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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:30

CHAPITRE 9 : LES PRIÈRES SURÉROGATOIRES

 

La prière surérogatoire est celle qui n’est pas obligatoire.

Les prières obligatoires sont les cinq prières (dhohr, ‘asr…) et la prière du djoumou’ah à la place du dhohr et le dhohr à sa place si elle est passée.

 

• Quant au witr, il n’est pas obligatoire (il y a ikhtilèf)

• En dehors de cela, les prières journalières ne sont pas obligatoires. Ce sur quoi les savants sont unanimes ce sont les cinq prières.

• Quant à la prière du ‘îd, il y a divergence et l’avis le plus juste est qu’elle est obligatoire, mais son obligation n’a pas le même degré que celui des 5 prières.

• Quant à la prière de l’éclipse (« koussoûf »), il y a divergence et l’avis le plus juste est qu’elle est obligatoire ou au moins un « fardou kifâyah » (obligation de suffisance).

• En dehors de cela, toutes les prières sont surérogatoires.

 

Par Sa miséricorde, Allah a légiféré à ses serviteurs des « sounane » de même type que les « farâ-id » : 

La prière obligatoire a des «  tatawwou‘ » (surérogatoires), la zakat a des surérogatoires, le jeûne a des surérogatoires, le hadjj a des surérogatoires, le djihad a des surérogatoires, la science a des surérogatoires et cela parce que l’être humain n’échappe pas au manquement dans les obligations, et donc Allah a instauré ces actes surérogatoires pour compléter ce qui arrive comme manquement. Et il est rapporté dans le hadith que les actes obligatoires seront complétés par les actes surérogatoires le jour de la résurrection. Et si Allah n’avait pas légiféré cela, cet acte aurait été une innovation et celui qui le ferait serait dans le péché ; mais parmi les bienfaits d’Allah est qu’il a légiféré cela à ses serviteurs pour augmenter leurs bonnes actions et compléter leurs obligations.

 

La prière surérogatoire est de plusieurs catégories : la prière surérogatoire générale qui est légiférée à tout moment de la journée à part les temps interdits, la prière surérogatoire qui est rattachée à un temps précis comme le witr, la prière surérogatoire qui est rattachée à une prière obligatoire comme les « rawâtib », la prière surérogatoire qui est rattachée à une cause particulière comme les 2 rak’at qu’on fait en entrant à la mosquée.

 

Hadith 280 :

 

On rapporte de Rabî’ah Ibni Ka’b Al aslamiy - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم m’a dit : « Demande ! ». Je lui dis alors : « Je te demande ta compagnie au paradis ». Il dit : « Ne veux-tu pas autre chose ? ». Je dis : « C’est ce que je veux ». Il dit : « Alors aide-moi en faisant beaucoup de prosternations ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

عَنْ رَبِيعَةَ بْنِ كَعْبٍ الْأَسْلَمِيِّ -رِضَى اللَّهُ عَنْهُ- قَالَ : « قَالَ لِي النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم سَلْ . فَقُلْتُ : أَسْأَلُكَ مُرَافَقَتَكَ فِي الْجَنَّةِ . فَقَالَ : أَوَغَيْرَ ذَلِكَ ? , قُلْتُ : هُوَ ذَاكَ , قَالَ : " فَأَعِنِّي عَلَى نَفْسِكَ بِكَثْرَةِ السُّجُودِ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ

 

Rabi’ah  ibn Ka’b a accompli un besoin pour le prophète عليه الصلاة والسلام alors le prophète

عليه الصلاة والسلام lui a dit « demande » c’est-à-dire « demande quelque chose que je te donne en contrepartie de ce que tu m’as fait » ; son ambition était grande pour l’au-delà, alors il n’a pas demandé quelque chose de ce bas-monde mais il a dit : « je te demande ta compagnie au paradis ». Il n’a pas dit  je veux une chamelle ou un jardin ou un vêtement ou de l’argent. Le prophète عليه الصلاة والسلام lui a dit : « veux-tu autre chose ? » c’est-à-dire le prophète عليه الصلاة والسلام voulait savoir quelle était sa motivation. Il a répondu « c’est cela » c'est-à-dire je ne te demande pas autre chose ; alors il lui a dit عليه الصلاة والسلام « aides-moi par les nombreuses prosternations » c’est-à-dire les prières.

 

1. ce hadith montre la générosité du prophète عليه الصلاة والسلام et son bon caractère, car il ne laisse pas quelqu’un lui ayant fait du bien sans lui donner une contrepartie, et il a dit : « Celui qui vous a fait du bien donnez lui une compensation »

 

2. il montre également que les nombreuses prières font partie des causes permettant d’être en  compagnie du prophète عليه الصلاة والسلام au paradis

Donc il faut en faire le plus possible.

Mais il faut savoir que la prière qui est visée est la vrai prière qui est un lien entre le serviteur et son Seigneur, dans laquelle lorsqu’on fait le takbîr, on sent qu’on est face à Allah et qu’on dialogue avec Lui, alors le cœur est concentré ainsi que les membres, et non pas la prière de beaucoup de gens (qu’Allah nous en préserve) qui n’est que des mouvements, ils sont dans un endroit et le cœur dans un autre endroit : cette prière n’est qu’une image, qui n’a pas d’âme mais juste un corps

 

3. ce hadith montre également la grande ambition de Rabi’ah Ibnou Ka’b (ra), car il n’a pas demandé quelque chose du bas monde mais la compagnie du prophète عليه الصلاة والسلام au paradis.

Et Rab’ah a multiplié les prières sans aucun doute

 

4. mais il y a des moments où la prière est interdite sauf pour une cause particulière (sabab) :

• de la prière du fadjr (c-a-d après avoir prié) jusqu’à ce que le soleil se lève de la hauteur d’une lance

• au moment du zénith jusqu’au déclin du soleil

• de la prière du ‘asr (c-a-d après avoir prié) jusqu’au coucher du soleil.

Il est interdit de prier dans ces moment sauf s’il y a une cause comme la prière de salutation de la mosquée. Plus on prie et mieux c’est, mais pas dans les moments interdits.

 

5. mais les actions ont des degrés différents : ainsi l’apprentissage de la science est meilleur que la prière surérogatoire car l’apprentissage de la science fait partie du « djihâd fîsabîlilâh ».

L’imam Ahmed (ra) a dit : «  la méditation dans la science une nuit est meilleure que la prière cette nuit ».

[L’imam Abou Hanîfah et l’imam Mâlik ont dit que la meilleure action surérogatoire est le ‘ilm : son apprentissage et son enseignement.

L’imam Annawawî a dit : les prédécesseurs sont unanimes sur le fait que l’occupation par la science est meilleure que l’occupation par la prière surérogatoire, le jeûne, le « tasbîh » et autre.]

 

Mais si la personne ne fait pas partie de ceux qui sont fait pour l’apprentissage de la science à cause du manque de compréhension ou de la faiblesse en apprentissage (« hifdh ») ou autre, alors la prière est la meilleure chose pour cette personne.

 

Hadith 281 :

 

On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « J’ai retenu du prophète - صلى الله عليه و سلم 10 rak’at : 2 rak’at avant le dhohr, et 2 rak’at après le dhohr, et 2 rak’at après le maghrib dans sa demeure, et 2 rak’at après le ‘ichâ sans sa demeure, et 2 rak’at avant le soubh ».

[Hadith agréé].

 

Et dans une autre version rapporté par Al Boukhâriy et Mouslim : « Et 2 rak’at après le djoumou’ah dans sa demeure ».

 

Et dans une autre version rapporté par Mouslim : « Lorsque l’aube arrivait il ne priait rien si ce n’est 2 rak’at rapides ».

 

وَعَنْ ابْنِ عُمَرَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ : « حَفِظْتُ مِن النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم عَشْرَ رَكَعَاتٍ : رَكْعَتَيْنِ قَبْلَ الظُّهْرِ , وَرَكْعَتَيْنِ بَعْدَهَا , وَرَكْعَتَيْنِ بَعْدَ الْمَغْرِبِ فِي بَيْتِهِ , وَرَكْعَتَيْنِ بَعْدَ الْعِشَاءِ فِي بَيْتِهِ , وَرَكْعَتَيْنِ قَبْلَ الصُّبْحِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ . 

 

وَفِي رِوَايَةٍ لَهُمَا : « وَرَكْعَتَيْنِ بَعْدَ الْجُمْعَةِ فِي بَيْتِهِ ».     

 

وَلِمُسْلِمٍ : « كَانَ إِذَا طَلَعَ الْفَجْرُ لَا يُصَلِّي إِلَّا رَكْعَتَيْنِ خَفِيفَتَيْنِ ».

 

1. ces ahadith concernent les « rawâtib » qui sont liées aux prières obligatoires, c'est-à-dire les « sounanes » : elles sont aux nombres de dix rak’at dans ce hadith :

• 2 rak’ah avant le dhohr c-a-d entre al adhâne et al iqâmah

• 2 rak’at après le dhohr : et leur temps s’étend jusqu’à l’entrée du ‘asr

• 2 rak’at après le maghreb : et leur temps s’étend jusqu’à l’entrée du ‘ichâ

• 2 rak’at après le ‘ichâ : et leur temps s’étend jusqu’à la moitié de la nuit, qui est la fin du temps du ‘ichâ

• 2 rak’at avant la prière du fadjr c-a-d entre al adhâne et al iqâmah

 

2. les savants ont dit que si on n’a pas pu prier les 2 rak’at avant le dhohr, on les prie après le dhohr, et ceci arrive souvent, car quelqu’un arrive à la mosquée et que la prière du dhohr a déjà débuté. Dans ce cas on prie la râtiba après le dhohr, mais on commence par la râtiba qui se fait après le dhohr, puis on rattrape celle qui se fait habituellement avant le dhohr.

 

De même, si on arrive à la mosquée et que les gens prient le soubh (en groupe) et qu’on n’a pas prié la sounnah, on la prie après la prière, et si on veut on la repousse après le lever du soleil de la hauteur d’une lance.

Et il n’est pas permis de débuter la râtibah alors que la prière en groupe a commencé, car le prophète  a dit : « Lorsque al iqâmah de la prière débute il n’y a pas de prière, si ce n’est la prière obligatoire ». Et donc si quelque débute la râtibah à ce moment alors elle n’est pas valable et il est dans le péché, car la parole « il n’y a pas de prière » veut dire qu’il est interdit de prière

 

3. le mieux concernant ces rawâtib, c’est de les prier à la maison car c’est ce que faisait le prophète

عليه الصلاة والسلام.

Dans ce hadith Ibnou ‘Oumar l’a clairement dit concernant les rawâtib du maghrib, du ‘ichâ et du djoumou’ah, et il n’a rien dit concernant les autres rawâtiB

Mais ce que nous connaissons de la voie du prophète عليه الصلاة والسلام c’est qu’il les priait dans sa demeure, au point qu’il ait dit : أفضل صلاة المرء في بيته إلا الصلاة المكتوبة ‏ → « La meilleure prière de la personne est celle qu’il accomplit dans sa demeure, si ce n’est la prière obligatoire ».

 

Et ceci est valable même si on se trouve à la Mecque ou à Médine, car le prophète عليه الصلاة والسلام l’a fait alors qu’il se trouvait à Médine

  

4. certaines « rawâtib » sont plus importantes (awkad – plus recommandées) que d’autres :

La plus importante est celle du fadjr car le prophète عليه الصلاة والسلام ne l’abandonnait ni lorsqu’il était résident, ni en voyage. De plus, il a dit  عليه الصلاة والسلام à son propos : « les  2 rak’at du fadjr (c'est-à-dire la sounna du fadjr) est meilleure que le bas-monde et son contenu ».

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام n’ajoutait rien comme prière à ces 2 rak’at de l’adhane du fadjr jusqu’à la prière.

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام allégeait cette prière au point que ‘Aicha (Ra) se demande « a-t-il récité la fâtiha dans cette prière ? »

 

Hadith 282 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها – qu’elle a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – ne délaissait pas le fait de prier 4 rak’at avant le dhohr et 2 rak’at avant le soubh ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

 

وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم كَانَ لَا يَدَعُ أَرْبَعًا قَبْلَ الظُّهْرِ وَرَكْعَتَيْنِ قَبْلَ الْغَدَاةِ ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ

 

Dans ce hadith il est dit que le prophète عليه الصلاة والسلام ne délaissait pas le fait de prier 4 rak’at avant le dhohr alors que le hadith de Ibnou ‘Oumar évoque 2 rak’at avant le dhohr.

Certains savant disent d’appliquait le hadith de ‘Aicha (4 rak’at avant le dhohr) car il y a un ajout de connaissance, et d’autres ont dit qu’on applique le hadith de Ibni ‘Oumar (2 rak’at avant le dhohr) car il a dit « j’ai retenu du prophète عليه الصلاة والسلام … ».

→ Le plus juste c’est de dire que les 2 façons de faire sont sounna, et donc on peut se contenter de 2 rak’at ou en faire 4 ; mais le mieux c’est de prier 4 rak’at car des ahadith montrent le méritent de prier 4 rak’at avant le dhohr.

 

Et si on prie la râtibah avant le dhohr en 4 rak’at, on prie avec 2 salut c'est-à-dire qu’on prie 2 rak’at puis 2 autres rak’at, car c’est ce qui est en accord avec le hadith dans lequel il est dit : « la prière du jour et la prière de nuit se fait en 2 rak’at, 2 rak’at ».

 

Hadith 283 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها – qu’elle a dit : « Le prophète  - صلى الله عليه و سلم – n’était assidu à aucune prière surérogatoire autant qu’au 2 rak’at du fadjr ».

[Hadith agréé]

 

Et dans une autre version rapporté par Mouslim : « Les 2 rak’at du fadjr (c-a-d la râtibah) sont meilleures que le bas monde et ce qu’il contient ».

 

 

وَعَنْهَا قَالَتْ : « لَمْ يَكُنْ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم عَلَى شَيْءٍ مِنْ النَّوَافِلِ أَشَدَّ تَعَاهُدًا مِنْهُ عَلَى رَكْعَتَيْ الْفَجْرِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .    

 

وَلِمُسْلِمٍ : « رَكْعَتَا الْفَجْرِ خَيْرٌ مِنْ الدُّنْيَا وَمَا فِيهَا ».   

 

1. le prophète عليه الصلاة والسلامn’était assidu à aucune râtibah autant qu’au 2 rak’at du fadjr, au point qu’il ne les abandonnait ni lorsqu’il était résident, ni en voyage.

Et en voyage il ne priait comme râtibah que la râtibah du fadjr : il ne priait pas la râtibah du dhohr, ni celle du maghrib, ni celle du ‘ichâ.

 

Mais il priait le witr en voyage, qui ne fait pas partie des rawâtib.

Ainsi le voyageur prie le witr, et la prière de nuit, la prière de douhâ, la prière de consultation la prière d’entrée à la mosquée, la prière surérogatoire générale

 

2. le mérite qui est cité ici dans le hadith de Mouslim montre l’importance de ces 2 rak’at, et qu’il ne faut pas les délaisser.

 

Hadith 284 :

 

On rapporte de Oummi Habîbah - رضي اللّه تعالى عنها la mère des croyants qu’elle a dit qu’elle a entendu le prophète - صلى الله عليه و سلم dire : « Celui qui prie 12 rak’at dans un jour et une nuit, il lui sera construit pour cela une demeure au paradis ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

Et dans une version il est dit « de façon surérogatoire ».

 

Attirmidhiy rapporte un hadith similaire où il est ajouté : « 4 rak’at avant le dhohr et 2 rak’at après, et 2 rak’at après le maghrib, et 2 rak’at après le ‘ichâ, et 2 rak’at avant la prière du fadjr ».

 

Les cinq rapporte également de Oummi Habîbah - رضي اللّه تعالى عنها : « Celui qui est assidu dans l’accomplissement de 4 rak’at avant le dhohr et 4 rak’at après Allah l’interdira au feu ».

 

 

وَعَنْ أُمِّ حَبِيبَةَ أُمِّ الْمُؤْمِنِينَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : سَمِعْت النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ : « مَنْ صَلَّى اثْنَتَا عَشْرَةَ رَكْعَةً فِي يَوْمٍ وَلَيْلَةٍ بُنِيَ لَهُ بِهِنَّ بَيْتٌ فِي الْجَنَّةِ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

وَفِي رِوَايَةٍ " تَطَوُّعًا" . 

 

وَلِلتِّرْمِذِيِّ نَحْوُهُ , وَزَادَ : « أَرْبَعًا قَبْلَ الظُّهْرِ وَرَكْعَتَيْنِ بَعْدَهَا , وَرَكْعَتَيْنِ بَعْدَ الْمَغْرِبِ , وَرَكْعَتَيْنِ بَعْدَ الْعِشَاءِ , وَرَكْعَتَيْنِ قَبْلَ صَلَاةِ الْفَجْرِ ».      

 

وَلِلْخَمْسَةِ عَنْهَا : « مَنْ حَافَظَ عَلَى أَرْبَعٍ قَبْلَ الظُّهْرِ وَأَرْبَعٍ بَعْدَهَا حَرَّمَهُ اللَّهُ عَلَى النَّار ِ».

 

1. ce hadith vient appuyer le hadith de ‘Âicha (ra) et le hadith de Ibni ‘Oumar (ra).

Celui qui prie assidument 12 rak’at surérogatoires par jour il lui sera construit une demeure éternelle au paradis. Et la version rapporté par Attirmidhiy détaille cela : 4 rak’at avant le dhohr et 2 rak’at après, et 2 rak’at après le maghrib, et 2 rak’at après le ‘ichâ, et 2 rak’at avant la prière du soubh. 

 

Ce hadith montre qu’il est mieux de prier 12 rak’at par jour que de ce contenter de 10 rak’at

 

2. celui qui prie assidument 4 rak’at avant le dhohr et 4 rak’at après le dhohr, Allah l’interdira au feu de l’enfer.

Dans les 4 rak’at après le dhohr il y a 2 rak’at qui font partie des rawâtib et 2 autres qui n’en font pas partie.

 

Hadith 285 :

 

On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Qu’Allah fasse miséricorde à quelqu’un qui a prié 4 rak’at avant le ‘asr ».

[Hadith rapporté par Ahmed, Aboû Dâwoûd et Attirmidhiy qui l’a qualifié de bon, et Ibnou Khouzaymah qui l’a qualifié d’authentique].

 

 

وَعَن ابْنِ عُمَرَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « رَحِمَ اللَّهُ امْرَأً صَلَّى أَرْبَعًا قَبْلَ الْعَصْرِ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ , وَأَبُو دَاوُدَ وَالتِّرْمِذِيُّ وَحَسَّنَهُ , وَابْنُ خُزَيْمَةَ وَصَحَّحَهُ .

 

Ce hadith est discutable au niveau de l’authenticité.

Mais en estimant qu’il est confirmé, il montre le mérite du fait de prier 4 rak’at avant la prière du ‘asr.

Mais ces rak’at ne font pas partie des rawâtib.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:30

Hadith 286 :

 

On rapporte de ‘Abdillêh Ibni Moughaffal Al Mouzaniy - رضي اللّه تعالى عنه   que le prophète

- صلى الله عليه و سلم – a dit : « « Priez avant le maghrib, priez avant le maghrib » puis il dit la 3ème fois « pour celui qui le veut », ceci pour éviter que les gens n’en fasse une habitude ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

 

وَعَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ مُغَفَّلٍ الْمُزَنِيِّ رضي الله عنه عَن النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « صَلُّوا قَبْلَ الْمَغْرِبِ , صَلُّوا قَبْلَ الْمَغْرِبِ " ثُمَّ قَالَ فِي الثَّالِثَةِ : " لِمَنْ شَاءَ " كَرَاهِيَةَ أَنْ يَتَّخِذَهَا النَّاسُ سُنَّةً ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ

 

 

 Dans une version de Ibni Hibbâne il est rapporté que le prophète a prié 2 rak’at avant le maghrib.

وَفِي رِوَايَةِ ابْنِ حِبَّانَ : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم صَلَّى قَبْلَ الْمَغْرِبِ رَكْعَتَيْنِ ».

 

 

Mouslim rapporte d’Anas : « Nous priions 2 rak’at après le coucher du soleil, et le prophète nous voyais, il ne nous l’ordonnait pas et ne nous l’interdisait pas ».

وَلِمُسْلِمٍ عَنْ أَنَسٍ قَالَ : « كُنَّا نُصَلِّي رَكْعَتَيْنِ بَعْدَ غُرُوبِ الشَّمْسِ , فَكَانَ صلى الله عليه وسلم يَرَانَا , فَلَمْ يَأْمُرْنَا وَلَمْ يَنْهَانَا ».  

 

1. concernant les 2 rak’at après al adhâne du maghrib avant de prier le maghrib, les 3 sortes de sounna sont réunis : la parole (« al qawl »), l’acte (« al fi’l), l’approbation (« al iqrâr).

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a dit de prier avant le maghrib en ajoutant à la 3ème fois « pour celui qui veut » afin que les gens ne prennent pas cela pour une sounna qu’on fait de façon régulière.

Donc il est bien de prier ces 2 rak’at entre al adhâne du maghrib et al iqâmah, mais pas de façon constante, soit parfois soit le plus souvent.

Et ceci est différent de la prière de salutation de la mosquée ;  on la fait à chaque fois qu’on entre dans la mosquée.

 

Il est confirmé également de l’acte du prophète عليه الصلاة والسلام qu’il priait 2 rak’at avant le maghrib.

 

Et il est confirmé dans le hadith de Anas (ra) qu’il a approuvé عليه الصلاة والسلام le fait que les compagnons prient ces 2 rak’at

 

2. comment réunir entre les ahâdith montrant le fait de prier ces 2 rak’at et les autres ahâdith montrant que le prophète عليه الصلاة والسلام priait tout de suite après que le soleil soit couché ?

En disant que ces 2 rak’at sont légères, on ne les allonge pas, comme l’a dit Ibnou Hadjar.

Et il est possible de dire qu’il n’y a pas de contradiction entre ces ahâdith même si ces 2 rak’at ne sont pas légère (car il n’y a pas de texte montrant qu’elles sont légères).

 

Hadith 287, 288, 289, 290 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها – qu’elle a dit : « Le prophète  - صلى الله عليه و سلم – allégeait les 2 rak’at qui se font avant le soubh, jusqu’à se que je me dise : « A-t-il récité la mère du livre (al fâtiha) ? »

[Hadith agréé].

 

 

وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : « كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلميُخَفِّفُ الرَّكْعَتَيْنِ اللَّتَيْنِ قَبْلَ صَلَاةِ الصُّبْحِ , حَتَّى إِنِّي أَقُولُ : أَقَرَأَ بِأُمِّ الْكِتَابِ? ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

 

On rapporte d’Abî Hourayra  - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – a récité dans les 2 rak’at du fadjr « qoul yâ ayyouhal kâfiroûne » (109) et « qoul houwallâhou ahad » (112) ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ-رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ- : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَرَأَ فِي رَكْعَتَيْ الْفَجْرِ : ( قُلْ يَا أَيُّهَا الْكَافِرُونَ ) و : ( قُلْ هُوَ اللَّهُ أَحَدٌ ) ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها – qu’elle a dit : « Le prophète  - صلى الله عليه و سلم – s’allongeait sur le côté droit après avoir prié les 2 rak’at du fadjr ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

 

 

وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : « كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم إِذَا صَلَّى رَكْعَتَيْ الْفَجْرِ اِضْطَجَعَ عَلَى شِقِّهِ الْأَيْمَنِ ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ .

 

On rapporte d’Abî Hourayra  - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – a dit : « Lorsque l’un d’entre vous a prié les 2 rak’at avant le soubh, qu’il s’allonge sur le côté droit ».

[Hadith rapporté par Ahmed, Aboû Dâwoûd et Attirmidhiy qui l’a qualifié d’authentique].

 

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِذَا صَلَّى أَحَدُكُمْ الرَّكْعَتَيْنِ قَبْلَ صَلَاةِ الصُّبْحِ , فَلْيَضْطَجِعْ عَلَى جَنْبِهِ الْأَيْمَنِ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ , وَأَبُو دَاوُدَ , وَالتِّرْمِذِيُّ وَصَحَّحَهُ .

 

1. le prophète عليه الصلاة والسلام allégeait les 2 rak’at avant la prière du soubh et il y récitait « qoul yâ ayyouhal kâfiroûne » (109) dans la première rak’a avec al fâtiha et « qoul houwallâhou ahad » (112) dans la deuxième rak’a avec la fâtiha.

Et parfois il récitait dans la première rak’a :

 قُولُوا آمَنَّا بِاللَّهِ وَمَا أُنْـزِلَ إِلَيْنَا وَمَا أُنْـزِلَ إِلَى إِبْرَاهِيمَ وَإِسْمَاعِيلَ وَإِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ وَالأَسْبَاطِ وَمَا أُوتِيَ مُوسَى وَعِيسَى وَمَا أُوتِيَ النَّبِيُّونَ مِنْ رَبِّهِمْ لا نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍ مِنْهُمْ وَنَحْنُ لَهُ مُسْلِمُونَ

et dans la deuxième rak’a :

قُلْ يَا أَهْلَ الْكِتَابِ تَعَالَوْا إِلَى كَلِمَةٍ سَوَاءٍ بَيْنَنَا وَبَيْنَكُمْ أَلا نَعْبُدَ إِلا اللَّهَ وَلا نُشْرِكَ بِهِ شَيْئًا وَلا يَتَّخِذَ بَعْضُنَا بَعْضًا أَرْبَابًا مِنْ دُونِ اللَّهِ فَإِنْ تَوَلَّوْا فَقُولُوا اشْهَدُوا بِأَنَّا مُسْلِمُونَ

Et onc le mieux est de faire parfois l’un, parfois l’autre.

 

2. le prophète صلى الله عليه و سلم priait les 2 rak’at avant le fadjr chez lui puis il se couchait sur son côté droit en attendant la prière du fadjr.

Certains savants ont dit que c’est une sounnah pour tout le monde, d’autres ont dit que c’est une sounnah seulement pour celui qui a fait « qiyâmoullayl » pour prendre un peu de repos avant la prière du fadjr, sauf s’il risque de s’endormir complètement au point de raté la prière obligatoire. Et c’est l’avis d’ibn taymiyyah → et c’est l’avis le plus juste.

Et ibnou hazm a choisi un avis étrange en disant que c’est une condition de validité de la prière du fadjr, il voit que le hadith de Abî Hourayra (289) est authentique et il y a l’ordre dans ce hadith, mais ce hadith n’est pas authentique comme l’a dit ibnou taymiyyah. Mais même si le prophète avait ordonné cela, il n’y a aucun lien entre le fait de s’allonger et la prière du fadjr.

 

Hadith 291, 292 :

 

On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « La prière de nuit se fait en 2 rak’at 2 rak’at ; et si l’un de vous craint l’arrivée de l’aube qu’il prie une rak’a qui rendra impair le nombre de rak’at qu’il aura prié ».

[Hadith agréé].

Les cinq rapportent également : « La prière de nuit et de jour se fait en 2 rak’at 2 rak’at », et Ibnou Hibbâne l’a qualifié d’authentique, et Annasâ-iy a dit : « ceci est une erreur ».

 

وَعَن ابْنِ عُمَرَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « صَلَاةُ اللَّيْلِ مَثْنَى مَثْنَى , فَإِذَا خَشِيَ أَحَدُكُمْ الصُّبْح صَلَّى رَكْعَةً وَاحِدَةً , تُوتِرُ لَهُ مَا قَدْ صَلَّى ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

وَلِلْخَمْسَةِ - وَصَحَّحَهُ ابْنِ حِبَّانَ - : « صَلَاةُ اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ مَثْنَى مَثْنَى" ». وَقَالَ النَّسَائِيُّ : "هَذَا خَطَأٌ" .

 

 

On rapporte d’Abî Hourayra  - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم – a dit : « La meilleure prière après la prière obligatoire est la prière de nuit ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « أَفْضَلُ الصَّلَاةِ بَعْدَ الْفَرِيضَةِ صَلَاةُ اللَّيْلِ ». أَخْرَجَهُ مُسْلِمٌ .

 

1. la prière de nuit est une sounna mou-akkadah (fortement recommandée).

La prière « moutlaq » (générale) de nuit est meilleure que la prière « moutlaq » du jour. Mais les prières précises du jour comme les « rawâtib » sont meilleures que les prières « moutlaq » de nuit.

La prière de nuit a cette valeur car elle est éloignée de l’ostentation car on se retrouve seul avec Allah, elle est plus concentrée que la prière du jour, de plus elle montre la grande motivation dans l’accomplissement des adorations (abandon du sommeil), de plus elle concorde avec la descente du Seigneur dans le dernier tiers de la nuit

 

2. la prière de nuit se fait en 2 rak’at 2 rak’at, à part le witr.

 

Hadith 293, 294, 297 :

 

On rapporte de Abî Ayyoûb Al Ansâriy - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Le witr est un devoir pour tout musulman ; celui qui veut faire le witr en 5 rak’at qu’il le fasse, celui qui veut faire le witr en 3 rak’at qu’il le fasse, et celui qui veut faire le witr en 1 rak’a qu’il le fasse ».

[Hadith rapporté par les quatre sauf Attirmidhiy, et qualifié d’authentique par Ibnou Hibbâne, et Annasâ-iy a dit que c’est un hadith mawqoûf].

 

 

وَعَنْ أَبِي أَيُّوبَ الْأَنْصَارِيِّ رضي الله عنه أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « الْوِتْرُ حَقٌّ عَلَى كُلِّ مُسْلِمٍ , مَنْ أَحَبَّ أَنْ يُوتِرَ بِخَمْسٍ فَلْيَفْعَلْ , وَمَنْ أَحَبَّ أَنْ يُوتِرَ بِثَلَاثٍ فَلْيَفْعَلْ , وَمَنْ أَحَبَّ أَنْ يُوتِرَ بِوَاحِدَةٍ فَلْيَفْعَلْ ». رَوَاهُ الْأَرْبَعَةُ إِلَّا التِّرْمِذِيَّ , وَصَحَّحَهُ ابْنُ حِبَّانَ , وَرَجَّحَ النَّسَائِيُّ وَقْفَهُ .

 

 

On rapporte de ‘Ali Ibni Abî Tâlib - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le witr n’est pas une obligation comme la prière obligatoire, mais c’est une sounna que le prophète - صلى الله عليه و سلم a instauré ».

[Hadith rapporté par Annasâ-iy et Attirmidhiy qui l’a qualifié de bon, et Al Hâkim qui l’a qualifié d’authentique].

 

 

وَعَنْ عَلِيِّ بْنِ أَبِي طَالِبٍ رضي الله عنه قَالَ : « لَيْسَ الْوِتْرُ بِحَتْمٍ كَهَيْئَةِ الْمَكْتُوبَةِ , وَلَكِنْ سُنَّةٌ سَنَّهَا رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ». رَوَاهُ النَّسَائِيُّ وَالتِّرْمِذِيُّ وَحَسَّنَهُ وَالْحَاكِمُ وَصَحَّحَهُ .

 

297. On rapporte de ‘Abdillêh Ibni Bouraydah - رضي اللّه تعالى عنه de son père qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Le witr est un devoir. Celui qui ne fait pas le witr ne fait pas partie des notre ».

[Rapporté par Abî Dâwoûd avec une chaîne de transmission faible, et qualifié d’authentique par Al Hâkim. Et il possède un témoin rapporté d’Abî Hourayrah par Ahmed].

وَعَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ بُرَيْدَةَ , عَنْ أَبِيهِ قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « اَلْوِتْرُ حَقٌّ, فَمَنْ لَمْ يُوتِرْ فَلَيْسَ مِنَّا ». أَخْرَجَهُ أَبُو دَاوُدَ بِسَنَد لَيِّنٍ, وَصَحَّحَهُ الْحَاكِمُ .

وَلَهُ شَاهِدٌ ضَعِيفٌ عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ عِنْدَ أَحْمَدَ .

 

Le witr est une sounna très fortement recommandé (« mou-akkadah ») car le prophète عليه الصلاة والسلام l’a ordonné. Et si le prophète عليه الصلاة والسلام n’avait pas dit au bédouin lorsqu’il l’a interrogé sur les cinq prières en disant « dois-je prié autre chose ? », « non, sauf si tu pries des surérogatoires », l’avis disant que le witr est obligatoire serait très fort.


C’est pour cela que les savants ont divergés sur le witr : est-il obligatoire (wâdjib) et celui qui ne le fait pas est dans le péché ou est-il sounnah et celui qui ne le fait pas n’a pas de péché, ou est-il obligatoire uniquement pour celui qui fait « qiyamoullayl » (la prière de nuit) ? : Et l’avis le plus juste est qu’il n’est pas obligatoire.

 

Hadith 295 :

 

On rapporte de Djâbir - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète صلى الله عليه و سلم pria la nuit de Ramadâne, puis les gens l’on attendu le lendemain et il ne sortit pas ; et il dit « J’ai craint que le witr ne vous soit rendu obligatoire ».

[Hadith rapporté par Ibnou Hibbâne].

 

وَعَنْ جَابِرٍ : « أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَامَ فِي شَهْرِ رَمَضَانَ, ثُمَّ انْتَظَرُوهُ مِن الْقَابِلَةِ فَلَم يَخْرُجْ , وَقَالَ : " إِنِّي خَشِيتُ أَنْ يُكْتَبَ عَلَيْكُمْ الْوِتْرُ ». رَوَاهُ ابْنُ حِبَّانَ .

 

Dans la version rapportée par Al Boukhâriy il est dit que le prophète عليه الصلاة والسلام a prié 2 ou 3 nuits avec eux pendant ramadane, et la 3ème ou la 4ème nuit il n’est pas sorti. Le lendemain matin, il leur dit qu’il avait fait cela car il craignait que la prière de nuit ne leur soit rendu obligatoire.

 

Hadith 296 :

 

On rapporte de Khâridjah Ibni Houdhafah - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Allah vous a gratifié d’une prière qui est meilleure que les chamelles rousses ». Nous dîmes « Et quelle est-elle oh envoyé  d’Allah ? ». Il dit : « Le witr, entre la prière du ‘ichâ et l’entrée de l’aube ».

[Hadith rapporté par les cinq sauf Annasâ-iy et qualifié d’authentique par Al Hâkim].

Ahmed rapporte un hadith similaire de ‘Amr Ibni Chou’ayb de son père de son grand-père.

وَعَنْ خَارِجَةَ بْنِ حُذَافَةَ رضي الله عنه قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِنَّ اللَّهَ أَمَدَّكُمْ بِصَلَاةٍ هِيَ خَيْرٌ لَكُمْ مِنْ حُمُرِ النَّعَمِ " قُلْنَا : وَمَا هِيَ يَا رَسُولَ اللَّهِ ? قَالَ : " اَلْوِتْرُ , مَا بَيْنَ صَلَاةِ الْعِشَاءِ إِلَى طُلُوعِ الْفَجْرِ ». رَوَاهُ الْخَمْسَةُ إِلَّا النَّسَائِيَّ وَصَحَّحَهُ الْحَاكِمُ .

وَرَوَى أَحْمَدُ : عَنْ عَمْرِو بْنِ شُعَيْبٍ , عَنْ أَبِيهِ , عَنْ جَدِّهِ نَحْوَهُ .

 

Le moment du witr commence après la prière du ‘icha et va jusqu’au début de l’aube, même si le ‘icha est réuni avec le maghrib à l’heure du maghrib (« djam’ou taqdîm »).

Et après l’arrivée de l’aube, il n’y a plus de witr, même si c’est avant al iqamah de la prière du fadjr, car le witr se termine avec l’aube.

Mais si on l’a oublié ou on s’est endormi, ou on était malade, on le rattrape dans la journée mais de façon paire car c’est ce qui est rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام ; ainsi celui qui le prie d’habitude en 3 rak’at le priera dans la journée en 4 rak’at, si c’est 5 il le priera en 6 rak’at, …11 il le prie 12, et si c’est 1 rak’a il le priera en 2 rak’at.

 

Hadith  298 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم ne faisait pas plus de 11 rak’at, que ce soit durant Ramadâne ou en dehors : il priait 4 rak’at, et n’interroge pas sur leur beauté et leur longueur ; puis il priait 4 rak’at, et n’interroge pas sur leur beauté et leur longueur ; puis il priait 3 rak’at ». ‘Âicha dit : « Je dis : «  Ô messager d’Allah ! Dors-tu avant de faire le witr ? ». Il dit - صلى الله عليه و سلم : « Ô Âicha, mes yeux dorment mais mon cœur ne dort pas » ». 

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ عَائِشَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا قَالَتْ : « مَا كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَزِيدُ فِي رَمَضَانَ وَلَا فِي غَيْرِهِ عَلَى إِحْدَى عَشْرَةَ رَكْعَةً, يُصَلِّي أَرْبَعًا, فَلَا تَسْأَلْ عَنْ حُسْنِهِنَّ وَطُولِهِنَّ, ثُمَّ يُصَلِّي أَرْبَعًا, فَلَا تَسْأَلْ عَنْ حُسْنِهِنَّ وَطُولِهِنَّ, ثُمَّ يُصَلِّي ثَلَاثًا. قَالَتْ عَائِشَةُ, فَقُلْتُ: يَا رَسُولَ اللَّهِ, أَتَنَامُ قَبْلَ أَنْ تُوتِرَ? قَالَ: "يَا عَائِشَةُ, إِنَّ عَيْنَيَّ تَنَامَانِ وَلَا يَنَامُ قَلْبِي"». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

 

Al Boukhâriy et Mouslim rapportent dans une version : « Il priait 10 rak’at durant la nuit, et faisait le witr en 1 prosternation (c-a-d 1 rak’ah), et priait les 2 rak’at du fadjr : ceci fait 13 rak’at ».

 

وَفِي رِوَايَةٍ لَهُمَا عَنْهَا : « كَانَ يُصَلِّي مِنْ اللَّيْلِ عَشْرَ رَكَعَاتٍ, وَيُوتِرُ بِسَجْدَةٍ, وَيَرْكَعُ رَكْعَتَيْ الْفَجْرِ, فَتِلْكَ ثَلَاثُ عَشْرَةَ ».

 

 

1. Ce hadith montre le nombre de rak’at que le prophète عليه الصلاة والسلام priait durant la nuit.

Âicha a été interrogé sur la façon de prier du prophète عليه الصلاة والسلام durant Ramadâne, et elle répondit ceci.

 

Et la parole « il priait 4 rak’at … » peut avoir 2 sens :

   - qu’il priait 4 rak’at à la fois avec un salut final, puis il priait encore 4 rak’at à la fois avec un salut final, puis il priait 3 rak’at avec un salut final

   - qu’il priait 4 rak’at se ressemblant au niveau de la longueur, mais en faisant le salut après chaque 2 rak’at, puis il faisait une pause, puis il priait de nouveau 4 rak’at se ressemblant au niveau de la longueur en faisant le salut après chaque 2 rak’at, puis il faisait le witr en 3 rak’at.

 

Le 1er sens est appuyé par ce qui apparaît de ce hadith. Et le 2ème sens est appuyé par la parole du prophète عليه الصلاة والسلام  disant « La prière de nuit se fait en 2 rak’at 2 rak’at » hadith (291) et par le hadith de Ibni ‘Abbâs rapporté par Al Boukhâriy et Mouslim disant : « Le prophète عليه الصلاة والسلام  s’est levé pour prier la nuit. Il pria 2 rak’at 2 rak’at 2 rak’at 2 rak’at 2 rak’at 2 rak’at puis il fit le witr ».

 

→ Ce qui m’apparaît c’est que le 2ème sens est le plus proche.

Et donc le mieux est de ne pas faire plus de 11 rak’at la nuit, mais si on est motivé et que l’on a du temps, on allonge alors la lecture et le « roukou’ » et le « soudjoud ». et si on n’est pas motivé on raccourci, comme le faisait le prophète عليه الصلاة والسلام :

Il faut adapter les efforts en fonction de la motivation : si on se sent démotivé pour un acte et plus motivé pour un autre, et qu’aucun des deux ne fait partie des obligations, il se peut que le bien se trouve dans l’acte le moins méritoire, en raison du fait que l’âme se dirige vers cet acte et l’accepte, et donc on doit adorer Allah en fonction de l’apaisement du cœur, sauf pour les obligations car il faut absolument les faire.

 

2. La parole "mes yeux dorment mais mon coeur ne dort pas" veut dire son cœur ne dort pas et donc il ressent tout ce qui est lié au cœur et à la raison contrairement à ce qui est lié aux sens extérieurs comme la vue (comme l'histoire où ils se sont tous endormis pour la prière du fadjr).

Et donc le prophète عليه الصلاة والسلام  ne perd pas les ablutions lorsqu'il dort, de même qu'il ne fait pas de rêve entraînant la sortie du maniy car ceci vient de satan et ceci ne peut arriver que si le cœur dort.

 

 

Hadith  299 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – priait 13 rak’at durant la nuit, donc 5 rak’at pour le witr et il ne s’asseyait qu’à la fin de ces (5) rak’at ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْهَا قَالَتْ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميُصَلِّي مِنْ اللَّيْلِ ثَلَاثَ عَشْرَةَ رَكْعَةً, يُوتِرُ مِنْ ذَلِكَ بِخَمْسٍ, لَا يَجْلِسُ فِي شَيْءٍ إِلَّا فِي آخِرِهَا».

 

 

Dans ce hadith il est dit que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait parfois le witr en 5 rak’at, en ne s’asseyant qu’à la dernière : ceci est une des différentes façons de faire le witr.

 

 

Et il y a d’autres façons de le faire, le minimum du witr c’est 1 rak’a et le maximum c’est 11 :

* Si on le prie en 3 rak’at, on prie 3 rak’at à la suite avec un seul « tachahhoud » pour qu’il ne ressemble pas au maghrib, et si on veut on le prie 2 rak’at puis on salut puis on ajoute une rak’a.

* Si on le prie en 5 rak’at, on prie 5 rak’at à la suite avec 1 seul « tachahhoud » à la fin.

* Si on le prie en 7 rak’at, on prie 7 rak’at à la suite avec 1 seul « tachahhoud » à la fin, comme cela est rapporté de Ommou Salamah (ra).

* Si on le prie en 9 rak’at, on prie 8 rak’at à la suite, puis on fait un « tachahhoud » sans faire le « salâm » puis on se lève pour faire une rak’a et on fait le « salâm ».

* Si on le prie en 11 rak’at, on prie 2 rak’at, 2 rak’at, …, puis on termine par une rak’a seule, comme cela est rapporté de Ibni ‘Abbâs (ra).

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:29

Hadith  299 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها   qu’elle a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – priait 13 rak’at durant la nuit, donc 5 rak’at pour le witr et il ne s’asseyait qu’à la fin de ces (5) rak’at ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْهَا قَالَتْ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميُصَلِّي مِنْ اللَّيْلِ ثَلَاثَ عَشْرَةَ رَكْعَةً, يُوتِرُ مِنْ ذَلِكَ بِخَمْسٍ, لَا يَجْلِسُ فِي شَيْءٍ إِلَّا فِي آخِرِهَا».

 

 

Dans ce hadith il est dit que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait parfois le witr en 5 rak’at, en ne s’asseyant qu’à la dernière : ceci est une des différentes façons de faire le witr.

 

 

Et il y a d’autres façons de le faire, le minimum du witr c’est 1 rak’a et le maximum c’est 11 :

* Si on le prie en 3 rak’at, on prie 3 rak’at à la suite avec un seul « tachahhoud » pour qu’il ne ressemble pas au maghrib, et si on veut on le prie 2 rak’at puis on salut puis on ajoute une rak’a.

* Si on le prie en 5 rak’at, on prie 5 rak’at à la suite avec 1 seul « tachahhoud » à la fin.

* Si on le prie en 7 rak’at, on prie 7 rak’at à la suite avec 1 seul « tachahhoud » à la fin, comme cela est rapporté de Ommou Salamah (ra).

* Si on le prie en 9 rak’at, on prie 8 rak’at à la suite, puis on fait un « tachahhoud » sans faire le « salâm » puis on se lève pour faire une rak’a et on fait le « salâm ».

* Si on le prie en 11 rak’at, on prie 2 rak’at, 2 rak’at, …, puis on termine par une rak’a seule, comme cela est rapporté de Ibni ‘Abbâs (ra).

 

Hadith  300 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – a fait le witr à tous les moments de la nuit, et le dernier moment était le moment du « sahar » (un peu avant l’aube) ».

[Hadith agréé].

وَعَنْهَا قَالَتْ : « مِنْ كُلِّ اللَّيْلِ قَدْ أَوْتَرَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَانْتَهَى وِتْرُهُ إِلَى السَّحَرِ ».   مُتَّفَقٌ عَلَيْهِمَا .

 

Le sens de ce hadith c’est que parfois le prophète عليه الصلاة والسلام faisait le witr au début de la nuit, parfois au milieu de la nuit, et parfois à la fin de la nuit au moment du « sahar », tout ceci en fonction de sa motivation.

Mais le plus souvent il le faisait en fin de nuit.

 

La parole « le dernier moment était le moment du « sahar » » montre que le prophète عليه الصلاة والسلام  ne continuait pas le witr jusqu’à l’arrivée de l’aube, mais plutôt jusqu’au « sahar » (donc un peu avant), car le plus souvent le prophète dormait avant le fadjr comme cela est rapporté dans le sahîh, et cela confirme également le hadith disant que la meilleure prière de nuit est celle de Dâwoûd عليه السلام (il dormait le dernier 6ème de la nuit).

Mais le moment du witr s’étend jusqu’à l’arrivée de l’aube.

 

Hadith  301 :

 

On rapporte de ‘Abdillêh Ibni ‘Amr Ibnil ‘Âs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit que le prophète

- صلى الله عليه و سلم a dit : « Ô ‘Abdallâh ! Ne sois pas comme untel ! Il faisait la prière de nuit, et puis il a abandonné la prière de nuit ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ عَمْرِو بْنِ الْعَاصِ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا- قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « يَا عَبْدَ اللَّهِ! لَا تَكُنْ مِثْلَ فُلَانٍ, كَانَ يَقُومُ مِن اللَّيْلِ, فَتَرَكَ قِيَامَ اللَّيْلِ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a défendu ‘Abdoullah Ibnou ‘Amr Ibnoul ‘Âs d’être comme « untel » : soit le prophète عليه الصلاة والسلام ne l’a pas nommé pour ne pas le dévoiler, soit il l’a nommé mais c’est ‘Abdoullah qui l’a caché.

Mais le but ici n’est pas la personne concernée mais plutôt l’acte en lui-même.

 

Ce hadith montre qu’il ne convient pas de couper une adoration qu’on faisait, car l’acte le plus aimé par Allah est celui qui se fait avec constance même s’il est minime.

Car si on fait ceci on risque de s’ouvrir les portes du laisser aller dans tous les actes de bien, et il est possible qu’il abandonne parfois jusqu’à l’acte obligatoire.

Il convient de s’entraîner à être constant dans l’adoration, même si elle est minime car c’est un bien et une « barakah ».

 

Hadith  302 :

 

On rapporte de ‘Ali - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Faites le witr ô gens du Coran, car Allah est unique, il aime l’impair ».

[Hadith rapporté par les cinq et qualifié d’authentique par Ibnou Khouzaymah].

 

وَعَنْ عَلِيٍّ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « أَوْتِرُوا يَا أَهْلَ الْقُرْآنِ, فَإِنَّ اللَّهَ وِتْرٌ يُحِبُّ الْوِتْرَ ». رَوَاهُ الْخَمْسَةُ, وَصَحَّحَهُ ابْنُ خُزَيْمَةَ .

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné au gens du Coran (« ahloul qour-âne ») de faire le witr et il les a spécifiés particulièrement car ce sont eux qui font la prière de nuit comme le dit Allah dans le Coran.

 

La parole « Allah est witr » veut dire qu’il est unique, il n’a aucun associé, ni dans sa divinité, ni dans Sa seigneuralité, ni dans Ses noms et attributs.

 

Il aime ce qui est impair (witr) et donc il crée ce qu’il veut en nombre impair, de même qu’il légifère de façon impaire : les 7 cieux, les 7 terres, les 5 prières, la prière de nuit et de jour se termine par une prière impaire.

 

Mais ici le sens n’est pas que l’on fasse tout de façon impaire comme le fait de manger ou marcher ou de s’habiller, car le fait de choisir un nombre impair est un acte d’adoration, et les actes d’adoration ne doivent se faire qu’en fonction de ce qui est venu dans la législation.

Ainsi Anas (ra) a dit à propos du  prophète عليه الصلاة والسلام qu’il ne sortait pas pour accomplir la prière de « ‘îd al-fitr » (fête de fin du jeûne de Ramadâne) qu’après avoir manger des dattes au nombre impair. Si le prophète

عليه الصلاة والسلام avait l’habitude de manger tout le temps de façon impaire, il n’y aurait pas d’intérêt à ce que Anas précise cela pour le jour du ‘îd.

Donc le nombre impair est appliqué en fonction de ce qui est venue dans la législation uniquement.

 

Hadith  303 :

 

On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Faites du witr votre dernière prière de nuit ».

[Hadith agréé].

 

وَعَن ابْنِ عُمَرَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا; عَنْ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « اِجْعَلُوا آخِرَ صَلَاتِكُمْ بِاللَّيْلِ وِتْرًا ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

 

1. le mieux est de faire le witr à la fin de la nuit, mais si on craint de ne pas se lever, on le prie avant de dormir, et il a conseillé  عليه الصلاة والسلام à Abou hourayrah de faire le witr avant de dormir car Abou hourayrah passait la nuit à apprendre les ahadiths du prophète عليه الصلاة والسلام et donc il lui était difficile de se réveiller à la fin de la nuit.

 

2. mais si on l’a prié au début de la nuit par crainte de ne pas se réveiller à la fin de la nuit, puis on se réveille quand même à la fin de la nuit, on prie 2 rak’at, 2 rak’at… mais sans witr.

Car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « faites du witr votre dernière prière de nuit » mais il n’a pas dit « ne priez-pas après le witr », et entre ces deux phrases il y a une différence.

 

De même cela n’empêche pas de prier 2 rak’at si on entre à la mosquée.

 

Hadith  304 :

 

On rapporte de Talq Ibni ‘Ali - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit qu’il a entendu le prophète - صلى الله عليه و سلم dire : « On ne fait pas 2 witr dans une nuit ».

[Hadith rapporté par Ahmed et les trois, et qualifié d’authentique par Ibnou Hibbâne].

 

وَعَنْ طَلْق بْنِ عَلِيٍّ رضي الله عنه قَالَ : سَمِعْتَ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ: « لَا وِتْرَانِ فِي لَيْلَةٍ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَالثَّلَاثَةُ, وَصَحَّحَهُ ابْنُ حِبَّانَ .

 

Ce hadith montre la faiblesse de l’avis disant que lorsqu’on a prié le witr en début de nuit en pensant qu’on ne se réveillerait pas pour prier la nuit, puis qu’on se réveille, on commence par prier une rak’a pour annuler le 1er witr, puis on prie 2 rak’at 2 rak’at …, puis on termine avec un witr.

 

Mais le plus juste dans ce cas c’est de prier 2 rak’at 2 rak’at … mais sans witr car le witr persiste.

 

Hadith 305 :

 

On rapporte Obey Ibni Ka’b - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم récitait lors du witr la sourate « sabbihisma rabbikal a’la » (sourate 87) et la sourate « qoul yâ ayyouhal kâfiroûn » (sourate 109) et la sourate « qoul houwallâhou ahad » (sourate 112) ».

[Hadith rapporté par Ahmed et Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy qui a ajouté : « Et il ne faisait le salut final qu’à la fin des 3 (rak’at) ».

 

وَعَنْ أُبَيِّ بْنِ كَعْبٍ رضي الله عنه قَالَ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلميُوتِرُ بِـ "سَبِّحِ اسْمَ رَبِّكَ الْأَعْلَى", و: "قُلْ يَا أَيُّهَا الْكَافِرُونَ", و: "قُلْ هُوَ اللَّهُ أَحَدٌ" ». رَوَاهُ أَحْمَدُ, وَأَبُو دَاوُدَ, وَالنَّسَائِيُّ. وَزَادَ: « وَلَا يُسَلِّمُ إِلَّا فِي آخِرِهِنَّ ».

 

Aboû Dâwoûd et Attirmidhiy rapporte un hadith similaire de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها dans lequel on trouve : « Chaque sourate dans une rak’a, et dans la dernière rak’a la sourate « qoul houwallâhou ahad » (sourate 112) et les « al mou’awwidhatayn » (la sourate 113 et 114) ».

 

 

وَلِأَبِي دَاوُدَ, وَالتِّرْمِذِيِّ نَحْوُهُ عَنْ عَائِشَةَ وَفِيهِ : « كُلَّ سُورَةٍ فِي رَكْعَةٍ, وَفِي الْأَخِيرَةِ: "قُلْ هُوَ اللَّهُ أَحَدٌ", وَالْمُعَوِّذَتَيْنِ ».

 

Le witr est comme les autres prières, c'est-à-dire que la seule récitation obligatoire est celle de al fâtiha  et le reste est « sounnah » ; mais lorsqu’autre chose a été rapporté en particulier, le mieux est de le réciter. Et lorsqu’il n’y a rien de rapporté en particulier, on récite ce que l’on veut.

 

Parmi ce qui a été rapporté en particulier comme récitation si on fait le witr en 3 rak’at, c’est la récitation de « sabbih » dans la 1ère rak’a, « qoul yâ ayyouhal kâfiroûne » dans la 2ème rak’a et « qoul houwallâhou ahad » dans la 3ème rak’a.

 

Et l’intérêt de la récitation de ces sourates dans le witr est clair :

• dans la sourate « sabbih » il y a le début de la création et le fait que celui qui s’est purifié a réussi et la motivation vers l’au-delà et l’ascétisme dans ce bas-monde.

• « qoul yâ ayyouhal kâfiroûne » et « qoul houwallâhou ahad », il y a « al ikhlâs » (l’unicité, la sincérité) : dans « qoul yâ ayyouhal kâfiroûne » il y a al ikhlâs dans l’objectif et la volonté, et dans « qoul houwallâhou ahad » il y a al ikhlâs dans la croyance.

 

Dans le hadith de ‘Aïcha (ra) il y a le fait d’ajouter dans la dernière rak’a avec « qoul houwallâhou ahad » les sourates 113 et 114. Si on les ajoute, c’est bien, sinon, il n’y a pas de mal.

 

 

 

Hadith  306, 309 :

 

On rapporte de Abî Sa’îd Al Khoudriy - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Faites le witr avant le matin ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

Ibnou Hibbâne rapporte : « Celui qui a atteint le soubh sans avoir fait le witr n’a pas de witr ».

 

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيِّ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ : «أَوْتِرُوا قَبْلَ أَنْ تُصْبِحُوا ».  رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

وَلِابْنِ حِبَّانَ: «مَنْ أَدْرَكَ الصُّبْحَ وَلَمْ يُوتِرْ فَلَا وِتْرَ لَهُ ».

 

 

On rapporte de Ibni ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Lorsque l’aube se lève, l’heure de toute prière de nuit et le witr est terminée, faites donc le witr avant le lever de l’aube ».

[Hadith rapporté par Attirmidhiy].

 

وَعَنْ اِبْنِ عُمَرَ -رَضِيَ اَللَّهُ عَنْهُمَا-, عَنْ اَلنَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « إِذَا طَلَعَ اَلْفَجْرُ فَقَدْ ذَهَبَ وَقْتُ كُلِّ صَلَاةِ اَللَّيْلِ وَالْوَتْرُ، فَأَوْتِرُوا قَبْلَ طُلُوعِ اَلْفَجْرِ ».رَوَاهُ اَلتِّرْمِذِيُّ .

 

 

Lorsque l’aube se lève et qu’on n’a pas prié le witr, on ne fait pas le witr, et même pas avant la prière du fadjr, contrairement à l’avis des savants qui l’ont autorisé.

Mais que faire dans ce cas ? On fait la même chose que le prophète عليه الصلاة والسلام: s’il s’était endormi il y ajouté 1 rak’a pour en faire un nombre paire. Si on a l’habitude de prier le witr en 3 rak’at et qu’on n’a pas pu le prier dans son temps on rattrape 4 rak’at dans la journée, et a l’habitude de prier le witr en 5 rak’at on le fait en 6 rak’at dans la journée.

 

Hadith  307 :

 

On rapporte de Abî Sa’îd Al Khoudriy - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Que celui qui s’est endormi sans prier le witr ou l’a oublié le prie quand il se réveille le matin ou s’en souvient ».

[Hadith rapporté par les cinq sauf Annasâ-iy].

 

وَعَنْهُ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « مَنْ نَامَ عَنْ الْوِتْرِ أَوْ نَسِيَهُ فَلْيُصَلِّ إِذَا أَصْبَحَ أَوْ ذَكَرَ ». رَوَاهُ الْخَمْسَةُ إِلَّا النَّسَائِيَّ .

 

Ici le prophète n’a pas précisé comment on le prie dans ce cas, mais il l’a fait, montrant ainsi le sens de sa parole : on rattrape le witr en ajoutant 1 rak’a pour en faire un nombre paire.

Et la parole « ou l’a oublié » montre que si on l’a oublié une nuit et qu’on ne s’en souvient que la nuit suivante, on le rattrape, mais on le rattrape en ajoutant 1 rak’a pour en faire un nombre paire car son temps est passé.

 

Hadith  308 :

 

On rapporte de Djâbir - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Que celui qui craint de ne pas se réveiller en fin de nuit fasse le witr en début de nuit, et que celui qui espère se réveiller en fin de nuit fasse le witr en fin de nuit, car des témoins (les anges) assistent à la prière de fin de nuit, et ceci est meilleur ».

Hadith rapporté par Mouslim].

 

 

وَعَنْ جَابِرٍ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « مَنْ خَافَ أَنْ لَا يَقُومَ مِنْ آخِرِ اللَّيْلِ فَلْيُوتِرْ أَوَّلَهُ, وَمَنْ طَمِعَ أَنْ يَقُومَ آخِرَهُ فَلْيُوتِرْ آخِرَ اللَّيْلِ, فَإِنَّ صَلَاةَ آخِرِ اللَّيْلِ مَشْهُودَةٌ, وَذَلِكَ أَفْضَلُ ».   رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

 

Les anges sont présents lors de la prière en fin de nuit, et ce moment correspond à la descente du Seigneur chaque nuit dans le dernier tiers de la nuit et Allah dit : « Qui M’invoque que J’accepte ses invocations ? Qui Me demande que Je lui donne ? Qui Me demande pardon que Je lui pardonne ? ».

Et ceci se réalise toutes les nuits de l’année et non uniquement durant Ramadâne.

Et ce hadith a été rapporté par de nombreux compagnons au point que certains savants ont dit que c’est un hadith « moutawâtir » (Ce dit d'un Hadîth qui est rapporté par un si grand nombre de personnes qu'il est impossible qu'ils se soient concertés pour convenir d'un mensonge.
Il n'existe aucun doute sur la validité, la véracité et l'authenticité d'un tel Hadith. Pour ce genre de tradition, il n'y a aucun besoin de faire des recherches sur l'état des transmetteurs et des narrateurs ("Râwi")).

 

Hadith  310, 311, 312, 313 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – priait le douhâ en 4 rak’at, et il ajoutait ce qu’Allah a voulu ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

Il rapporte également d’elle qu’elle fut interrogée : « Est-ce que le prophète priait le douhâ ? Elle répondit : « Non, sauf si elle revenait de voyage ».

 

Il rapporte également d’elle : « Je n’ai pas vu le messager d’Allah prier la prière de douhâ du tout, et moi je la prie ».

وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يُصَلِّي الضُّحَى أَرْبَعًا, وَيَزِيدُ مَا شَاءَ اللَّهُ ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ .

وَلَهُ عَنْهَا: « أَنَّهَا سُئِلَتْ : هَلْ كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يُصَلِّي الضُّحَى? قَالَتْ: لَا, إِلَّا أَنْ يَجِيءَ مِنْ مَغِيبِه ِ».   

وَلَهُ عَنْهَا : « مَا رَأَيْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يُصَلِّي سُبْحَةَ الضُّحَى قَطُّ, وَإِنِّي لَأُسَبِّحُهَا ». 

 

 

311. On rapporte de Zayd Ibni Arqam - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « La prière des repentants se fait lorsque les membres des chamelets brûlent ».

[Hadith rapporté par Attimidhiy].

 

وَعَنْ زَيْدِ بْنِ أَرْقَمَ أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ : « صَلَاةُ الْأَوَّابِينَ حِينَ تَرْمَضُ الْفِصَالُ ». رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ .

 

 

312. On rapporte de Anas qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Celui qui prie le douhâ en 12 rak’at, Allah lui construit un palais au paradis ».

[Hadith rapporté par Attirmidhiy].

 

وَعَنْ أَنَسٍ قَالَ : قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « مَنْ صَلَّى الضُّحَى ثِنْتَيْ عَشْرَةَ رَكْعَةً بَنَى اللَّهُ لَهُ قَصْرًا فِي الْجَنَّةِ ». رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ وَاسْتَغْرَبَهُ .

 

 

313. On rapporte ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم – entra dans ma demeure et pria le douhâ en 8 rak’at ».

[Hadith rapporté par Ibnou Hibbâne dans son sahîh].

 

 

وَعَنْ عَائِشَةَ -رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا- قَالَتْ : « دَخَلَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلمبَيْتِي, فَصَلَّى الضُّحَى ثَمَانِيَ رَكَعَاتٍ ». رَوَاهُ ابْنُ حِبَّانَ فِي "صَحِيحِهِ" .

 

1. le nombre minimum de rak’at pour la prière de « douhâ » est de 2 rak’at et il n’y a pas de limite au nombre maximum de rak’at comme le montre le hadith 309

 

2. son temps : il débute lorsque le soleil s’est levé de la hauteur d’une lance (1 mètre et un peu plus) et se termine au zénith (donc avant le déclin du soleil) ; en minutes cela donne environ 15 minutes après le lever du soleil et pour la fin environ 10 minutes avant le déclin du soleil (c'est-à-dire 5 ou 10 min avant le début du dhohr)

 

• On peut la faire au début du temps ou à la fin du temps, c’est-à-dire qu’on peut la faire à partir du moment que les gens appellent « al ichrâq » ainsi la prière de l’ « ichrâq » c’est la prière de « douhâ ».

Mais à la fin du temps, c’est mieux comme le montre le hadith 311

 

3. les savants ont divergés sur cette prière, car les ahadith sont différents :

• certains savants ont dit que c’est une sounna constamment

• d’autres ont dit que ce n’est pas une sounnah  en se basant sur le hadith 310

• certains ont dit que ce n’est pas une sounna de la faire constamment pour ceux qui prient la nuit, c’est-à-dire ils la prient parfois et parfois ils ne la prient pas ; et c’est une sounnah de la faire constamment pour ceux qui ne prient pas la nuit ; et ceci en se basant sur le fait que le prophète

 صلى الله عليه و سلم  l’ait conseillé à Abou hourayra (ra) car il ne priait pas la nuit du fait qu’il était occupé à apprendre et réviser les ahadith du  prophète صلى الله عليه و سلم (hadith où le prophète صلى الله عليه و سلم lui a conseiller 3 choses).

→ L’avis le plus juste est que c’est une sounnah de la faire constamment (1er avis) car le prophète صلى الله عليه و سلم a dit que chaque jour, le fils d’Adam doit une aumône (« sadaqah ») pour chaque membre de son corps (et ils sont au nombre de 360) et 2 rak’at faite au moment du « douhâ » suffisent pour toutes ces « sadaqâtes » ; et donc ceci montre que la prière de « douhâ » est une sounnah chaque jour.

 

Et le fait que ‘Âicha dise « Je n’ai pas vu le messager d’Allah prier la prière de douhâ du tout, et moi je la prie » ne veut pas dire qu’elle faisait le contraire de la voie du prophète . Mais plutôt elle savait que le prophète délaissait des actes de peur qu’ils ne soient rendus obligatoires aux gens, et donc elle a compris du prophète qu’il aimait cette prière mais il l’abandonner de peur qu’elle ne soit rendu obligatoire aux gens.

 

 

On peut prier 2 rak’a, ou 4, ou 10, mais on fait le salut (« salâm ») après chaque 2 rak’at.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:29

 

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra)

- Un homme prie le witr, et durant sa prière le mouaddhine fait al adhâne pour la prière du fadjr. Continue-t-il sa prière ?

 

→ Oui il continue sa prière et il n’y a pas de problème.

 

 

- Comment faire le witr lorsqu’il y a un 1er imam qui le fait avec le tarâwîh et un 2ème qui le fait avec le qiyâm en fin de nuit ? Le fait-on avec le 1er ou le 2ème ?

 

→ Mon avis, c’est qu’il faut prier avec le 1er imam jusqu’à ce qu’il termine, et lorsqu’il fait le salut final du witr on ajoute 1 rak’a afin que cette prière se fasse en nombre paire, puis on fait le witr avec le 2ème imam en fin de nuit, et avec cela on aura mis en pratique la parole du prophète : « Faites du witr votre dernière prière ».

 

Mais certains répondent à cela que le prophète عليه الصلاة والسلام ne priait que 11 rak’at ou 13 rak’at : nous disons que ceci fait également partie de la sounna, car le prophète a dit concernant l’imam : « Lorsqu’il prie debout priez debout, et lorsqu’il prie assis priez assis ».

Ainsi si tu pries assis derrière un imam qui prie alors que tu es capable de prier debout tu as abandonné un pilier de la prière, tout ceci afin de suivre l’imam.

Et lorsque les compagnons ont reproché à ‘Outhmâne (ra) le fait de ne pas raccourcir la prière à Minâ durant le hadj, ils ont quand-même prié 4 rak’at, ceci afin de le suivre et ne pas faire le contraire.

Et le grand imam Ahmed Ibnou Hambbal (ra) était d’avis le qounoût dans la prière du soubh est une bid’a, et malgré cela il disait : « Que celui qui prie derrière un imam qui fait le qounoût dans le soubh le suive et dise âmîne à ses dou’â », et il n’a pas dit de le quitter.

Et donc nous avons des textes de la sounna, des actes des compagnons, et des paroles des grands imams, qui montrent que le mieux est de suivre son imam, même si ceci est considéré comme contraire à la sounna, car les division des musulmans est un mal évident.

Et donc les frères qui, lorsque l’imam a prié 10 rak’at, s’assoient et attendent le witr et font le witr, il n’y a pas de doute selon moi qu’ils se sont privés d’un grand bien. Et s’ils priaient avec l’imam il y aurait un accord avec le groupe, et une augmentation dans la prière. Et le fait de faire plus de 11 rak’at n’est pas du tout interdit, et le prophète عليه الصلاة والسلام a dit à Rabî’ah Ibni Ka’b : « Aide-moi par tes nombreuses prosternations ».

Et il a dit lorsqu’il a été interrogé concernant la prière de nuit : « La prière de nuit se fait en 2 rak’at 2 rak’at », et il ne l’a pas limitée par un nombre de rak’at, et il a été rapporté des prédécesseurs concernant la prière de nuit pendant Ramadâne des nombres de rak’at différents, supérieurs ou inférieurs, ainsi lorsqu’ils raccourcissaient la récitation ils augmentaient le nombre de rak’at, et lorsqu’ils allongeaient la récitation il diminuaient le nombre de rak’at.

 

 

- Est-ce que le fait de lever les mains dans la dou’â du qounoût est une sounna ?

 

→ Oui c’est une sounna dans la dou’â du qounoût, car ceci est rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام dans le qounoût lorsqu’il faisait le qounoût dans les prières obligatoires lors d’évènements, et il est également rapporté de façon authentique du chef des croyants ‘Omar Ibnoul Khattâb le fait de lever les mains dans le qounoût du witr, et c’est un des califes bien guidés qu’il nous a été ordonné de suivre.

Et donc le fait de lever les mains dans la dou’â du qounoût est une sounna, qu’on soit imam, ma°moûm ou mounfarid (prieur seul). Dès qu’on fait le qounoût on lève les mains.

 

 

- Est-il légiféré de réciter al fâtiha à la fin des dou’â ou à son début ? Est-ce que ceci fait partie des innovations ?

 

→ Ceci est une innovation car il n’est pas rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام qu’il débutait la dou’â par al fâtiha ou qu’il terminait la dou’â par al fâtiha. Et tout acte d’adoration qui n’est pas rapporté du prophète

عليه الصلاة والسلام est une innovation.

   

 

- Est-ce que le fait d’ajouter une rak’a après le salam de l’imam du witr lorsqu’on veut encore prier dans la nuit a un fondement dans la sounna ?

 

→ Oui ceci a un fondement dans la sounna, c’est la parole du prophète lorsqu’il priait imam pour les gens de la Mecque alors qu’il était voyageur : « Ô gens de la Mecque complétez (votre prière) car nous sommes des gens en voyage ».

Ceux qui prie derrière l’imam alors qu’il fait le witr nous leur disons : « Si vous avez l’intention de prier après cela priez avec l’imam, et lorsqu’il fait le salam ajoutez une rak’a afin que votre dernière prière de nuit soit le witr ».

 

 

- Comment s’assoit-on dans le tachahhoud lors du witr ?

 

→ On s’assoit en faisant « al iftirâch » (on s’assoie sur l’intérieur du pied gauche et le pied droit est levé, posé sur les orteils), car la règle de base concernant les positions assises de la prière c’est « al iftirâch », sauf lorsqu’il y a un dalil prouvant le contraire.

Et donc on s’assoit en faisant « al iftirâch », et il n’y a pas de « tawarrouk » (c-a-d poser le pied droit sur les orteils et faire sortir le pied gauche du coté droit et poser le derrière sur le sol) si ce n’est dans une prière qui comporte 2 tachahhoud - dans ce cas le « tawarrouk » se fait dans le dernier tachahhoud pour le différencier du 1er tachahhoud – ainsi est venu la sounna.

 

 

- Nous avons un imam qui fait constamment le qounoût dans la prière du fadjr. Devons-nous le suivre ? Et devons-nous dire « âmîne » à ses dou’â ?

 

→ Celui qui prie derrière un imam qui fait le qounoût dans la prière du fadjr, qu’il le suive dans son qounoût et qu’il dise « âmîne » à ses dou’â. Et l’imam Ahmed (ra) a dit de faire cela.

 

 

- Est-ce que le tarâwîh fait partie du qiyâm ? Et quelle est la sounna concernant le qiyâm de Ramadâne ? Et quel est le meilleur nombre de rak’at avec lequel on prie ?

 

→ Le tarâwîh fait partie du qiyâm.

La sounna concernant le qiyâm de Ramadâne est qu’il soit fait en groupe dans les mosquées conformément à l’acte du prophète عليه الصلاة والسلام lorsqu’il a prié avec ses compagnons 3 nuits, puis il n’est plus sorti de peur qu’il ne leur soit rendu obligatoire.

Et le mieux est de se contenter du nombre de rak’at avec lequel le prophète عليه الصلاة والسلام faisait le qiyâm ; lorsque ‘Âicha (ra) fut interrogée comment était la prière du prophète عليه الصلاة والسلام pendant Ramadâne elle dit : « Le prophète عليه الصلاة والسلام ne faisait pas plus de 11 rak’at, que ce soit durant Ramadâne ou en dehors ». Et il est rapporté de façon authentique d’après Ibni ‘Abbâs (ra) que le prophète عليه الصلاة والسلام a fait le qiyâm avec 13 rak’at. Donc le nombre de rak’at c’est soit 11 soit 13.

Et si on ajoute à ce nombre il n’y a pas de mal, mais le plus important est la « toma°nînah » (le fait de marquer une pause dans chaque position) et le fait de ne pas aller trop vite afin que ceux qui prient derrière l’imam prie correctement. Car l’imam est responsable et donc il doit être attentif et ne pas les priver de la « toma°nînah » qui permet de prier correctement.

 

 

- Est-ce que la prière de tarâwîh est légiférée pour la femme ? Et la rattrape-t-elle lorsqu’elle a ses menstrues ?

 

→ Oui il est légiférée pour la femme de prier le tarâwîh soit dans sa demeurre, soit à la mosquée.

Et lorsqu’elle a ses menstrues elle ne le rattrape pas, car la prière ne doit pas être rattrapée par la femme ayant eu ses menstrues, que ce soit la prière obligatoire ou la prière surérogatoire.

 

 

- Quel est le jugement du fait de tenir un moushaf (Coran) de la part des ma°moûmîne dans la prière de tarâwîh en argumentant que c’est pour suivre la lecture de l’imam ?

 

→ Ceci est contraire à la sounna en plusieurs points :

   * il empêche la personne de poser la main droite sur la gauche dans la position debout

   * il amène à faire beaucoup de mouvements qui ne sont pas nécessaires, qui sont le fait d’ouvrir le livre, le fermer, le poser dans la poche ou l’aisselle ou autre

   * en vérité il occupe le prieur avec ces mouvements

   * il empêche le prieur de regarder l’endroit de la prosternation alors que la majorité des savants dit que le fait de regarder l’endroit de la prosternation est la sounna et est meilleur

   * celui qui fait ceci peut oublier qu’il est en prière s’il n’y pense pas, contrairement au cas où il est concentré et a la main droite posée sur la main gauche, et le regard dirigé vers la prosternation.

 

 

- Nous sommes un groupe en voyage, prie-t-on le tarâwîh malgré le raccourcissement de la prière ?

 

→ Oui vous priez le tarâwîh, et vous faites la prière de nuit, et vous priez la prière de douhâ et les autres prières surérogatoires.

Mais vous ne priez pas la râtiba du dhohr, ni celle du maghrib, ni celle du ‘ichâ.

 

 

- Quel est l’avis le plus juste concernant l’horaire le râtibah précédent la prière et de la râtibah après la prière ?

 

→ Le plus juste c’est la sounna qui se fait avant la prière son horaire débute au début de l’heure de la prière et se termine avec l’accomplissement de la prière ; ainsi la râtiba avant le dhohr son horaire débute avec al adhâne du dhohr c-a-d au moment du « zawâl » du soleil (le déclin du soleil) et se termine lorsqu’on accomplit la prière du dhohr.

Et la sounna qui se fait avant la prière son horaire débute lorsqu’on a accompli la prière et se termine lorsque c’est la fin de l’horaire de la prière.

 

Mais si on n’a pas pu prié la sounna qui se fait avant sans négligence, on la rattrape après la prière ; mais si on a retardé la râtibah qui se fait avant la prière sans excuse valable le fait de la rattraper ne sera pas profitable, car l’avis le plus juste c’est que toute adoration ayant un horaire fixé si on la retarde après son temps sans excuse valable elle n’est pas valable et elle n’est pas acceptée.

 

 

- Certains prient 6 rak’at après le maghrib et disent que c’est « salâtoul awwâbîne » (la prière des repentants), a-t-elle un fondement ? Et quel est le jugement du fait de prier des prières surérogatoires générales entre le maghrib et le ‘ichâ ?

 

→ La prière du prière possède une râtibah qui est de 2 rak’at après le maghrib comme le faisait le prophète

عليه الصلاة والسلام.

Quant au 6 rak’at qu’on appelle « salâtoul awwâbîne » je ne lui connais pas de fondement (le hadith concerné rapporté par Attirmidhiy est un hadith faible).

Et quant à la prière surérogatoire générale entre le maghrib et le ‘ichâ, elle est légiférée, car tous les moments qui ne font pas partie des temps interdits la prière surérogatoire générale y est légiférée, et le fait de multiplier les prières rapproche d’Allah, et Allah à vanté ceux qui sont constamment en prière.

 

 

- Prie-t-on la prière de consultation (« salâtoul istikhârah ») dans les temps interdits ?

 

→ Si l’affaire en question est urgente et qu’il faut la régler avant la fin du temps interdit alors on la prie, et si sa cause n’est pas urgente il faut obligatoirement la repousser après le temps interdit.

 

 

- Si on a prié la prière d’al ichrâq (prière de douhâ) alors qu’on a raté la sounna du fadjr, est-ce que la prière d’al ichrâq est suffisante pour remplacer également la sounna du fadjr ?

 

→ Dans ce cas elle n’est pas suffisante pour remplacer également la sounna du fadjr.

Et si on prie la sounna du fadjr il est possible que nous disions qu’elle suffit pour remplacer également la prière d’al ichrâq car le but est atteint car on a prié 2 rak’at.

Et il est possible de dire que cela ne suffit pas car le but est de prier 2 rak’at spécialement pour al ichrâq, et ceci est le plus prudent. Et donc on prie la sounna du fadjr puis les 2 rak’at d’al ichrâq.

Et Allah est plus savant.

 


- Quelqu’un a raté une rak’a de la prière du fadjr, la rattrape-t-il à voix basse ou à voix haute ?

 

→ Il a le choix, mais le mieux est qu’il la rattrape à voix basse car il est possible qu’il y ait quelqu’un d’autre qui rattrape et donc il va le gêner s’il récite à voix haute.

 

 

- Rattrape-t-on les rawâtib lorsque leur temps est terminé ?

 

→ Oui si leur temps est passé à cause d’un oubli ou du sommeil on les rattrape, d’après la généralité de la parole prophète عليه الصلاة والسلاممن نام عن صلاة أو نسيها فليصلها إذا ذكرها → « Celui qui s'est endormi pendant le temps d'une prière ou qui l'a oubliée qu'il la prie lorsqu'il s'en souvient ». Et également d’après le hadith de Oummi Salamah (ra) dans lequel il est dit que le prophète عليه الصلاة والسلام fut occupé et ne put prier les 2 rak’at après le dhohr, alors il les rattrapa après le ‘asr.

Mais si on l’a abandonnée volontairement jusqu’à ce que passe son temps on le la rattrape pas, car les rawâtib sont une adoration ayant un temps précis si on la retarde volontairement en dehors de son temps elle n’est pas acceptée.

 

 

- Est-ce que la prière dans les mosquées de la Mecque comporte la même récompense que la prière dans la mosquée sacrée ?

 

→ Non, la multiplication de la récompense (par 100 000) est spécifique à la mosquée sacrée.

Et c’est la même chose pour la mosquée prophétique (par 1000).

Mais la prière dans les autres mosquées de la Mecque et de même de tout le territoire sacré est meilleure que la prière faite en dehors du territoire sacré, car lorsque prophète عليه الصلاة والسلام s’est installer à Al Houdaybiyyah, il a prié dans la partie d’ Al Houdaybiyyah qui se trouve dans le territoire sacré malgré qu’il était installé dans la partie se trouvant en dehors du territoire sacré.

 

 

- Est-ce que la récompense de la prière mortuaire dans la mosquée sacrée est multipliée comme les autres prières ?

 

→ Les savants ont divergé sur ce point. Certains savants disent que les prières qui sont multipliées dans la mosquée sacrée sont les 5 prières obligatoires uniquement.

Et ce qui apparaît du hadith c’est la généralité et donc la prière mortuaire entre dans cette généralité, elle est multipliée dans la mosquée sacrée.

 

 

→ Est-il rapporté une preuve montrant qu’on change de place pour prier une prière surérogatoire après la prière obligatoire ?

 

→ Oui, il est rapporté dans le hadith de Mou’âwiyah (ra) qu’il a dit : « Le prophète عليه الصلاة والسلام n’ou a ordonné de ne pas faire suivre une prière avec une autre prière jusqu’à qu’on ait parlé ou qu’on soit sorti ».

Les savants ont déduit de cela qu’il convient de séparer la prière obligatoire de la prière surérogatoire, soit par des paroles, soit en changeant de place.

 

 

- Est-il vrai que si on a prié une sounna il est interdit de l’abandonner à jamais ?

 

→ Il ne nous est pas obligatoire de faire ce qu’Allah ne nous a pas rendu obligatoire. Si on a fait les obligations parmi les prières, la zakâh, le jeûne, le hadjj, on a le choix concernant les surérogatoires, si on veut on les fait et si on veut on ne les fait pas. Et il ne nous est pas obligatoire de faire un acte surérogatoire, si on l’a fait une fois ou deux puis on l’a abandonné il n’y a pas de mal.

Mais le prophète عليه الصلاة والسلام avait pour habitude lorsqu’il faisait un acte de le faire constamment (hadith dans sahih Mouslim). Et il est rapporté dans sahih Al Boukhâriy : أحبُّ الأعمال إلى الله أدومها وإن قلَّ « L’acte le plus aimé par Allah est celui qui est fait constamment même s’il est minime ».

 

 

- Quel est le nombre minimum de rak’at pour la prière de douhâ et quel est le nombre maximum de rak’at ?

 

→ Le nombre minimum c’est 2 rak’at et il n’y a pas de nombre maximum, on prie selon sa motivation.

 

 

- Quel est le jugement de la prière de consultation (« al istikhârah ») ?

 

→ C’est une sounna lorsqu’on veut faire quelque chose et qu’on ne sait pas s’il est mieux de la faire ou pas.

Mais si on sait qu’il est mieux de la faire ou le contraire la prière de consultation n’est pas légiférée ; ainsi le prophète faisait beaucoup de choses qu’il avait projetées et il n’est pas rapporté qu’il faisait la prière de consultation.

Si on a l’intention de prier ou de faire la zakâh ou d’abandonner les choses interdites ou quelque chose de semblable, ou de manger ou boire ou dormir, il n’est pas légiférer de faire pour cela la prière de consultation.

 

 

- Est-ce que le fait que le cœur soit apaisé après la prière de consultation montre qu’Allah a choisi cette chose ?

 

→ Oui, si on consulte son Seigneur pour une chose et que le cœur s’apaise vers cette chose ceci est une preuve c’est ce qu’a choisi Allah.

Mais si on reste hésitant on recommence la consultation.

 

 

- La prière du besoin et la prière pour apprendre le Coran sont-elles légiférées ?

 

→ Ces 2 prières ne sont pas légiférées, que ce soit la prière du besoin ou la prière pour apprendre le Coran, car ce genre d’adoration nécessite une preuve authentique pour être confirmée, et il n’y a pas pour de preuve prouvant ces 2 adorations.

 

 

- Quel est le jugement « salâtou-tasbîh » ?

 

→ Certains ahadith ont été rapportés à propos de cette prière et les savants ont divergé les concernant. Le plus juste c’est que ce sont des ahadith faibles qui ne peuvent servir d’argument. Et aucun des imams (Abou Hanîfah, Mâlik, Achchâfi’iy, Ahmed (ra)) ne l’a recommandée.

Et donc cette prière n’est pas légiférée.

 

 

- Certains, lorsqu’ils entrent dans la mosquée alors que l’heure d’al iqâmah est proche, restent debout à attendre l’arrivée de l’imam et ne font pas la prière de salutation de la mosquée. Quel est le jugement de ceci ?

 

→ Si le temps est court de sorte qu’il ne suffise pas pour faire la prière de salutation de la mosquée alors il n’y a pas de mal.

Mais s’ils ne savent pas quand va venir l’imam le mieux est qu’ils prient la prière de salutation de la mosquée, et si l’imam vient et qu’al iqâmah débute alors qu’ils sont dans la 1ère rak’a alors qu’il coupe la prière, et s’ils sont dans la 2ème rak’a qu’ils la terminent rapidement.

 

 

- Si on sort de la mosquée et qu’on revient rapidement prie-t-on à nouveau la prière de salutation de la mosquée ?

 

→ Dans ce cas on ne prie pas la prière de salutation de la mosquée car on n’est pas sorti définitivement. Ainsi il n’a pas été rapporté du prophète que lorsqu’il rentrait dans sa demeure pour un besoin alors qu’il faisait « al i’tikêf » (retraite dans la mosquée) et qu’il revenait qu’il priait 2 rak’at.

Mais si on sort de la mosquée avec l’intention de ne revenir qu’à la prochaine prière obligatoire, et après avoir accompli quelques pas on revient pour parler à quelqu’un même si c’est après 30 secondes, alors on prie 2 rak’at, car on avait l’intention de sortir définitement.

 


 - Qu’est-ce qui est meilleur ? Le dhikr ou la lecture du Coran ?

 

→  De façon générale le Coran est meilleur que le dhikr. Mais le dhikr lorsque sa cause est présente est meilleure que le Coran : ainsi le dhikr qui se dit après les prières obligatoires est meilleur à ce moment que la lecture du Coran, de même que le fait de répéter les paroles de celui qui fait l’appel à la prière est  meilleur à ce moment que la lecture du Coran.

Mais s’il n’y a pas de cause au dhikr alors la lecture du Coran est meilleure.

 

 

- Est-ce que la récompense d’un acte surérogatoire est égale à la récompense d’un acte obligatoire ?

 

→ La récompense n’est pas la même, la récompense d’un acte obligatoire est plus grande et plus immense, car l’acte obligatoire est plus important, et ainsi Allah l’a rendu obligatoire à ses serviteurs.

Et dans le hadith qoudsiy (divin) Allah dit : « Mon serviteur ne s’est pas approché de Moi par quelque chose qui M’est plus aimé que ce que je lui ai rendu obligatoire ».

 

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