-ci n’est pas soutenu par quelqu’un d’autre, comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام avec dhoul yadayn

 

11. on pourrait dire que les paroles des gens n’annulent pas la prière car le prophète عليه الصلاة والسلام a parlé, les compagnons ont parlé, les gens qui étaient pressés sont partis et on parlé en disant “ la prière a été raccourci ”.

Les savants ont divergés sur le fait de parler volontairement pour l’intérêt de la prière :

Certains ont dit qu’il n’y a pas de mal car dhoul yadayn a parlé volontairement ainsi que les compagnons car certains ont dit “ na’am ” (oui).

D’après cette avis, si l’imam s’est trompé et qu’on lui a fait le tasbîh mais qu’il n’a pas compris ce qu’ils veulent, certains de la djamâ’ah peuvent dire “ tu as oublié telle ou telle chose ”.

 

Exemple : Si l’imam s’est assis après le 1er soudjoûd en pensant que c’est le tachahhoud, puis s’est levé après avoir récité le tachahhoud alors qu’il lui manque une prosternation, les gens lui disent “ soubhânallah ” mais l’imam ne comprend pas, quelqu’un peut lui dire qu’il lui manque une prosternation, d’après l’avis de certains savants.

 

Mais cet avis est discutable car dhoul yadayn avait parlé avant de savoir qu’il y avait un manque dans la prière. Quant aux autres compagnons il leur était obligatoire de répondre au prophète

عليه الصلاة والسلام lorsqu’il les a interrogés. Et il n’y a pas de doute que si quelqu’un parle dans la prière par oubli ou par ignorance la prière n’est pas annulée

 

12. si on fait le salut avant de terminer la prière, puis on s’en souvient au bout d’un court moment, on complète la prière ; mais si c’est au bout d’un long moment on doit obligatoirement recommencer la prière car la consécution des actes est une obligation

 

13. si on sort de la mosquée en croyant que la prière est complète puis on s’en souvient et on revient tout de suite, on complète la prière et il n’est pas nécessaire de la refaire. Car ce qui apparait c’est que ceux qui étaient pressés dans le hadith, lorsqu’ils ont vu que le prophète عليه الصلاة والسلام a complété sa prière, ils sont revenus, car il n’est pas possible qu’il laisse عليه الصلاة والسلام les gens ne pas revenir

 

14. Allah est doux avec son serviteur. S’il a l’habitude de faire l’adoration comme il se doit puis fait une erreur dans l’adoration, certaines personnes Allah leur fait un don en mettant dans leur cœur une gêne pour se rendre compte de leur erreur come cela est arrivé au prophète عليه الصلاة والسلام

 

15. la prosternation de distraction pour l’ajout se fait après le salut final car le prophète

عليه الصلاة والسلام s’est prosterné après le salut.

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:32

Hadith 264 :

 

On rapporte de ‘Imrâne Ibni Housayne - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « le prophète - صلى الله عليه و سلم – a prié avec eux, et il a oublié et a fait 2 prosternations, puis il a fait le tachahhoud, puis il a fait le salut final ».

[Hadith rapporté par Abî Dawoûd et Attirmidhiy qui l’a qualifié de hassen (bon) et Al Hâkim qui l’a qualifié d’authentique].

 

وَعَنْ عِمْرَانَ بْنِ حُصَيْنٍ -رَضِيَ اللَّهُ تَعَالَى عَنْهُ- : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم صَلَّى بِهِمْ , فَسَهَا فَسَجَدَ سَجْدَتَيْنِ , ثُمَّ تَشَهَّدَ , ثُمَّ سَلَّمَ ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ , وَالتِّرْمِذِيُّ وَحَسَّنَهُ , وَالْحَاكِمُ وَصَحَّحَهُ .

 

Dans ce hadith il est dit que le prophète عليه الصلاة والسلام a fait le tachahhoud après les deux prosternations de distractions.

De là, certains savants ont dit que si les prosternations de distractions sont après le salut on fait le tachahhoud après les deux prosternations puis on fait le salut.

 

Mais l’avis le plus juste c’est qu’il n’y a pas de tachahhoud pour les prosternations de distraction car les prosternations de distraction sont à la fin de la prière et elles permettent de compléter la prière et ne sont pas indépendantes et donc on fait les deux prosternations et on fait le salut sans tachahhoud.

 

(En effet ce hadith est faible car c’est un hadith châdhdh, car c’est une version du hadith de dhoul yadayn et il contredit les versions authentiques).

 

Hadith 265, 266 :

 

On rapporte de Abî Sa’îd al khoudriy - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Si l’un d’entre vous doute dans sa prière, il ne sait pas combien d’unités il a prié, 3 ou 4, qu’il élimine le doute et qu’il se base sur ce dont il est sûr, puis il se prosterne 2 fois avant de faire le salut final. S’il a alors prié 5 unités elles (les prosternations de distraction) rendront sa prière en nombre pair (c’est-à-dire qu’elles correspondent à une rak’a complète), et s’il a prié correctement elles seront une humiliation pour satan ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيِّ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِذَا شَكَّ أَحَدُكُمْ فِي صَلَاتِهِ , فَلَمْ يَدْرِ كَمْ صَلَّى أَثْلَاثًا أَوْ أَرْبَعًا ? فَلْيَطْرَحِ الشَّكَّ وَلْيَبْنِ عَلَى مَا اسْتَيْقَنَ , ثُمَّ يَسْجُدُ سَجْدَتَيْنِ قَبْلَ أَنْ يُسَلِّمَ , فَإِنْ كَانَ صَلَّى خَمْساً شَفَعْنَ لَهُ صَلَاتَهُ , وَإِنْ كَانَ صَلَّى تَمَامً ا   كَانَتَا تَرْغِيمًا لِلشَّيْطَانِ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ

  

 

On rapporte de Ibni Mas’oûd qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم pria et fit le salut final, lorsqu’il le fit on lui dit : « Ô messager d’Allah, est-ce qu’il s’est passé quelque chose dans la prière ? ». Il dit « Et quoi donc ? ». Ils dirent « Tu as prié tant et tant (c-a-d 5 rak’at) ». Alors il plia ses deux pieds et se dirigea vers la qibla, et il fit 2 prosternations puis fit le salut final. Puis il tourna son visage vers nous et dit : « S’il arrivait quelque chose dans la prière je vous en informerais, mais je suis un être humain j’oublie comme vous, si j’oublie alors rappelez-moi ; et si l’un d’entre vous doute dans sa prière qu’il recherche ce qui est le plus juste et complète en fonction de cela, puis qu’il fasse 2 prosternations ».

[Hadith agréé].

 

Et dans une version de Al Boukhâriy : « Qu’il complète, puis qu’il fasse le salut, puis qu’il se prosterne ».

 

Mouslim rapporte également : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم fit 2 prosternations de distraction après le salut final et avoir parlé ».

 

Ahmed, Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy rapportent dans le hadith de ‘Abdillêh Ibni Dja’far : « Celui qui doute dans sa prière, qu’il se prosterne 2 fois après avoir fait le salut final ». Et il est déclaré authentique par Ibni Khouzaymah.

  

وَعَنِ ابْنِ مَسْعُودٍ رضي الله عنه قَالَ : « صَلَّى رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَلَمَّا سَلَّمَ قِيلَ لَهُ : يَا رَسُولَ اللَّهِ , أَحَدَثَ فِي الصَّلَاةِ شَيْءٌ ? قَالَ : " وَمَا ذَلِكَ ? " . قَالُوا : صَلَّيْتَ كَذَا وَ كَذَا, قَالَ : فَثَنَى رِجْلَيْهِ وَاسْتَقْبَلَ الْقِبْلَةَ , فَسَجَدَ سَجْدَتَيْنِ , ثُمَّ سَلَّمَ , ثُمَّ أَقْبَلَ عَلَيْنَا بِوَجْهِهِ فَقَالَ : " إِنَّهُ لَوْ حَدَثَ فِي الصَّلَاةِ شَيْءٌ أَنْبَأْتُكُمْ بِهِ , وَلَكِنْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ أَنْسَى كَمَا تَنْسَوْنَ , فَإِذَا نَسِيتُ فَذَكِّرُونِي , وَإِذَا شَكَّ أَحَدُكُمْ فِي صَلَاتِهِ فَلْيَتَحَرَّ الصَّوَابَ , فلْيُتِمَّ عَلَيْهِ , ثُمَّ لِيَسْجُدْ سَجْدَتَيْنِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

وَفِي رِوَايَةٍ لِلْبُخَارِيِّ : « فَلْيُتِمَّ , ثُمَّ يُسَلِّمْ , ثُمَّ يَسْجُدْ ».   

 

وَلِمُسْلِمٍ : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم سَجَدَ سَجْدَتَيْ السَّهْوِ بَعْدَ السَّلَامِ وَالْكَلَامِ ».    

 

وَلِأَحْمَدَ , وَأَبِي دَاوُدَ , وَالنَّسَائِيِّ ; مِنْ حَدِيثِ عَبْدِ الله بْنِ جَعْفَرٍ مَرْفُوعاً : « مَنْ شَكَّ فِي صَلَاتِهِ , فَلْيَسْجُدْ سَجْدَتَيْنِ بَعْدَمَا يُسَلِّمُ ». وَصَحَّحَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ

 

 

1. si quelqu’un doute sur le nombre de rak’at dans sa prière, 3 ou 4 : on l’interroge en lui disant

«  Penches-tu plus vers un des 2 cas ? ».

- S’il penche vers un 2 deux cas, il se base dessus et complète sa prière et fait les 2 prosternations après le salut final.

- S’il ne penche pas vers un des 2 cas et ne sait pas du tout, il se base sur la certitude, c’est à dire le minimum (donc dans ce cas 3 rak’at) puis complète sa prière et se prosterne avant le salut.

 

Donc le doute est de deux catégories :

- Le cas où on penche vers une des 2 situations

- Le cas où on ne sait pas du tout.

 

→ Et ceci permet de réunir entre les 2 hadith (265 et 266).

 

- Exemple n°1 : Quelqu’un prie le dhohr, et dans la troisième rak’a il doute sur le fait d’être dans la deuxième ou la troisième rak’a, mais il ne penche pas vers une des 2 situations : il se base sur la certitude donc il considère qu’il est à la 2ème rak’a, puis il complète, puis se prosterne avant le salut final.

 

- Exemple n°2 : Même chose, mais il pense plutôt être dans la 3ème rak’a, il la considère alors comme la 3ème rak’a, puis ajoute une rak’a, puis fait le salut final, puis fait les prosternations après le salut

 

2. le hadith 266 montre également la possibilité de l’oubli pour le prophète عليه الصلاة والسلام dans la prière, car il a oublié et a fait 5 rak’at

 

3. si après avoir terminé la prière on se rend compte qu’on a ajouté une rak’a, on doit obligatoirement faire 2 prosternations de distraction, comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام

 

4. il y a également le fait que la prosternation de distraction, lorsqu’il s’agit d’un ajout, se fait après le salut final comme le montre ce hadith ainsi que le hadith de l’histoire de dhoul yadayn.

 

Et même si on se rend compte du rajout durant la prière, la prosternation de distraction se fait après le salut final.

 

Et la sagesse de ceci :               * Si c’est pour un ajout, la prosternation de distraction est un ajout à la prière, et donc la sagesse est de ne pas accumuler deux ajouts dans la prière.

* Si c’est pour une diminution, la prosternation se fait avant le salut

car elle complète ce qui manque avant le salut.

 

Ainsi si quelqu’un ajoute dans la prière un roukoû’ ou un soudjoûd ou une rak’a complète, alors il fait le salut puis il fait 2 prosternations de distraction après le salut final

 

5. il est obligatoire pour les ma°moûmîne de faire remarquer à l’imam lorsqu’il fait une erreur, si cette erreur invalide la prière.

Et si cette erreur n’invalide pas la prière alors cela est recommandé sans être obligatoire.

 

 

Ainsi la prosternation de distraction a  trois causes :

* L’ajout : elle se fait après le salut final.

* La diminution : elle se fait avant le salut final.

* Le doute :    - Elle se fait après le salut si on penche vers une des 2 situations.
                        - Elle se fait avant le salut si on ne penche pas vers une des 2 situations.

 

Hadith 267:

 

On rapporte de Al Moughîrah Ibni Chou’bah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Si l’un de vous doute et qu’il s’est levé directement après 2 rak’at et qu’il est complètement debout, qu’il continue et fasse 2 prosternations ; et s’il n’est pas complètement debout, qu’il s’assoit, et il n’a pas de prosternation de distraction à faire ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et Ibnou Mâdjah et Addâraqoutniy et la version citée est la sienne avec une faible chaîne de transmission].

 

 

وَعَنِ الْمُغِيرَةِ بْنِ شُعْبَةَ رضي الله عنه أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « إِذَا شَكَّ أَحَدُكُمْ , فَقَامَ فِي الرَّكْعَتَيْنِ , فَاسْتَتَمَّ قَائِمًا , فَلْيَمْضِ و لا يعود , وَلْيَسْجُدْ سَجْدَتَيْنِ , وَإِنْ لَمْ يَسْتَتِمَّ قَائِمًا فَلْيَجْلِسْ وَلَا سَهْوَ عَلَيْهِ ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ , وَابْنُ مَاجَهْ , وَالدَّارَقُطْنِيُّ , وَاللَّفْظُ لَهُ بِسَنَدٍ ضَعِيفٍ

 

 

- Si quelqu’un se lève de la 2ème rak’a en oubliant le premier tachahhoud, s’il est complètement debout, il ne revient pas à la position assise, qu’il ait commencé la lecture ou non. Il continue sa prière puis fait 2 prosternations avant le salut final, car c’est une diminution dans la prière.

 

- Mais s’il s’en souvient avant d’être complètement debout, il se rassoit.

Et ce hadith dit qu’il n’a pas à faire de prosternations de distraction dans ce cas.

Mais les fouqaha, en raison de la faiblesse de ce hadith, ont différencié deux cas :

* Si il se lève du 1er tachahhoud et a dépassé le lieu de la position assise, mais ne s’est pas complètement mis debout, il revient faire le tachahhoud et fait les prosternations de distraction après le salut final. En effet il a ajouté dans la prière, car il s’est levé.

* Si il se prépare à se lever mais n’a pas dépassé le lieu de la position assise, il s’assoit pour le tachahhoud et n’a pas à faire les prosternations de distraction.

  

Hadith 268:

 

On rapporte de ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Celui qui est derrière l’imam n’a pas à réparer une distraction ; et si l’imam fait une erreur elle est lui incombe et à celui qui est derrière lui ».

[Hadith rapporté par Al Bazzâr et Al Bayhaqiy avec une chaîne de transmission faible].

 

وَعَنْ عُمَرَ رَضِيَ اللَّهُ عَنِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « لَيْسَ عَلَى مَنْ خَلَفَ الْإِمَامِ سَهْوٌ فَإِنْ  سَهَا الْإِمَامُ فَعَلَيْهِ وَعَلَى مَنْ خَلْفَهُ" ». رَوَاهُ الْبَزَّارُ وَالْبَيْهَقِيُّ بِسَنَدٍ ضَعِيفٍ

 

 

Ce hadith est faible, mais si nous retournons aux “ oussoûl ” (fondements générales de la législation), nous trouverons que les “ oussoul ” de la “ charî’a ” le soutiennent.

 

1. si le ma°moûm se trompe et qu’il ne doit faire que les prosternations de distraction pour réparer sa prière, l’imam supporte son erreur et donc il n’y à rien à faire, à condition qu’il n’ait rien manqué de la prière avec l’imam. Car le ma°moûm doit suivre son imam ; et même si l’imam se lève de la 2ème rak’a sans faire le tachahhoud qui fait partie des “ wâdjibât ” (actes obligatoires) de la prière, le ma°moûm est exempté du tachahhoud et il doit suivre son imam.

 

Donc le ma°moûm est exempté des prosternations de distraction à deux conditions :

- Que cette distraction ne nécessite que les prosternations de distraction

- Qu’il n’est rien manquait de la prière avec l’imam.

Donc dans ce cas l’imam supporte pour lui les prosternations de distraction ; car dans ce cas, s’il se prosternait il ne suivrait plus l’imam.

 

- Mais si l’erreur du ma°moûm nécessite plus que la prosternation de distraction, comme le fait de ne pas réciter la fâtiha, en se basant sur l’avis qui dit que c’est un pilier même pour le ma°moum et ceci est l’avis le plus juste, dans ce cas l’imam ne supporte pas son erreur, car il doit rattraper cette rak’a qui est passée et donc il fait la prosternation de distraction tout seul.

 

- De même si le ma°moûm a raté une partie de la prière et fait une erreur, que ce soit avec l’imam ou quand il prie tout seul pour compléter sa prière, il doit faire les prosternations de distraction

 

2. mais si c’est l’imam qui fait une erreur, il est obligatoire pour le ma°moûm de faire la prosternation de distraction avec son imam, même si le ma°moûm n’a pas fait d’erreur.

 

Exemple : Si l’imam a oublié de dire “ soubhânarabbiyal ‘adhîm ” dans le roukoû’, il a oublié un dhikr obligatoire, donc il doit obligatoirement faire les prosternations de distraction ; lorsqu’il fait les prosternations de distraction, le ma°moûm doit obligatoirement le suivre, car il est obligatoire de suivre l’imam.

Et la preuve de cela c’est que lorsque le ma°moûm a raté une rak’a du dhohr avec l’imam en rentrant avec l’imam dans la 2ème rak’a, lorsque l’imam s’assoit pour le tachahhoud le ma°moûm doit obligatoirement s’assoir également, malgré que pour lui ce n’est pas un moment où il devrait s’assoir ; il fait cela en raison de l’obligation de suivre l’imam.

 

3. si l’imam fait une erreur et doit faire le soudjoûd après le salut final, alors que le ma°moûm doit se lever pour compléter la prière car il a manqué une partie de la prière, les savants ont divergés  sur le fait de se prosterner avec l’imam.

Certains savants ont dit d’attendre et de se prosterner avec lui, puis de rattraper ce qui manque de la prière.

D’autres ont dit de ne pas attendre car lorsqu’il fait le salut final sa prière est terminée et donc on ne peut le suivre, car si on le suit on devra faire le salut final alors que la prière n’on a pas terminé la prière.

→ Et donc il faut se lever pour compléter la prière et ne pas suivre l’imam, et l’avis le plus juste c’est qu’il est obligatoire de faire les prosternations de distraction pour le ma°moum à la fin de sa propre prière s’il était présent pendant l’erreur de l’imam, et s’il n’était pas présent la prosternation de distraction ce n’est pas obligatoire mais on peut les faire.

 

Hadith 269:

 

On rapporte de Thawbâne - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Pour toute distraction il y a 2 prosternations qui se font après le salut final ».

[Hadith rapporté par Abî Dawoûd et Ibnou Mâdjah avec une chaîne de transmission faible].

 

وَعَنْ ثَوْبَانَ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « لِكُلِّ سَهْوٍ سَجْدَتَانِ بَعْدَمَا يُسَلِّمُ  ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ , وَابْنُ مَاجَهْ بِسَنَدٍ ضَعِيفٍ

 

- La première partie du hadith disant que toute erreur dans la prière se répare par deux prosternations est appuyée par les ahâdith précédents.

Mais la deuxième partie disant qu’elles se font après le salut contredit les ahadiths précédents, car parfois la prosternation s’est faite avant le salut et parfois après le salut. Et ce hadith est faible.

 

- Ainsi les savants ont divergés sur ce point :

° Certains ont dit que les prosternations de distraction se font toujours après le salut final.

° D’autres ont dit le contraire c’est à dire avant le salut.

° D’autres ont dit qu’on a le droit de les faire après le salut ou avant le salut, mais le mieux est de les faire avant le salut final sauf dans le cas où on a fait le salut final avant la fin de la prière

→ Le plus juste c’est qu’il est obligatoire de faire les prosternations de distraction avant le salut pour une diminution, et on les fait après le salut pour un ajout.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:32

La prosternation de récitation « soudjoûd attilâwah »

 

- La prosternation de récitation (soudjoûd attilâwah) est une sounna mou-akkadah (fortement recommandée), il ne convient pas de la délaisser.

 

- Lorsqu’on passe par un verset du Coran où il y a une prosternation il est fortement recommandée de se prosterner, que l’on soit dans la prière ou en dehors de la prière, que se soit le matin, ou en soirée, après le dhohr ou après le ‘asr, quelque soit le moment, c-a-d même dans les moments interdits pour la prière surérogatoire générale.

 

- Dans cette prosternation on dit « soubhâna rabbiyal a’lâ » سُبْحَانَ رَبِّيَ الْأَعْلَى   3 fois comme on le fait pour les prosternations de la prière car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « Citez-la dans votre prosternation » en parlant de la parole « soubhâna rabbiyal a’lâ », et cette parole est générale.

Et on peut ajouter les dou’a rapportées.

 

- Il n’y a pas de mal pour l’imam, d’après l’avis le plus juste, à réciter un verset qui contient une prosternation dans une prière à voix basse ; et dans ce cas là il n’y a pas de mal à ne pas se prosterner  car la prosternation de récitation n’est pas une obligation.

Et s’il se prosterne les prieurs doivent obligatoirement suivre leur imam.

 

- Si le ma°moum récite un verset comportant une prosternation, il ne se prosterne pas car il doit suivre son imam, et ceci n’est pas “ makroûh ”.

 

- L’avis le plus juste est celui de Ibnou Taymiyyah c’est à dire que la prosternation de récitation n’est pas une prière et donc les conditions de validité de la prière ne sont pas nécessaire telle que la purification (les ablutions, et pour Ibnou Taymiyyah même en état de djanâbah car pour lui on peut lire le Coran en état de djanâbah, mais le plus juste c’est qu’on ne peut pas en état de djanâbah), le fait de se diriger vers qibla, le fait de couvrir la ‘awrah.

Mais le plus prudent c’est de ne se prosterner qu’en état de woudoû et en respectant les autres conditions de validité de la prière.


- Si on récite un verset de prosternation et qu’on oublie de se prosterner, si on s’en souvient peu de temps après on se prosterne, et si c’est après un long temps on ne se prosterne pas.

 

- Si on est entrain d’apprendre une sourate dans laquelle il y a une prosternation de récitation on se prosterne juste la première fois qu’on récite le verset concerné, et non à chaque fois qu’on répète ce verset.

 

Hadith 270 :

 

On rapporte d’Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Nous nous sommes prosternés avec le prophète - صلى الله عليه و سلم dans la sourate « idha-sammâ-oun-chaqqat » et la sourate « iqra° bismirabbik ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : « سَجَدْنَا مَعَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فِي : ( إِذَا السَّمَاءُ انْشَقَّتْ ) , و : ( اِقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ ) ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

 

Ce hadith montre que l’avis le plus juste c’est qu’on se prosterne même pour les versets de prosternation qui se trouvent dans “ al moufassal ” (« al moufassal » commence par la sourate « qâf » (n°50) et se termine par la sourate « annâs » (n°114)).

Et ceci n’a pas été abrogé.

 

Hadith 271 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « « Sâd » ne fait pas partie des prosternations fortement recommandée ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

 

وَعَن ابْنِ عَبَّاسٍ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ : « ( ص ) لَيْسَتْ مِنْ عَزَائِمِ السُّجُودِ , وَقَدْ رَأَيْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَسْجُدُ فِيهَا ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ

 

- La prosternation de la sourate “ sâd ”, d’après l’avis le plus juste, est une prosternation de “ tilâwah ” (récitation) et non de “ choukr ” (remerciement) ; mais elle n’est pas “ mou-akkadah ” (fortement recommandée).

 

- Il faut faire attention à l’histoire mensongère rapporté à propos du prophète Dâwoûd concernant ce verset.

 

Hadith 272, 273 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم s’est prosternation dans la sourate « annadjm (N°53) ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

 

وَعَنْهُ : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم سَجَدَ بِالنَّجْمِ ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ .    

 

 

On rapporte de Zayd Ibni Thâbit - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « J’ai récité la sourate « annadjm » au prophète - صلى الله عليه و سلم et il ne s’y est pas prosterné ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ زَيْدِ بْنِ ثَابِتٍ رضي الله عنه قَالَ : « قَرَأْتُ عَلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم النَّجْمَ , فَلَمْ يَسْجُدْ فِيهَا ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

- Si le lecteur ne fait pas la prosternation, celui qui écoute ne fait pas la prosternation non plus comme cela est rapporté dans le hadith  de Zayd Ibni Thâbit (ra) : il a récité la sourate “ annadjm ” et ne s’est pas prosterné, et donc le prophète عليه الصلاة والسلام ne s’est pas prosterné non plus.

 

- Ce hadith prouve également que la prosternation de “ tilâwah ” n’est pas une obligation, sinon le prophète عليه الصلاة والسلام aurait ordonné à Zayd (ra) de se prosterner.

 

- La prosternation est une sounna pour celui qui récite et celui qui écoute la récitation.

Mais celui qui entend sans vouloir écouter ne se prosterne pas.

 

Et donc si le lecteur se prosterne celui qui écoute se prosterne également. Et si le lecteur ne se prosterne pas, celui qui écoute ne se prosterne pas non plus. Mais celui qui entend sans vouloir écouter ne se prosterne pas même si le lecteur se prosterne.

 

Hadith 274, 275 :

 

On rapporte de Khâlid Ibni Ma’dâne - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « La sourate « al hadjj » a été privilégiée par 2 prosternations ».

[Hadith rapporté par Abî Dâwoûd dans « al marâsil »].

 

 

وَعَنْ خَالِدِ بْنِ مَعْدَانَ رضي الله عنه قَالَ : « فُضِّلَتْ سُورَةُ الْحَجِّ بِسَجْدَتَيْنِ ».  رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ فِي " الْمَرَاسِيلِ " . 

Et il est rapporté par l’imam Ahmed et Attirmidhiy avec une chaîne de transmission complète dans le hadith de ‘Ouqbah Ibni ‘Âmir, et il a ajouté : « Que celui qui n’y fait pas les 2 prosternations ne la récite pas ». Et sa chaîne de transmission est faible.

 

 

وَرَوَاهُ أَحْمَدُ , وَالتِّرْمِذِيُّ مَوْصُولًا مِنْ حَدِيثِ عُقْبَةَ بْنِ عَامِرٍ , وَزَادَ : « فَمَنْ لَمْ يَسْجُدْهُمَا , فَلَا يَقْرَأْهَا ». وَسَنَدُهُ ضَعِيفٌ .    

 

On rapporte de ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Ô gens nous passons par (un verset de) prosternation, celui qui se prosterne a bien agi, et celui qui ne se prosterne pas n’a pas de péché ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

Et on y trouve : « Allah ne nous a pas rendu obligatoire la prosternation, mais nous avons le choix » et il est dans Al Mouwatta°.

 

 

وَعَنْ عُمَرَ رضي الله عنه قَالَ : « يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِنَّا نَمُرُّ بِالسُّجُودِ فَمَنْ سَجَدَ فَقَدْ أَصَابَ , وَمَنْ لَمْ يَسْجُدْ فَلَا إِثْمَ عَلَيْهِ ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ . وَفِيهِ : « إِنَّ اللَّهَ تَعَالَى لَمْ يَفْرِضْ السُّجُودَ إِلَّا أَنْ نَشَاءَ ». وَهُوَ فِي اَلْمُوَطَّأِ.    

 

- L’avis le plus juste, comme c’est l’avis de la majorité des savants, c’est que les 2 prosternations de la sourate « al hadjj » sont prises en compte et donc on s’y prosterne.

Et donc il y a au total 15 prosternations de récitation dans le Coran en comptabilisant celle de la sourate « sâd ».

 

- La prosternation de “ tilâwah ” n’est pas une obligation comme le prouve également le hadith de ‘Omar (ra), car il a lu un verset dans lequel il y a une prosternation et ne s’est pas prosterné, et a dit que celui qui ne se prosterne pas n’encourt aucun péché.

  

Hadith 276 :

 

On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم nous récitait le Coran, et lorsqu’il passait par un verset de prosternation et disait faisait le takbîr et se prosternait, et nous nous prosternions avec lui ».

[Hadith rapporté par Abî Dâwoûd avec une chaîne de transmission contenant une certaine faiblesse].

 

وَعَن ابْنِ عُمَرَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ: « كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم يَقْرَأُ عَلَيْنَا الْقُرْآنَ , فَإِذَا مَرَّ بِالسَّجْدَةِ , كَبَّرَ , وَسَجَدَ , وَسَجَدْنَا مَعَهُ ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ بِسَنَدٍ فِيهِ لِيِنٌ

 

- Faut-il faire le takbir pour la prosternation de récitation et faut-il faire le taslim ? Les savants ont divergés là-dessus.

 

Dans ce hadith qui contient une certaine faiblesse il est rapporté que le prophète عليه الصلاة والسلام a fait le takbîr pour se prosterner, mais il n’est pas rapporté qu’il l’a fait en se relevant ni qu’il a fait le salut : l’avis le plus juste c’est que si on est en dehors de la prière on fait le takbîr uniquement en se prosternant, et on ne le fait pas en se relevant et on ne fait pas le taslim.

Et si on est en prière, on fait le takbîr en se prosternant et aussi en se relevant car cette prosternation suit la même règle que les prosternations de la prière.

 

Hadith 277, 278, 279 :

 

On rapporte de Abî Bakrah - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم tombait en prosternation pour Allah quand il lui arrivait quelque chose qui le réjouissait.

[Hadith rapporté par les cinq sauf Annasâ-iy].

 

وَعَنْ أَبِي بَكْرَةَ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ إِذَا جَاءَهُ أَمْرٌ يَسُرُّهُ خَرَّ سَاجِداً لِلَّهِ. رَوَاهُ الْخَمْسَةُ إِلَّا النَّسَائِيَّ

 

On rapporte de ‘Abdirrahmâne Ibni ‘Awf - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم s’est prosterné et a allongé la prosternation, puis il releva la tête et dit : « Djibrîl est venu me voir et m’a annoncé une bonne nouvelle, alors je me suis prosterné pour Allah par remerciement » ».

[Hadith rapporté par Ahmed et qualifié d’authentique par Al Hâkim].

 

وَعَنْ عَبْدِ الرَّحْمَنِ بْنِ عَوْفٍ رضي الله عنه قَالَ : « سَجَدَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم فَأَطَالَ السُّجُودَ , ثُمَّ رَفَعَ رَأْسَهُ وَقَالَ : " إِنَّ جِبْرِيلَ أَتَانِي, فَبَشَّرَنِي , فَسَجَدْت لِلَّهِ شُكْرًا" ». رَوَاهُ أَحْمَدُ , وَصَحَّحَهُ الْحَاكِمُ

 

On rapporte de Al Barâ Ibni ’Âzib - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم envoya ‘Ali - رضي اللّه تعالى عنه au Yémen – il cita alors le hadith en détail – et dit : ‘Ali lui écrivit en lui annonçant leur conversion à l’islam, et lorsque le prophète - صلى الله عليه و سلم lu le message il tomba en prosternation ».

[Hadith rapporté par Al Bayhaqiy, et la version originale est de Al Boukhâriy].

 

وَعَنْ الْبَرَاءِ بْنِ عَازِبٍ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم بَعَثَ عَلِيًّا إِلَى الْيَمَنِ - فَذَكَرَ الْحَدِيثَ - قَالَ : فَكَتَبَ عَلِيٌّ رضي الله عنه بِإِسْلَامِهِمْ , فَلَمَّا قَرَأَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الْكِتَابَ خَرَّ سَاجِدًا ». رَوَاهُ الْبَيْهَقِيُّ . وَأَصْلُهُ فِي الْبُخَارِيّ

 

 1. lorsqu’on nous annonce une nouvelle qui nous réjouit telle que la victoire des musulmans, ou une naissance, ou un mariage ou quelque chose d’autre qui nous réjouit, ou on évite une accident, ou on retrouve des biens perdus …,  il est bon de se prosterner une prosternation de remerciement “ soudjoûd achchoukr ”.

 

2. on fait le takbîr en se prosternant, puis on dit « soubhâna rabbiyal a’lâ » سُبْحَانَ رَبِّيَ الْأَعْلَى , puis on vante Allah comme il le mérite et on précise le bien qui vient de nous arriver en disant par exemple “ allâhouma innî achkourouka ‘alâ ni’matika ‘alayya bihâdha-chay ...”  (oh Allah je te remercie pour ce bienfait que tu m’as donné) puis on se lève sans faire le takbîr et sans faire de salut.

 

3. les savants ont dit qu’on fait la prosternation de remerciement pour un nouveau bienfait et pas pour les bienfaits (ni’am) constants, sinon on resterait tout le temps en prosternation, car les bienfaits d’Allah sont innombrables.

 

4. la prosternation de remerciement ne nécessite pas le woudoû, c’est juste mieux.

Pour le takbîr c’est la même chose que pour la prosternation de récitation (soudjoûd attilâwah), mais l’avis disant qu’on ne fait pas de takbir du tout n’est pas loin de la vérité, car le takbîr a été rapporté à propos de la prosternation de récitation uniquement.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:31

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra)

 

- Quels sont les causes nécessitant la prosternation de distraction ?

 

→ La prosternation de distraction dans la prière a 3 causes : l’ajout, la diminution, le doute.

 

1. L’ajout : Si on ajoute dans la prière un roukoû’ ou un soudjoûd ou un qiyâm (position debout) ou une position assise volontairement, la prière est annulée.

Mais si on ajoute par oubli la prière n’est pas annulée, mais on fait la prosternation de distraction (2 prosternations) après le salut final.

 

2. La diminution : Si on oublie un ou plusieurs piliers de la prière il y a 2 situations possibles :

            - Si on s’en souvient avant d’arriver au même endroit dans la rak’a suivante : dans ce cas on revient au pilier en question puis on le fait et on fait ce qui le suit.

            - Si on ne s’en souvient qu’après être arrivé au même endroit dans la rak’a suivante : dans ce cas la rak’a dans laquelle on est remplace la précédente dans laquelle on a oublié le pilier (donc la rak’a précédente est annulée), et donc on ajoutera 1 rak’a en plus.

 

→ Et dans les 2 cas cités ici, on se prosterne après le salut final.

 

Exemple : Un homme se relève directement après la 1ère prosternation sans s’asseoir et sans faire la 2ème prosternation dans la 1ère rak’a. Lorsqu’il commence à réciter il se souvient de son erreur : dans ce cas il revient et s’assoit entre les 2 prosternations, puis il se prosterne, puis il se lève et complète ce qui lui manque de la prière, puis il se prosterne (2 prosternations) pour la distraction après le salut final.

 

Exemple : Même exemple, mais ici il ne se souvient de son erreur que lorsqu’il s’assoit entre les 2 prosternations dans la 2ème rak’a : dans ce cas la 2ème rak’a devient la 1ère rak’a de la prière, et donc il fera une rak’a en plus dans sa prière, et se prosternera pour la distraction après le salut final.

 

Quant à la diminution d’un « wâdjib » (acte obligatoire mais qui ne constitue pas un pilier de la prière) : Si quelqu’un oublie un wâdjib et a quitter sa position vers la position suivante, comme dans le cas où il a oublié de dire « soubhâna rabbiyal a’lâ » سُبْحَانَ رَبِّيَ الْأَعْلَى et qu’il ne s’en souvient qu’en se relevant de la prosternation, dans cas il continue sa prière et fait 2 prosternations de distraction avant le salut final.

 

3. Le doute : C’est le fait d’hésiter entre 2 situations comme le fait de se demander si on a prié 3 ou 4 rak’at. Ici il y a 2 situations possibles :

            - Si on penche plus vers un des 2 côtés, soit 3 rak’at soit 4 rak’at : dans ce cas on se base sur le côté vers lequel on penche plus, puis on complète en fonction de cela, puis on se prosterne pour la distraction à la fin de la prière après le salut final.

            - Si on ne penche pas vers un des 2 côtés, on se base sur la certitude c-a-d le minimum, puis on complète en fonction de cela, puis on se prosterne pour la distraction à la fin de la prière avant le salut final.

 

- Exemple n°1 : Quelqu’un prie le dhohr, et dans la troisième rak’a il doute sur le fait d’être dans la deuxième ou la troisième rak’a, mais il ne penche pas vers une des 2 situations : il se base sur la certitude c-a-d le minimum et donc il considère qu’il est à la 2ème rak’a, puis il complète, puis se prosterne avant le salut final.

 

- Exemple n°2 : Même chose, mais il pense plutôt être dans la 3ème rak’a, il la considère alors comme la 3ème rak’a, puis ajoute une rak’a, puis fait le salut final, puis fait les prosternations après le salut

 

Ainsi la prosternation de distraction se fait avant le salut final :

            - Si on a oublié un wâdjib de la prière

            - Si on doute sur le nombre de rak’at sans pencher vers un des 2 côtés.

 

 

Et elle se fait après le salut final :

            - Si on ajoute dans la prière

            - Si on doute sur le nombre de rak’at et qu’on penche vers un des 2 côtés.

 

 

- Quelqu’un prie le tarâwîh, et il se lève pour une 3ème rak’a, et la il se souvient de son erreur ou on lui rappel, que fait-il ?

 

→ Dans ce cas il doit obligatoirement revenir à la position assise et faire 2 prosternations de distraction après le salut final car il a ajouté.

Et s’il ne revient pas alors sa prière est annulée s’il savait, car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « la prière de nuit se fait par groupes de 2 rak’at ».

Et donc c’est la même chose que s’il avait ajouté une 3ème rak’a à la prière du fadjr : dès qu’il s’en rend compte il s’assoit directement, quelque soit la position dans laquelle il se trouve, et il fait 2 prosternations de distraction après le salut final.

 

 

- Si on prie avec un imam et qu’il se lève pour une 5ème rak’a, et qu’on est sûr que c’est la 5ème rak’a, et qu’on lui fait remarque (par le tasbîh) mais qu’il continue quand-même, le suit-on ou termine-t-on tout seul ?

 

→ Si l’imam se lève pour une 5ème rak’a dans une prière de 4 rak’at et que les ma°moûmoûne sont sûr qu’il a ajouté et qu’il lui on fait la remarque et qu’il ne se rassoit pas, dans ce cas le ma°moûm qui est sûr que l’imam a ajouté doit obligatoirement se séparer de son imam et de faire le salut final seul.

 

 

- Si l’imam fait le salut final une rak’a avant la fin de la prière par oubli et que celui qui été arrivé en retard se lève pour compléter la prière, et qu’on fait la remarque à l’imam et qu’il se lève pour compléter la rak’a manquante, est-ce que celui qui avait raté le début de la prière suit à nouveau l’imam ou pas ?

 

→ Oui il revient et le suit même s’il s’est complètement mis debout ; puis après le salut de l’imam il complète ce qu’il a raté au début de la prière.

Et nous avons dis qu’il revient et suit son imam car il est apparu que l’imam n’a terminé sa prière.

 

 

- Si le prieur doute et qu’il doute souvent sur le fait d’avoir lu ou pas la sourate, la lit-il une 2ème fois ? De même concernant le tahiyyât ?

 

→ Il ne la lit surtout pas, s’il l’a lu une fois cela suffit. S’il doute concernant la lecture il n’y prête pas attention, car cela fait partie du waswâs ; car s’il s’ouvre la porte du waswâs il va se fatiguer et satan va venir le voir et lui mettre constamment le doute dans la prière, et il va peut-être même lui mettre le doute sur Allah, et sur son épouse – l’a-t-il répudiée ou pas – ou autre chose de semblable.

Donc il est obligatoire de délaisser ceci, il est obligatoire de tourner le dos aux doutes.

 

 

- Est-ce que la prosternation de distraction est légiférée lorsqu’on délaisse volontairement un pilier ou un wâdjib ou une sounna dans la prière obligatoire ou la prière surérogatoire ?

 

→ Ce n’est pas légiféré quand c’est volontaire, car si on délaisse volontairement un pilier ou un wâdjib la prière est annulée et la prosternation de distraction ne changera rien. Et si on a délaissé une sounna la prière est valable et il n’y a pas besoin de la corriger par la prosternation de distraction.

 

 

- Si l’imam est dans la prière à voix basse comme le dhohr ou le ‘asr et qu’il récite al fâtiha à voix haute et que certains prieurs lui font la remarque. Fait-il les prosternations de distraction dans ce cas ? Et ce que ceci est une diminution ou un ajout dans la prière ?

 

→ La prosternation de distraction dans ce cas n’est pas une obligation, car il n’a fait que délaisser une sounna qui est le fait de réciter à voix basse dans la prière à voix basse. En sachant tout de même qu’il fait partie de la sounna que l’imam fasse entendre parfois la lecture dans la prière à voix basse comme cela est rapporté clairement dans le hadith de Abî Qatâdah dans les 2 sahih.

Donc il n’est pas obligatoire de se prosterner, mais on peut le faire ?

 

Et la prosternation de distraction dans ce cas se fait après le salut final car le fait de réciter à voix haute est un ajout, mais si on se prosterne avant le salut il n’y a pas de mal.

 

 

- Un homme en voyage se lève pour une 3ème rak’a dans une prière qu’il avait mis l’intention de raccourcir (c-a-d la prier en 2 rak’at). Doit-il se rassoir ou peut-il compléter ?

 

→ Dans ce cas il doit se rassoir car il est entré avec l’intention de prier 2 rak’at. Et il doit faire 2 prosternations de distraction après le salut final.

Et s’il a continué et a complété la prière alors il n’y a pas de mal.

 

 

- Quelqu’un débute le witr et il a mis l’intention de le prier en 2 rak’at puis de faire le salut final pour faire la 3ème rak’a ; mais il a été distrait et s’est levé directement pour la 3ème, que doit-il faire ?

 

→ Il complète la 3ème, car il est permis de prier le witr en 3 rak’at à la suite.

 

 

- Si on oublie « takbîratoul ihrâm » (le takbîr d’entrée en prière) que faut-il faire ?

 

→ Si le prieur délaisse « takbîratoul ihrâm » par oubli ou volontairement sa prière n’est valable car il n’est pas encore entré en prière, même s’il a fait plusieurs rak’at.

 

 

- Quelqu’un a prié et lorsqu’il a terminé sa prière il se souvient qu’il n’a fait qu’une prosternation dans la dernière rak’a ; refait-il la rak’a ou autre ?

 

→ Il n’a pas besoin de refaire une rak’a complète d’après l’avis le plus juste, mais il fait ce qu’il manque et ce qui vient après. Car ce qui est avant ce qu’il a délaissé s’est fait à sa bonne place et donc il n’y a pas besoin de le refaire. Et ce qui vient après ce qu’il a délaissé il faut obligatoirement le refaire pour respecter l’ordre entre les actes.

Et don il revient et s’assoit entre les 2 prosternations et fait la 2ème prosternation, puis fait le tachahhoud, puis le salut final, puis il fait les 2 prosternations de distraction et fait le salut.

 

 

- Si le prieur doute concernant un pilier de la prière, comme dans le cas où il se lève pour la 2ème rak’a et il doute concernant le fait de s’être prosterné 2 fois ou une fois dans la 1ère rak’a, et il ne penche vers aucun des 2 côtés, que doit-il faire ?

 

→ Si on doute concernant un pilier et qu’on ne penche vers aucune des 2 situations, la règle de base c’est qu’on n’a pas fait l’acte ; et donc dans le cas cité il revient et s’assoit entre les 2 prosternations et se prosterne, puis complète sa prière, puis il fait les prosternations de distraction après le salut final.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Si le prieur doute concernant un pilier, comme dans le cas où il se relève pour la 2ème rak’a et il doute concernant le fait de s’être prosterné 2 fois ou une fois dans la 1ère rak’a, et il pense plutôt s’être prosterné 2 fois, que doit-il faire ?

 

→ Ici puisqu’il qu’il pense plutôt s’être prosterné 2 fois, la règle c’est qu’il considère qu’il a fait les 2 prosternations, et donc il ne revient pas. Mais il devra faire 2 prosternations de distraction après le salut final.

 

 

- Si l’imam fait la prosternation de distraction, est-que le ma°moûm doit obligatoirement le suivre malgré qu’il n’a lui-même pas fait d’erreur ?

 

→        * Si la prosternation de distraction de l’imam se fait avant le salut final, le ma°moûm doit automatiquement le suivre

            * Si la prosternation de distraction de l’imam se fait après le salut final et qu’il n’a rien raté de la prière avec l’imam, il doit obligatoirement suivre l’imam

            * Si la prosternation de distraction de l’imam se fait après le salut final et qu’il a raté une partie de la prière (au moins 1 rak’a) il ne doit pas le suivre car il en est dans l’incapacité (car il ne peut faire le salut final puisque sa prière n’est pas terminée), et ici il y a 2 cas :

                        - s’il était présent lors de l’erreur de l’imam, il doit obligatoirement faire les 2 prosternations de distraction après le salut final (après qu’il est rattrapé la ou les rak’at qu’il lui manquait)

                        - s’il est rentré dans la prière après l’erreur de l’imam, il n’a pas à faire les prosternations de distractions.

 

 

- Si le prieur doute concernant un wâdjib comme dans le cas où il doute concernant le fait d’avoir effectué ou non le 1er tachahhouh (quand il y en a 2), et qu’il ne penche vers aucune des 2 situations, que fait-il ?

 

→ Si le prieur doute concernant un wâdjib, c’est comme s’il ne l’avait pas fait et il doit faire les prosternations de distraction. Car la règle de base c’est l’absence de l’acte.

Et les 2 prosternations se font avant le salut final car c’est pour une diminution.

 

 

- Si le prieur doute concernant le fait d’avoir dit ou non « soubhana rabbiya ‘adhim » dans le roukoû’, et qu’il pense plutôt l’avoir dit, que fait-il ?

 

Si le prieur doute concernant un « wâdjib » et qu’il pense plutôt l’avoir accompli, il n’a pas à faire la prosternation de distraction.

 

Et donc le prieur concerné ici, puisqu’il pense plutôt avoir accompli le wâdjib qui est de dire « soubhana rabbiya ‘adhim » dans le roukoû’, n’a pas à faire la prosternation de distraction.

 

 

- Un prieur qui a raté une rak’a de la prière avec l’imam a oublié de dire « soubhana rabbiya ‘adhim » dans le roukoû’, doit-il faire la prosternation de distraction ou pas ?

 

→ Oui il doit obligatoirement faire la prosternation de distraction, car il a délaissé un wâdjib. Ainsi lorsqu’il a rattrapé sa rak’a manquante il doit obligatoirement faire la prosternation de distraction pour le délaissement du wâdjib.

Car s’il fait la prosternation de distraction à ce moment de la prière il ne va pas faire le contraire de l’imam, car il prie seul pour rattraper ce qui lui manque.

 

Et donc si le ma°moûm qui a raté une rak’a de la prière avec l’imam et fait une erreur dans la prière il doit obligatoirement faire la prosternation de distraction, si son erreur fait partie de celles qui nécessite la prosternation.

 

- Si le prieur délaisse « dou’â al istiftêf » (invocation d’ouverture de la prière) doit-il faire la prosternation de distraction ?

 

→ Il n’a pas à se prosterner car il l’a délaissé volontairement, et sa prière n’est pas annulée car il a abandonné une sounna.

Mais s’il l’a abandonné par oubli et que d’habitude il la récite, alors il lui est recommandé de faire la prosternation de distraction.

 

 

- Un homme oublie le 1er tachahhoud, et il sait qu’il doit faire la prosternation de distraction avant le salut final, mais il oublie et fait le salut final. Que doit-il faire ?

 

→ S’il s’en souvient (ou qu’on lui fait remarquer) juste après alors il fait les prosternations de distraction.

Et si un long moment est passé avant qu’il ne s’en souvienne alors il est exempté (il n’a rien à faire). Ainsi s’il est sorti de la mosquée, il ne revient pas dans la mosquée et il est exempté de la prosternation de distraction.

 

 

- Si un prieur oublie plusieurs choses, comme le fait d’oublier de dire « soubhana rabbiya ‘adhim » dans le roukoû’, et oublier le 1er tachahhoud, et oublier de dire « soubhana rabbiyal a’lâ » dans la prosternation, combien de fois fait-il les prosternations de distraction ?

 

→ Si quelqu’un fait plusieurs erreurs de distraction, il lui suffit de faire une seule fois les 2 prosternations, car cet acte (les prosternations de distraction) est d’une même catégorie et donc elles fusionnent, de même que celui qui urine et va à la selle et fait un gaz et mange de la viande de chameau se contente d’une seule ablution, et il n’a pas besoin de faire les ablutions pour chaque chose causant les ablutions.

 

 

- Un seul homme a dit à l’imam « soubhânallah » (pour une erreur), l’imam doit-il se baser sur lui ?

 

→ Il ne lui est pas obligatoire de se baser dessus, et la preuve de cela c’est que le prophète  n’a pas suivi directement la parole de dhoul yadayn (voir hadith 263).

Mais s’il pense que celui qui lui a fait le tasbîh a raison il le suit.

Et si 2 personnes de confiance lui font le tasbîh il doit obligatoirement les suivre, sauf s’il est sûr d’avoir raison. Et s’il ne les suit pas alors qu’il n’est pas sûr d’avoir raison, sa prière est annulée, car il a abandonné une obligation volontairement.

Et s’il est sûr d’avoir raison, il ne les suit pas et se base sur sa certitude.

 

 

- Si l’imam oublie une prosternation et qu’il se lève pour la rak’a suivante, que faire ?

 

→ Dans ce cas il doit obligatoirement revenir et s’assoir entre les 2 prosternations et faire la 2ème prosternation puis terminer le reste de la prière, puis il fait le salut final, puis il fait 2 prosternations de distraction après le salut, puis fait le salut final.

Mais s’il ne se souvient qu’il a oublié la prosternation que lorsqu’il arrive à la même position dans la prochaine rak’a, dans ce cas il ne comptabilise pas la rak’a dans laquelle il a oublié la prosternation, et il la remplace par la rak’a suivante.

 

Exemple : Un homme se lève de la 1ère prosternation de la 3ème rak’a vers la 4ème rak’a ; et lorsqu’il commence à réciter il se souvient qu’il n’a pas fait la 2ème prosternation et ne s’est pas assis entre les 2 prosternations.

Nous lui disons : « Reviens et assieds-toi entre les 2 prosternations, puis fais la 2ème prosternation, et avec ceci la 3ème rak’a est complétée. Puis tu te lèves pour la 4ème rak’a et tu termine la prière et tu fais le salut final, puis tu fais 2 prosternations de distractions après le salut final. Car ici la distraction concerne un ajout dans la prière qui est le fait de se lever ».

Mais s’il ne s’en souvient que lorsqu’il se relève de la 1ère prosternation dans la 4ème rak’a (ou plus tard), alors il ne comptabilise pas la 3ème rak’a et la 4ème rak’a devient la 3ème rak’a, et donc il ajoute une rak’a qui deviendra la 4ème rak’a et puis fais le salut final, puis il fait 2 prosternations de distraction après le salut final (car il a ajouté presque une rak’a complète), puis il fait de nouveau le salut.

 

 

- Si le prieur oublie la 2ème prosternation et s’en souvient après le salut final que doit-il faire ?

 

→ Si c’est la 2ème prosternation de la dernière rak’a, alors il refait cette prosternation et fait le tachahhoud final puis il fait le salut final, puis il fait 2 prosternations de distraction et salut de nouveau.

 

Et si c’est dans une rak’a avant la dernière rak’a, alors cette rak’a dans laquelle il a oublié la prosternation n’est pas comptabilisée, et celle qui vient après prend sa place, puis il faudra ajouter une rak’a puis faire le salut final, puis faire 2 prosternations de distraction et salut de nouveau.

 

 

- Une femme a prié avec l’imam de la Mecque la prière du fadjr et elle raté une rak’a ; et lorsque l’imam a fait le salut final elle l’a fait avec lui par ignorance ; et après le salut elle a parlé et a demandé comment faire, et on lui a dit de faire une rak’a et de faire les prosternations de distraction, et c’est ce qu’elle a fait. Quel est le jugement de ceci ?

 

→ Ce qu’elle a fait est juste. Si on fait le salut avec l’imam par oubli puis on se souvient qu’il manque une partie de la prière, on complète ce qui manque, puis on fait les prosternations de distraction après le salut final, et la prière est ainsi complète.

 

 

- S’il y a une erreur qui nécessite les prosternations de distraction, et qu’on ne s’en souvient qu’après le salut final, ou même après que certains prieurs ne soient repartis, que faire ?

 

→ On fait les prosternations lorsqu’on s’en souvient. Mais certains savants disent que si c’est après un long moment on est exempté des prosternations et la prière est valable s’il ne restait rien d’autre à faire que les prosternations.

Et d’autres savants ont dit qu’on fait les prosternations dès qu’on s’en souvient.

Et le plus juste c’est que si c’est après un long moment on ne fait pas les prosternations.

 

Quant à ceux qui sont partis sans faire les prosternations de distractions, leur prière est valable.

 

 

- Si un prieur oublie de réciter la fâtiha et commence à réciter une sourate directement après la dou’a d’ouverture, puis pendant qu’il récite il se souvient de son oubli et récite al fâtiha puis récite à nouveau la sourate qu’il avait débutée, fait-il les prosternations de distractions ?

 

→ Il ne lui est pas obligatoire de faire les prosternations de distraction, car il n’a rien changé dans sa prière, si ce n’est le fait de réciter un dhikr légiféré dans un endroit qui n’est pas le sien c-a-d la sourate avant la fâtiha.

Et pour ce genre de chose les savants ont dit qu’il est recommandé de faire les prosternations de distraction, mais ce n’est pas obligatoire.

 

 

- Fait-on les prosternations de distraction si on se trompe dans la récitation ?

 

→ On ne se prosterne pas lorsqu’on se trompe dans la récitation, car ce genre d’erreur n’engendre pas de changement dans la façon de prier.

Mais si le prieur fait une erreur dans la récitation, celui qui l’entend doit le corriger.

 

 

 

 

- Que doit faire celui qui doute beaucoup dans sa prière ?

 

→ Il doit obligatoirement s’en débarrasser et ne pas y prêter attention, car cela amène le waswâs.

Les savants ont dit qu’on ne prête pas attention aux doutes dans 3 cas :

            - Si ce n’est qu’une impression et qu’il n’y a rien de concret

            - Si on doute beaucoup, et ainsi à chaque que la personne fait ses ablutions elle doute, et à chaque fois qu’elle prie elle doute …

            - Si le doute survient après la fin de l’adoration, on n’y prête pas attention, à moins que ce ne soit une certitude.

 

Exemple : Si quelqu’un doute après avoir fait le salut final concernant le fait d’avoir prié 3 ou 4 rak’at dans une prière à 4 rak’at, il ne prête pas attention à ce doute, car l’adoration est terminée.

Sauf s’il est sûr de n’avoir prié que 3 rak’at, alors il ajoute la 4ème rak’a s’il s’en est souvenu peu de temps après, puis il fait 2 prosternations de distraction après le salut. Et s’il s’en souvient longtemps après alors il recommence la prière depuis le début.

 

 

- Si l’imam fait la prosternation de récitation mais que certains prieurs derrière lui n’ont pas fait attention et ils se sont inclinés au lieu de se prosterner, et il ne s’en sont rendu compte que lorsque l’imam s’est relevé de la prosternation, que faire ?

 

→ Ici la prosternation de récitation n’est pas obligatoire pour eux car ce n’est pas un acte obligatoire de la prière. Il est obligatoire de suivre l’imam dans cette prosternation mais ici c’est trop tard. Ainsi ils suivent leur imam dans le reste de la prière et le cela est suffisant.

 

On m’a posé une question inverse, qui est que l’imam s’est incliné alors les ma°moûmoûne se sont prosternés, et lorsque l’imam a dit « sami’allahou liman hamidah » ils ont compris qu’il n’a pas fait la prosternation de récitation : ici le ma°moûm fait le roukoû’ et se relève et suit son imam, car ici le retard du ma°moûm sur l’imam est du à une excuse valable, et il est possible de suivre l’imam dans ce qui reste.

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