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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:58

Hadith 393 :

 

On rapporte de Abî Sa’îd - رضي اللّه تعالى عنه  qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم ne priait rien avant le ‘îd, et lorsqu’il revenait à son domicile il priait 2 rak’at ».

[Hadith rapporté par Ibnou Mâdjah avec une bonne chaîne de transmission].

 

وَعَنْ أَبِي سَعِيدٍ قَالَ: «كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم لَا يُصَلِّي قَبْلَ الْعِيدِ شَيْئًا, فَإِذَا رَجَعَ إِلَى مَنْزِلِهِ صَلَّى رَكْعَتَيْنِ ». رَوَاهُ اِبْنُ مَاجَهْ بِإِسْنَادٍ حَسَنٍ

 

Ce hadith est hassen (bon) d’après Ibnou Hadjar.

Mais de nombreux spécialistes du hadith ont dit que ce hadith est faible.

Et si ce hadith est valable alors ce qui apparaît c’est que les deux rak’ates qu’a faite le prophète

عليه الصلاة والسلام au retour de la prière du ‘îd étaient 2 rak’at de dou.

 

Hadith 395 :

 

On rapporte de ‘Amr Ibni Chou’ayb qui rapporte de son père qui rapporte de son grand-père - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Le takbîr (le fait de dire Allahou akbar) lors du fitr se fait 7 fois dans la 1ère rak’a et 5 fois dans la dernière, et la récitation se fait après dans chaque rak’a ».

[Hadith rapporté par Aboû Dawoûd, et Attirmidhiy rapporte que Al boukhâriy l’a authentifié].

 

وَعَنْ عَمْرِوِ بْنِ شُعَيْبٍ عَنْ أَبِيهِ عَنْ جَدِّهِ قَالَ: قَالَ نَبِيُّ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم : «اَلتَّكْبِيرُ فِي الْفِطْرِ سَبْعٌ فِي الْأُولَى وَخَمْسٌ فِي الْآخِرَةِ, وَالْقِرَاءَةُ بَعْدَهُمَا كِلْتَيْهِمَا ». أَخْرَجَهُ أَبُو دَاوُدَ .

وَنَقَلَ التِّرْمِذِيُّ عَنِ الْبُخَارِيِّ تَصْحِيحَهُ

 

 

1. Dans la prière du ‘îd, il y a des « takbirate » en plus :

- dans la 1ère rak’a, il y a 6 takbirâte en plus (certains savants disent 7 en plus), et donc avec la « takbira » d’entrée en prière cela fait 7

- dans la 2ème rak’a, il y a 5 takbirâte en plus, lorsqu’on est debout.

Donc au total, il y a 11 takbirâte en plus. Elles sont sounnah et pas obligatoire.

 

2. Les fouqaha hanbalites (ra) ont dit qu’entre les takbirate, il est bien de louer Allah (« al hamdoulillèh ») et de prier sur le prophète عليه الصلاة والسلام entre 2 takbirate (ceci est rapporté de Ibni Mas’oûd). Donc il n’y a pas de mal à le faire.

 

3. L’imam fait ces takbirate à voix haute, mais les « ma°moûmîne » (prieurs) doivent la faire à voix basse, contrairement à ce que l’on entend de beaucoup de gens à la prière du ‘îd qui le font à voix haute, et ceci est une erreur.

 

4. Il y a divergence des savants sur le fait de lever les mains pour chaque takbîr en plus.

Mais il est rapporté de Ibou ‘Omar (Ra) qu’il levait les mains avec chaque takbira donc ceci est le mieux, car Ibnou ‘Omar était connu pour son attention à suivre la sounna du  prophète عليه الصلاة والسلام.

  

Hadith 396 :

 

On rapporte de Abî Wâqid Allaythi - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم récitait lors de la fête du sacrifice et la fête du fitr la sourate « Qâf » et la sourate « Iqtarabat ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَبِي وَاقِدٍ اللَّيْثِيِّ قَالَ: «كَانَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم يَقْرَأُ فِي الْأَضْحَى وَالْفِطْرِ بِـ (ق), وَ (اقْتَرَبَتْ) ». أَخْرَجَهُ مُسْلِمٌ

 

1. Le prophète عليه الصلاة والسلام récitait dans les prières des deux ‘îd la sourate « Qaf » et la sourate « iqtarabat » (la lune) : « Qaf » complète dans la 1ère rak’ah et « iqtarabat » complète dans la 2ème rak’ah.

9  Donc il est bien pour l’imam de les réciter parfois dans la prière du ‘îd, et de réciter parfois les sourates « sabbih » et « al ghâchiyah » car cela a été également rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام, pour pratiquer toute la sounnah, et ceci est recommandé pour toutes les adorations qui ont été rapportées de différentes façons.

 

• Et il ne faut pas se dire que ce sont des sourates longues, car toute la sounnah n’est que du bien. Et le fait que le prophète عليه الصلاة والسلام ait dit de ne pas allonger la récitation et qu’il ait récité « Qaf » et « iqtarabat » montre que le fait de réciter ces sourates ne revient pas à allonger la récitation.

 

2. Il y a divergence concernant la lettre « Qaf » :

      - certains savants ont dit qu’elle a un sens

      - d’autres savants ont dit qu’elle n’a pas de sens

      - d’autres savants ont dit que nous ne savons pas si elle a un sens.

→ Le plus juste c’est qu’elle n’a pas de sens, car Allah a dit qu’il a descendu le Coran dans une langue arabe claire, et les arabes ne donnent pas de sens à cette lettre seule. De plus le prophète عليه الصلاة والسلام ne nous a pas montré qu’elle a un sens.

Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne sert à rien : Allah montre que le Coran que ces arabes éloquents n’ont pas réussi à imiter n’est pas venu avec des lettres qu’ils ne connaissent pas mais avec des lettres qu’ils connaissent et avec lesquelles ils construisent leur langue.

 

Hadith 397 :

 

On rapporte de Djâbir - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم prenait un chemin différent au retour le jour du ‘îd ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

Aboû Dâwoûd rapporte un hadith similaire de Ibni ‘Oumar.

 

وَعَنْ جَابِرٍ رضي الله عنه قَالَ: « كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم إِذَا كَانَ يَوْمُ الْعِيدِ خَالَفَ الطَّرِيقَ ». أَخْرَجَهُ الْبُخَارِيُّ

وَلِأَبِي دَاوُدَ: عَنِ ابْنِ عُمَرَ, نَحْوُهُ

 

1. Il est sounnah de partir à la prière du ‘îd par un chemin et de revenir par un autre chemin.

 

2. Quelle est la sagesse de cet acte ?

      - certains savants ont dit que c’est pour que les 2 chemins témoignent le jour de la résurrection qu’il est parti prier, car Allah dit à propos de la terre : يَوْمَئِذٍ تُحَدِّثُ أَخْبَارَهَا → « Ce jour là elle contera son histoire ». C’est-à-dire qu’elle témoignera de ce qu’il a fait sur elle en bien et en mal.

      - certains savants ont dit que le ‘îd fait partie des rites apparents donc il convient de changer de chemin au retour afin qu’il soit plus apparent.

      - certains savants ont dit qu’il a fait cela pour blesser les hypocrites en voyant les musulmans partout dans les rues

      - certains savants ont dit qu’il a fait cela afin de prendre connaissance de la situation des pauvres dans toutes les rues.

Il est possible que nous disions que le prophète عليه الصلاة والسلام a fait cela pour toutes ces sagesses, ou pour d’autres.


2. Certains savants ont dit que c’est la même chose pour la prière du djoumou’ah (par analogie). D’autres ont ajouté également la prière en groupe.

9  Mais l’avis le plus juste, c’est que cette règle ne concerne que la prière du ‘îd.

 

Hadith 398 :

 

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم est arrivé à Médine alors que les gens avaient 2 jours durant lesquels ils s’amusaient. Il leur dit : « Allah vous les a remplacés par mieux : le jour d’al adhâ et le jour du fitr ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd et Annasâ-iy avec une chaîne de transmission authentique].

 

وَعَنْ أَنَسٍ قَالَ: « قَدِمَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الْمَدِينَةَ, وَلَهُمْ يَوْمَانِ يَلْعَبُونَ فِيهِمَا. فَقَالَ: "قَدْ أَبْدَلَكُمُ اللَّهُ بِهِمَا خَيْرًا مِنْهُمَا: يَوْمَ الْأَضْحَى, وَيَوْمَ الْفِطْرِ ». أَخْرَجَهُ أَبُو دَاوُدَ, وَالنَّسَائِيُّ بِإِسْنَادٍ صَحِيحٍ

 

1. Il n’y a pas de mal à s’amuser le jour du ‘îd, tant que cet amusement ne sort pas des limites de la législation, tels que le mélange des hommes et des femmes, les images interdites, les instruments de musique interdits, chants interdits…, dans ce cas c’est interdit. Mais s’il s’agit d’un amusement qui repose la personne et fait ressentir la joie du ‘îd sans actes interdits, alors il n’y a pas de mal.

 

2. Il y a une allusion au fait qu’il convient de se limiter aux fêtes légiférées par Allah, c'est-à-dire ‘îd al adha et ‘îd al fitr, et donc il ne faut pas célébrer d’autres fêtes, ici quand il s’agit de fêtes d’amusement. Et c’est pire s’il s’agit de célébrer une fête en tant qu’acte d’adoration telle que la fête de la naissance du prophète

عليه الصلاة والسلام, c’est une innovation qu’il est interdit de pratiquer. Et si y est ajouté un acte interdit, alors l’interdiction est claire telle que l’exagération concernant la place du prophète عليه الصلاة والسلام ou dire des poèmes que le prophète عليه الصلاة والسلام lui-même aurait interdits (exemple : il connaît l’invisible, il dirige le monde et son fonctionnement). Certains même prétendent que le prophète عليه الصلاة والسلام participe à leur assemblée.

 

3. Parmi les règles d’une bonne prêche (da’wa) c’est que lorsqu’on montre à quelqu’un ce qui lui est interdit, on lui montre ce qui lui est permis à la place de cela, comme a fait le prophète عليه الصلاة والسلام.

 

4. Il est permis de chanter ce jour, mais sans l’utilisation des instruments de musique interdits.

 

Hadith 399 :

 

On rapporte de ‘Ali - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Il fait partie de la sounna de se rendre au ‘îd en marchant ».

[Hadith rapporté par Attirmidhiy qui l’a qualifié de bon].

 

وَعَنْ عَلِيٍّ رضي الله عنه قَالَ: « مِنَ السُّنَّةِ أَنْ يَخْرُجَ إِلَى الْعِيدِ مَاشِيًا ». رَوَاهُ التِّرْمِذِيُّ, وَحَسَّنَهُ

 

• Il est bien de partir à pied pour la prière du ‘îd, ceci est le mieux car cela permet d’obtenir la récompense grâce aux nombreux pas et parce que cela provoque plus de khouchoû ’ (concentration, éveil du cœur), et cela évite des problèmes liés aux véhicules (embouteillage et donc retard à la prière du ‘îd).

 

• Et si on habite loin, on vient en voiture mais on gare la voiture assez loin du lieu de prière et on fait le reste à pied.

 

Hadith 400 :

 

On rapporte de Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que la pluie est tombée un jour de ‘îd, et le prophète a prié le ‘îd dans la mosquée.

[Hadith rapporté par Abî Dâwoûd avec une chaîne de transmission légèrement faible].

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه : «أَنَّهُمْ أَصَابَهُمْ مَطَرٌ فِي يَوْمِ عِيدٍ. فَصَلَّى بِهِمْ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم صَلَاةَ الْعِيدِ فِي الْمَسْجِدِ ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ بِإِسْنَادٍ لَيِّنٍ

 

• Ce hadith montre qu’à la base la prière du ‘îd  du prophète عليه الصلاة والسلام se faisait en dehors de la mosquée.

 

• Si il y a un empêchement tel que la pluie, grand froid, grande chaleur (comme dans le cas où l’annonce du’îd arrive en retard et qu’on prie an fin de matinée), ou la peur d’un ennemi, on prie dans la mosquée et elle se prie de la même façon que dans la mousalla.  

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:58

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh Al ‘Outheymine (ra)

 

- Quel est le jugement du fait de faire une fête lorsqu’un groupe d’élèves a terminé l’apprentissage du Coran ?

 

→ Il n’y a pas de mal à cela, et cela n’entre pas dans le fait d’instaurer une fête, car elle ne se renouvelle pas pour ceux pour qui on a organisé cette fête, et parce qu’elle a une cause momentanée.

 

 

- Quelle est la règle concernant la « fête des mères » ?

 

→ Toutes les fêtes qui sont différentes des fêtes légiférées sont des innovations qui n’étaient pas connus à l’époque des pieux prédécesseurs, et parfois elles viennent même des non-musulmans : il y a donc avec l’innovation la ressemblance avec les ennemis d’Allah ; et les fêtes légiférées sont le ‘îd du fitr, le ‘îd du sacrifice, le ‘îd de la semaine qui est le jour du vendredi. Et dans l’islam, il n’y a pas d’autres fêtes.

 

 

- Quel est votre avis concernant le fait de fêter la naissance ?

 

→ Si ce qui est visé ici c’est la naissance de ‘Issâ Ibnou Maryam عليه السلام que les chrétiens fêtent alors le fait qu’un musulman la fête est sans aucun doute interdit, et fait partie des plus grands péchés, car cela revient à glorifier les rites des chrétiens, et celui qui le fait est en danger.

Et si ce qui est visé ici c’est l’anniversaire, alors c’est plus proche de l’interdiction que déconseillé.

 

 

- Quel est le jugement du fait de fêter la « fête de l’amour » ?

 

→ La fête de l’amour (saint valentin) est interdite pour plusieurs raisons :

- C’est une innovation qui n’a pas de fondement dans la législation

- Elle conduit à créer des liens amoureux interdits (sans mariage)

- Elle occupe le cœur à des choses contraires à la voie des pieux prédécesseurs.

 

 

- Quelle est la règle concernant le fait de se serrer la main, s’accoler, et se souhaiter bonne fête (attahni-ah) après la prière du ‘îd ?

 

→ Il n’y a pas de mal à ce genre de chose car les gens ne font pas cela en tant qu’acte d’adoration mais en tant que coutume, et par témoignage de respect. Et donc tant que c’est une coutume que la législation n’a pas interdite, la règle de base c’est qu’elle est permise.

 

 

- La « tahni-ah » a-t-elle une formule précise pour le ‘îd ?

 

→ Elle n’a pas de formule précise, mais ce qui est coutumier chez les gens est permis tant que ce n’est pas un péché.

 

 

- Quelles sont les règles du ‘îd al fitr et ses « sounnane » ?

 

→ 1.          * Il est conseillé de faire le takbîr la nuit du ‘îd, c'est-à-dire depuis le coucher du soleil le dernier jour de Ramadâne, jusqu’au moment où l’imam arrive pour la prière.

                  * la formule utilisée est « Allahou akbar 2 fois, lâ ilâha illallâh 2 fois, Allahou akbar 2 fois, wa lillèhil hamd 1 fois » ou la même chose avec le takbir 3 fois à chaque fois.

                  * et il est bien pour les hommes d’élever la voix pour ce dhikr dans les marchés (magasins), les mosquées et les maisons. Mais les femmes n’élèvent pas la voix pour ce dhikr.

 

2. Il est conseillé de manger des dattes en nombre impair avant de partir faire la prière du ‘îd al fitr.

 

3. Se vêtir de ses meilleurs vêtements, et ceci pour l’homme ; quant à la femme elle ne met pas de beaux vêtement pour partir à la « mousallâ » du ‘îd, et il lui est interdit de partir parfumée ou découverte.

 

4) certains savants ont conseillé de faire le ghousl pour la prière du ‘îd car ceci est rapporté de certains prédécesseurs, et ceci est conseillé, comme c’est légiféré pour le vendredi pour le rassemblement des gens. Et donc si on fait le ghousl c’est bien.

 

5) aller faire la prière du ‘îd, et l’avis le plus juste est celui qu’à choisi cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah c'est-à-dire qu’elle est obligatoire pour les hommes.

 

6) si le ‘îd tombe un vendredi, la prière du ‘îd se fait de même que la prière du djoumou’ah ; mais celui qui participe à la prière du ‘îd avec l’imam à le choix entre participer à la prière du djoumou’ah et prier le dhohr.

 

7) beaucoup de savants disent que lorsqu’on arrive à la mousallâ du ‘îd avant l’arrivée de l’imam, on s’assoit et on ne prie pas 2 rak’at ; et certains savants ont dit qu’on ne s’assoit pas jusqu’à avoir prié 2 rak’at de salutation de la mosquée et ceci est l’avis le plus juste.

 

8) sortir obligatoirement la zakât el fitr, et ceci avant la prière du ‘îd, et on peut la sortir un ou deux jours avant.

 

9) se souhaiter la bonne fête, et il faut faire attention au mélange des hommes et des femmes, aux femmes qui enlèvent leur voiles et serre la main de ceux qui ne sont pas des mahârim …, tout ceci fait partie des actes interdits.

Certains vont visiter les tombes pour le ‘îd pour souhaiter la bonne fête à ceux qui sont dans les tombes, et ceux-ci n’ont pas besoin qu’on leur souhaite bonne fête car ils n’ont ni jeûner ni fait le qiyâm. Et la visite des tombes n’est pas liée au jour du ‘îd, ni au vendredi, ou un autre jour et il est même rapporté que le prophète عليه الصلاة والسلام a visité le cimetière la nuit.

 

10) les hommes se font l’accolade et ceci ne comporte pas de mal.

 

11) aller à la prière du ‘îd par un chemin et revenir par un autre chemin.

 

 

- Quel est le houkm de la prière du ‘îd et quelle est sa description ?

 

→ La prière du ‘îd est un « fardou ‘ayn » (obligation individuelle) pour les hommes d’après l’avis le plus juste parmi les avis des ‘oulamâ.

Sa description :

- faire la « takbîratoul ihrâm » (takbîr d’entrée en prière)

- puis al istiftâh

- puis 6 takbirât

- puis on récite la fâtiha et une sourate avec, soit « sabbih » soit « Qâf » dans la 1ère rak’ah

- puis dans la 2ème rak’ah en se relevant du soudjoûd on se relève en faisant le takbîr (comme d’habitude) - - - puis on fait 5 takbirât en étant debout.

- puis on récite la fâtiha et une autre sourate, si on a récité « sabbih » dans la 1ère rak’ah, on récite « al ghâchiyah » dans la 2ème, et si on a récité « Qaf » dans la 1ère on récite « iqtarabat » dans la 2ème.

 

 

- Quelle est  la règle concernant le fait qu’il y ait plusieurs prières du ‘îd dans une même ville ?

 

→  Si on a besoin de cela, il n’y a pas de mal, comme pour le djoumou’ah, comme par exemple le fait que la ville soit grande et le fait que certaines personnes se rendent de l’autre côté de la ville pour venir à la prière soit difficile. Mais s’il y a pas de besoin à cela, elle ne se fait que dans un endroit.

 

 

- Quel est moment de la prière du ‘îd ?

 

→ Son moment s’étend du moment où le soleil soit levé de la hauteur d’une lance (15 ou 20 minutes après le lever du soleil), jusqu’à « zawâl » (entrée de dhohr).

Mais il est sounna de faire tôt la prière du ‘îd al adha et de retarder la prière du ‘îd al fitr, car il est rapporté que le prophète عليه الصلاة والسلام priait la prière du ‘îd al adha lorsque le soleil était élevé de la hauteur d’une lance, et pour la prière du fitr lorsque le soleil était élevé de la hauteur de 2 lances. En effet, les gens ont besoin de temps au ‘îd al fitr afin d’avoir assez de temps pour sortir la zakât al fitr ; quant au ‘îd al adha ce qui est légiféré c’est de s’empresser d’égorger le sacrifice.

 

- Quelle est la règle à suivre si les gens ne sont au courant du ‘îd qu’après le « zawâl » ?

 

→  * pour le ‘îd al fitr, ils font le fitr le jour même et font la prière du ‘îd le lendemain.

      * pour le ‘îd al adha, ils font la prière du ‘îd le lendemain et ne font le sacrifice qu’après la prière du ‘îd car « al oudhiyah » est liée à la prière du ‘îd, d’après l’avis le plus juste.

 

 

- Quel est le houkm du fait de faire la prière du ‘îd dans les mosquées ?

 

→ Ceci est déconseillé (makroûh) sauf pour une excuse, car la sounnah est de faire la prière du ‘îd dans le désert (à l’extérieur de la ville), car le prophète عليه الصلاة والسلام la faisait dans le désert. Et si ce n’était pas un objectif il ne l’aurait pas fait et ne l’aurait pas fait faire aux gens, surtout que la prière dans la mosquée de Médine est multipliée par 1000 ; de plus la prière du ‘îd à la mosquée fait perdre la visibilité de ce rite.

Mais depuis très longtemps, les musulmans la prient dans la mosquée de la Mecque, de même dans la mosquée de Médine.

Mais il n’y a pas de doute que pour la mosquée de Médine il est mieux de la prier à l’extérieur de la ville car c’est ce qui était fait à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام et ses califes bien-guidés.

 

 

- Si les gens font la prière du ‘îd al fitr dans la mosquée et que certains partent faire le fadjr dans cette mosquée, mangent-il des dattes avant la prière du fadjr, ou le mieux est-il de retourner chez eux puis de refaire des pas pour aller à la prière du ‘îd ?

 

→ S’ils ne peuvent pas revenir chez eux alors ils mangent les dattes avant de sortir de chez eux, car cette sortie est faite avec l’intention de la prière du soubh et la prière du ‘îd ; et s’ils peuvent retourner chez eux, qu’ils  retournent après la prière du fadjr pour manger les dattes puis reviennent pour la prière du ‘îd.

 

 

- Quel est votre avis concernant la parole des fouqahâ disant qu’il est sounnah de manger du foie d’al oudhiyah ? Y a-t-il une preuve de cela ?

 

→ Il est sounnah de manger de « al oudhiyah » et ceci a une preuve dans le coran et la sounnah, Allah a dit : فَكُلُوا مِنْهَا وَأَطْعِمُوا الْبَائِسَ الْفَقِيرَ → « Mangez-en vous-même et faites-en manger le besogneux misérable ».

, et le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné de manger du sacrifice et en a mangé lui-même.

Quant au fait de choisir de manger du foie, les fouqahâ ont choisi cela car c’est ce qui se prépare le plus rapidement, et non parce que c’est un acte d’adoration.

 

 

- La prière du ‘îd est-elle légiférée pour le voyageur ?

 

→ Elle n’est pas légiférée pour le voyageur de même que la prière du djoumou’ah, mais si le voyageur se trouve dans une ville où se fait la prière du ‘îd, il lui est ordonné de prier avec les musulmans.

 

 

- Quelle est la sagesse du fait de prendre un chemin différent à l’aller et au retour de la prière du ‘îd ?

 

→ * le fait de suivre le prophète عليه الصلاة والسلام car ceci est sounnah

     * faire apparaître le rite de la prière du ‘îd dans toutes les rues de la ville

     * le fait de prendre connaissance de la situation des pauvres (pour leur faire aumône)

     * les 2 chemins attesteront le jour de la résurrection

 

 

- Quand fait-on al istiftèh de la prière du ‘îd ?

 

→ Al istiftèh se fait après le « takbîratoul ihrâm » comme ont dit les savants, mais si on la fait après les takbirât (en plus), il n’y a pas de mal.

 

  

- Quel est le houkm si l’imam oublie les takbîrât du ‘îd et s’en souvient seulement après avoir commencé la récitation ?

 

→ Dans ce cas il ne fait pas les takbîrât car c’est une sounna dont le moment (et l’endroit) est passé, comme dans le cas où on se souvient de al istiftèh après avoir commencé la récitation.

 

 

- Que faire si on rejoint l’imam dans la prière du ‘îd et qu’il est en train de faire les takbirât en plus, rattrape-t-on ce qui a été raté ?

 

→ Si on rejoint l’imam alors qu’il fait les takbirât, on fait d’abord takbiratoul ihrâm, puis on répète après l’imam (on le suit) dans ce qui reste des takbirât et on ne rattrape pas ce qui est passé.

 

 

- Quel est le houkm du fait de parler pendant la khoutba (sermon) du ‘îd ?

 

→ Ceci est un point de divergences entre les savants :

* certains ont dit qu’il est interdit de parler alors que l’imam fait le sermon du ‘îd

* d’autres ont dit qu’il n’y a pas de mal à cela car le fait d’assister au sermon n’est pas obligatoire, donc le fait de l’écouter n’est pas obligatoire.

Il n’y a pas de doute que cela fait partie du respect de ne pas parler car cela l’occupe et occupe ceux qui sont présents.

 

 

- Est-ce qu’il est sounnah pour la khoutba du ‘îd que le khatîb se mette debout ou est-il valable qu’il soit assis ?

 

→ La sounnah pour le khatîb du ‘îd ou du djoumou’ah, c’est qu’il soit debout comme cela est confirmé du prophète عليه الصلاة والسلام.

 

 

- Quel est le jugement du fait de commencer par la khoutba avant la prière le jour du ‘îd ?

 

→ Ceci est une innovation (bid’a) qu’ont reprochée les compagnons (ra).

 

 

- Est-il sounna pour l’imam de faire le sermon du ‘îd sur un minbar (chaire) ?

 

→ Certains savants sont d’avis que c’est une sounna car il est dit dans le hadith de djâbir (ra) il est rapporté que le prophète عليه الصلاة والسلام a fait un sermon aux gens puis « est descendu et est allé chez les femmes ». Ils ont dit que la descente ne se fait que d’un endroit surélevé, et c’est ce qui se fait actuellement.

Et certains savants ont dit que le sermon sans minbar est préférable.

Et ce point ne comporte une certaine largesse inchâ Allah.

 

 

- Si le prieur arrive à la prière du ‘îd et que l’imam a terminé la 1ère rak’ah, comment la rattrape-t-il ?

 

→ Lorsque l’imam fait le salâm, il rattrape la rak’ah comme elle se fait normalement c'est-à-dire avec ses takbirât.

 

 

- Quel est le jugement du fait de faire les takbîrât en groupe (en même temps) après la prière ?

 

→ Le fait de le faire en groupe est discutable car c’est contraire à l’habitude des pieux prédécesseurs ; ce qui est légiféré c’est que chacun fasse le takbir seul (à voix haute), comme il est rapporté dans le hadith de Anas (Ra) qu’ils étaient avec le prophète عليه الصلاة والسلام au hadj, parmi eux celui qui faisait « attahlîl » (lâ ilâha illallâh), et parmi eux le « moukabbir » (Allahou akbar), et il ne disaient pas la même chose.

  

 

- Est-ce que le dhikr spécifique (du ‘îd) se fait uniquement après la prière en groupe ou est-il sounna également après la prière seul ?

 

→ Cela est légiféré que l’on ait prié en groupe, ou seul, ceci est le plus proche. Et certains savants sont d’avis que ça n’est légiféré que lorsqu’on prie avec le groupe.

 

 

- Commence-t-on par le takbir avant le dhikr qui se fait après les prières ?

 

→ Il n’y a pas de texte authentique du prophète عليه الصلاة والسلام concernant le dhikr spécifique, mais il y a des âthâr (paroles de compagnons) et des idjtihâdât des savants, et ceux-ci disent qu’on commence par les takbîrât avant le dhikr habituel après les prières.

 

 

- Quand se fait le takbîr du ‘îd général et le takbîr spécifique ?

 

→ Le takbîr général du ‘îd se fait à tout moment et le takbîr spécifique se fait après les prières obligatoires.

Les savants ont dit que le dhikr spécifique ne se fait que pour ‘îd al adha (pas pour ‘î al fitr) et il commence du fadjr du jour de ‘Arafah et se termine au ‘asr (compris) du dernier jour de « tachrîq » (13ème dhoul-hiddjah). Le takbir « moutlaq » se fait pendant les 10 jours de dhoul-hiddjah + les 3 jours de tachrîq (donc pendant 13 jours).

Et la sounna c’est de le faire à voix haute, sauf les femmes, elles le font à voix basse.

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:56

CHAPITRE 15 : LA PRIÈRE DU KOUSOÛF (l’ÉCLIPSE)

 

- On peut dire « al kousoûf » et « al khousoûf ».

• L’éclipse du soleil, c’est lorsque la lune devient une barrière entre le soleil et la terre, donc elle cache le soleil (sa lumière) ou une partie du soleil (et donc ceci n’arrive qu’en fin de mois).

• L’éclipse de la lune, c’est lorsque la terre devient une barrière entre le soleil et la lune : en effet la lumière de la lune provient de la lumière du soleil, et donc lorsque la terre se trouve entre les deux, la lumière de la lune disparaît. Plus la lune est proche du soleil, plus sa lumière est faible et plus elle s’éloigne du soleil, plus sa lumière est forte (l’éclipse de la lune n’a lieu qu’en milieu de mois, vers le 14ème ou le 15ème jour).

9  Tout ceci est l’explication physique de l’éclipse solaire et lunaire, qui est connu par les spécialistes de l’astronomie.

 

- « Assababou-char’iy » (la cause dans la législation) de l’éclipse, c’est qu’Allah fait peur à ses serviteurs avec les 2 éclipses (hadith), afin que ceux-ci craignent une punition d’Allah.

 

Et il n’y a pas de contradiction entre la cause physique et la cause légale, car toutes deux proviennent d’Allah.

 

Hadith 401 :

 

On rapporte d’Al Moughîrah Ibnou Chou’bah - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le soleil s’est éclipsé à l’époque du prophète - صلى الله عليه و سلم le jour où est mort Ibrâhîm, alors les gens ont dit : « Le soleil s’est éclipsé en raison de la mort d’Ibrâhîm ». Alors le prophète - صلى الله عليه و سلم dit : « Le soleil est la lune sont des signes parmi les signes d’Allah, ils ne s’éclipsent pas en raison de la mort de quelqu’un ou de sa naissance, si vous les voyez alors invoquez Allah et priez jusqu’à ce qu’ils réapparaissent ».

[Hadith agréé].

Et dans la version d’Al Boukhâriy on trouve : « Jusqu’à ce qu’ils réapparaissent (« tanjaliyâ ») ».

Et dans le hadith de Abî Bakrah rapporté par Al Boukhâriy on trouve : « Priez et invoquez jusqu’à ce que disparaisse ce qui vous est arrivé (l’éclipse) ».

 

عَنِ الْمُغِيرَةِ بْنِ شُعْبَةَ رضي الله عنه قَالَ: « اِنْكَسَفَتِ الشَّمْسُ عَلَى عَهْدِ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَوْمَ مَاتَ إِبْرَاهِيمُ, فَقَالَ النَّاسُ: اِنْكَسَفَتِ الشَّمْسُ لِمَوْتِ إِبْرَاهِيمَ, فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم "إِنَّ الشَّمْسَ وَالْقَمَرَ آيَتَانِ مِنْ آيَاتِ اللَّهِ لَا يَنْكَسِفَانِ لِمَوْتِ أَحَدٍ وَلَا لِحَيَاتِهِ, فَإِذَا رَأَيْتُمُوهُمَا, فَادْعُوا اللَّهَ وَصَلُّوا, حَتَّى تَنْكَشِفَ" ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ .

وَفِي رِوَايَةٍ لِلْبُخَارِيِّ: « حَتىَّ تَنْجَليَ ».

وَلِلْبُخَارِيِّ مِنْ حَدِيثِ أَبِي بَكْرَةَ رضي الله عنه : «فَصَلُّوا وَادْعُوا حَتَّى يَنْكَشِفَ مَا بِكُمْ ».  

 

 

Ibrâhîm (Ra), le fils du prophète عليه الصلاة والسلام, est mort à l’âge d’environ 16 mois et le prophète

عليه الصلاة والسلام en a été très triste. Il pleura et dit : « Les yeux font couler des larmes, et le cœur est triste, et nous ne disons que ce qui satisfait notre Seigneur, nous sommes tristes de ta séparation ô Ibrâhîm ».

Les gens dirent alors « le soleil s’est éclipsé à cause de la mort de Ibrâhîm » en se basant sur une croyance qui était répandu parmi eux, que le soleil ou la lune s’éclipsent pour la mort d’une personne importante.

 

1. Nous voyons la sagesse d’Allah (hikma) car l’éclipse est arrivée le jour où Ibrâhîm (Ra) est mort, car cela a permis d’annuler cette croyance (‘aqîdah) au moment idéal.

 

2. Le prophète عليه الصلاة والسلام est parfois touché par des calamités dans ce monde comme la mort de son fils Ibrâhîm.

 

3. Il est bien d’appeler son fils Ibrâhîm car c’est ce qu’a fait le prophète عليه الصلاة والسلامafin que cela concorde avec le père des prophètes et le père du prophète عليه الصلاة والسلام qui est Ibrâhîm عليه الصلاة والسلام « al Khalîl » (le bien-aimé), mais ‘Abdoullâh et ‘Abdourrahmâne sont meilleurs.

 

4. On ne se base pas sur le calcul pour la prière de l’éclipse car le prophète عليه الصلاة والسلامa dit « si vous voyez » ; ainsi si les scientifiques affirment que cette nuit il y aura une éclipse et qu’il y a des nuages dans le ciel et que l’éclipse n’est pas visible, on ne fait pas la prière de l’éclipse car le prophète عليه الصلاة والسلام a rattaché cette prière à la vision de l’éclipse.

 

5. Si l’éclipse n’est pas clairement visible, on ne fait pas la prière de l’éclipse car le prophète عليه الصلاة والسلام a dit « si vous voyez » : donc s’il y a une éclipse partielle qui ne se voit pas sauf si on la recherche, la prière de l’éclipse n’est pas légiférée car cette éclipse (partielle) ne fait pas peur.

 

6. Ce qui apparaît être l’avis le plus jute c’est que s’il arrive un autre signe dans le ciel ou sur terre, qui est inhabituel, tel que de nombreux coups de tonnerre (foudre) très puissants qui font peur aux gens, ou un tremblement de terre, ou un vent puissant, on ne prie pas afin de se contenter de ce qui est rapporté dans le texte.

 

7. Il est légiféré lorsqu’il y a une éclipse de prier et de faire dou’â (invocation). La dou’â n’est pas obligatoire (selon l’unanimité des savants), mais concernant la prière, il y a divergence :

* certains ont dit qu’elle est obligatoire (fardou ‘ayn)

* certains ont dit que c’est fardou kifâyah (obligation de communautaire)

* certains ont dit qu’elle est sounnah (la majorité des savants)

9  L’avis le plus juste c’est qu’elle est « fardou kifâyah ».

 

8. On continue la prière et l’invocation jusqu’à la fin de l’éclipse d’après la parole du prophète

عليه الصلاة والسلام « jusqu’à qu’ils réapparaissent ». Mais si on termine la prière avant la fin de l’éclipse, on ne recommence pas la prière de l’éclipse. Mais il n’y a pas de mal à ce moment à prier des surérogatoires autres que celle de l’éclipse.

 

Hadith 402 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم a récité à voix haute lors de la prière de l’éclipse, il a prié 4 inclinaisons dans 2 rak’at, et 4 prosternations ».

[Hadith agréé et ceci est la version de Mouslim].

Et dans une autre version de Mouslim on trouve : « Il envoya un quelqu’un pour appeler à haute voix : « Assalâtou djâmi’ah (rassemblement pour la prière) ».

 

وَعَنْ عَائِشَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا: «أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم جَهَرَ فِي صَلَاةِ الْكُسُوفِ بِقِرَاءَتِهِ, فَصَلَّى أَرْبَعَ رَكَعَاتٍ فِي رَكْعَتَيْنِ, وَأَرْبَعَ سَجَدَاتٍ ». مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ, وَهَذَا لَفْظُ مُسْلِمٍ .

وَفِي رِوَايَةٍ لَهُ: فَبَعَثَ مُنَادِيًا يُنَادِي: «اَلصَّلَاةُ جَامِعَةٌ ».  

 

 

1. Le prophète عليه الصلاة والسلام a récité à voix haute dans la prière de l’éclipse, alors que cette prière s’est faite de jour, lorsque le soleil était levé de la hauteur d’une lance. Donc c’est ce qui est légiféré même pour une éclipse solaire.

9  Ainsi toutes prières de jour pour lesquelles les gens se réunissent se font à voix haute, afin que les gens soient unis dans une même lecture : dans la prière du djoumou’ah, dans la prière des 2 ‘îd.

 

2. Et ce qui est légiféré et meilleur pour la prière de l’éclipse c’est que les gens prient tous dans un même lieu comme la prière du djoumou’ah (« masdjid djâmi’ »).

 

3. Il est légiféré de faire 2 inclinaisons dans chaque rak’a car ‘Âicha (Ra) a dit « il a prié 4 rak’ah (c'est-à-dire 4 roukoû’) dans 2 rak’ah ».

 

4. La prosternation ne change pas, donc on fait 2 prosternations dans chaque rak’ah d’après la parole « 4 prosternations ».

 

 

5. Il y a ici la Sagesse d’Allah dans sa législation (tachrî’) car celle-ci est adapté à la situation et la cause : comme l’éclipse est un signe physique (« hissiy ») qui est inhabituel, la prière qui lui correspond n’est pas ordinaire et n’a pas de semblable dans les autres prières. Ceci fait partie de l’immense sagesse du Seigneur.

 

6. La rak’ah dans la prière de l’éclipse n’est comptabilisée (atteinte) que si on atteint le 1er roukoû’ avec l’imam d’après l’avis le plus juste. Et si on arrive au 2ème roukou’, on rattrape la rak’ah à la fin de la prière avec 2 roukoû’, car la 1ère rak’ah n’est pas comptabilisée du tout.

 

7. Il est légiféré de faire l’annonce pour la prière de l’éclipse de cette façon « assalâtou djâmi’atoun » (ou « assalâta djâmi’atan »), et on la répète plusieurs fois en fonction de la situation et du nombre de fois qui permet d’être entendu.

Ex : si on se trouve dans un endroit où il y a beaucoup de bruit, on augmente le nombre de fois.

 

Et on ne rajoute rien à cette expression car ce qui est préférable c’est de se contenter de ce qui a été rapporté.

Et on ne fait pas « al adhane » habituel.

 

Hadith 403 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « Le soleil s’est éclipsé à l’époque du prophète

- صلى الله عليه و سلم , alors il pria : il resta en position debout un long moment d’une durée équivalente à la récitation de la sourate la vache, puis il s’inclina un long moment, puis il se releva et resta en position debout un long moment mais moins long que durant la première position debout, puis il s’inclina un long moment mais moins long que durant la première inclinaison, puis il se prosterna, puis il resta en position debout un long moment mais moins long que durant la première position debout, puis il s’inclina un long moment mais moins long que durant la première inclinaison, puis il se releva et resta en position debout un long moment mais moins long que durant la première position debout, puis il s’inclina un long moment mais moins long que durant la première inclinaison, puis il se prosterna, puis il termina la prière alors que le soleil avait réapparu. Alors il fit un sermon ».

[Hadith agréé et la version citée est celle d’Al Boukhâriy].

On trouve dans une version de Mouslim : « Il pria lorsque le soleil s’est éclipsé 8 rak’at avec 4 prosternations ». Et de ‘Ali - رضي اللّه تعالى عنه un hadith similaire.

Il rapporte également de Djâbir - رضي اللّه تعالى عنه : « Il pria 6 rak’at avec 4 prosternations ».

Aboû Dâwoûd rapporte de Oubey Ibni Ka’b - رضي اللّه تعالى عنه : « Il pria, il fit 5 rak’at et fit 2 prosternations, et fit la même chose dans la 2ème ».

 

وَعَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا قَالَ : «اِنْخَسَفَتِ الشَّمْسُ عَلَى عَهْدِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فَصَلَّى, فَقَامَ قِيَامًا طَوِيلًا, نَحْوًا مِنْ قِرَاءَةِ سُورَةِ الْبَقَرَةِ, ثُمَّ رَكَعَ رُكُوعًا طَوِيلًا, ثُمَّ رَفَعَ فَقَامَ قِيَامًا طَوِيلًا وَهُوَ دُونَ الْقِيَامِ الْأَوَّلِ, ثُمَّ رَكَعَ رُكُوعًا طَوِيلًا, وَهُوَ دُونَ الرُّكُوعِ الْأَوَّلِ, ثُمَّ سَجَدَ, ثُمَّ قَامَ قِيَامًا طَوِيلاً, وَهُوَ دُونَ الْقِيَامِ الْأَوَّلِ, ثُمَّ رَكَعَ رُكُوعًا طَوِيلًا, وَهُوَ دُونَ الرُّكُوعِ الْأَوَّلِ, ثُمَّ رَفَعَ, فَقَامَ قِيَامًا طَوِيلًا, وَهُوَ دُونَ الْقِيَامِ الْأَوَّلِ, ثُمَّ رَكَعَ رُكُوعًا طَوِيلاً, وَهُوَ دُونَ الرُّكُوعِ الْأَوَّلِ, ثُمَّ سَجَدَ, ثُمَّ انْصَرَفَ وَقَدْ تَجَلَّتِ الشَّمْسُ. فَخَطَبَ النَّاسَ ».  مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ, وَاللَّفْظُ لِلْبُخَارِيِّ .

وَفِي رِوَايَةٍ لِمُسْلِمٍ: «صَلَّى حِينَ كُسَفَتِ الشَّمْسُ ثَمَانَ رَكَعَاتٍ فِي أَرْبَعِ سَجَدَاتٍ ».   

وَعَنْ عَلِيٍّ مِثْلُ ذَلِكَ.

وَلَهُ: عَنْ جَابِرٍ رضي الله عنه : « صَلَّى سِتَّ رَكَعَاتٍ بِأَرْبَعِ سَجَدَاتٍ ».   

وَلِأَبِي دَاوُدَ: عَنْ أُبَيِّ بْنِ كَعْبٍ: «صَلَّى, فَرَكَعَ خَمْسَ رَكَعَاتٍ وَسَجَدَ سَجْدَتَيْنِ, وَفَعَلَ فِي الثَّانِيَةِ مِثْلَ ذَلِكَ ».   

1. Cette éclipse solaire s’est produite le jour où Ibrahim (ra) est mort, un mardi de Chawwal de l’année 10 de l’hégire.

Cette prière de l’éclipse a durée environ 4h ou plus, car l’éclipse du soleil était totale comme l’ont décrit les compagnons (Ra). Et Djâbir (Ra) rapporte que c’était un jour où il faisait très chaud.

Et certains sont tombés évanouis ; mais le prophète عليه الصلاة والسلام a continué, car si la sounnah c’est d’allonger, on ne prend pas compte le fait qu’une personne ou deux soient fatiguées.

 

2. Dans la version de Mouslim, il est dit que le prophète عليه الصلاة والسلام a fait 8 roukoû’ (inclinaisons) c'est-à-dire 4 roukoû’ par rak’ah et ceci est impossible :

• car le hadith de ‘Âicha (Ra) dans les 2 sahih montre que le prophète عليه الصلاة والسلامa fait 4 rak’ah donc 2 roukoû’ dans chaque rak’ah.

• le hadith de Ibni ‘Abbâs dans sa version « mouttafaqoun ‘alayh » (Al Boukhari et Mouslim) dit 4 roukoû’ (donc 2 roukoû’ par rak’ah). Et ce qui est rapporté par les 2 cheikhs (Al Boukhari et Mouslim) l’emporte sur ce qu’à rapporté Mouslim seul ; et l’éclipse n’a eu lieu à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام qu’une seule fois « bil ittifaq » (unanimement).

9  Donc ce qui est retenu c’est 4 roukoû’ et 4 soudjoûd (dans 2 rak’at c'est-à-dire 2 par rak’ah) et ce qui est rapporté autre que cela est « châdh » (isolé)

 

3. Il y a la preuve de la grande force du prophète عليه الصلاة والسلام dans les adorations car il restait debout longtemps et donc il mérite (« ahloun ») qu’Allah lui pardonne ses péchés passés et futurs.

 

4. Il y a la confirmation par les actes de la parole du prophète عليه الصلاة والسلام : « je suis certainement celui qui connaît le mieux Allah parmi vous et celui qui le craint le plus » (« innî la a’lamoukoum billèhi wa akhchâkoum lillèh »). En effet, il faisait la prière de nuit عليه الصلاة والسلامjusqu’à ce que ses pieds se fendillent.

 

5. Les gens étaient nombreux dans cette prière de l’éclipse : en effet il est rapporté dans le hadith précédent (402) que le prophète عليه الصلاة والسلام a récité à voix haute, et si Ibnou ‘Abbâs (Ra) avait entendu la récitation, il aurait rapporté ca que le prophète عليه الصلاة والسلامa récité, et ici il a dit « une récitation de la longueur de la sourate la vache environ ».

Donc les gens étaient nombreux et Ibnou ‘Abbâs (Ra) était à l’arrière, et ceci est une réponse aux savants qui disent qu’on ne récite pas à voix haute dans la prière de l’éclipse.

 

6. Il est bien d’allonger la prière de l’éclipse même si cela est difficile pour certains, car c’est ce qu’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام.

 

7. Il est bien de suivre la sounnah et appliquer ce qui est légiféré même si cela cause de la difficulté à quelques personnes.

 

8. La description de la prière de l’éclipse :

1) position debout    2) roukou’        3) qiyâm (position debout)

4) roukou’              5) qiyâm           6) prosternation…

 

• Dans le 1er qiyâm : on récite la fâtiha et une longue récitation

• Dans le 2ème qiyâm : on récite une longue récitation mais plus courte que la 1ère ; et les savants ont divergé sur le fait de réciter une 2ème fois la fâtiha ou non → le mieux est de la réciter une 2ème fois.

• Dans le 3ème qiyâm : on dit la même chose que d’habitude, c'est-à-dire « sami’allâhou liman hamidah… » et on ne récite pas le Coran.

 

9. L’imam fait un sermon (khoutbah) après la prière car c’est ce qu’à fait le prophète عليه الصلاة والسلام ; et ce qui apparaît c’est que c’est une khoutbah « râtibah », c'est-à-dire qu’à chaque fois que l’on fait la prière de l’éclipse, on fait ensuite un sermon (certains savants ont dit que c’est une khoutbah « ‘âriDah »  c'est-à-dire  qu’elle se fait si cela est utile).

Mais dans tous les cas, le mieux serait de faire une khoutbah à chaque fois car actuellement les gens sont très ignorants et ne donnent aucune importance aux signes d’Allah dans les événements qui se produisent, au point que les gens viennent faire la prière de l’éclipse (après avoir été prévenu en avance par les journaux) en toute tranquillité et sans ressentir la peur.

 

10. Il est bien dans la prière du kousoûf que chaque rak’ah soit plus courte que la précédente : chaque récitation est plus courte que la précédente et chaque inclinaison est plus courte que la précédente.

11. Le relevé après le roukou’ et après le soudjoûd sont obligatoires de même que le roukou’ et le soudjoûd, mais la majorité des savants disent que le 2ème roukou’ de chaque rak’ah est sounnah et non obligatoire.

 

12. L’avis le plus juste, c’est que les ahâdith qui contredisent le hadith de ‘Aicha (Ra) sont faibles et donc la prière de l’éclipse se fait en 2 rak’ah avec 2 roukou’ dans chaque rak’ah et 2 soudjoûd dans chaque rak’ah.

 

Hadith 404 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « Le vent n’a pas soufflé fortement une fois sans que le prophète عليه الصلاة والسلام ne se jette au sol sur les genoux et dise : « Ô Allah fais-en une miséricorde, et n’en fais pas un châtiment ».

Hadith rapporté Achchâfi’iy et Attabarâniy.

 

وَعَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا قَالَ: « مَا هَبَّتْ رِيحٌ قَطُّ إِلَّا جَثَا النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم عَلَى رُكْبَتَيْهِ, وَقَالَ: "اَللَّهُمَّ اجْعَلْهَا رَحْمَةً, وَلَا تَجْعَلَهَا عَذَابًا" ». رَوَاهُ الشَّافِعِيُّ وَالطَّبَرَانِيُّ

 

Ce hadith est faible.

 

1. Le vent peut être un bien et peut être un châtiment et il est rapporté dans sahih Mouslim que le prophète

عليه الصلاة والسلام disait lorsque le vent soufflait :

اللهم إني أسألك خيرها وخير ما فيها وخير ما أرسلت به، وأعوذ بك من شرها وشر ما فيها وشر ما أرسلت به

9 « Ô Allah, je te demande de m’accorder son bien et le bien de ce qui s’y trouve et le bien dont il est chargé, et je me cherche refuge auprès de Toi contre son mal, le mal de ce qui s’y trouve et le mal dont il est chargé ».

 

2. Et il est rapporté que le prophète عليه الصلاة والسلام à interdit d’insulter le vent, car le vent est envoyé par Allah et donc l’insulter c’est insulter Celui qui l’a envoyé.

 

3. Le prophète عليه الصلاة والسلام  craignait le vent fort pour sa communauté car certaines communautés précédentes ont été châtiées par le vent.

 

Hadith 405 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a prié lors d’un tremblement de terre une prière de 6 rak’at avec 4 prosternations et a dit : « Ainsi se fait la prière des signes ».

[Hadith rapporté par Al Bayhaqiy].

Achchâfi’iy rapporte un hadith similaire de ‘Ali mais sans la fin.

 

وَعَنْهُ: « أَنَّهُ صَلَّى فِي زَلْزَلَةٍ سِتَّ رَكَعَاتٍ, وَأَرْبَعَ سَجَدَاتٍ, وَقَالَ: هَكَذَا صَلَاةُ الْآيَاتِ ». رَوَاهُ الْبَيْهَقِيُّ.

وَذَكَرَ الشَّافِعِيُّ عَنْ عَلِيٍّ رضي الله عنه مِثْلَهُ دُونَ آخِرِهِ

 

 

Il y a divergence des savants concernant le fait de prier lors des événements qui sont inhabituels, autres que l’éclipse :

      * certains savants ont dit qu’on ne prie pas mais on prie uniquement pour la prière de l’éclipse, car c’est ce qui a été rapporté dans les textes, et à l’époque du prophète عليه الصلاة والسلام, il y avait des vents et des coups de tonnerre et le prophète عليه الصلاة والسلام ne priait pas.

      * certains savants ont dit qu’on prie pour l’éclipse et pour le tremblement de terre car cela est rapporté des compagnons.

      * d’autres ont dit qu’on prie pour tout signe c'est-à-dire tout événement anormal qui fait peur tel que la foudre en continue, sauf si c’est un signe qui comporte une sounnah précise, on se contente de cette sounna. Exemple : le vent → il y a la dou’â rapportée du prophète عليه الصلاة والسلامdonc on ne prie pas.

 

9  Nous avons vu que ce qui apparaît être l’avis le plus juste c’est qu’on ne prie que pour l’éclipse.

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:55

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh Al ‘Outheymine (ra)

 

- Est-il mieux d’annoncer à l’avance l’éclipse afin que les gens s’y préparent ?

 

 9  Le mieux est de ne pas l’annoncer car le fait que l’éclipse arrive par surprise a plus d’effet sur les cœurs. Ainsi depuis que les gens connaissent les causes physiques de l’éclipse et qu’ils savent à l’avance qu’elle va arriver, son importance a diminué dans le cœur des gens. Auparavant, lorsque l’éclipse se produisait les gens avaient très peur, ils pleuraient et se rendaient à la mosquée pleins de peur, wallâhoul mousta’âne.

 

 

- Si la prière de l’éclipse survient en même temps qu’une autre prière comme la prière obligatoire, ou le djoumou’ah, ou le witr, ou le tarâwîh, laquelle prie-t-on d’abord ?

 

9  • La prière obligatoire se fait avant celle de l’éclipse car elle est plus importante et parce que Allah a dit dans le hadith qoudsiy : « Mon serviteur ne s’est pas rapproché de moi par une chose qui m’est plus aimée que ce que Je lui ai rendu obligatoire »

     • La prière de l’éclipse devance le witr car le witr peut être fait après, soit dans son temps s’il reste du temps, soit rattrapé si son temps se termine. Pour le rattrapage du witr (après son temps), il se fait en nombre paire de rak’at, s’il ne peut être fait avant l’arrivée de l’aube (fadjr), on le fait dans le temps de douhâ en ajoutant une rak’ah ; c'est-à-dire que si on le fait d’habitude en 3 rak’at, on le rattrape en 4 rak’at, si on le prie en 1 rak’ah, on le rattrape en 2 rak’ah, 5→6… .

 

 

- Y a-t-il eu une éclipse lunaire au temps du prophète عليه الصلاة والسلام, et y en a-t-il eu plusieurs ?

 

9  Nous n’avons pas connaissance qu’il y ait eu une éclipse lunaire au temps du prophète عليه الصلاة والسلام, et il n’y a eu qu’une seule éclipse solaire lorsqu’Ibrahim (Ra) est mort.

Mais il est possible qu’il y ait eu une éclipse dans un autre endroit et que les gens de la péninsule arabique ne l’aient pas vu ; et il est possible également qu’il y ait une éclipse dans un moment où il y avait des nuages, ou au moment où les gens dormaient.

 

 

- Est-il permis de lever la tête pour regarder le soleil pendant la prière de l’éclipse ?

 

9  Ce n’est pas permis, car le prophète عليه الصلاة والسلام  a interdit de lever le regard dans la prière et il a été dure dans ses propos en disant : « Vont-ils pas arrêter de faire cela ou Allah va leur reprendre la vue ».

 

 

- Quel est votre avis concernant quelqu’un qui entend l’imam réciter la nuit dans la prière de l’éclipse (lunaire) mais il continue de dormir et ne part pas faire la prière de l’éclipse ? Est-il dans le péché ?

 

9  Le mieux pour lui dans ce cas est de se lever et prier avec les musulmans, sinon il se sera privé d’un grand bien, et il sera dans le péché d’après les savants qui disent que la prière de l’éclipse est un « fardou ‘ayn » ; et l’avis le plus juste est que c’est un « fardou kifâyah », si les personnes suffisantes la font, le reste des gens n’a pas de péché mais pour ces autres gens elle est sounnah et non obligatoire.

 

 

- Si le soleil est caché par les nuages et que les journaux ont annoncé avant cela qu’il y aurait une éclipse avec la permission d’Allah à telle heure, prie-t-on la prière de l’éclipse même si elle n’est pas visible ?

 

9  Il n’est pas permis de prier en se basant sur ce qui a été propagé par les journaux, ou dit par certains astronomes s’il y a des nuages dans le ciel et que l’éclipse n’est pas visible, car le prophète عليه الصلاة والسلام  a rattaché la règle à la vue de l’éclipse. Il a dit عليه الصلاة والسلام : « Si vous les voyez (les 2 éclipses) empressez-vous à la prière ». Et il est possible qu’Allah ne fasse pas apparaître cette éclipse à des gens et la fasse apparaître à d’autres, pour une sagesse qu’Il veut.

 

 

- Est-il permis à la femme de prier la prière de l’éclipse seule chez elle ? Et quel est le mieux pour elle ?

 

9  Il n’y a pas de mal à ce que la femme prie la prière de l’éclipse chez elle, car l’ordre du prophète

عليه الصلاة والسلام  est général : « alors priez et invoquez jusqu’à ce que disparaisse ce qui vous est arrivé (c'est-à-dire l’éclipse) ». Et si elle se rend à la mosquée comme ont fait les femmes des compagnons et qu’elle prie avec les gens, il y aura dans cela du bien.

 

 

- Quelle est la sounna concernant la prière de l’éclipse ? Se prie-t-elle dans la mosquée ou dans la mousallâ ? Et faut-il obligatoirement un groupe ?

 

→ La sounna c’est que les gens se réunissent pour la prier dans une mosquée « djâmi’ » (où on prie le djoumou’ah), car plus il y a de gens plus c’est proche de l’acceptation.

Et si on la prie dans une autre mosquée il n’y a pas de mal. Et si on la prie individuellement comme le font les femmes dans leurs demeures il n’y pas de mal également, d’après la généralité de la parole du prophète

عليه الصلاة والسلام : « Priez et invoquez ».

 

 

- Quel est le pilier dans la prière de l’éclipse, le 1er roukoû’ ou le 2ème ? Quelle conséquence comporte le fait d’en rater un ? Et doit-on rattraper la rak’ah complète ou pas ?

 

9  Le pilier est le 1er roukoû’, et si on le rate on rate la rak’ah, et on rattrape une rak’a identique lorsque l’imam fait le salut, d’après la parole du prophète عليه الصلاة والسلام : « Ce que vous avez atteint priez-le et ce que vous avez raté complétez-le ».

 

 

- Celui qui complète la prière du kousouf après le salut de l’imam, en faisant 1 roukou’ et 2 soudjoûd, doit-il recommencer la prière ?

 

9  Il ne doit pas rattraper la prière s’il est ignorant, mais s’il sait et s’amuse avec la prière, sa prière est annulée.

 

 

- Celui qui se relève du 1er roukou’ dit-il « sami’allâhou liman hamidah » ou fait-il le takbîr ? Et quelle est la preuve de ceci ?

 

9  Il dit « sami’allâhou liman hamidah » et il n’y a pas de doute là-dessus, et la preuve de ceci est le hadith de ‘Âicha (Ra) : « le soleil s’est éclipsé durant la vie du prophète عليه الصلاة والسلام, alors il s’est rendu à la mosquée, les gens se sont mis en rang derrière lui, il fit le takbîr, il récita une longue récitation, puis il fit le takbîr et s’inclina longuement, puis il dit عليه الصلاة والسلام : « sami’allâhou liman hamidah, rabbanâ wa lakal hamd ».

 

 

- Est-ce que la récitation de la fâtiha est légiférée après le 1er roukou’ ?

 

9  Sa récitation est légiférée comme cela est rapporté dans la sounnah, car ceux qui ont décrit la prière du prophète عليه الصلاة والسلام  n’ont pas dit : « il ne récitait pas la fâtiha après s’être relevé du 1er roukoû’ » ; et les savants disent que le pilier c’est le 1er roukou’ et la récitation de la fâtiha qui se fait avant celui-ci, et si la personne ne récite pas la fâtiha après le 1er roukou’ et avant le 2ème roukou’, il n’y a pas de mal.

 

 

- Est-ce que la prière se fait de la même façon pour la prière de l’éclipse solaire et l’éclipse lunaire ?

 

→ Oui elle se fait de la même façon.

 

 

- Si quelqu’un ignore la description de la prière de l’éclipse et qu’il entre avec l’imam avec l’intention qu’elle se fait en 2 rak’a comme d’habitude, est-ce que cela a une conséquence sur la validité de la prière ?

 

9  Cela n’a pas de conséquence, car cette personne est entrée avec l’intention de la prière de l’éclipse, mais elle est ignorante de sa description (façon de faire), et cette ignorance ne cause pas de tort, donc il suit l’imam et sa prière est valable.

 

 

 

- Si l’imam va en soudjoûd après le 1er roukou’ de la 1ère rak’ah, que fait-il ?

 

9  S’il oublie le 2ème roukou’, il est comme celui qui aura délaissé les autres sounane, donc il est sounna pour lui de faire la prosternation de l’oubli, et s’il ne le fait pas, il n’y pas de mal.

 

 

- Est-ce que la prière de l’éclipse comporte une dou’â particulière ?

 

9  Je ne connais pas de dou’â spécifique pour cette prière, mais c’est une prière de peur et de repoussement du mal et des calamités, alors il est bien de multiplier « al istighfâr » (demande de pardon) et la « tawbah » (repentir) vers Allah, la demande de la « rahmah » (miséricorde). Et comme cette prière est longue, elle demande beaucoup d’invocation, donc on répète plusieurs fois les invocations de demande de pardon, de miséricorde et autres choses pareilles.

 

 

- Peut-on recommencer la prière de l’éclipse, seul, en tant que prière surérogatoire ?

 

9  La prière de l’éclipse est un « fardou kifâyah », il n’est pas permis aux musulmans de la délaisser, et c’est une prière qui n’est pas comparable à d’autres prières :

* on fait le takbir, puis on récite la fâtiha

* puis on récite une très longue récitation

* puis on fait un long roukou’

* puis on se relève et on récite la fâtiha et une longue soûrah, mais plus courte que la précédente

* puis on fait un long roukou’

* puis on se relève et on allonge cette position debout

* puis on se prosterne et on allonge la prosternation

* puis on s’assoit et on allonge cette position assise

* puis on se prosterne et on allonge cette prosternation

* puis on se relève pour la 2ème rak’ah et on fait la même chose que la 1ère rak’ah sauf qu’elle est plus courte dans tout ce qui se fait

* puis on fait le salut.

 

Et si la prière se termine et que l’éclipse n’est pas terminée, il est bien de rester à la mosquée, ou chez soi, mais on fait dou’â et al istighfâr, et si on veut on peut prier mais on ne re-prie pas en groupe d’après l’avis le plus juste, mais celui qui veut prie seul (des prières surérogatoires habituelles) jusqu’à la disparition de l’éclipse.

 

 

- La sounna dans la prière de l’éclipse c’est d’allonger, mais si cela cause de la difficulté aux gens, que faire ?

 

9  Il faut faire la sounnah, car on n’est pas plus miséricordieux envers les créatures que le prophète

عليه الصلاة والسلام, et le prophète عليه الصلاة والسلام a fortement allongé dans la prière de l’éclipse au point que certains compagnons, malgré leur force et leur amour du bien, tombaient et s’évanouissaient à cause de la longueur de la position debout. Et le prophète عليه الصلاة والسلام a terminé sa prière lorsque le soleil était complètement apparent, et l’éclipse était totale comme l’ont dit les historiens, donc cela exige que la prière ait duré environ 3 heures, et le prophète عليه الصلاة والسلام a récité avant le 1er roukoû’ une récitation d’une durée équivalente à celle de la sourate la vache comme l’a rapporté Ibnou ‘Abbâs, et ‘Âicha a dit : « Je n’ai jamais fait une prosternation aussi longue que celle-ci », et dans le hadith de Aboû Moûsâ il dit : « Le prophète

عليه الصلاة والسلام s’est levée craignant que soit venu l’Heure, il s’est rendu à la mosquée et a prié avec la plus longue position debout, la plus longue inclinaison et la plus longue prosternation que je l’ai vu faire ».

Donc il faut faire la sounnah, et celui qui peut suivre l’imam qu’il le fasse, et celui qui ne peut pas le suivre qu’il s’assoit et termine sa prière assis ; et s’il n’est pas capable non plus de terminer assis, comme celui qui a fortement envie de faire ses besoins, qu’il quitte la prière.

Quant au fait d’abandonner la sounnah à cause de la faiblesse de certains prieurs, ceci n’est pas correct.

 

 

- Quelle récitation est légiférée dans la prière de l’éclipse ?

 

9  Il n’y a pas de sourate précise qui soit légiférée dans la lecture de la prière de l’éclipse, mais ce qui est légiféré c’est d’allonger.

Mais si on récite par exemple des sourates où il y a beaucoup d’exhortations, ce moment convient bien. Certains de nos « machâ-ihkh » (grands savants) aimaient réciter la sourate « al isrâ » (l’ascension) car elle contient des versets qui conviennent bien à la situation comme par exemple :

وَمَا مَنَعَنَا أَنْ نُرْسِلَ بِالآيَاتِ إِلا أَنْ كَذَّبَ بِهَا الأَوَّلُونَ وَآتَيْنَا ثَمُودَ النَّاقَةَ مُبْصِرَةً فَظَلَمُوا بِهَا وَمَا نُرْسِلُ بِالآيَاتِ إِلا تَخْوِيفًا → « Rien ne Nous empêche d’envoyer les miracles, si ce n’est que les Anciens les avaient traités de mensonges. Nous avions apporté aux Ṯhamūd la chamelle qui était un [miracle] visible: mais ils lui firent du tort. En outre, Nous n’envoyons de miracles qu’à titre de menace.».

 

Donc on lit n’importe quelle sourate mais on allonge la lecture, comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام.

 

 

- Celui qui a raté le 1er roukou’ de la 2ème rak’ah, que fait-il ?

 

9  Celui qui a raté le 1er roukou’ de la 2ème rak’ah ou de la 1ère rak’ah, cette rak’ah a été raté, et s’il a raté le 1er roukou’ de la 2ème rak’ah, il a raté la prière du kousoûf complète avec l’imam, mais lorsque l’imam fait le salut, il se lève et rattrape les 2 rak’at, avec les 2 roukou’ et les 2 soudjoûd dans chaque rak’ah.

 

 

- Quand la prière de l’éclipse solaire ou lunaire est-elle légiférée ? Lorsqu’elle est partielle, c'est-à-dire à son début, ou lorsqu’elle est totale ?

 

9  Lorsqu’on voit l’éclipse, qu’elle soit totale ou partielle, on se précipite vers la prière et on ne s’attarde pas, car le prophète عليه الصلاة والسلام  a fait cela lorsqu’il a vu l’éclipse et il a ordonné عليه الصلاة والسلام de la faire, et il n’est pas nécessaire qu’elle soit totale, parce que la parole du prophète عليه الصلاة والسلام disant « si vous les voyez (l’éclipse solaire et l’éclipse lunaire) » englobe l’éclipse partielle et l’éclipse totale ; on fait l’appel à la prière en disant « assalâtou djâmi’ah » pour que les gens se rassemblent, et le mieux est qu’elle se fasse dans les mosquées où se fait le djoumou’ah, car ceci permet d’augmenter le nombre de personnes, et est plus proche de l’acceptation (idjâbah). Ainsi les savants (ra) ont dit qu’il est sounnah que les gens se rassemblent pour la prière de l’éclipse dans la mosquée du djoumou’ah, mais il n’y a pas de mal à ce que chaque quartier prie dans sa mosquée, car ce point ne pose pas de problème.

 

 

- Quelle est la sagesse de la prière de l’éclipse ?

 

9  Les sagesses sont nombreuses :

1. L’obéissance à l’ordre du prophète عليه الصلاة والسلام, car il nous a ordonné de nous précipiter vers la prière.

2. Suivre le prophète عليه الصلاة والسلام, car le prophète عليه الصلاة والسلام  l’a priée.

3. L’imploration d’Allah, car par cette éclipse, Allah fait peur aux serviteurs, de sa punition dont le moyen est présent, alors les gens implorent leur Seigneur,  afin que cette punition avec laquelle Allah a avertit les gens par l’intermédiaire de l’éclipse, ne les atteigne pas.

 

 

- Est- ce que la prière de l’éclipse comporte un adhâne et une iqâmah ?

 

9  Elle ne comporte pas de adhâne ni de iqâmah, mais on appelle en disant : « assalâtou djâmi’ah » en répétant plusieurs fois afin que les gens le sachent, car lorsque le soleil s’est éclipsé au temps du prophète

عليه الصلاة والسلام, on a fait cet appel «assalâtou djâmi’ah ».

 

 

- Est-il sounnah pour l’imam de faire un sermon après la prière de l’éclipse ?

 

9  Oui, il est sounnah qu’il fasse une seule khoutbah (sermon), il fait un rappel aux gens et il attendrit leurs cœurs, et il leur fait peur avec le châtiment d’Allah, et il les incite à se repentir, car lorsque le prophète

عليه الصلاة والسلام a terminé la prière de l’éclipse, il s’est mis debout et a loué Allah et L’a vanté avec ce qu’Il mérite puis il a dit عليه الصلاة والسلام : « ammâ ba’d… », puis il a exhorté les gens et ceci est la description de la khoutbah.

 

 

 

- Est-il permis à l’imam de prier l’éclipse 2 fois à la suite car lorsqu’il a terminé la 1ère, la lune est encore éclipsée ?

 

9  Ce qui est connu chez les savants, c’est que la prière de l’éclipse ne se fait pas plusieurs fois, mais il convient à l’imam d’être attentif à la durée de l’éclipse et d’adapter sa prière à cela. Si elle est courte, il raccourci la prière et ceci est su aujourd’hui de la part des spécialistes qui annoncent avant l’arrivée de l’éclipse qu’elle commencera à telle heure et telle minute, et elle se terminera à telle heure et telle minute.

Et si la prière se termine avant la fin de l’éclipse, qu’ils (les prieurs) fassent des invocations, le dhikr, jusqu’à ce qu’elle se termine.

De plus, il est bien que l’imam exhorte les gens lorsque l’éclipse se termine, pour suivre le prophète

عليه الصلاة والسلام. Et que son exhortation soit touchante, il y rappelle le paradis et l’enfer, et met en garde contre les causes qui amènent en enfer.

 

 

- Si le soleil s’éclipse et qu’il y a un nuage qui le cache, et qu’on doute (c'est-à-dire l’imam) de sa réapparition (fin de l’éclipse), que fait-on ? Est-ce que l’imam continue sa prière ou il la coupe ?

 

9  Si le soleil est éclipsé derrière un nuage, « al asl » (la règle de base) c’est la persistance de l’éclipse jusqu’à ce qu’il pense (ghalabatou-dhann) qu’il soit complètement réapparu (fin de l’éclipse), ceci si on ne sait pas quand elle doit se terminer. En effet, à notre époque, les gens savent quand commence l’éclipse et quand elle se termine. Mais malgré cela il ne se base pas sur ceci s’il ne la voit pas (depuis le début). Mais si il la voit et qu’il sait qu’elle va durer 1 heure ou  2 heures, il n’y a pas de mal à se baser sur cela, car c’est quelque chose qui est actuellement certain, qui est connu grâce au calcul.

Mais si ce jour là le ciel est nuageux et qu’on ne voit pas l’éclipse (depuis le début), on ne prie pas la prière de l’éclipse en se basant sur le calcul, car le prophète عليه الصلاة والسلام l’a rattaché à la vision.

 

 

- Est-il permis à quelqu’un de prévenir les prieurs alors qu’ils sont en prière de l’éclipse que la lune ou le soleil a terminé son éclipse et qu’il est réapparu ?

 

9  Il n’y a pas de mal pour quelqu’un qui entre et trouve des gens qui prient la prière de l’éclipse à les prévenir que l’éclipse s’est terminée, car cela revient à les prévenir de la disparition de la cause de la prière, car le prophète عليه الصلاة والسلام a ordonné qu’on prie et qu’on invoque jusqu’à ce qu’il réapparaisse.

 

 

- Qu’est-ce qui est légiféré pour les prieurs s’ils sont avertis de la fin de l’éclipse, est-ce qu’ils coupent leur prière ?

 

9  Ils terminent la prière de l’éclipse rapidement (khafîfah).

 

 

- Si le soleil s’éclipse après le ‘asr, prie-t-on la prière de l’éclipse ?

 

9  On prie dans ce cas la prière de l’éclipse d’après la généralité de la parole du prophète عليه الصلاة والسلام : « si vous voyez cela, alors priez », et ceci englobe toute heure, et parce que chaque prière qui a une cause se prie lorsque cette cause est présente, comme montre la sounnah.

 

 

- Si la lune s’éclipse après la prière du fadjr, prie-t-on la prière de l’éclipse ?

 

9  Oui, on la prie d’après ce qui a été dit dans la question précédente, sauf s’il ne reste que peu de temps avant le lever du soleil, car l’autorité (soultâne) de la lune est terminé, à ce moment on ne la prie pas.

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:53

CHAPITRE 16 : LA PRIÈRE DE « AL ISTISQ° » (DEMANDE DE PLUIE)

 

Après que l’auteur ait cité le chapitre de l’éclipse qui a pour cause le fait de faire peur aux gens de la punition d’Allah, il a cité (ra) la prière de la demande de pluie qui a pour cause la sécheresse c'est-à-dire l’absence de pluie, ou la stérilité de la terre. Car il est possible qu’Allah fasse descendre la pluie mais qu’elle ne soit pas « ghaythane » (une pluie salvatrice) et donc la terre n’en profite pas comme cela a été rapporté dans le hadith authentique : لَيْسَ السَّنَةُ أَلا تُمْطَرُوا ، وَلَكِنَّ السَّنَةَ أَنْ تُمْطَرُوا ثُمَّ لا تُنْبِتُ الأَرْضُ شَيْئًا → « la disette (stérilité), ce n’est pas que la pluie ne descende pas sur vous, mais la disette (stérilité) c’est que la pluie descende sur vous et que la terre ne fasse rien pousser ». Et ceci arrive parfois : il y a beaucoup de pluie mais il n’y a rien qui pousse ; et parfois il y a peu de pluie et la terre fait pousser.

 

Si quelqu’un demande « quelle est la cause de l’absence de pluie et la stérilité de la terre ? La réponse est que la cause ce sont les péchés d’après la parole d’Allah :

 وَلَوْ أَنَّ أَهْلَ الْقُرَى آمَنُوا وَاتَّقَوْا لَفَتَحْنَا عَلَيْهِمْ بَرَكَاتٍ مِنَ السَّمَاءِ وَالأَرْضِ وَلَكِنْ كَذَّبُوا فَأَخَذْنَاهُمْ بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ

→ « Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordés des bénédictions du ciel et de la terre. Mais ils ont démenti et Nous les avons donc saisis, pour ce qu’ils avaient acquis ».

Donc les péchés sont la cause du mal, des calamités, des fitan (épreuves), de la pauvreté et la maladie et autres choses qui font du mal aux serviteurs.

 

Donc si les gens reviennent à l’adoration d’Allah, à Son obéissance, Allah est alors plus généreux que Ses créatures, Il leur donne des bienfaits qui sont plus grands que ce qu’ils ont fait.

Alors s’il se produit une sécheresse ou une disette, il est légiféré pour les musulmans de demander la pluie à Allah.

 

Et le prophète عليه الصلاة والسلام a demandé à Allah la pluie, alors Allah a fait descendre la pluie sur place comme cela est rapporté dans le hadith de Anas Ibnou Malik (Ra) : un homme est entré alors que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait la khoutba du djoumou’ah, alors il s’est plaint au prophète عليه الصلاة والسلام de ce qui atteignait les gens à cause de l’absence de pluie, alors il a levé les mains عليه الصلاة والسلامet a dit :  « Allahoumma aghithnâ » 3 fois (Oh Allah ! Fait descendre sur nous une pluie salvatrice), alors Allah a fait descendre la pluie, et comme cela est rapporté dans les ahâdith dans ce chapitre.

 

Et la descente de la pluie après la dou’â du prophète عليه الصلاة والسلام est une preuve qu’il est véritablement l’envoyé d’Allah car Allah a accepté son invocation et a secouru les musulmans et les a abreuvés. Et ce miracle était un miracle « ma’nawiyy » (moral, indirect) qui montre l’acceptation d’Allah des invocations de son envoyé

عليه الصلاة والسلام.

Et le secours (par la pluie) des banî isrâ-îl s’est fait par un miracle « hissiy » (physique). Si la pluie ne descendait pas Moussa عليه السلام demandait la pluie à son Seigneur, alors Allah lui ordonnait de frapper la pierre et il en jaillissait des sources d’eau, que les gens voyaient. Et ceci parce que les banî isrâ-îl étaient plus durs de nature et plus durs à se soumettre à la vérité et donc les miracles indirects ne faisaient pas effet sur eux, alors Allah leur a montré les miracles directs ; mais malgré cela ils étaient les créatures les plus stupides, comme Allah a dit : مَثَلُ الَّذِينَ حُمِّلُوا التَّوْرَاةَ ثُمَّ لَمْ يَحْمِلُوهَا كَمَثَلِ الْحِمَارِ يَحْمِلُ أَسْفَارًا → « Ceux qui ont été chargés de la Torah mais qui ne l’ont pas appliquée sont pareils à l’âne qui porte des livres ».

 

Hadith 406 :

 

On rapporte de Ibni ‘Abbâs - رضي اللّه تعالى عنهما qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم est sortie plein de modestie, habillé simplement, plein de dévotion, marchant calmement, plein d’humilité, alors il pria 2 rak’at comme il prie lors du ‘îd, et il n’a pas fait ce sermon que vous faites ».

[Hadith rapporté par les cinq et qualifié d’authentique par Attirmidhiy et Aboû ‘awânah et Ibnou Hibbâne].

 

عَنِ ابْنِ عَبَّاسٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمَا قَالَ: « خَرَجَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم مُتَوَاضِعًا, مُتَبَذِّلًا, مُتَخَشِّعًا, ُتَرَسِّلًا, مُتَضَرِّعًا, فَصَلَّى رَكْعَتَيْنِ, كَمَا يُصَلِّي فِي الْعِيدِ, لَمْ يَخْطُبْ خُطْبَتَكُمْ هَذِهِ ». رَوَاهُ الْخَمْسَةُ, وَصَحَّحَهُ التِّرْمِذِيُّ, وَأَبُو عَوَانَةَ, وَابْنُ حِبَّانَ

 

1. Pour la prière d’al istisqâ°, les gens se rendent à la mousallâ du ‘îd, mais ils s’y rendent en toute humilité, en toute crainte, en toute modestie, sans être parfumée ni en portant de beaux vêtements, pour faire apparaître leur pauvreté et leur besoin.

Et la différence entre cette prière et celle du ‘îd, c’est que pour la prière du ‘îd, il recommandé de s’embellir et de se parfumer (pour les hommes) car la prière du ‘îd est une prière de joie et de remerciement (choukr), mais cette prière est une prière d’humilité et de résignation et donc il convient d’y venir en état d’humilité et sans embellissement. Sinon elle se fait de la même façon que la prière du ‘îd.

 

2. L’imam prie avec 2 rak’at comme pour le ‘îd (donc avec les takbîrât en plus), puis invoque Allah, et s’il veut, il fait d’abord l’invocation puis prie : tout ceci a été rapporté dans la sounnah.

 

3. Pour la prière du ‘îd, la khoutbah se fait après la prière. Mais pour al istisqâ°, il est permis que la khoutbah se fasse avant la prière ou après.

Et ici Ibnou ‘Abbâs (Ra) n’a pas dit que le prophète عليه الصلاة والسلام ne faisait pas de khoutbah mais il a dit qu’il ne faisait pas une khoutbah comme celle qui était faite par les gens à l’époque d’Ibnou ‘Abbâs (qui était probablement trop longue ou différente de celle du prophète عليه الصلاة والسلام).

 

4. Les gens de science doivent obligatoirement corriger les gens lorsqu’ils font le contraire de la sounna comme l’a fait Ibnou ‘Abbâs. Et si ça n’est pas fait les gens vont ignorer la sounna puis cela va empirer au point que de nombreuses sounna vont disparaître.

 

Hadith 407 :

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit : « Les gens se sont plaints au prophète - صلى الله عليه و سلم du manque de pluie. Alors il ordonna qu’on amène un minbar, il fut posé dans la mousallâ, il fixa un jour de rassemblement. Il sortit (vers la mousallâ) lorsque le soleil commença à apparaître, il s’assit sur le minbar, il fit le takbîr (dire « Allahou akbar ») et loua Allah, puis il dit : « Vous vous êtes plaints de l’aridité de vos terres, et Allah vous a ordonné de l’invoquer, et Il vous a promis de vous exaucer ». Puis il dit : « Louange à Allah Seigneur de l’univers, Le Miséricordieux, Celui qui fait miséricorde, Maître du jour de la rétribution, il n’y aucune vrai divinité en dehors d’Allah, Il fait ce qu’Il veut, Ô Allah ! Tu es Allah, il n’y aucune vrai divinité en dehors de Toi, c’est Toi Le riche et nous sommes les pauvres, fait descendre sur nous la pluie salvatrice, et fait de ce que Tu as descendu une force et qui nous permette de vivre jusqu’à un terme fixé ». Puis il leva les mains haut au point que la blancheur de ses aisselles apparut, puis il tourna le dos au gens et retourna son ridâ° (vêtement qui couvre la partie supérieure du corps) et garda les mains levées, puis il se tourna vers les gens et descendit et pria 2 rak’at. Allah fit naître un nuage duquel émana le tonnerre, l’éclair, puis il plut ».

[Hadith rapporté par Aboû Dâwoûd qui a dit que sa chaîne de transmission est bonne ».

 

Et le fait de retourner son vêtement est rapportée dans « le sahih » (Al Boukhâriy) par Abdoullah Ibnou Zayd - رضي اللّه تعالى عنه et on y trouve : « Il se dirigea vers la qibla, puis il pria 2 rak’at en y récitant à voix haute ».

 

Addâraqoutniy rapporte du « moursal d’Aboû Dja’far Al Bâqir » : « Et il retourna son vêtement afin que la sécheresse disparaisse ». 

 

وَعَنْ عَائِشَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا قَالَتْ: « شَكَا النَّاسُ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قُحُوطَ الْمَطَرِ, فَأَمَرَ بِمِنْبَرٍ, فَوُضِعَ لَهُ فِي الْمُصَلَّى, وَوَعَدَ النَّاسَ يَوْمًا يَخْرُجُونَ فِيهِ, فَخَرَجَ حِينَ بَدَا حَاجِبُ الشَّمْسِ, فَقَعَدَ عَلَى الْمِنْبَرِ, فَكَبَّرَ وَحَمِدَ اللَّهَ, ثُمَّ قَالَ: "إِنَّكُمْ شَكَوْتُمْ جَدَبَ دِيَارِكُمْ, وَقَدْ أَمَرَكُمْ اللَّهُ أَنْ تَدْعُوَهُ, وَوَعَدَكُمْ أَنْ يَسْتَجِيبَ لَكُمْ, ثُمَّ قَالَ: اَلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ, الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ, مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ, لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ يَفْعَلُ مَا يُرِيدُ, اللَّهُمَّ أَنْتَ اللَّهُ, لَا إِلَهَ إِلَّا أَنْتَ, أَنْتَ الْغَنِيُّ وَنَحْنُ الْفُقَرَاءُ, أَنْزِلْ عَلَيْنَا الْغَيْثَ, وَاجْعَلْ مَا أَنْزَلْتَ قُوَّةً وَبَلَاغًا إِلَى حِينٍ" ثُمَّ رَفَعَ يَدَيْهِ, فَلَمْ يَزَلْ حَتَّى رُئِيَ بَيَاضُ إِبِطَيْهِ, ثُمَّ حَوَّلَ إِلَى النَّاسِ ظَهْرَهُ, وَقَلَبَ رِدَاءَهُ, وَهُوَ رَافِعٌ يَدَيْهِ, ثُمَّ أَقْبِلَ عَلَى النَّاسِ وَنَزَلَ, وَصَلَّى رَكْعَتَيْنِ, فَأَنْشَأَ اللَّهُ سَحَابَةً, فَرَعَدَتْ, وَبَرَقَتْ, ثُمَّ أَمْطَرَتْ ». رَوَاهُ أَبُو دَاوُدَ وَقَالَ: "غَرِيبٌ, وَإِسْنَادُهُ جَيِّدٌ" .

وَقِصَّةُ التَّحْوِيلِ فِي "الصَّحِيحِ" مِنْ حَدِيثِ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ زَيْدٍ، وَفِيهِ: « فَتَوَجَّهَ إِلَى الْقِبْلَةِ, يَدْعُو, ثُمَّ صَلَّى رَكْعَتَيْنِ, جَهَرَ فِيهِمَا بِالْقِرَاءَةِ ».  

وَلِلدَّارَقُطْنِيِّ مِنْ مُرْسَلِ أَبِي جَعْفَرٍ الْبَاقِرِ: « وَحَوَّلَ رِدَاءَهُ؛ لِيَتَحَوَّلَ الْقَحْطُ».

 

1. Il est bien que l’imam fixe un jour précis pour se rendre à la prière de demande de pluie. Et d’après l’avis le plus juste, il ne leur dit pas de jeûner.

 

2. Il est bien que l’imam fasse la khoutbah d’al istisqâ° sur un minbar contrairement à la khoutbah du ‘îd.

 

3. Il est bien que la prière de al istisqâ° se fasse à l’endroit où se fait celle du ‘îd, c'est-à-dire à la mousallâ.

 

4. Il est bien que la prière d’al istisqâ° se fasse en début de journée mais il est permis de la faire à un autre moment tel que le dhohr ou la nuit, mais la sounna et le mieux c’est qu’elle se fasse en début de journée comme l’a faite le prophète عليه الصلاة والسلام.

 

5. Il est bien de répéter le tawhîd et surtout lorsque l’on fait l’invocation car c’est ce qu’a fait le prophète

عليه الصلاة والسلام ici, car dans l’invocation il est bien d’allonger et de répéter.

Exemple : اللَّهُمَّ اغْفِرْ لحَيِّنَا وَمَيِّتِنَا وَشَاهِدِنَا وَغَائِبِنَا وَصَغِيرِنَا وَكَبِيرِنَا وَذَكَرِنَا وَأُنْثَانَا  → « Ô Allah pardonne à nos vivants et nos morts, et nos présents et nos absents, à nos petits et nos grands, à nos hommes (mâles) et nos femmes (femelles) ». Il suffirait de dire « Ô Allah pardonne à nos vivants et nos morts », mais il est bien de répéter.

 

6. Il est bien que celui qui fait une invocation de faire « attawassoul ilallâh » (imploration d’Allah) pendant son invocation avec Ses noms et Ses attributs et en citant sa situation à lui (celui qui invoque) comme l’a fait le prophète عليه الصلاة والسلام.

 

7. Il est bien de lever les mains dans la dou’â de al istisqâ° car le prophète عليه الصلاة والسلام a levé les mains.

 

8. On ne lève pas les mains dans la khoutbah (sermon) sauf pour la demande d’al istisqâ°.

 

9. Il est bien de lever haut les mains dans al istisqâ° car le prophète عليه الصلاة والسلام a levé ses mains jusqu’à ce qu’on voit la blancheur de ses aisselles.

 

10. Il est bien dans la khoutbah d’al istisqâ° que l’imam se mette dans la direction de la qiblah et retourne son ridâ° (vêtement qui cache le haut du corps).

 

11. La prière d’al istisqâ° se fait après la khoutbah car c’est ce qu’a fait ici le prophète عليه الصلاة والسلام.

Et l’avis le plus juste c’est que parfois le prophète عليه الصلاة والسلام a commencé par la prière avant la khoutbah et parfois il a commencé par la khoutbah ou la dou’â puis il a prié عليه الصلاة والسلام.

 

12. Il y a ici la preuve de la puissance d’Allah car des nuages se formèrent, il y eu le tonnerre et l’éclair puis il plut.

 

13. Allah a relié les effets à leurs causes et ceci par Sa grande Sagesse, sinon Il est capable de faire descendre la puis sans nuage ni tonnerre ni éclair, mais Allah a rattaché toute chose à sa cause. Et parfois, il arrive des choses sans cause ordinaire comme le fait qu’Allah ait créé ‘Îssa عليه السلام sans père, et Il a créé Hawwâ° sans mère.

 

14. Le prophète عليه الصلاة والسلام a récité à voix haute dans la prière d’al istisqâ°. Et nous voyons que la voie du prophète عليه الصلاة والسلام c’est que la prière de jour se fait à voix basse sauf s’il s’agit d’un grand rassemblement comme la prière du djoumou’ah, la prière des 2 ‘îd, la prière de l’éclipse, la prière d’al istisqâ° car elles réunissent tout le monde.

 

15. La sagesse du fait de retourner le ridâ° c’est que la disette se transforme (en bonne situation), et le prophète عليه الصلاة والسلام faisait cela pour faire apparaître à Allah son optimisme.

La 2ème sagesse, c’est que comme on retourne le vêtement extérieur on montre que l’on va retourner le vêtement intérieur qui est le vêtement de la piété (« libâsouttaqwâ ») en revenant des péchés vers l’obéissance, car ce qui arrive comme calamités telles que la sécheresse a pour cause les péchés.

Et pour nous la 3ème sagesse, c’est le suivi de la sounna et du prophète عليه الصلاة والسلام.

 

Hadith 408 :

 

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Un homme est entré dans la mosqué le jour du djoumou’ah alors que le prophète - صلى الله عليه و سلم se tenait debout, prononçant le sermon. Alors il dit : « Ô messager d’Allah ! Les biens ont péris et les routes sont coupées, alors invoque Allah – glorifié et exalté – qu’il nous accorde la pluie. Il leva les mains puis dit : « Ô Allah accorde-nous la pluie ! Ô Allah accorde-nous la pluie ! …) ».

Il cita le reste du hadith qui comprend également l’invocation pour que la pluie cesse.

[Hadith agréé].

 

وَعَنْ أَنَسٍ رضي الله عنه : « أَنَّ رَجُلًا دَخَلَ الْمَسْجِدَ يَوْمَ الْجُمُعَةِ, وَالنَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم قَائِمٌ  يَخْطُبُ. فَقَالَ: يَا رَسُولَ اللَّهِ, هَلَكَتِ الْأَمْوَالُ, وَانْقَطَعَتِ السُّبُلُ, فَادْعُ اللَّهَ عَزَّ وَجَلَّ يُغِيثُنَا, فَرَفَعَ يَدَيْهِ, ثُمَّ قَالَ: "اَللَّهُمَّ أَغِثْنَا, اَللَّهُمَّ أَغِثْنَا..." ». فَذَكَرَ الْحَدِيثَ، وَفِيهِ الدُّعَاءُ بِإِمْسَاكِهَا مُتَّفَقٌ عَلَيْهِ

 

 

Anas (ra) le rapporteur a dit : « Par Allah, on ne voyait pas dans le ciel de nuage (le ciel était bleu) alors Allah a envoyé un nuage de derrière « sal’ » (une montagne connue à Médine) qui était comme « attours » (un bouclier), c'est-à-dire qui était petit, et il s’est répandu, et il y eut le tonnerre et l’éclair, et il plut alors que le prophète عليه الصلاة والسلام n’était pas descendu de son minbar », au point que la pluie s’égouttait de la barbe du prophète عليه الصلاة والسلام.

La pluie dura une semaine complète et il pleuvait de jour comme de nuit, jusqu’à ce qu’un homme entra le djoumou’ah suivant, ou le même homme, et il dit : « Oh messager d’Allah, les constructions se sont détruites et les biens sont inondés, invoque Allah pour qu’Il l’arrête (la pluie) ». Alors le prophète عليه الصلاة والسلام leva les mains et dit : اللّهُمَّ حَوالَيْنا وَلا عَلَيْـنا، اللّهُمَّ عَلى الآكـامِ وَالظِّـراب، وَبُطـونِ الأوْدِية، وَمَنـابِتِ الشَّجـر → "Ô Seigneur ! Fais tomber la pluie aux alentours et pas sur nous. Ô Seigneur ! Dirige-la vers les pâturages (collines), les montagnes, les creux des rivières (vallées) et les plantations."

Et il montra le ciel avec sa main, et chaque partie du ciel qu’il montrait s’éclaircissait (c'est-à-dire que le soleil la traversait) par l’ordre d’Allah, alors les gens sortirent et ils marchèrent sous le soleil.

 

Il y a plusieurs profits immenses dans ce hadith :

 

1. La puissance d’Allah et lorsqu’Il veut quelque chose Il dit « koun » (soit) et elle est, une seule parole et rien de plus, et la chose est comme Allah l’a voulue.

 

2. Un signe de la véracité du prophète عليه الصلاة والسلام, car le fait qu’Allah réponde à son invocation immédiatement montre sa véracité et qu’il est véritablement l’envoyé d’Allah, car si c’était un menteur, Allah n’aurait pas répondu à son invocation, car le menteur n’est pas soutenu (lâ younsar), mais plutôt son aboutissement c’est la perte, l’échec et l’abandon. Ainsi Allah a accepté sa dou’â dans « al istisqâ° » et dans « al istishâ » (demande de l’arrêt de la pluie).

3. Si l’imam fait al istisqâ° dans le sermon du vendredi, il lève les mains comme cela est venu clairement dans cette version, mais ici l’auteur (Ibnou Hadjar) a cité juste une partie du hadith. Mais l’imam ne lève pas les mains pour autre chose pendant le sermon du vendredi : il ne lève pas les mains lorsqu’il fait dou’â pour les musulmans, ni pour l’amélioration de la situation.

De même les gens lèvent leurs mains lors d’al istisqâ° car ils suivent leur « khatîb » (celui qui fait le sermon), alors s’il est légiféré pour la khatîb de lever les mains, cela l’est également pour celui qui l’écoute et dit « âmîn » à ses invocations, car l’invocation est pour tous. Et dans la version d’Al Boukhâriy il est rapporté que les compagnons ont levé les mains avec le prophète عليه الصلاة والسلام dans l’invocation d’al istisqâ° alors qu’ils étaient assis.

 

4. Il est permis de parler au khatîb si c’est pour une maslahah (intérêt), car l’homme est entré et s’est adressé au prophète عليه الصلاة والسلام et le prophète عليه الصلاة والسلام l’a approuvé (c-a-d qu’il ne lui a pas reproché). Et l’approbation du prophète عليه الصلاة والسلام fait partie de sa sounna.

Mais si quelqu’un parle (avec un autre) alors que l’imam fait la khoutbah, ceci est interdit (harâm) et il ne bénéficie pas de la récompense du vendredi.

 

5. Il est permis d’informer à propos d’une situation difficile qui nous touche, tant que ce n’est pas pour se plaindre de ce qu’Allah a fait. Car c’est ce qu’a fait cet homme dans le but de demander au prophète

عليه الصلاة والسلام d’invoquer Allah.

 

6. Il est bien si on demande quelque chose d’expliquer la raison pour que celui à qui on demande soit convaincu, comme l’a fait cet homme en disant «  les biens ont été perdus et les chemins (ou les moyens) sont coupés » c'est-à-dire les moutons sont perdus car ils ne mangent rien et les chemins sont coupés car les chameaux sont maigres et donc ils ne peuvent plus se déplacer.

 

7. « Les choses apparaissent avec leur contraire » « وبِضدِّها تتبيَّنُ الأشياءُ ». Le bienfait d’Allah par la pluie apparaît avec la perdition des biens et la coupure des chemins à cause de l’absence de pluie.

 

8. Il est permis de demander à autrui qu’il fasse une invocation pour les musulmans, c'est-à-dire de demander à quelqu’un dont on espère que son invocation sera acceptée car il est pieux en disant « invoque Allah pour les musulmans pour ceci ou cela », comme l’a fait cet homme. En effet le prophète عليه الصلاة والسلامne lui a pas reproché cela.

Mais si on craint par cela qu’il soit imbus de sa personne, on ne lui demande pas de faire dou’â, par miséricorde pour lui.

 

Mais si tu demandes à quelqu’un pour ton propre intérêt en disant « Ô untel ! Fais « dou’â » pour moi », ceci est à éviter, car il ne fait pas partie de la sounna du prophète عليه الصلاة والسلام de demander à quelqu’un de faire une invocation pour soi-même, et parce que dans cela il y a le fait de se reposer sur l’invocation de cette personne, et parce qu’il est possible que cela amène à la prétention (ghouroûr) de cette personne et qu’il pense avoir le degré nécessaire pour qu’on lui demande de faire des invocations.

9  Donc il ne faut demander à personne de faire dou’â pour soi, mais il faut faire dou’â soi-même, Allah dit :   ادْعُونِي أَسْتَجِبْ لَكُمْ « Invoquez-Moi, Je vous exaucerai », donc on invoque soi-même Allah et il n’y a pas entre soi-même et Allah de voile.

 

• Si quelqu’un dit : « ‘Oukâchah Ibnou Mouhsin n’a-t-il pas dit au prophète عليه الصلاة والسلام invoque Allah qu’Il me fasse faire partie d’eux (les 70 000 qui entreront au paradis sans jugement ni châtiment) ?

9  Nous disons : « c’est vrai » mais le prophète عليه الصلاة والسلام n’est pas comme quelqu’un d’autre, le prophète عليه الصلاة والسلام a des spécificités qui n’appartiennent pas à autre que lui.

 

• Si quelqu’un dit : le prophète عليه الصلاة والسلام n’a-t-il pas dit aux compagnons (ra) : « quiconque d’entres-vous rencontre Ouways Al Qaraniy, qu’il lui demande de lui faire "al istighfar" (demande de pardon à Allah), et celui-ci fait partie des tâbi’îne ».

9  Nous disons : « c’est vrai » mais ceci est spécifique à Ouways car le prophète عليه الصلاة والسلام n’a pas dit aux compagnons (ra) « Demandez à Abî Bakr (ra) d’invoquer Allah pour vous », et nous savons avec certitude que Abou Bakr (ra) est meilleur que Ouways, mais ceci est spécifique à Ouways, et les spécificités (al khasâ-is) nous ne connaissons pas leurs causes, ceci est un bienfait d’Allah qu’Il donne à qui Il veut.

 

Mais si on demande à quelqu’un de faire une invocation générale, ceci est une bonne action envers autrui, envers celui qui fait l’invocation et ceux pour qui il fait l’invocation.

 

9. Le fait de lever les mains fait partie des causes d’acceptation de l’invocation. Parmi les "âdâb » (politesse) de l’invocation et les causes de son acceptation, il y a le fait de lever les mains, sauf dans les endroits où il n’est pas rapporté de la sounna qu’on les lève, on ne lève pas.

Exemple : entre les 2 prosternations on ne les lève pas, de même dans le dernier tachahhoud dans l’invocation, car ceci n’a pas été rapporté, mais c’est le contraire qui a été rapporté. Il n’est pas rapporté du prophète

عليه الصلاة والسلام qu’il a levé les mains dans l’invocation dans la prière sauf dans le qounoût.

De même le prophète ne levait pas les mains dans la khoutba du vendredi sauf pour al istisqâ°. Ainsi les compagnons ont fait le reproche à Bichr Ibni Marwâne lorsqu’il a levé les mains lors de la dou’â durant la khoutba du vendredi.

 

10. Il n’est pas légiféré de s’essuyer le visage avec les mains après une dou’â, car cela n’est pas cité ici.

Mais les savants ont divergé sur ce point :

      - certains ont dit que c’est une sounna, en se basant sur des ahâdith faibles, mais certains ont dit que ces ahâdith se renforcent les uns les autres et atteignent le degré de hassen (bon), comme l’a choisi Ibnou Hadjar.

      - d’autres savants comme Ibnou Taymiyyah disent que les ahâdith restent faibles et donc que cet acte est une innovation.

 

Par contre, concernant le fait d’embrasser les mains après avoir essuyé le visage avec c’est clairement une innovation, car ça n’est rapporté du prophète عليه الصلاة والسلام ni dans un hadith authentique, ni hassen, ni faible.

 

11. Il est permis de faire une invocation pour demander l’interruption de la pluie, mais pas de façon totale. En effet le prophète عليه الصلاة والسلام a demandé qu’elle tombe autour d’eux et pas sur eux, car si elle fait du mal à certains, elle est bénéfique pour d’autre.

 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:53

Hadith 409 :

 

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Lorsqu’il y avait une sécheresse ‘Oumar - رضي اللّه تعالى عنه demandait à Allah de leur accorder la pluie par l’intermédiaire d’Al ‘Abbâs Ibni ‘Abdilmouttalib. Il disait : « Ô Allah nous te demandions la pluie par l’intermédiaire de notre prophète - صلى الله عليه و سلم – (par son invocation) et tu nous l’accordais, et à présent nous cherchons intercession auprès de Toi avec l’oncle de notre prophète - صلى الله عليه و سلم , alors accorde nous la pluie ». Et ils étaient exaucés ». 

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy].

 

وَعَنْ أَنَسٍ: « أَنَّ عُمَرَ رضي الله عنه كَانَ إِذَا قَحِطُوا يَسْتَسْقِي بِالْعَبَّاسِ بْنِ عَبْدِ الْمُطَّلِبِ. وَقَالَ: اَللَّهُمَّ إِنَّا كُنَّا نَسْتَسْقِي إِلَيْكَ بِنَبِيِّنَا فَتَسْقِينَا, وَإِنَّا نَتَوَسَّلُ إِلَيْكَ بِعَمِّ نَبِيِّنَا فَاسْقِنَا، فَيُسْقَوْنَ ». رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ

 

Il est permis de faire « attawassoul ilallâh» (l’imploration d’Allah avec un intermédiaire) par l’invocation d’autrui et c’est ceci qui s’applique au hadith 409. Omar ibnoul Khattab (Ra), durant son califat, les gens ont été frappés par une très grande sécheresse. Alors ils sont venus lui demandé de faire la demande de pluie. Alors il dit : « Oh Allah, nous T’implorions avec notre prophète عليه الصلاة والسلام, alors Tu nous donnais la pluie, nous T’implorons (natawassalou ilayka) avec l’oncle de notre prophète عليه الصلاة والسلام, alors donnes-nous la pluie », alors la pluie descendait sur eux.

 

Mais quel est le tawassoul ici ? Le tawassoul est ce qui est venu dans le hadith de Anas (ra) (408) : ils implorent Allah avec l’invocation du prophète عليه الصلاة والسلام. Et donc nous savons que les compagnons ne faisait le tawassoul avec le prophète عليه الصلاة والسلام qu’avec son invocation (dou’â°).

 

De même ‘Omar (ra) a imploré Allah avec l’invocation de Al ‘Abbas Ibnou ‘Abdilmouttalib à cause de son lien familial avec le prophète عليه الصلاة والسلام, et donc il est rapporté dans une version de ce hadith « lève-toi Ô Al ‘Abbas, et invoque Allah (fad’oullâh) ». Alors Al ‘Abbas (ra) se leva et invoqua Allah, et la pluie descendit sur eux. Et donc le tawassoul que ‘Omar faisait avec Al ‘Abbâs était un tawassoul avec son invocation et non avec sa personne.

Et ‘Omar a choisi particulièrement Al ‘Abbâs (ra) malgré qu’il avait mieux que lui dans l’assemblée, car il était le plus proche parent du prophète عليه الصلاة والسلام et celui-ci lui donnait un grand respect comme s’il était son père.

Le « tawassoul ilallâh » se fait de plusieurs façons :

 

1) Le tawassoul avec la foi en Allah, car la foi en Allah (al îmânou billèh) est une cause de don d’Allah (‘aTâ°), une cause du pardon (al maghfirah), et une cause de la Miséricorde (arrahmah), comme Allah a dit :

 الَّذِينَ يَقُولُونَ رَبَّنَا إِنَّنَا آمَنَّا فَاغْفِرْ لَنَا ذُنُوبَنَا وَقِنَا عَذَابَ النَّارِ → « Ceux qui disent : notre Seigneur, nous avons cru alors pardonne-nous nos péchés et protège-nous du châtiment du feu ». Donc ils ont imploré Allah avec foi.

 

2) Le tawassoul avec les bonnes actions, il fait également partie des causes d’al idjâbah » (l’acceptation de l’invocation). Et la preuve de cela est l’histoire des gens de la grotte qui étaient 3 : alors qu’ils s’étaient réfugiés la nuit dans une grotte, un rocher dégringola de la montagne et boucha l’entrée de la grotte. Ils étaient incapable d’écarter ce rocher, alors ils ont imploré Allah avec leurs bonnes actions : l’un avec la piété filiale (envers ses parents), le 2ème avec « al ‘iffah » (la chasteté) et le 3ème avec « al amânah » (la loyauté). Chacun d’eux disait : « Ô Allah si j’ai fait cela pour Toi alors sors nous de cette situation ».

 Et le rocher s’écarta et ils sortirent de la grotte.

 

3) Le tawassoul avec les noms d’Allah et Ses attributs.

Le tawassoul avec les noms d’Allah de façon générale (âmmah) ou précise (khâssah) :

• de façon générale : comme cela est rapporté dans le hadith de ‘Abdoullah Ibnou Mas’oud (ra) dans l’invocation du souci et la difficulté (al hammi wal karb) :

 أَسْأَلُكَ بِكُلِّ اسْمٍ هُوَ لَكَ سَمَّيْتَ بِهِ نَفْسَكَ أَوْ أَنْزَلْتَهُ فِي كِتَابِكَ , أَوْ عَلَّمْتَهُ أَحَدًا مِنْ خَلْقِكَ , أَوِ اسْتَأْثَرْتَ بِهِ فِي عِلْمِ الْغَيْبِ عِنْدَكَ (Je te demande, oh Allah, avec tout nom qui t’appartient avec lequel Tu t’es nommé Toi-même..)

 

• de façon précise : en disant par exemple « allahoumma ghfirlî innaka antal ghafoûrourrahîm » (Ô Allah pardonne-moi, tu es le Pardonneur, le Miséricordieux), donc on demande le pardon et on fait le tawassoul avec le nom d’Allah « al ghafoûr ».

Et la preuve de cela est la parole d’Allah : وَلِلَّهِ الأَسْمَاءُ الْحُسْنَى فَادْعُوهُ بِهَا → « C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms ».

 

Le tawassoul avec les attributs d’Allah comme cela est rapporté dans la dou’â d’al istikhârah (consultation) : اللهم إني أستخيرك بعلمك ، واستقدرك بقدرتك → « Ô Seigneur ! Je Te consulte de par Ta connaissance et je T’implore de m’accorder le pouvoir de Ton pouvoir ». Le sens de ceci c’est : « Je te demande la meilleure des deux situations avec ce que Tu sais, car Tu sais et je ne sais pas.

 

4) Le tawassoul ilallâh avec Ses actes (les agissements d’Allah), c'est-à-dire qu’on implore Allah avec les agissements d’Allah concernant ce qu’on lui demande ; parmi cela il y a la parole du prophète

عليه الصلاة والسلام dans ce qu’il a enseigné à sa communauté : « allâhoumma salli ‘alâ mouhammadin wa ‘alâ âli mouhammad kamâ sallayta ‘alâ ibrahîm wa ‘alâ âli ibrahîm », sa parole « kamâ sallayt » (comme tu as prié) est un tawassoul illallâh avec Ses agissements (bi af’âlih).

 

5) Le tawassoul illallâh avec l’invocation de l’homme pieux, dont on espère l’acceptation (al idjâbah) : les compagnons (ra) demandaient au prophète عليه الصلاة والسلام d’invoquer Allah pour eux, mais nous avons vu qu’il faut éviter de demander à l’homme pieux de nous faire une invocation pour un intérêt personnel, mais on lui demande d’invoquer Allah pour les musulmans.

Quant au hadith où il est dit que le prophète عليه الصلاة والسلام a dit à ‘Omar (ra) « Ne nous oublie pas ô mon frère dans tes invocations », ce hadith est faible et donc on ne se base pas dessus.

 

6) Le « tawassoul ilallâh » avec en citant sa propre situation qui montre le besoin de celui qui invoque (comme dans le hadith 413), car lorsqu’on invoque notre Seigneur et qu’on cite notre besoin, on signifie que personne ne peut changer cette situation si ce n’est Allah.

C’est le cas lorsqu’on dit اَللَّهُمَّ إِنِّي ظَلَمْتُ نَفْسِي ظُلْمًا كَثِيرًا → Ô Allah j’ai commis beaucoup d’injuste envers moi-même.

 

9  Donc il est bien de faire le tawassoul illallâh avec tout moyen qui est une cause de l’acceptation de l’invocation.

 

 

Et il y a des tawassoul qui sont interdits :

- Faire attawassoul avec quelqu’un parmi les créatures, comme le fait de dire par exemple : « Ô Allah je te demande avec ton prophète ». C’est interdit car le moyen (al wasîlah) est ce qui permet d’arrivé à l’objectif, et la personne du prophète عليه الصلاة والسلام ne nous permet pas d’atteindre notre objectif.

Et ce qui a été rapporté dans un hadith faible disant : « Je te demande avec ton prophète عليه الصلاة والسلام, le prophète de la miséricorde », veut dire une de ces 3 choses :

      - « Je te demande avec Ton envoi de ton prophète », qui est dans ce cas un tawwassoul avec les actes d’Allah qui fait partie de ses attributs (sifât fi’liyyah)

      - ou « Je te demande avec ma foi en ton prophète », qui est un tawassoul avec les bonnes actions, avec la foi en Allah et Son messager عليه الصلاة والسلام

      - ou « Je te demande avec l’invocation de ton prophète », c-a-d qu’il invoque Allah pour moi, et dans ce cas c’est un tawassoul avec l’invocation des pieux.

Tout ceci si nous disons que le hadith est authentique. Et s’il n’est pas authentique alors il n’y a pas besoin de l’expliquer.

 

- Faire attawassoul avec la place du prophète عليه الصلاة والسلام et son rang auprès d’Allah : le plus juste ce que ceci est interdit, car ceci n’est pas un moyen qui permet d’atteindre l’objectif.

Il n’y a pas de doute sur le rang du prophète auprès d’Allah, qu’il a le rang le plus élevé parmi les gens auprès d’Allah. Mais son rang ne nous est pas profitable, il n’est profitable qu’à lui-même.

Et donc si on fait le tawassoul avec la place du prophète عليه الصلاة والسلامdans l’invocation, cela n’est pas une cause d’acceptation de l’invocation, et le fait d’avancer dans l’invocation quelque chose qui n’est moyen valable est un dépassement des limites (i’tidâ°) dans l’invocation.  

 

Hadith 410, 411 :

 

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Nous étions en compagnie du prophète - صلى الله عليه و سلم lorsque la pluie se mit à tomber. Il découvrit son vêtement au point d’être touché par la pluie et dit : « Elle vient d’être créée par son Seigneur ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَنَسٍ قَالَ: « أَصَابَنَا -وَنَحْنُ مَعَ رَسُولِ اللَّهِ- صلى الله عليه وسلم مَطَرٌ قَالَ: فَحَسَرَ ثَوْبَهُ, حَتَّى أَصَابَهُ مِنَ الْمَطَرِ, وَقَالَ: "إِنَّهُ حَدِيثُ عَهْدٍ بِرَبِّهِ" ». رَوَاهُ مُسْلِمٌ.

 

On rapporte de ‘Âicha - رضي اللّه تعالى عنها qu’elle a dit que lorsque le prophète - صلى الله عليه و سلم voyait la pluie il disait : « Ô Allah fait que ce soit une pluie bénéfique ».

[Hadith rapporté par Al Boukhâriy et Mouslim].

 

وَعَنْ عَائِشَةَ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم كَانَ إِذَا رَأَى الْمَطَرَ قَالَ: « اَللَّهُمَّ صَيِّبًا نَافِعًا ». أَخْرَجَاهُ

 

Ces 2 hadiths montrent ce que le prophète عليه الصلاة والسلام faisait et disait lorsque la pluie descendait.

 

1. Un jour il pleuvait, alors le prophète عليه الصلاة والسلام releva son vêtement, c'est-à-dire qu’il découvrit une partie de son corps afin qu’il soit touché par la pluie et il dit عليه الصلاة والسلام : « elle était juste avant chez son Seigneur » : en effet Allah crée ce qu’Il veut, et cette pluie, Allah l’a créée au moment de la descente et donc elle était juste avant chez son Seigneur, alors le prophète عليه الصلاة والسلام a aimé être touché par ce qui vient d’être créé par Allah.

Et ceci est une « sounna fi’liyyah » (sounna par l’acte), donc il est bien si la pluie descend de découvrir une partie du corps pour qu’elle soit touchée par la pluie pour suivre le prophète عليه الصلاة والسلام.

Il n’est pas précisé si c’est un vêtement qui couvre le haut du corps qu’il découvrait عليه الصلاة والسلامou un vêtement qui couvre le bas du corps, mais ce qui apparaît c’est que c’est plutôt le haut du corps comme les épaules ou le dos (en découvrant le ridâ°), ou en découvrant une partie de la tête.

 

  

Puisque c’est juste un acte du prophète عليه الصلاة والسلام et non un ordre, il ne prouve pas l’obligation, mais c’est un acte recommandé.

Lorsqu’il un acte du prophète عليه الصلاة والسلام et non un ordre il prouve l’aspect recommandé de cet acte lorsqu’on voit que ce qui est visé est un acte d’adoration, et cela ne prouve pas l’aspect recommandé lorsqu’il est fait par coutume ou de façon naturelle sans viser un acte d’adoration.

 

2. Quant à la « sounna qawliyyah » (sounna par la parole), c’est le hadith de ‘Aicha (ra) disant que lorsque la pluie descendait, le prophète عليه الصلاة والسلام disait « allâhoumma Sayyiban nâfi’â » c'est-à-dire « Ô Allah fais-en une averse bénéfique » : « assayyib » c’est ce qui descend, et « nâfi’â » c'est-à-dire qui soit profitable pour les serviteurs, elle fait pousser et elle descend dans la terre pour permettre aux gens d’en boire après cela.

9  Donc il est sounna lorsque la pluie descend de dire « allâhoumma Sayyiban nâfi’â », car la pluie peut descendre et ne pas être profitable (voir l’introduction de ce chapitre).

 

Hadith 412 :

 

Sa’d - رضي اللّه تعالى عنه rapporte que le prophète - صلى الله عليه و سلم a fait cette invocation dans la demande de pluie : « Ô Allah ! Recouvre-nous d’un nuage épais, rempli de tonnerre et d’éclair, duquel Tu nous accorderas une pluie fine, battante et abondante, Ô Toi le digne de majesté et de générosité ».

[Hadith rapporté par Aboû ‘Awânah dans son sahîh].

 

وَعَنْ سَعْدٍ رضي الله عنه أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم دَعَا فِي الِاسْتِسْقَاءِ: « اَللَّهُمَّ جَلِّلْنَا سَحَابًا, كَثِيفًا, قَصِيفًا, دَلُوقًا, ضَحُوكًا, تُمْطِرُنَا مِنْهُ رَذَاذًا, قِطْقِطًا, سَجْلًا, يَا ذَا الْجَلَالِ وَالْإِكْرَامِ ». رَوَاهُ أَبُو عَوَانَةَ فِي "صَحِيحِهِ"

 

Ce hadith est faible.

 

Hadith 413 :

 

On rapporte de Abî Hourayra - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit que le prophète - صلى الله عليه و سلم a dit : « Souleymâne est sorti pour la demande de pluie, alors il vit une fourmi couchée sur le dos, ayant les pattes levées vers le ciel, et disant : « Ô Allah nous sommes des créatures parmi tes créatures, nous ne pouvons nous passer de Ta pluie ». Alors il dit : « Retournez, la pluie vous sera accordée grâce à l’invocation d’un autre que vous » ».

[Hadith rapporté par Ahmed et qualifié d’authentique par Al Hâkim].

 

وَعَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ رضي الله عنه أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ: «خَرَجَ سُلَيْمَانُ عَلَيْهِ السَّلَامُ يَسْتَسْقِي, فَرَأَى نَمْلَةً مُسْتَلْقِيَةً عَلَى ظَهْرِهَا رَافِعَةً قَوَائِمَهَا إِلَى السَّمَاءِ تَقُولُ: اَللَّهُمَّ إِنَّا خَلْقٌ مِنْ خَلْقِكَ, لَيْسَ بِنَا غِنًى عَنْ سُقْيَاكَ, فَقَالَ: ارْجِعُوا لَقَدْ سُقِيتُمْ بِدَعْوَةِ غَيْرِكُمْ ». رَوَاهُ أَحْمَدُ وَصَحَّحَهُ الْحَاكِمُ

 

Souleymâne عليه سلم est le fils de Dâwoûd (David) عليه سلم et c’est un des prophètes des benî Isrâ-îl (fils d’Israêl), et donc il est arrivé après Moûsâ (Moïse).

 

Ce hadith montre ce que dit le Coran, qu’Allah a appris à Souleymâne la langue des oiseaux et la langue de toute chose, et entre autre la langue des fourmis. C’est un des miracles qu’Allah a donné à Souleymâne, car Allah lui a donné de nombreux miracles et parmi ces miracles le royaume (al moulk) que personne n’aura après lui عليه سلم.

 

La fourmi fait parties des insectes les plus intelligents, et ceux qui réfléchissent à long terme, car elle construit des demeures dans la terre, des trous dans le sol qui est en hauteur pour que la pluie ne les endommage pas, et elle conserve le grain (al habb) pour la période hivernale car elle ne pourra pas sortir à la surface de la terre.

Et pour cela elle coupe la tête du grain pour qu’il ne se développe pas, sinon il va pourrir ; et s’il pleut beaucoup au point d’atteindre les grains, la fourmi les sort au soleil pour qu’ils sèchent et ne pourrissent pas.

 

Souleymâne عليه سلم est sorti pour demander la pluie à Allah et il a trouvé cette fourmi allongée sur le dos car c’était la seule façon pour elle de lever toutes ses pattes cers le ciel, et elle disait « Oh Allah nous faisons partie de tes créatures… ».

 

Profits du hadith :

1. L’invocation pour la demande de pluie était connu dans les législations précédentes. Mais cela ne veut pas forcément dire qu’elle se fait comme la prière faite dans la législation du prophète عليه الصلاة والسلام. Ce qu’on sait c’est qu’ils sortaient à l’extérieur des villes et demandaient la pluie.

 

2. Allah est « fil ‘oulouww » (en haut), au-dessus de toute chose. Et les insectes, alors qu’ils n’ont pas la raison, savent que leur Créateur est au-dessus des cieux, alors ils lèvent leurs pattes vers Lui.

Donc ceux qui ont renié « ‘oulouwwallâh » (le fait qu’Allah soit au-dessus), la fourmi connaît mieux Allah qu’eux, mais ceux-ci ne raisonnent pas. Allah est « bi dhâtihi » (avec Sa personne) au dessus de Son trône, au-dessus de toute chose, et ne renie que quelqu’un qui est égaré dans sa religion et stupide dans sa raison.

 

Et ceux qui ont renié le fait qu’Allah soit au-dessus de toute chose se sont divisés en deux catégories :

      - certains ont dit qu’Allah « bi dhâtihi » (avec Sa personne) est partout, sur terre, dans la mer, dans les endroits respectés, dans les endroits rabaissés, dans les endroits propres, dans les endroits sales → Et il n’y a pas de doute que ceci est faut

      - d’autres ont dit qu’on ne dit pas qu’Allah est au-dessus, mais qu’on doit croire qu’il n’est ni au-dessus du monde, ni en-dessous, ni dedans, ni à droite, ni à gauche, ni relié au monde, ni détaché. → Ceci est le néant. Certains savants ont dit que si on voulait donner une description précise du néant, celle-ci correspond parfaitement.

 

Quant aux gens de la sounna et du groupe qui ont suivi le chemin des pieux prédécesseurs et qui concorde avec les textes et la raison et la fitra (saine nature humaine), ils sont unanimes sur le fait qu’Allah « bi dhâtihi » (avec Sa personne) est au-dessus de toute chose et qu’il n’est pas contenu par un endroit.

 

3. La fourmi parle, et les fourmis se comprennent entre elles, et elle a une façon étonnante de retrouver son chemin au point que si on l’éloigne de sa demeure (son trou) elle y revient et nous y amène en prenant le chemin le plus direct.

 

4. Toutes les créatures parlent et évoquent Allah, mais Allah fait comprendre leur langue à qui Il veut, comme il l’a fait avec Souleymâne عليه سلم.

 

5. Certains savants ont déduit qu’il est bien d’emporter les enfants et ceux qui n’ont pas de péchés à la prière de demande de pluie, car ils sont plus proches de l’acceptation de l’invocation.

En effet la fourmi n’est pas « moukallafah » (assujetti).

 

6. Ce qui est légiféré dans l’invocation, c’est que celui qui invoque lève les mains vers son Seigneur car il mendie à son Seigneur, il dit : « donne-moi, donne-moi » et ceci nécessite donc qu’il lève les mains vers Allah.

Donc ce qui est légiféré dans l’invocation c’est lever les mains, sauf lorsque le texte montre qu’on ne lève pas  les mains.

 

Exemple : l’invocation dans la prière, excepté dans le qounoût : entre les 2 prosternations, de même après le tachahhoud, de même pendant le roukou’, de même dans ‘al istiftèh » (invocation après le takbir d’entrée en prière).

 

Exemple : pendant la khoutba du vendredi, on ne lève pas les mains dans l’invocation que ce soit une invocation précise ou générale, et ce que l’on voit de la part de certains ignorants qui lèvent leurs mains pendant l’invocation du khatîb est une ignorance (djahl), il serait bon de leur faire la remarque lorsque la khoutba se termine ; à part lors d’al istisqâ°, la sounna ici est de lever les mains, si l’imam dit « allahoumma aghithnâ, allahoumma-sqinâ » ou quelque chose de semblable. L’imam lève les mains et les gens aussi, de même s’il invoque Allah pour « al istisha° » (demande d’arrêt de la pluie) en disant « allahoumma hawâlaynâ walâ ‘alaynâ », il lève également les mains comme cela est rapporté dans la sounna.

 

Exemple : Lorsqu’on fait dou’â après avoir répété après le mou-addhin on lève les mains car rien n’est précisé et donc la règle de base c’est de lever les mains.

 

7. Il y a le « tawassoul ilallâh » (l’imploration d’Allah) avec la citation ou l’évocation du besoin de celui qui invoque, car lorsqu’on invoque notre Seigneur et qu’on cite notre besoin, on signifie que personne ne peut changer cette situation si ce n’est Allah. Donc la fourmi a dit « Oh Allah, nous faisons partie de tes créatures » et Allah est le Gérant de la subsistance de toutes les créatures : « wa mâ mindâbbatin fil ard illâ ‘alallâhi rizqouhâ » (il n’y a pas de bête sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah). Et elle dit « nous ne pouvons nous passer de Ton eau (Ta pluie) », car si la pluie tombe, la terre fait pousser les plantes et donc cette fourmi obtient une subsistance.

 

8. Ce qui est juste c’est que ce hadith est faible, mais nous en avons parlé pour citer les profits qu’il contient (c'est-à-dire qu’il contient des règles qui sont prouvés par d’autres textes). Mais nous ne devons pas dire que le prophète عليه الصلاة والسلام a dit ce hadith car il est faible.

 

Hadith 414 :

 

On rapporte de Anas - رضي اللّه تعالى عنه qu’il a dit : « Le prophète - صلى الله عليه و سلم a demandé la pluie (à Allah) en orientant le dos des mains vers le ciel ».

[Hadith rapporté par Mouslim].

 

وَعَنْ أَنَسٍ رضي الله عنه : « أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم اسْتَسْقَى فَأَشَارَ بِظَهْرِ كَفَّيْهِ إِلَى السَّمَاءِ ». أَخْرَجَهُ مُسْلِمٌ

 

Les savants ont divergé concernant le sens de ce hadith :

 

- Certains ont dit que le prophète عليه الصلاة والسلام a fait l’invocation de demande de pluie en mettant les mains à l’envers, c'est-à-dire l’intérieur de la main vers le sol, et l’extérieur dirigé vers le ciel.

 

- D’autres ont dit que ceci est une expression pour montrer « al moubâlagha » dans la levée des mains, c'est-à-dire qu’il a levé haut les mains عليه الصلاة والسلام car lorsqu’on lève les mains haut, le dos des mains (c'est-à-dire l’extérieur) est dirigé vers le ciel.

 

De nombreux savants ont choisi le 1er avis et l’on même élargi en disant que celui qui invoque Allah pour éloigner un mal qui l’atteint, il met les mains à l’envers ; par exemple quand il dit « Ô Allah guéris-moi de ma maladie » ou « Ô Allah éloignes de moi cette pauvreté ».

Et parmi les savants qui ont choisi le 2ème avis, il y a cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah (ra) et cet avis est le plus juste.

ð Et donc le prophète عليه الصلاة والسلام n’a jamais fait d’invocation en mettant les mains à l’envers, que ce soit pour la demande de pluie ou autre, mais plutôt il levait haut les mains عليه الصلاة والسلام au point que celui qui le regardait pouvait penser qu’il invoquait en mettant les mains à l’envers.


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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 14:53

Questions-Réponses tirées des Fatawa de Cheikh Al 'Outheymine (ra)

 

 

- Quelle Est La Façon de faire la prière de al-istisqa °? Possede-t-Elle Une Seule khoutbah? ... ?

 

9   «Al-istisqa °» C'EST LA DEMANDE DE PLUIE ET ELLE may Se faire de Nombreuses Façons: sur may faire la Demande de pluie en etant en prosternation, sur may la faire en etant DANS juin Assemblée aves Ses Amis, Elle may Être Faite par le Khatib le jour du vendredi, et Les Gens peuvent also Sortir à la moussallâ du 'Id coulée faire la prière de Demande de pluie.

 

• La prière de Demande de pluie se fel Comme Celle du 'id.

 

• Le NE FAIT qu'une Seule khoutbah Alors Que La prière du 'Id Comporte 2 khoutbah d'Après de savants Nombreux, MAIS L'Avis Le plus juste C'EST Que le' id ne Contient qu'une Seule khoutbah Comme le montrent Les textes authentiques Qui ne contiennent pas de Faiblesse. Fait le 'id ne Comporté qu'une khoutbah MAIS le p rophète عليه الصلاة والسلام faisait D'ABORD le sermon aux hommes, PUIS IL Allait aux Femmes et Leur faisait ONU sermon.

Verser al istisqa °, il N'y a qu'une Seule khoutbah same SELON L'Avis Disant Que la prière du 'Id Comporte 2 khoutbah.

La khoutbah de al istisqa ° SE FAIT Soit avant la prière Soit apres, Tout Est Permis CECI.

Si l'imam, Des qu'il arrive à la moussallâ, se dirige vers la qibla et invoque, et Les Gens Disent «Amîn», CECI Est reasonable, et s'il de La de fait khoutbah Après la prière du CECI is also reasonable et Permis , Fait CE Point Est Vaste (il ne pose Pas de problème).

Et J'ai dit CELA coulée Que personne ne Soit Contre («s'enfuit») CE Que font certains imams C'est-à-dire la khoutba et l'DANS invocation de la prière de la Demande de pluie avant la prière, celui Qui fait CELA NE FAIT PAS DE Lui reproche voiture C'EST juin sounna CONFIRMEE du p rophète عليه الصلاة والسلام .

 

• Si le taux de la prière de la Demande de pluie, je ne Connais pas de sounna du p rophète عليه الصلاة والسلام à Pratiquer ici, Mais si le prie et invoque sur IL N'y A pas de mal.

 

• Quant au fel Que les imams demandent aux gens d'alignement les rangs Dans La prière du 'Id et la prière de al istisqa °, le CECI Est légiféré Comme les Autres coulée prières, voiture si les Gens ne de Sont Pas avertis sur l'ACDE, may -Être qu'ils en seront insouciante; Fait Toute prière coulée laquelle le groupe Est légiféré, il Est légiféré POUR L'imam, si les Gens de Sont en rang, d'Attirer Leur attention en Disant «istawoû wa'tadiloû».

 

Quant à la libération conditionnelle de certains imams «istaqîmoû», CECI N'a Pas d'origine, et Elle N'a Pas Été rapportée du p rophète عليه الصلاة والسلام  ; J'ai fel des Recherches Dessus et J'ai multiples demandé aux frères de faires des Recherches Dessus, et ILS NE Lui Ont trouvées d'origine Venant du p rophète عليه الصلاة والسلام , qu'il Disait «istaqîmoû». Et il N'y a pas de raison ici de dire «istaqîmoû» (soyer DROITS) Qui Veut dire (droit) sur la religion d'Allah et Ceci n'est pas sa place, voiture ici Ce Qui Convient C'EST d ' ordonner aux-Gens de l'ancien les rangs Dans La prière, Fait Ce Qui Est légiféré C'Est de terribles «aqîmoû soufoûfakoum» (Formez Vos rangs), «souwou soufoûfakoum» (alignez Vos rangs) ous Quelque Chose Qui ressemble à CELA.

 

 

- Le Jeune Est-il légiféré le jour Choisi coulée al istisqa °, redingote si le jour Choisi Est le lundi ous le jeudi?

 

9   Il N'Est Pas légiféré de jeûner coulée al istisqa °, voiture le p rophète عليه الصلاة والسلام Est Sorti coulée al istisqa ° et il N'a Pas those grounds aux compagnons (ra) de jeûner et il le pas n'est Rapporté qu ' il un jeune عليه الصلاة والسلام .

MAIS SI Le Jour d'al istisqa ° EST FIXE LE LUNDI ous Le Jeudi, sans Qué r.é. Soit Fait de facon Constante, AFIN Qué CELA concorde AVEC LE JEUNE de certaines personnes, il N'y un pas de mal.

 

 

- Si Quelqu'un sorte coulée al istisqa ° en etant parfumé, Lui fait-sur le reproche?

 

9   Le NE FAIT PAS Lui le reproche voiture le p rophète عليه الصلاة والسلام aimait le parfum, meme si certains fouqaha Ont dit «sorte de s'il coulée al istisqa °, il ne se parfume Pas», et le CECI NE Comporté pas de preuv. Et le parfum n'empêche Pas l'humiliation et la dévotion envers, Allah.

 

  

- Celui Qui est habillé Avec Un «chimâgh» (voile sur la tête POUR L'homme) le met-il à l'envers Dans La prière de Demande de pluie? Est-ce que la femme a rencontré «SA» Aba-ah »(grande robe noire qui couvre l Tout le Corps) à l'envers?

 

9   * Ce Qui apparait C'EST Que la femme ne s'est réuni Pas SES vêtements à l'envers voiture «assitr» (le fel de se couvrir) EST Meilleur Pour Elle, et Elle ne rencontra Pas sa «rabâ-ah» à l ' Envers.

   * De meme le «chimâgh» ne se met Pas à l'envers voiture IL Est Comme La «Imamah (turban) sur la tête (et il N'a Pas Été Rapporté Qu'on le mets à l'envers). MAIS nominale Contre le michlah »(la cape) POUR L'homme ressemble Peut-etre au Ridâ °.

 

 

- Certains ÉTUDIANTS en sciences ne sortent Pas for the prière de al istisqa ° en argumentant Que Les Péchés de Sont présents, «Alors commentaire pouvons-nous invoquer Allah Alors Que Nous n'avons Pas Changé Notre société»?

 

9   * Premièrement CECI Est Une Erreur, voiture Toutes les calamités peuvent Avoir écoulement provoque Les Péchés Comme Allah dit: وما أصابكم A partir مصيبة فبما كسبت أيديكم ويعفو عن كثير → «Tout malheur Qui Vous Atteint Est Du Québec à CE Vos mains ont acquis. Et Il pardonne Beaucoup », et Elles peuvent Être une épreuve d'Allah, Il éprouve AVEC CELA Son serviteur, patiente-t-il Ou Pas.

    * Deuxiemement, si Nous disons «Nous Avons des Pêches», N'Est Pas-CE Que this prière fel party des cause du pardon du péché, Alors sortons vers Allah et demandons-lui la pluie et Adorons-le par la prière et le dhikr et autre.

 

 

- Si. Les Gens Ont convenu d'un jour coulée al istisqa °, PUIS ILS recoivent la pluie avant de Sortir, quel intérêt La Règle À SUIVRE?

 

9   S'ils recoivent la pluie avant de Sortir, Alors il N'y a pas de prière, MAIS ILS doivent Remercier (Choukr) le Bienfaiteur (Allah) avec Leurs cœurs et Leurs langues et Leurs Membres, et demandeuse à Allah de Leur rajouter de Ses Bienfaits, et qu'ils Disent CE Qu'a dit le p rophète عليه الصلاة والسلام «allâhoumma sayyiban Nafi'a».

 

 

- Fait-on l'appel à la prière d'al istisqa ° en Disant «assalâtou djâmi'ah»?

 

9   Le NE FAIT Pas d'appel for the prière d'al istisqa ° voiture CECI Est Contraire à la voie du p rophète

عليه الصلاة والسلام , le p rophète عليه الصلاة والسلام un prie al istisqa ° et sur ​​N'a Pas Fait d'appel.

 

 

- Est-CE CELA FAIT Que Partie de la sounnah lorsque la pluie tombe de sa tête Découvrir coulée qu'elle Soit Touchée par la pluie?

 

9   Effectivement Il Fait Partie de la sounnah lorsque la pluie tombe de Découvrir Quelque Chose de fils corps coulée Que la pluie le Partouche et Ceci n'est pas Spécifique à la tête.

 

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 21:07

بسم الله الرحمن الرحيم

Ce blog a pour objectif de mettre à la diposition du public francophone l'explication du livre
" Bouloûghoul marâm " faite par le Cheikh Mouhammed Ibn Salih Al Outheymine,
rahimahouLlah.
La particularité de ce livre est qu'il regroupe les ahâdîths concernant le fiqh et l'auteur, Ibn Hadjar Al Asqualânî rahimahouLlah, les a ensuite classés par chapitres. Ce livre est devenu une référence dans l'étude du fiqh et il a été commenté par de nombreux grands savants.

Pour effectuer ce travail, nous nous sommes basés sur deux explications audios faites par Cheikh Al Outheymine rahimahouLlah (une résumée et une autre détaillée). De plus, nous avons parfois ajouté quelques informations se trouvant dans l'explication du livre
" Zâd Al Moustaqni' " faite par le Cheikh. Nous avons également ajouté à la fin de chaque chapitre des fatâwâ du Cheikh en rapport avec le chapitre. 
Dans certains chapitres, nous nous sommes également basés sur l'explication faite par Cheikh Al Fawzân, qu'ALLAH le récompense (ceci est précisé le cas échéant).

Si vous avez des suggestions à faire, n'hésitez pas à nous contacter :
bouloughoulmaram@hotmail.fr

L'ensemble des ressources sont à la disposition de tous et vous êtes en droit d'utiliser toutes les données, les propager sous toutes formes possibles sans but commercial et sans modification du contenu.

!! Craignez ALLAH !!

 

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