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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 18:27

Hadith 320 :

On rapporte de Abî Hourayrah - رضي اللّه تعالى عنه  qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « L’imam a été instauré pour être suivi ; lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar », et ne dites pas « Allahou Akbar » jusqu’à ce qu’il le dise ; et lorsqu’il s’incline inclinez-vous, et ne vous inclinez pas jusqu’à ce qu’il s’incline ; et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman hamidah » dites alors « Allahoumma rabbanâ lakal hamd » ; et lorsqu’il se prosterne prosternez-vous, et ne vous prosternez pas jusqu’à ce qu’il se prosterne ; et lorsqu’il prie debout priez debout ; et lorsqu’il prie assis priez tous assis ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd dont la version est citée ici].

Et la version originale de ce hadith se trouve dans le 2 sahih.

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : « إِنَّمَا جُعِلَ الْإِمَامُ لِيُؤْتَمَّ بِهِ, فَإِذَا كَبَّرَ فَكَبِّرُوا, وَلَا تُكَبِّرُوا حَتَّى يُكَبِّرَ, وَإِذَا رَكَعَ فَارْكَعُوا, وَلَا تَرْكَعُوا حَتَّى يَرْكَعَ, وَإِذَا قَالَ سَمِعَ اللَّهُ لِمَنْ حَمِدَهُ, فَقُولُوا: اَللَّهُمَّ رَبَّنَا لَكَ الْحَمْدُ, وَإِذَا سَجَدَ فَاسْجُدُوا, وَلَا تَسْجُدُوا حَتَّى يَسْجُدَ, وَإِذَا صَلَّى قَائِمًا فَصَلُّوا قِيَامًا, وَإِذَا صَلَّى قَاعِدًا فَصَلُّوا قُعُودًا أَجْمَعِينَ ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ, وَهَذَا لَفْظُه ُ

وَأَصْلُهُ فِي الصَّحِيحَيْن ِ

 

 

1. L’imam a été « instauré » : c'est-à-dire légiféré, afin que les gens le suivent, pour ne pas faire le contraire de ce qu’il fait.

Le « dja’l » (l’instauration) ici est un « dja’l char’iy » et il existe également le « dja’l kawniy ».

• al dja’l al kawniy : exemple : وَجَعَلْنَا اللَّيْلَ لِبَاسًا « wa dja’alna-layla libassan » (et nous avons fait de la nuit un vêtement)

• al dja’l achchar’iy : exemple : مَا جَعَلَ اللَّهُ مِنْ بَحِيرَةٍ وَلا سَائِبَةٍ وَلا وَصِيلَةٍ وَلا حَامٍ« ma dja’alallahou minbahîratin wala sâ-ibah wala waçîlah wala hâm » (Allah n’a pas institué la Bahira la Sāïba la Wasīla ni le Hām) : c'est-à-dire qu’Allah ne l’a pas instauré donc pas légiféré. Mais sinon elles existent au niveau du « dj’al kawniy » (c-a-d que ce sont des coutumes qui existent mais elles n’ont pas été légiférés par Allah).

 

« l’imam » : c'est-à-dire l’imam de la prière.

 

2. « Lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar » : c'est-à-dire « takbîratoul ihrâm » (le takbîr d’entrée en prière)

« Et ne dites pas « Allahou Akbar » jusqu’à ce qu’il le dise » : c'est-à-dire jusqu’à ce qu’il termine de le dire.

Ainsi celui qui fait le takbîr d’entrée en prière en même temps que l’imam doit recommencer la prière. Et celui qui le fait avant lui, doit recommencer la prière. Et celui qui fait ce takbîr avant que l’imam ne le termine, doit recommencer la prière. Et celui qui fait ce takbîr après que l’imam le termine, sa prière est valable.

Il y a donc quatre situations :

• s’il fait le takbîr avant l’imam, il recommence la prière.

• s’il fait le takbîr en même temps que l’imam, il recommence la prière.

• s’il fait le takbîr avant que l’imam ne le termine, il recommence la prière.

• s’il fait le takbîr après l’imam, sa prière est valable.

Et lorsque l’imam fait le takbîr, il ne faut pas retarder le takbîr, il faut le faire directement après lui.

* Certains retardent le takbîr, soit ils font le siwâk, soit ils perdent du temps, soit ils restent assis jusqu’à ce que l’imam soit proche du roukoû’ et ils entrent à ce moment dans la prière : tout ceci est contraire à ce qu’a ordonné le prophète عليه الصلاة والسلام. Si l’imam fait le takbîr, on fait le takbîr et on ne s’attarde pas, et même si on a sorti le miswâk pour se frotter les dents, on le délaisse et on fait le takbîr d’entrée à ce moment, car si on s’attarde légèrement on a raté le takbîr d’entrée et on a perdu la récompense (du fait de le faire juste après l’imam). Et le takbîr d’entrée est plus important que le siwâk car le fait d’atteindre le takbîr d’entrée avec l’imam est légiféré dans la prière, alors que le siwâk est légiféré pour la prière à l’extérieur de la prière, et ce qui est dans la prière est plus important.

 

3. « Et lorsqu’il s’incline, inclinez-vous » :

• celui qui s’incline avant l’imam (volontairement), sa prière est nulle.

• celui qui s’incline en même temps, sa prière est discutable.

• celui qui s’incline directement après lui, ceci est la manière de faire la plus complète.

• celui qui s’attarde, ceci lui est interdit.

Certains s’attardent : ils leur restent un verset de la sourate qu’ils récitent, alors ils se disent « je la termine puis je suis l’imam » : ceci est une erreur ; dès que l’imam fait le takbîr on le fait même s’il nous reste un mot de la sourate [c'est-à-dire] dès qu’il fait le takbîr pour l’inclinaison et qu’il arrive à cette position on fait le takbîr et on s’incline.

 

Sauf pour la récitation de la fâtiha, il y a certains imams qui vont vite et le ma°moûm ne peut terminer la récitation de la fâtiha, il la termine même si l’imam s’est incliné. Et si ceci est l’habitude de l’imam c'est-à-dire qu’il récite rapidement au point de ne pas laisser aux gens le temps de réciter la fâtiha, il faut obligatoirement le conseiller ; s’il est guidé et laisse aux gens le temps de la réciter, il est leur imam sinon il faut obligatoirement le destituer ; car il ne prie pas pour lui pour se permettre de faire l’inclinaison dès qu’il a terminé la fâtiha ; il prie pour lui et pour autrui, donc on lui dit : « Prends ton temps dans la prière ». Et s’il n’est pas guidé et va vite et que les gens n’ont pas le temps de réciter la fâtiha, il faut obligatoirement le destituer.

De même, si on sait que ceci est son habitude, on peut prier seul, on abandonne le fait de le suivre (« moutâba’atah ») car la « touma°nînah » (le fait de marquer u ne pause dans les différentes positions) dans la prière est obligatoire, et la récitation de la fâtiha est obligatoire. Et si on n’arrive pas à l’atteindre avec l’imam, on l’abandonne et on termine seul avec touma°ninah puis on fait la prière suivante dans une autre mosquée, on abandonne la prière avec lui.

 

4. « Et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman hamidah » dites « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » » : le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas dit « Dites « Sami’allahou liman hamidah » alors qu’il a dit « Lorsqu’il dit « Allahou Akbar » dites « Allahou Akbar » » ; donc on ne dit pas « Sami’allahou liman hamidah » si on prie derrière l’imam ; si on dit cela, on a désobéi au messager d’Allah عليه الصلاة والسلام mais on dit « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » ou une autre des quatre formules possibles (ceci a été vu précédemment). Donc il ne faut surtout pas dire « Sami’allahou liman hamidah » car l’imam de la communauté et l’enseignant de la communauté et son maître عليه الصلاة والسلام a dit Et lorsqu’il dit « Sami’allahou liman hamidah » dites « Allâhoumma rabbanâ lakal hamd » ».

Est-il possible qu’il cache un bien à sa communauté ? Est-il possible qu’il lui enseigne ce qu’il ne fait pas partie de sa religion et sa législation ? Impossible !

 

5. « Et s’il se prosterne, prosternez vous » : on ne se prosterne pas et on ne se courbe pas le dos jusqu’à ce que l’imam soit prosterné ; on ne se prosterne pas en même temps que lui, ni avant lui et on ne s’attarde pas après lui. On se prosterne dès qu’il est prosterné. Si le son du takbir de l’imam se termine avant que l’imam n’atteigne le sol, faut-il se baser sur sa voix ou sur le moment où il atteint le sol ?

On se base sur le moment où il atteint le sol.

 

Al-bara ibnou ‘azib (Ra) a dit : « nous priions avec le prophète عليه الصلاة والسلام et lorsqu’il disait « sami’allâhou liman hamidah » aucun de nous ne se courbait le dos jusqu’à ce que le prophète عليه الصلاة والسلام pose son front sur le sol ».

Donc si on sait que l’imam termine  de dire « allahou akbar » pour la prosternation avant d’arriver au sol, on ne bouge pas, on reste debout jusqu’à ce qu’il atteigne le sol puis on se prosterne.

Et s’il atteint le sol avant de terminer de dire « allahou akbar » on se prosterne car ce qui compte c’est le mouvement de la prosternation.

Il est vrai que si on est loin et que l’on ne sait pas ce que fait l’imam, on se base sur la voix, sinon ce qui compte c’est la prosternation.

 

6. Les savants ont dit qu’il y a quatre situations concernant le ma°moûm avec son imam :

• « Mousâbaqah » (le fait de le précéder) : elle est haram.

• « Mouwâfaqah » (le fait de faire les mouvements en même temps que lui) : elle est haram.

• « Takhallouf » (s’attarder après lui) : elle est haram ou au minimum makroûh (déconseillé).

• « Moutâba’ah » (le fait de le suivre) : c’est ce qui est légiféré.

 

7. Il y a dans ce hadith la preuve que le ma°moûm doit suivre l’imam dans les mouvements de la prière, mais pas pour les paroles.

On peut par exemple précéder l’imam dans la récitation de la fâtiha dans la prière à voix basse. Si l’imam récite lentement et qu’on récite plus rapidement et qu’on termine la récitation de la fâtiha avant lui, il n’y a pas de mal Autre exemple : on récite une dou’â al istiftêh courte, et lui en récite une longue.

 

8. De même il n’y a pas de mal à ce que l’intention dans la prière soit différente de celle de l’imam : comme le fait que l’imam prie le dhohr et on prie derrière lui le ‘asr, ou l’inverse, il n’y a pas de mal. On peut même prier le ‘ichâ alors que l’imam prie le maghrib : lorsque l’imam fait la salutation finale du maghrib et qu’il nous reste une rak’a, on se lève et on la complète.

* Et si l’imam prie le ‘icha et qu’on prie le maghrib ? Ceci peut être ambigu. Mais il n’y a pas de mal, on entre avec lui dans la prière, et ceci arrive souvent comme dans le cas où on réunit le maghrib et le ‘ichâ et on arrive au moment où les gens prie le ‘icha et on n’a pas encore prié le maghrib : on entre avec l’imam, et si on est entré dans la 1ère rak’a, lorsqu’il se lève pour faire la 4ème rak’ah, on ne le suit pas car si on le suit on aura prié le maghrib avec 4 rak’at et ceci est interdit ; on s’assoie et on récite le tachahhoud (« attahiyât ») et on fait la salutation finale puis on entre avec l’imam dans ce qui reste de la prière du ‘ichâ, et il n’y a pas de mal.

On pourrait se demander : pourquoi faire le salut avant l’imam ? Pour un besoin, comme dans le cas où quelqu’un a envie d’uriner, ou d’aller à la selle, ou de faire un gaz [il peut prier seul et terminer sa prière et s’en aller car il a une excuse].

De même celui-ci est excusé, il ne peut prier 4 rak’at, donc il peut terminer sa prière seul puis entrer avec l’imam dans le reste de la prière.

 

* Et s’il a rejoint l’imam dans la 2ème rak’ah, il fait la salutation avec lui car il aura fait 3 rak’at. Et si quelqu’un demande comment est-ce que ceci est valable alors que dans ce cas il aura fait le tachahhoud dans la 1ère rak’a et ne l’aura pas fait dans la 2ème rak

’a ? Nous disons que ceci n’est pas un problème, comme dans le cas où quelqu’un rejoint l’imam dans la prière dhohr dans la 2ème rak’a, le tachahhoud se fera dans la 1ère rak’a et sera abandonné dans la 2ème, ceci pour suivre l’imam.

 

* Et si quelqu’un vient et trouve l’imam en train de prier le « tarâwîh » pendant Ramadâne alors qui lui n’a pas prié le ‘ichâ, il entre avec l’imam car la différence d’intention ne provoque pas de mal.

Et la preuve de ceci, c’est que Mou’âdh Ibnou Djabal (ra) priait avec le prophète عليه الصلاة والسلام le ‘ichâ puis il allait dans sa tribu et priait le ‘ichâ en tant qu’imam, et elle était pour lui une prière surérogatoire et pour eux une prière obligatoire : et donc il n’y a pas de mal à cela.

Dans le cas de la prière du ‘ichâ derrière l’imam qui prie le tarâwîh, si on est résident, on complète 4 rak’at lorsque l’imam fait la salutation finale, et si on est voyageur on complète 2 rak’at.


Exemple : Si on est entré avec l’imam dans la 1ère rak’a de la prière de tarâwîh alors qu’on est en voyage, on fait la salutation finale avec l’imam, car le ‘ichâ pour le voyageur se fait en 2 rak’at. Et si on est résident, dans ce cas, on rattrape 2 rak’at après le salut de l’imam.

Si quelqu’un dit : dans le cas où on se lève pour rattraper 2 rak’at après le salam de l’imam, est ce qu’on rentre avec l’imam une 2ème fois alors que l’imam prie 2 autres rak’at de tarawih ? On lui dit non, car :

      • premièrement : il a eu la récompense de la prière en groupe en ayant fait ses 2 rak’at avec l’imam.

      • deuxièmement : le fait de rentrer avec l’imam dans la prière alors qu’on l’a devancé est discutable, donc on n’entre pas avec lui.

 

9. « Et lorsqu’il prie debout, priez debout » : lorsque l’imam prie debout, on doit obligatoirement le suivre et prier debout.

Mais est excepté de ce cas celui qui est incapable de prier debout, il ne lui est pas obligatoire de prier debout car il en est incapable ; et on ne lui dit pas dans ce cas, par exemple, « ne prie pas avec le groupe puisque tu es incapable de suivre l’imam dans le fait de prier debout » ; mais on lui dit « prie avec le groupe et craints Allah autant que tu le peux ».

 

« Et s’il prie assis, priez tous assis » : si l’imam ne peut prier debout (incapacité)  et qu’il prie assis, on prie assis même si on est capable de prier debout, tout cela pour suivre l’imam (ceci est obligatoire → zâd al moustaqni’).

Et certains savants ont émis comme condition que l’imam, qui prie assis, soit l’imam de la mosquée (« arrâtib ») (c'est-à-dire qu’il est désigné pour être toujours imam) et qu’il faut que sa guérison soit espérée. Mais ceci est contraire à ce qui apparait du hadith : ce qui apparait du hadith, c’est que si l’imam prie assis, même si c’est la première fois qu’il prie, on prie assis, et il n’y a pas de différence que la guérison soit espérée ou pas, et le fait de se baser sur ce qui apparait du hadith est mieux, car toute personne qui conditionne ce que Allah et son prophète عليه الصلاة والسلام ont dit de façon générale, nous lui disons « où est la preuve de cette condition ? ». Le prophète عليه الصلاة والسلام n’a rien excepté ici, il a dit عليه الصلاة والسلام « s’il prie assis, priez assis ».

 

• Certains savants ont prétendu que ce hadith est abrogé et donc que si l’imam prie assis, on prie debout en utilisant comme argument le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام, durant sa maladie précédant sa mort, est sorti auprès de ses compagnons alors qu’Aboû Bakr (ra) avait priait pour eux, alors il s’est assis à gauche d’Aboû Bakr et a prié pour eux assis alors qu’eux sont restés debout ; et ceci est arrivé à la fin de la vie prophète

عليه الصلاة والسلام ; ils ont dit que ceci est la preuve de l’abrogation.

→ Mais cette parole est rejetée car l’abrogation comporte deux conditions :

- Le fait de savoir que ce qui abroge est arrivé plus tard que ce qui est abrogé

- L’impossibilité de réunir entre les deux situations.

Et ici, il est possible de réunir entre les deux situations, et l’imam Ahmed (ra) l’a prouvé en disant : dans cette histoire, Abou Bakr a commencé la prière debout et donc ils devaient prier debout car ils avaient commencé la prière debout.

→ Et donc en se  basant sur ceci, si l’imam commence la prière debout puis un événement survient et il s’assoie, les ma°moûmîne terminent la prière debout car l’incapacité de prier debout est survenue pendant la prière.

Et ce qui est connu, et qui est unanime entre les savants, c’est que s’il est possible de réunir entre les 2 textes, on n’annule pas un texte, et ici il est possible de réunir entre les 2 textes.

 

Dans l’importance donnée par le prophète عليه الصلاة والسلام au suivi de l’imam, il y a la preuve que le ma°moûm, s’il fait partie de ceux qui considèrent que la position assise de repos (« djalsatoul istirâhah ») qui se fait dans la 1ère et 3ème rak’a est une sounnah et que l’imam n’est pas de cet avis, le ma°moûm ne s’assoit pas, car s’il s’assoit il sera en retard par rapport à l’imam, ainsi il ne se lèvera pas quand l’imam se lèvera, et le fait de suivre l’imam n’est pas une chose minime.

Mais certaines personnes, par « idjtihêd » (interprétation) et par amour du suivi de la sounnah, en considérant que ceci fait partie de la sounnah, on les voit s’assoir alors que l’imam ne s’assoit pas, et ceci est une erreur, car il faut suivre l’imam. Puisque lorsque l’imam prie assis, on prie également assis malgré qu’on est capable de prier debout, alors que dire du fait de suivre l’imam concernant la « djalsatoul istirâhah ».

De même dans le cas inverse, si l’imam voit que cette positon est sounnah, et le ma°moûm non, on lui dit de s’assoir avec l’imam même s’il considère que cette position n’est pas une sounnah. Il pourrait dire : « je ne m’assois pas mais j’allonge un peu ma prosternation et lorsque l’estimerai que l’imam s’est levé, je me lèverai », nous lui disons « ceci est une erreur » car on est en retard dans ce cas dans le suivi de l’imam.

Donc dans les deux cas, nous disons « suis ton imam », s’il s’assoit assieds-toi, sinon ne t’assois pas », et ceci si on veut suivre la sounnah.

 

 

Hadith 321 :

 

On rapporte de Abî Sa’îd Al khoudriy - رضي اللّه تعالى عنه que le prophète - صلى الله عليه و سلم - a vu que ses compagnons étaient restés en retrait (dans la mosquée). Alors il dit : « Approchez-vous et suivez-moi, et que celui qui est derrière vous vous suive ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ الْخُدْرِيِّ رضي الله عنه أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم رَأَى فِي أَصْحَابِهِ تَأَخُّرًا. فَقَالَ: « تَقَدَّمُوا فَائْتَمُّوا بِي, وَلْيَأْتَمَّ بِكُمْ مَنْ بَعْدَكُمْ" ». رَوَاهُ مُسْلِم ٌ

 

Le prophète عليه الصلاة والسلام a vu que ses compagnons restaient en retrait, alors il leur a dit عليه الصلاة والسلام « avancez et suivez-moi, et que ceux qui sont derrière vous suivent ». Et certains font ceci aujourd’hui comme auparavant : ils viennent tôt et dans le 1 er rang il y a de la place, mais ils se placent dans le 2ème rang. De même pour le 2ème rang et ils restent en retrait. Ceci est une preuve de paresse et de manque d’intérêt. Si on voulait assister à une démonstration, on voudrait se trouver au 1er rang pour ne rien rater. Et pour les rangs dans la prière, on voit certaines personnes ne donner aucune importance à cela, le 1er rang est à moitié vide et elles (les personnes) prient dans le 2ème rang jusqu’à ce que vienne l’imam. De plus, certains imams ne donnent pas d’importance à cela, cela ne les soucient pas que les rangs soient complétés ou pas, au mieux ils regardent à gauche et à droite et disent « istawou wa’tadilou » (alignez les rangs) et ne vérifient pas les rangs, et ceci est une erreur et un manquement de la part des imams. Ce qu’il faut, c’est qu’ils fassent comme a fait le prophète

عليه الصلاة والسلام il ordonnait l’alignement des rangs, le rapprochement dans les rangs et de compléter les rangs ; et le prophète عليه الصلاة والسلام circulait lui-même entre les rangs et alignait avec ses mains les poitrines et les épaules [des prieurs] et disait « alignez-vous ».

Donc ce qu’il faut faire quand on entre dans la mosquée, c’est choisir l’endroit le plus avancé, c’est à dire : le 1er  rang, et s’il est complet, le 2ème… .

 

Hadith 322 :

 

On rapporte de Zayd Ibni Thâbit - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « le prophète - صلى الله عليه و سلم - a réservé une pièce particulière où il pria, alors les gens le suivirent et prièrent avec lui … ».

Ceci est une partie du hadith et on y trouve : « La meilleure prière est celle qu’on accomplit dans sa demeure, à part la prière obligatoire ».

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ زَيْدِ بْنِ ثَابِتٍ رضي الله عنه قَالَ: «اِحْتَجَرَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم حُجْرَةً بِخَصَفَةٍ, فَصَلَّى فِيهَا, فَتَتَبَّعَ إِلَيْهِ رِجَالٌ, وَجَاءُوا يُصَلُّونَ بِصَلَاتِهِ... ».  اَلْحَدِيثَ, وَفِيهِ: « أَفْضَلُ صَلَاةِ اَلْمَرْءِ فِي بَيْتِهِ إِلَّا الْمَكْتُوبَةَ ».   مُتَّفَقٌ عَلَيْه

 

1. Le prophète عليه الصلاة والسلام avait réservé une pièce particulière dans la mosquée (hudjra), où il priait la prière de nuit. Certains compagnons ont su cela, alors ils sont venus prier avec lui. Alors le prophète عليه الصلاة والسلام a prié avec eux.

Certains savants se sont appuyés sur ce hadith pour dire qu’on peut suivre un imam dans la prière même si celui-ci n’a pas mis l’intention d’être imam pour cette personne, car le prophète عليه الصلاة والسلام ne savaient pas que ses compagnons le suivaient, ainsi ils ont prié derrière lui alors qu’il ne le savait pas عليه الصلاة والسلام.

Donc ces savants ont dit : si quelqu’un prie seul, puis des gens prient derrière lui sans que celui-ci ne s’en rende compte, et qu’ils le suivent, cette prière en groupe est valable.

Et d’autres savants ont été d’avis que ceci n’est pas valable ; ils ont dit que le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « les actes ne valent que par les intentions » et cet imam n’a pas mis l’intention et donc il ne peut être imam sans intention.

Ä Mais ce qui apparaît c’est que ceci ne pose pas de problème et donc si quelqu’un prie seul et que quelqu’un le suit, il peut être imam pour lui, qu’il ait mis l’intention ou pas, car c’est eux qui en ont fait leur imam.

De plus, le fait que quelqu’un prie seul, puis des gens le rejoignent et il prie pour eux, a été rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام dans le hadith de Ibnou ’Abbas (ra) lorsqu’il a passé une nuit chez le prophète  عليه الصلاة والسلام : Le prophète عليه الصلاة والسلام s’est levé pour prier la nuit et a prié seul, puis Ibnou ’Abbas s’est levé et a fait ses ablutions et a prié avec le prophète عليه الصلاة والسلام . Mais dans ce cas, le prophète عليه الصلاة والسلام savait qu’ Ibnou ’Abbas  le suivait et il a mis l’intention d’être imam pour lui, ainsi lorsqu’ibnou’abbas (Ra) s’est mis à sa gauche, le prophète عليه الصلاة والسلام l’a déplacé et l’a mis à  sa droite.

 

2. Puis le prophète عليه الصلاة والسلام a dit : « La meilleure prière est celle qu’on accomplit dans sa demeure, à part la prière obligatoire ».

Ceci montre qu’il est préférable de prier les prières surérogatoires chez soi, mais pour la prière obligatoire, il faut obligatoirement la faire à la mosquée.

Mais toutes les prières surérogatoires comme la prière de nuit, le witr, la prière de douhâ, les « rawâtib », le mieux est de les prier à la maison.

Le  prophète عليه الصلاة والسلام a dit cela alors qu’il était à Médine et il est connu que la prière dans sa mosquée

عليه الصلاة والسلام est meilleure que mille prières effectuées dans une autre mosquée à part la mosquée sacrée (La Mecque). Ainsi, le  prophète عليه الصلاة والسلام a fait de la prière surérogatoire effectuée à la maison, même à Médine, une prière meilleure que celle effectuée dans la mosquée prophétique ; contrairement à ce que comprennent certains qui veulent que la récompense soit en fonction de leurs passions ; ils disent : « nous allons prier dans la mosquée de Médine ou dans la mosquée sacrée et pas dans nos maisons [car] nous voulons plus de récompense », on leur répond : « est-ce que c’est vous qui savait mieux ou le prophète عليه الصلاة والسلام, le prophète عليه الصلاة والسلام dit : « prie chez toi, c’est mieux que de prier dans la mosquée prophétique et mieux que de prier dans la mosquée sacrée, à part la prière obligatoire ».

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